Objectifs de la leçon :
- Etudier les spécificités du genre : Roman à thèse, journal intime, monologue intérieur
- Reconnaître le registre pathétique
1) L’énonciation :
-L’émetteur : Un condamné à mort, l’indice personnel employé est le pronom (je) qui renvoie, non à l’auteur
( V.Hugo) , mais au narrateur ( Le condamné à mort).
-Le récepteur : lui-même. En effet, le condamné est dans un cachot, il n’y a personne avec qui il pourrait parler sinon avec soi- même. Il s’agit, donc, d’un monologue intérieur
- Lieu : Dans une prison ( Bicêtre)
- Temps : Après cinq semaines d’incarcération (Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée)
- Sujet principal : L’idée de sa condamnation à mort
- But : témoigner de la souffrance occasionnée par cette sentence (toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids).
2) Temps verbaux :
Les temps verbaux employés varient entre :
-Le présent de l’énonciation : Maintenant je suis captif
- L’imparfait : j’étais un homme comme un autre homme
3- Deux moments opposés :
Moment passé ( analepse) |
Moment présent |
Joie de vivre : -Jeunesse et richesse d’esprit : Mon esprit, jeune et riche - Idées agréables variées et fantaisistes : Chaque jour, chaque heure et chaque minute avait son idée -Aventures amoureuses : et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuits Liberté : Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre |
-Souffrance du corps et de l’esprit : Mon corps et aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. - Le narrateur est accablé par l’idée de la mort : toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids. - Réalité aussi terrifiante qu’un cauchemar : « je viens de m’éveiller… Condamné à mort » Captivité : Maintenant je suis captif |
4-Une idée obsédante et polymorphe ( qui change constamment de forme)
Le narrateur présente l’idée de la mort sous plusieurs aspects :
- Pensée froide et pesante : toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids
- Cellule de l’esprit : Mon esprit est en prison dans une idée
- Créature horrible, infernale, implacable : Une horrible, une sanglante, une implacable idée
- Femme seule et jalouse à l’obsession : Seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable
- Prend la forme d’un couteau dans les rêves du narrateur : et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau
5-Les champs lexicaux :
-La mort : sanglante, condamné à mort, glacé, couteau, fatale, infernale
-La peur et l’angoisse : horrible, spectre, hideuses, sursaut sombre, fuir
- La souffrance : seul, glacé, courbé, je suis captif, de plomb, misérable, me secouant, m’obsède, sommeil convulsif, yeux lourds
- prison : cachot, captif, cellule, dalle mouillée et suante, soldat de garde, giberne, grille.
6- Le registre : Pathétique
A travers son texte l’auteur cherche à émouvoir le lecteur, à susciter sa pitié voire ses larmes, il s’agit d’émouvoir le destinataire pour le convaincre.
7- Les figures de style :
a- La personnification : Sous les larges bras des marronniers / et me secouant de ses deux mains de glace.
b- La gradation : Chaque jour, chaque heure, chaque minute
c- Comparaison : cette pensée infernale comme un spectre de plomb
d- Anaphore : toujours seul …, toujours glacé…toujours courbé
e- métaphore : me secouant de ses deux mains de glace.
Exercice de prolongement : En quelques lignes résumez la situation dans laquelle se trouve le narrateur
Objectif : apprécier le rôle justificatif de la narration.
L’ENONCIATION :
Le texte est sous forme de monologue intérieur :
-Le narrateur est seul dans sa cellule à Bicêtre.
- Il parle à lui-même « Je me suis dit »
Pour ou contre l’écriture du journal intime
La réflexion du narrateur est centrée sur l’utilité de l’écriture de son journal intime, cette réflexion s’organise autour de deux moments principaux :
- Le narrateur est privé de sa liberté : pris entre quatre murailles de pierre nue est froide, sans liberté pour mes pas sans horizon pour mes yeux
- Son cerveau n’est plus capable de produire des idées, tant il est flétri et vidé par l’idée de la mort qui le consume : et que trouverai-je dans ce cerveau flétri et vide qui vaille la peine d’être écrit.
- L’écriture est pour le condamné à mort un moyen de distraction : Le seul moyen d’en moins souffrir, c’est de les observer et les peindre m’en distraira.
- Les souffrances du narrateur constitueront une matière féconde pour l’écriture : « Il y aura bien… encrier »
- Le condamné écrit pour donner une leçon à ceux qui condamnent.
- Le témoignage du condamné rendra la main de ceux qui condamnent moins légère quand il s’agira d’achever la vie d’un être humain.
Registre littéraire :
Le narrateur veut provoquer deux sentiments : l’horreur et la pitié, d’où les registres tragique et pathétique.
Les figures de style :
synecdoque : de jeter une tête qui pense
La personnification : cette idée fixe qui me possède.
La périphrase : La chute verticale d’un couteau triangulaire.
1. Par wassim le 2024-02-26
tres bien
2. Par fistone le 2023-07-09
Bon courage
3. Par mouna el achgar le 2023-07-09
je suis une enseignante de la langue française et cette année je vais enseigner pour la première fois ...
4. Par Salwa le 2023-03-18
Merci
5. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
6. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
7. Par El otmani le 2022-11-01
Bonjour Merci pour votre exemple je le trouve vraiment intéressant Auriez-vous un exemple pour une ...
8. Par Ben le 2022-10-26
C'est un des articles les plus complets qu'il m'a été donné de lire sur les blogs et l'enseignement ! ...