Le cerveau est le siège des différentes mémoires. La compréhension du cerveau nous permettra de mieux comprendre le fonctionnement de la. D’un point de vue biologique, notre cerveau a peu évolué depuis l’Âge de pierre. Mais il doit gérer aujourd’hui beaucoup plus d’informations. Depuis 1970, les recherches sur le cerveau ont progressé de manière spectaculaire. Ces progrès ont pu être réalisés grâce à l’invention de nouvelles techniques qui permettent de suivre le fonctionnement du cerveau humain en action, de voir les zones mobilisées dans telle ou telle situation.
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Les recherches en neurosciences, ont donné naissance à la neuropsychologie. Cette nouvelle discipline établit désormais la passerelle entre la neurologie, science de la matière vivante, et la psychologie, science de l’esprit. Elle est riche d’applications dans le domaine du travail intellectuel.
D’autre part, les recherches ont abouti à une découverte fondamentale : Le cerveau humain est malléable à vie. Une stimulation régulière du cerveau permet de développer une excellente mémoire et de garder une bonne forme mentale.
Stimuler sa mémoire, ce n’est pas seulement apprendre par cœur des colonnes de chiffres ou passer des heures à résoudre des problèmes épineux. Au départ, il y a d’abord et surtout la prise de conscience :
La plupart des gens qui souffrent d’une faible mémoire présentent des organes sains et capables de fonctionner correctement. En réalité, leur problème vient surtout du surmenage, du manque de sommeil, d’une mauvaise alimentation, d’une frustration ou d’un sentiment d’épuisement.
Etre motivé
L’enthousiasme et l’envie de découvrir permettent d’obtenir de meilleurs résultats.
Comprendre le fonctionnement de la mémoire
Pour stimuler la mémoire il faut savoir de quels faits biologiques elle dépend.
Le cerveau dirige tous nos actes, relie les informations qui lui viennent du monde extérieur avec nos souvenirs et se fait ainsi le siège de notre conscience. C’est le cerveau qui est le maître de nos émotions et qui décide si nous allons éprouver de la colère ou de la joie. Il prend part à tout ce qui définit notre personnalité : notre corps, nos souvenirs, nos pensées, nos sentiments, notre manière d’appréhender le monde. C’est lui qui fait ce que nous sommes. La taille et le poids de notre cerveau n’ont par ailleurs pas d’importance.
Le cerveau renferme une centaine de milliards de cellules nerveuses – les neurones – qui sont reliées les unes aux autres. Ces neurones se logent dans des cellules gliales (ou de soutien) et y puisent leur énergie. Les zones de contact entre deux neurones - les synapses- fonctionnent comme des relais électriques et permettent la transmission des signaux. C’est ainsi qu’un véritable réseau nerveux se constitue dans notre cerveau. Ce réseau ne représente que 2 à 3 % de la masse corporelle, mais utilise 20 % de notre énergie.
Le réseau neuronal : à l’intérieur du cerveau, des milliards de cellules nerveuses sont connectées les unes aux autres. Pour ce faire, chaque corps cellulaire possède des prolongements, les axones, qui vont le relier à des cellules partenaires ou à des muscles dont ils vont provoquer le mouvement.
Les biochimistes – qui étudient les substances et les réactions chimiques des organismes vivants – ont réussi à démontrer le rôle joué par certaines substances lorsque s’établissent les contacts entre neurones via les synapses. Parmi ces substances, on compte les neurotransmetteurs ou neuromédiateurs comme l’acétylcholine ou le glutamate et toute une série d’hormones et de protéines. L’un des objectifs de ces recherches est de mettre au point des médicaments grâce auxquels on pourrait soigner les maladies cérébrales graves provoquant de forts troubles de la mémorisation et de l’apprentissage.
Les dernières découvertes vont d’ailleurs dans le sens des principes de la stimulation mémorielle : les neurones qui viennent d’être stimulés sont plus faciles à stimuler pendant plusieurs heures, voire parfois, et en partie, pendant des semaines. Une stimulation répétée entraînerait ainsi une consolidation des liaisons nerveuses correspondantes. En d’autres termes, celui qui s’entraîne régulièrement et active toujours les mêmes liaisons, ancre plus profondément les informations apprises dans sa mémoire.
Le cerveau enregistre les informations suivant un processus complexe et très judicieux. De ce fait les informations ne se perdent pas facilement. Lorsque nous rappelons une information enregistrée dans notre mémoire, un grand nombre de cellules nerveuses sont activées. C’est ainsi que chaque information sauvegardée laisse une trace bioélectrique complexe dans notre cerveau, l’engramme.
Notre faculté d’associer des données préenregistrées et des nouvelles augmente encore considérablement les capacités de notre cerveau.
Grâce à des processus d’imagerie modernes les chercheurs sont parvenus à établir un schéma illustrant le chemin parcouru par les informations perçues via nos sens jusqu’à ce qu’elles parviennent dans notre mémoire, et le chemin de ces mêmes informations lorsqu’elles sont rappelées. Presque toutes les parties du cerveau participent au processus de la mémoire.
L’illustration ci-dessus montre, de façon très simplifiée, les parties du cerveau qui participent au travail de mémoire :
Le corps reçoit les informations…,
… les évalue et les trie
Ces informations passent par un premier « filtre », le rhinencéphale. Il s’agit d’une partie centrale du cerveau qui joue le rôle de réception et de centre de tri. Plusieurs structures y travaillent en étroite collaboration : il y la thalamus qui joue un rôle dans la conscience, la perception du temps et le système moteur. Sous le thalamus se trouve l’hypothalamus qui joue un rôle déterminant dans des besoins élémentaires comme la faim, la soif, le sommeil, les pulsions sexuelles. L’amygdale est le centre de contrôle des émotions ; elle associe ces dernières aux informations. L’hippocampe se charge d’orienter les informations vers la mémoire à courte ou à moyen terme ainsi que de répartir les nouvelles informations arrivées dans la mémoire dans les régions correspondantes du cortex cérébral.
Puis il les stocke dans le cortex cérébral droit ou gauche…
Ensuite, les informations sont stockées, en fonction de leur nature, du côté gauche ou droit du cortex cérébral. Le cerveau stocke dans des ensembles neuronaux déterminés et dans le cervelet les aptitudes que nous avons intériorisées, comme le fait de savoir conduire ou nager.
… et les rappelle pour les transformer en actes
Enfin, les contenus mémorisés sont rappelés, associés les uns aux autres, transmis à l’appareil locomoteur et transformés en actes ; selon les dernières découvertes, ces opérations auraient principalement lieu via des structures spécifiques des lobes frontaux et les pôles des lobes temporaux.
MEMOIRE ET CONCENTRATION
Selon le professeur Paul D. Mac Lean, le cerveau peut être divisé en trois étages :
Le cerveau reptilien ou cerveau primitif est le plus ancien. Sa fonction principale est d’assurer la survie de l’individu et de l’espèce. Il commande les besoins de base (soif, faim, sommeil, pulsions sexuelles…) et les réflexes de défense (fuite, agressivité …). Ce cerveau est incapable d’adaptation. Il agit sur un mode unique, stéréotypé.
Exemples : sucer son pouce, se gratter le nez, se ronger les ongles, lever les bras pour se protéger ….
Le cerveau limbique entoure le cerveau reptilien. Son domaine est celui de l’affectivité. Il se laisse facilement envahir par les émotions, il est alors imperméable à la logique. Lorsque vous êtes vert de peur, rose de plaisir, rouge de colère, vous êtes en prise avec votre système limbique. Son rôle essentiel consiste à filtrer les informations en fonction des sentiments ressentis. Chaque fois qu’une information est reçue par nos sens, elle transite par le cerveau limbique. Celui-ci la compare avec le stock d’informations enregistrées. Si la comparaison lui rappelle des souvenirs agréables, il transmet volontiers l’information au cortex qui se prépare à agir dans les meilleures conditions. Si la comparaison ravive des souvenirs déplaisants, le système limbique se met en position de défense et peut même empêcher le passage. Le cortex ne recevra peut-être jamais l’information. Si la comparaison ne réveille aucun sentiment particulier, le système limbique laisse passer mais ne mobilise pas spécialement le cortex. C’est le cas pour les situations de la vie quotidienne. Le système limbique a pour but, en sélectionnant les informations, de préserver notre équilibre, tant physique que psychique. En ce sens, il est très utile car il nous protège. Il peut cependant constituer un frein. Tout ce qui est inconnu, étranger, lui est à priori suspect et il a tendance à renouveler les expériences favorables. De ce fait, il fonctionne sur des schémas préétablis. Si ces comportements standards sont nécessaires, ils sont parfois limitant. Quand la réponse conditionnée l’emporte systématiquement sur la réponse raisonnée, l’individu reproduit toujours les mêmes structures : il ne peut guère aller de l’avant, innover.
Le cortex ou cerveau supérieur nous distingue des autres mammifères. Grâce à lui, nous pouvons parler, analyser, classer, combiner, synthétiser des informations, résoudre des problèmes, faire preuve de stratégie, de décision, inventer.
Contrairement aux deux cerveaux précédents, le cortex est capable, en présence d’une situation, d’avoir une réponse originale, dégagée des stéréotypes. Il peut agir sur sa propre évolution, corriger les erreurs, s’adapter, progresser.
Pour réussir son apprentissage, il faut :
Pour apprendre, il faut croire en soi, en ses possibilités. L’impact de l’attitude mentale est immense. Le système limbique ne laisse passer que ce qui lui convient. Il a gardé la trace des situations vécues antérieurement et quand une situation nouvelle se présente, il compare et n’envoie les informations au cortex que si le solde est positif. Ce n’est qu’alors que toutes les fonctions intellectuelles se mettent à l’unisson pour conduire à terme l’opération.
Pour briser les structures néfastes et les remplacer par des structures favorables :
Le système limbique a non seulement peur du stress mais de l’inconnu. Il lui déplaît fortement de se retrouver devant une tâche immense sans point de repère. Pour se sécuriser :
L’apprentissage dépend en grande partie de notre motivation initiale. Cette motivation ne peut naître que d’un sentiment de plaisir ou, tout au moins, d’une attente envers ce que l’on étudie. Il n’y a pas de problèmes pour les disciplines que l’on aime. Que faire pour les autres ?
Par ailleurs, ne pas oublier de s’appuyer sur les progrès réalisés. Il existe une Motivation avec un grand M mais aussi des motivations avec des petits m. Parvenir à un but, même de portée limitée, est un puissant facteur de motivation qui permet de se propulser vers l’étape suivante.
Les nombreuses recherches, notamment celles du professeur R.W. Sperry, en Californie, ont montré les spécificités du cerveau gauche et du cerveau droit.
Le cerveau gauche, ou hémisphère gauche, est le domaine du langage et de la parole. Il est le domaine de l’analyse. Ce cerveau examine les informations séquence après séquence. Le temps est une composante importante pour lui. Il est le domaine de la logique et du raisonnement. Il s’appuie sur les faits qu’il a analysés pour en tirer des conclusions : il déduit. Par la suite, le cerveau gauche est à l’aise dans les disciplines scientifiques à dominante langagière et rationnelle (mathématiques, physique, etc.).
Le cerveau droit, ou hémisphère droit, est le domaine des images et de l’espace, de l’intuition créatrice, de l’imagination, de l’émotion et de la synthèse. Le cerveau droit combine les éléments pour créer un ensemble. Sa perception est globale, il voit les ressemblances, les relations, les associations et construit des structures. Il est plutôt analogique et traite plusieurs informations en même temps. Par la suite, le cerveau droit préfère les disciplines littéraires et artistiques.
CERVEAU GAUCHE
auditif analytique rationnel logique linéaire temporel séquentiel sensible aux différences |
CERVEAU DROIT
visuel synthétique intuitif analogique global spatial simultané sensible aux ressemblances |
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Ces deux cerveaux sont en interaction constante. Même si chaque individu a un hémisphère qui prédomine, dans toute action réussie, les deux cerveaux ont besoin de collaborer. L’un et l’autre sont indispensables pour penser efficacement. Pour que les deux hémisphères jouent pleinement leur rôle, il faut les solliciter. Les voies neuronales se créent par des pratiques répétées. Les voies les plus parcourues se consolident, les autres tendent à disparaître.
Pour apprendre efficacement, de manière analytique et synthétique, il faut :
Des tests permettent de connaître son mode de pensée préférentiel : gauche ou droit. Il est important de connaître sa capacité dominante pour y recourir en priorité chaque fois qu’une nouvelle notion est abordée, en particulier si cette notion paraît complexe.
Une personne qui fonctionne sur le mode gauche :
Une personne qui fonctionne sur le mode droit :
Même si le cerveau fonctionne selon un mode préférentiel, il faut solliciter l’autre hémisphère. Utiliser le double cerveau permet une meilleure compréhension, une meilleure mémorisation, autrement dit : permet d’exploiter pleinement son potentiel intellectuel en découvrant de nouvelles stratégies et de nouvelles ressources.
étude d’un cours
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redire et revoir mentalement |
étude d’un graphique |
l’observer puis le faire parler : le commenter, le résumer |
étude d’un texte |
après la lecture, le traduire par un schéma, le visualiser |
découverte d’un nouveau mot |
fermer les yeux, le revoir, l’épeler, le prononcer |
dans la vie quotidienne |
une personne organisée et planifiée doit parfois agir intuitivement ; une personne inventive et créative doit parfois établir un plan de travail, mettre de l’ordre dans ses papiers, écrire au lieu de téléphoner |
Celui qui a une bonne mémoire doit être capable d’enregistrer des informations consciemment et avec rapidité, puis, plus tard, de les retrouver et de se les rappeler sans le moindre problème.
Les psychologues distinguent dans la formation de la mémoire trois phases sur lesquelles on peut travailler individuellement. Un entraînement régulier et mesuré permet d’améliorer le fonctionnement de la mémoire.
IL N'EXISTE PAS UNE MAIS DES MEMOIRES
Chaque mémoire fonctionne selon un mode différent
Mémoire photographique. Elle utilise le langage des images mentales pour transcrire en interne l’objet du souvenir.
Elle s’appuie sur le rythme, la rime, la « mélodie » du langage pour codifier les informations reçues.
Les odeurs sont des « malles aux trésors » pleines de souvenirs et leur évocation permet de les rappeler parfois même involontairement. L’association est d’une aide précieuse dans ce processus.
C’est une mémoire très évolutive avec l’âge et le temps puisque les perceptions gustatives varient avec la vie.
mémoire de la matière et des sensations que procure le toucher.
Lorsque, pour se souvenir, on a besoin de reproduire un mouvement de gymnastique ou de conduite d’un véhicule.
Tout problème de vision, d’audition et des autres sens freine le contact à l’environnement et donc la
captation des informations.
Les premières étapes du processus de mémorisation ont été insuffisamment approfondies et les
informations non élaborées ou mal interprétées.
Fragilité générale, distraction, soucis psychologiques, médicaments, drogues, préoccupations positives (état amoureux) ou négatives (échec à un examen) entraînent une baisse de l’attention et donc des capacités d’apprentissage. La distraction est une illustration concrète des effets du manque d’attention : on croit entendre ou voir quelque chose, et en fait la réalité a été transformée. Les interférences portent à confusion.
Des expériences ont montré que l’alcool atteint l’hippocampe, ce qui est néfaste pour la mémoire puisque l’hippocampe est la voie centrale. Les effets de produits stupéfiants ralentissent, voire annihilent les capacités mentales, au-delà du manque de concentration.
La vision que nous avons de nous-même et du monde détermine la ligne de conduite que nous allons adopter. En termes de mémorisation, si les défaillances sont récurrentes, inexpliquées et si la dévalorisation prime, la croyance que « nous n’y arriverons pas » va se renforcer. L’une des conséquences sera le blocage de tout effort de mémorisation.
Qu’elles soient stimulantes ou bloquantes, les émotions envahissantes nous font perdre toute capacité de penser. Or, pour activer sa mémoire, il faut pouvoir penser. Elles peuvent entraîner le « trou de mémoire ».
Il existe aussi les troubles organiques et cliniques comme par exemple l’amnésie.
Edouard Herriot disait : « La culture est ce qui nous reste quand on a tout oublié. »
L’oubli fait partie intégrante du processus de mémorisation. Il permet de trier les informations prioritaires à mémoriser pour éviter les interférences au cerveau. Il permet également de rester concentré sur une tâche que l’on est en train de faire. Il trouve donc toute son utilité.
L’oubli est aussi varié et complexe que la mémoire. Plus le temps, entre l’acquisition des informations, la fixation et la réutilisation est long, plus on oublie.
Il y a plus de cent ans, le psychologue allemand Hermann Ebbinghaus (1850-1909) avait déjà découvert qu’à peine une heure après avoir appris des choses nouvelles, on en avait déjà oublié environ 60 %. Après une journée, cette proportion passe à environ 80 % et après 30 jours à 90 %. Depuis, de nombreuses études ont confirmé ces résultats.
Les activités de réactivation, intervenant à des moments convenablement programmés, peuvent maintenir la mémorisation à un niveau élevé :
(Source : T. Buzan, une tête bien faite, Ed. d’Organisation, Pages 64 et 65)
Lorsque l’information est passée dans le cerveau mais n’a pas été gravée définitivement, l’étape de stockage n’a pas été menée à son terme et la trace mnésique est incomplète ou inexistante. On parle dans ce cas « d’absence de mise en mémoire ».
Lorsque l’information est stockée dans le cerveau mais n’est pas retrouvée, c’est l’étape de la remémoration qui est défaillante. Pour pallier à ce manque l’on met en place des « plans de récupération » avec des indices de rappel tels que des mots-clés, des photos.
L’oubli peut être volontaire ou involontaire, comme l’état de la mémoire. Comme la mémoire, l’oubli est sélectif et nous ne comprenons pas toujours ses mécanismes. Mais nous pouvons comprendre nos oublis, les interpréter, les diminuer ou s’en servir de levier pour développer un aspect ou un autre de notre mémoire. Sous notre contrôle, l’oubli permet une meilleure gestion de la mémoire.
« Conserver une bonne mémoire, c’est ralentir l’usure par une écologie du cerveau. »
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Au-delà de l’acquisition d’une méthode pour entretenir et développer sa mémoire, il est utile de vérifier que les conditions sont réunies pour mémoriser. La mémorisation volontaire, celle qui peut être contrôlée et décidée, demande une disponibilité personnelle.
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La mise en place d’un processus de mémorisation engage la mémoire volontaire. Il faut passer d’une perception spontanée à un acte volontaire. La mémorisation volontaire suit un cheminement logique en trois étapes
recevoir |
Objectif accueillir et recevoir Lorsqu’une information nous parvient, le premier effort à fournir pour la retenir est de l’identifier. Il faut la reconnaître, la comprendre et l’évaluer. La qualité de la réception conditionne la qualité de la mémorisation. Moyens pour bien recevoir
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Conserver - retenir |
Objectif enregistrer, fixer et s’approprier La rétention de l’information demande l’enregistrement et le stockage dans un endroit où on peut la réutiliser au moment opportun. L’enregistrement passe par une perception sans faille et par une organisation minutieuse. Cela implique de classer les informations, de les trier et d’éliminer ce qui n’a pas de rapport direct avec ce dont on veut se souvenir. Il convient de rattacher les informations à un contexte précis pour faciliter la mémorisation. Il est important de multiplier les canaux de mémorisation pour multiplier les points d’accrochage. Moyens pour bien retenir
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Réutiliser |
Objectif restituer, réactiver C’est une étape très dépendante des précédentes. A quoi sert de mémoriser si on ne réutilise pas l’information soigneusement enregistrée ? Plus le temps est long entre la réception de l’information et la restitution, plus le rappel est difficile, voire impossible. Pour retrouver les informations on peut soit les reconnaître, soit les rappeler en trouvant des stimuli qui vont ramener les souvenirs au moment présent. L’accès aux informations est facilité par des « clés », des repères mis en place lors de la rétention qui vont déclencher le rappel. Moyens
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Il faut rajouter aux trois étapes ci-dessus une quatrième étape indispensable : le renforcement. Il s’agit de contrôler sa mémoire régulièrement, de la réviser et de l’entraîner pour rester réactive dans la durée.
Moyens : répéter, vérifier les informations enregistrées, faire des rappels successifs
Pour retenir des informations il existe plusieurs stratégies, basées sur l’utilisation de l’ensemble de ses mémoires et sur les principes de mémorisation.
Dans une liste d’éléments à mémoriser, présentée sous forme visuelle, il s’agit de prendre en compte le positionnement de chaque élément dans l’espace. Leur localisation les uns par rapport aux autres sert de repérage pour les enregistrer. Les informations sont reliées entre elles visuellement pour mieux les mémoriser.
Il s’agit de rechercher le sens et la signification des éléments à mémoriser. Cela consiste à évoquer l’information par des mots qui nous sont propres, à enchaîner les mots selon une logique personnelle, à regrouper des chiffres pour former une année correspondant à une événement marquant. Cette stratégie fait utiliser le langage verbal (la sémantique), et la logique dans un contexte proche de sa personnalité, de sa sensibilité. Cette stratégie utilise aussi les méthodes de classement (chronologique, croissant, décroissant, alphabétique…) et les associations de plusieurs éléments (jeux de mots, suites logiques, rimes …) pour donner une signification aux éléments à retenir.
La part de l’affectif est très important dans la mémorisation. Cette stratégie utilise les émotions pour associer les éléments à des événements qui nous sont propres. Par exemple, former des dates d’événements importants, procéder par analogie pour comparer un élément à retenir avec une expérience vécue.
Dans ce cas on utilise la mémoire auditive en assemblant les éléments à mémoriser pour obtenir une sonorité agréable, plus facile à retenir.
Un excellent moyen d’enregistrer les informations consiste à répéter plusieurs fois les éléments à mémoriser, dans l’ordre que l’on choisit spontanément ou en utilisant d’autres stratégies. La meilleure méthode est de s’approprier les outils qui correspondent le mieux à sa propre personnalité, ses goûts et ses affinités. En s’entraînant régulièrement et de manière systématique, les stratégies deviennent une aide naturelle.
http://www.eduvs.ch/
1. Par wassim le 2024-02-26
tres bien
2. Par fistone le 2023-07-09
Bon courage
3. Par mouna el achgar le 2023-07-09
je suis une enseignante de la langue française et cette année je vais enseigner pour la première fois ...
4. Par Salwa le 2023-03-18
Merci
5. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
6. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
7. Par El otmani le 2022-11-01
Bonjour Merci pour votre exemple je le trouve vraiment intéressant Auriez-vous un exemple pour une ...
8. Par Ben le 2022-10-26
C'est un des articles les plus complets qu'il m'a été donné de lire sur les blogs et l'enseignement ! ...