Textes à trous, appariements, questions à choix multiples, mots croisés… Grâce aux ordinateurs, les classiques exercices scolaires connaissent une seconde jeunesse, en intégrant des ressources multimédias, et la possibilité d’une correction et d’un retour automatiques.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet voici quelques définitions de termes liés à la création d’exercices.
Quelques définitions
- Appariement : exercice consistant à associer des éléments par paire.
- Distracteur : dans une question fermée à choix multiples, le terme distracteur désigne l’ensemble des réponses erronées mais vraisemblables destinées à détourner la personne testée des réponses exactes (d’après le CNRTL).
- Exercice lacunaire : exercice consistant à supprimer d’un texte certains mots et demander à l’apprenant de les retrouver. On parle aussi de textes à trous, ou d’exercice de closure.
- Exerciseur : collection d’exercices pédagogiques auto-correctif. Ces exercices peuvent également être regroupés en questionnaire (via le Wiktionnaire).
- Item : Élément d’appréciation dans un test, un questionnaire. Un item est constitué d’une information simple et d’une question de contrôle (via le CNRTL).
- Rétroaction (feedback) : dans le contexte d’un questionnaire, la rétroaction est une information donnée à l’apprenant en fonction de sa réponse. Cette information peut encourager ou féliciter l’apprenant s’il a répondu correctement (rétroaction positive) ou l’aider à comprendre son erreur s’il s’est trompé (rétroaction négative).
- QCM : abréviation de question à choix multiples.
- QROC : abréviation de question à réponse ouverte courte. Désigne une question à laquelle il faut répondre en saisissant un ou deux mots.
Après ce point de vocabulaire, voici donc quelques questions à se poser avant de se lancer dans la création d’exercices auto-correctifs.
Evaluation sommative ou formative ?
L’évaluation sommative
L’évaluation sommative est une forme d’évaluation des acquis se déroulant après l’action de formation et visant à vérifier que les acquisitions visées par la formation ont été faites (via Wikipédia).
La mise en œuvre d’une telle évaluation, dans le cadre d’un test ou d’un contrôle des connaissances nécessite :
- d’être en mesure d’identifier les personnes répondant au questionnaire et de récupérer leurs réponses ;
- de calibrer finement les items afin d’éviter tout biais dans l’évaluation.
L’évaluation formative
L’évaluation formative est une démarche d’évaluation intégrée à un apprentissage. Elle s’inscrit dans une approche constructiviste de l’apprentissage. Elle s’apparente à un processus d’accompagnement qui aide l’apprenant à identifier ses lacunes et ses difficultés afin d’y remédier (D’après Wikipédia).
Dans le cadre d’exercices auto-correctifs, l’évaluation formative nécessite de porter une grande attention :
- à l’anticipation des erreurs possibles des apprenants ;
- à la création de rétroactions appropriées, afin d’aider l’apprenant à comprendre les raisons de son erreur et à la corriger.
Quels exercices pour quels apprentissages ?
La forme même des exercices auto-correctifs – qui exigent des réponses uniques et interdisent toute production ouverte – en limite les possibilités pédagogiques, comme le montre le schéma ci-contre (cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Ces possibilités correspondent aux deux premiers niveaux d’acquisition des connaissances définis par la taxonomie de Bloom, soit la connaissance et la compréhension.
Avec ces limitations en tête, il est possible d’utiliser les QCM pour :
- des exercices de systématisation.
Très populaires en langues, ils permettent aux apprenants de faire et refaire des exercices structuraux, afin d’acquérir et d’automatiser des formes linguistiques.
Exemple 1 : Le futur proche – Exemple 2 : La négation ;
- des tests de connaissances.
Qu’il s’agisse d’évaluer les connaissances d’un apprenant à la suite d’une séquence d’apprentissage, ou de l’aider à identifier ses lacunes, les exercices auto-correctifs se prêtent facilement à ce type de test.
Exemple 1 : Le squelette – Exemple 2 : Le magnétisme ;
- des exercices de compréhension.
Lors d’un test sommatif, il est possible via des questions fermées de vérifier la compréhension d’un document par un apprenant. Dans un contexte formatif, les questions peuvent guider l’apprenant dans la recherche d’informations pertinentes…
Exemple 1 : la galette des rois – Exemple 2 : Analyser une page Web ;
- des tâches construites sur le sens.
Si la réalisation d’une tâche est plutôt associée à des questions ouvertes, il est possible de construire des questionnaires accompagnant un apprenant dans la réalisation des différentes étapes d’une tâche. Ces activités sont plus complexes à concevoir, mais plus motivantes pour l’apprenant.
Exemple 1 : Chimie pour ingénieur – Exemple 2 : Autour de Saint Emilion
Comme on le voit, les possibilités sont multiples… L’essentiel est de créer et d’utiliser des exercices correspondant réellement aux objectifs d’apprentissages visés.
Démarche de production
Le site Profetic, dans un dossier consacré aux exerciseurs, présente de façon exhaustive une démarche « professionnelle » de production de questionnaires interactifs. Je retiendrai succinctement ici les étapes principales pour un enseignant.
Définir les objectifs
- Quelles sont les modalités d’évaluation ?
- Quels types d’activités mettre en œuvre ?
- Sur quels contenus pédagogiques portent ces activités ?
- Sur quels documents s’appuient-elles ?
A la suite de cette réflexion, il est possible d’esquisser un synopsis des exercices sur un traitement de texte, afin de s’assurer de la cohérence de son questionnaire…
Choisir son outil de production
Cette question fait l’objet d’une fiche pratique spécifique sur Réseau pensant…
Produire et diffuser son questionnaire
La diffusion du questionnaire peut se faire :
- Sur un site personnel ;
- Sur une plateforme e-learning ;
- Sur le réseau local de l’établissement ;
- Via une clé USB, un cédérom…
Là aussi, le choix dépend des moyens techniques que l’on à sa disposition…
Utiliser et évaluer le questionnaire
Une fois le questionnaire mis à disposition des élèves, encore faut-il s’assurer que ces derniers en fassent un bon usage ! Agnès Couturier, enseignante de Segpa, donne à cet égard de judicieux conseils sur la façon d’accompagner les apprenants dans leur utilisation des exercices interactifs.
Enfin, en fonction des commentaires des apprenants, il est parfois nécessaire de corriger, mettre à jour ou enrichir les questionnaires créés…
Règles et précautions pour la rédaction de QCM
Le dossier de Profetic, dans sa partie Modèles, canvas, outils traite de façon claire la question, et donne une liste de conseils que je vous conseille de consulter.
http://reseaupensant.net/post/Concevoir-et-realiser-des-exercices-interactifs-La-methode-1
1. Par wassim le 2024-02-26
tres bien
2. Par fistone le 2023-07-09
Bon courage
3. Par mouna el achgar le 2023-07-09
je suis une enseignante de la langue française et cette année je vais enseigner pour la première fois ...
4. Par Salwa le 2023-03-18
Merci
5. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
6. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
7. Par El otmani le 2022-11-01
Bonjour Merci pour votre exemple je le trouve vraiment intéressant Auriez-vous un exemple pour une ...
8. Par Ben le 2022-10-26
C'est un des articles les plus complets qu'il m'a été donné de lire sur les blogs et l'enseignement ! ...