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Média : le multitâche lié à un déficit de matière grise

 
Regarder la télévision et jouer au solitaire sur sa tablette en même temps. Chercher la recette du pot-au-feu sauce ravigote tout en bavardant au téléphone avec un ami. Et vous, êtes-vous multitâche avec vos différents terminaux numériques, ordinateur, télévision, smartphone, tablette tactile ?

Etre multitâche décrit souvent de façon positive les personnes étant capables de réaliser plusieurs choses en même temps. Toutefois cela semble être nuisible pour le cerveau lorsqu’il s’agit d’utiliser plusieurs médias simultanément. Des études précédentes avaient déjà montré que s’adonner à des activités multitâches est associé à un déclin du contrôle cognitif, à des performances académiques diminuées et pourrait favoriser la dépression et l’anxiété. Des chercheurs ont voulu à présent déterminer s’il existe des preuves biologiques qui appuient ces données.

Les équipes de la Graduate Medical School de Singapour, de l’université de Sussex et de l’University College London ont observé la densité de matière grise dans le cerveau d’étudiants et professionnels universitaires ayant un usage multitâche des médias. 75 volontaires se sont prêtés à l’expérience et ont accepté de passer un examen IRM (imagerie par résonance magnétique) pour étudier l’anatomie de leur cerveau. Ils ont également répondu à deux questionnaires afin d’évaluer leur usage des médias et différents éléments de leur personnalité comme l’extraversion.

Les images obtenues grâce à l’IRM ont montré que les participants pratiquant le multitâche de façon répétée présentaient un volume de matière grise plus réduit au niveau du cortex cingulaire antérieur, en comparaison avec les personnes qui utilisent un seul terminal occasionnellement. Le cortex cingulaire antérieur est une zone cérébrale semblable à un collier, située à l’avant du cerveau et s’enroulant autour du corps calleux (ensemble de fibres nerveuses reliant les deux hémisphère cérébraux). Il est impliqué dans de nombreux processus aussi bien cognitifs (régulation de l’attention et de la motivation par exemple) qu’affectifs, notamment la régulation des réponses émotionnelles.

Les scientifiques ont donc trouvé une corrélation entre déficit de matière grise et activité multitâche mais ne sont encore pas capables d’établir le lien de causalité. Il se pourrait qu’être multitâche favorise le déclin de matière grise au sein du cortex cingulaire mais l’inverse pourrait aussi se vérifier, à savoir que les personnes présentant un déficit s’adonnent plus facilement à ce genre d’activité.
 
 
Source : Loh KK, Kanai R (2014) Higher Media Multi-Tasking Activity Is Associated with Smaller Gray-Matter Density in the Anterior Cingulate Cortex. PLoS ONE 9(9): e106698. doi:10.1371/journal.pone.0106698
 

L’attention est une fonction cognitive complexe

Attention

L’attention

Qui n'a jamais entendu dire ou dit : "J'ai du mal à me concentrer !" ou "Tu ne fais pas assez attention !". L’attention est une fonction cognitive complexe qui est primordiale dans le comportement humain. Elle correspond à un processus de sélection d'un événement extérieur (son, image, odeur...) ou intérieur (pensée) et au maintien de ce dernier à un certain niveau de conscience. L'attention n'est pas stable mais fluctuante. Elle ne reste pas "soutenue" de manière continue mais connaît au contraire automatiquement des états de relâchement au cours d'une même activité.
Plusieurs formes d’attention

L’état d’alerte
Un coup de feu ou de tonnerre captera toute notre attention automatiquement. On parle d'état d'alerte et cette alerte nous permet de maintenir un certain niveau de vigilance. Notre degré d'attention est par conséquent fortement conditionné par les changements survenant dans notre environnement.
L'attention peut aussi intervenir de façon volontaire
Si, pour une promenade en ville, vous avez opté pour une paire de chaussures qui vous fait mal, toute votre attention va se focaliser sur la recherche d'un endroit agréable pour vous reposer, ce qui vous amènera, par exemple, à repérer un banc dans un jardin. Le déplacement volontaire de l'attention se produit lorsque l'on manifeste une envie, un besoin ou une intention quelconque, afin d'atteindre un but. Ici peuvent apparaître la prise de conscience et le contrôle de notre attention.
L’attention sélective
Ce type d'attention opère dès lors que nous avons un choix à effectuer pour la sélection d'une information répondant à nos attentes dans des circonstances données. Seule l'information sélectionnée est examinée. L'attention sélective permet donc de se focaliser sur un point en se coupant mentalement de l'environnement, sans devoir pour autant s'isoler physiquement. Si l'on est à la recherche de champignons, l'attention sélective se focalise sur le sol, les autres informations de la scène étant ignorées.
L'attention partagée
Dans notre quotidien, nous avons souvent à réaliser plusieurs choses simultanément, comme lorsque nous tenons une conversation tout en conduisant. L'attention, ainsi partagée entre de nombreuses informations, requiert plus de ressources. Mais si étudier avec de la musique de fond ne pose aucun problème pour un jeune de 20 ans, la mobilisation de toutes les ressources de concentration sera en revanche plus difficile pour une personne de plus de 60 ans.
Les facteurs qui diminuent nos capacités attentionnelles
Avec l'âge apparaît une diminution des ressources attentionnelles et une sensibilité plus grande aux interférences, qui nous rendent moins efficaces dans les situations de double tâche. Des facteurs comme la fatigue, la consommation excessive d'alcool ou le stress amoindrissent également les performances dans les activités qui requièrent de l'attention.
Les troubles de déficit de l’attention
Il existe d’autres perturbations de nos capacités attentionnelles remarquées la plupart du temps chez l’enfant mais qui existent aussi chez l’adulte. Ces troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) provoquent chez les personnes atteintes, des difficultés à se concentrer ou à être attentives. Ils peuvent également se manifester par des comportements impulsifs et des difficultés à rester immobile. L’origine de ces troubles est neurologique et dépend de facteurs héréditaires ou environnementaux. Le TDA/H est de plus en plus diagnostiqué chez les enfants, notamment les garçons, pour expliquer certains comportements liés à l’inattention au début de leur scolarité. Cependant ne pas faire de diagnostic sans l’aide d’un professionnel, les comportements décris ci-dessus peuvent s’avérer tout à fait normaux dans de nombreux cas.
Dans la vie quotidienne
La plupart des activités cérébrales requièrent une forte concentration, aussi bien pour la mémorisation d'une information, la compréhension d'un texte, que la recherche d'une chose donnée. L'attention est impliquée dans tous nos actes intellectuels, soit en nous permettant d'être globalement vigilants, soit en focalisant notre concentration sur un point précis, soit au contraire en répartissant notre concentration sur plusieurs activités ; mais alors là, gare à la dispersion !!!

http://www.happyneuron.fr/cerveau-et-entrainement/attention

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