·
Structure en 3 ou 5 actes écrits en vers (qui durent le temps qu’une chandelle se consume) · Les personnages sont de condition supérieure (nobles, princes, rois, chevaliers), empruntés à la mythologie et à la bible · Le niveau de langue est soutenu, littéraire. · Les thèmes dominants sont l’amour, la mort, le malheur, la fatalité, un héros en prise avec son destin auquel il ne peut échapper. · La règle des trois unités : de lieu (toute la pièce se joue en un seul lieu, donc un seul décor), de temps (l’histoire dure une journée et ne doit pas dépasser le cadre de 24 heures), d’action (une seule intrigue). · La règle de bienséance : ne jamais choquer, scandaliser le public par des mots vulgaires, des gestes grossiers ou obscènes, par des combats sanglants…) · La règle de vraisemblance : les évènements doivent être vraisemblables et en cohérence avec la raison (ils doivent être acceptés comme pouvant se réaliser sans qu’il y ait contradiction avec la normalité).
COMPLEMENT D'INFORMATION Les règles du théâtre classique L'origine d'une codification • C'est principalement de l'opposition entre les partisans d'un théâtre réglementé et ceux d'une création en liberté, que se sont constituées des règles, des doctrines et des recommandations qui se sont peu à peu imposées à ce qu'on appelle le théâtre classique, et en particulier à la tragédie qui en était la forme la plus «élevée». Les «doctes» de l'époque (érudits, académiciens) se sont inspirés, pour cette codification, des œuvres antiques (tragédie grecque, comédie latine) ou de traités théoriques comme la célèbre Poétique d'Aristote IV° siècle av. J.C.). Les règles d'unité • Le développement de la pièce classique doit obéir au principe d'unité qui se décline lui‑même en trois règles résumées ainsi par Boileau (Art poétique, 1674) : «Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.» L'unité d'action • Elle vise à supprimer les intrigues secondaires ou anecdotiques ; elle concentre l'intérêt dramatique sur le sujet principal de l'œuvre et en assure la cohérence. L'unité de temps • Elle resserre les faits dans les limites de vingt-quatre heures. Même si le temps de l'action peut s'écouler durant les entractes, cette règle cherche à entretenir l'illusion d'une coïncidence entre la durée de la fiction et le temps de la représentation. L'unité de lieu • Conséquence des deux premières, elle répond au désir d'installer l'action en un espace unique et polyvalent (entrée de palais, salle du trône) qui réponde à l'unicité de l'espace scénique lui‑même. • Ajoutons à ces trois règles une quatrième exigence, celle de l'unité de ton qui découle de la volonté de séparation des genres chez les classiques (tragédie d'un côté, comédie de l'autre) et impose à chacun d'eux sa spécificité en matière de sujet, de héros et de niveau de langue et de ton. Les règles de bienséance Une fonction morale • Le théâtre doit édifier le spectateur, «purger» ses passions par le spectacle de situations exemplaires et vraisemblables, dont il tirera leçon du déroulement et du dénouement. • Cette ambition morale et intellectuelle justifie les bienséances qui, dans un souci de ne pas choquer les spectateurs, excluent en principe de la scène tout ce qui (violence, amour) irait contre la morale établie ; les bienséances linguistiques interdisent au langage lui‑même (dialogue, récit) de rapporter de manière trop « réaliste» ce qui n'est pas montré sur la scène. Tragédie moderne
AuXXème siècle,le théâtre évolue vers une conception moderne en se libérant des contraintes classiques,en recourant a la fantaisie et en mélangeant les genres et les registres déjà le XIXème siècle avait vu naitre au genre nouveau,le drame romantique,un mélange de comédie et de tragédie avec Hugo,Henari,Ruy,Blas,Musset,Lorenzaccio...
la tragédie s'inscrit elle aussi dans cette mouvance.Si la conception classique a définitivement disparu,le tragique n'a pas pour autant cessé de préoccuper écrivains et philosophes qui ont beaucoup réfléchi sur le destin,la fatalité,le déterminisme de l'homme...
Plusieurs tentatives ont été faites pour ressusciter la tragédie,pour la moderniser,afin qu'elle puisse traiter les drames du siècle.ainsi Cocteau,la Machine infernale(1934);Giraudoux,Electre(1937);Anouilh,An tigone(1942) ,récrivent des mythes antiques de manière a les adapter au contexte historique contemporain. Exemple:
Antigone de Jean Anouilh La pièce de Jean Anouilh se démarque de la tragédie classique car elle ne respecte pas certaines règles :
|
http://franbac.voila.net/Antigone/pages/tragedie.htm
1. Par wassim le 2024-02-26
tres bien
2. Par fistone le 2023-07-09
Bon courage
3. Par mouna el achgar le 2023-07-09
je suis une enseignante de la langue française et cette année je vais enseigner pour la première fois ...
4. Par Salwa le 2023-03-18
Merci
5. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
6. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
7. Par El otmani le 2022-11-01
Bonjour Merci pour votre exemple je le trouve vraiment intéressant Auriez-vous un exemple pour une ...
8. Par Ben le 2022-10-26
C'est un des articles les plus complets qu'il m'a été donné de lire sur les blogs et l'enseignement ! ...