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Etudes supérieures en France : comment trouver sa voie ?

Fac, BTS, écoles spécialisées… La palette d’orientations proposée par l’enseignement supérieur permet aux bacheliers de choisir leurs études en fonction de leur profil et de leurs envies

Etudes supérieures : comment trouver sa voie ?.

 
Ce que votre enfant peut faire après le bac :
Université : pour les plus autonomes
IUT : s’il doit être encadré
Prépa : pour s’investir sur le long terme
Écoles spécialisées : s’il connaît déjà sa vocation

Université : pour les plus autonomes

En plus d’acquérir une expertise dans la discipline qu’il a choisie (lettres, sciences, sport…), l’étudiant de fac doit faire preuve de beaucoup de maturité et d’autodiscipline. Pour s’épanouir et réussir dans son domaine de prédilection, il doit aimer manier les concepts et la théorie. Et ne pas négliger l’ouverture vers d’autres horizons : loisirs, stages, petits boulots
 
L’étudiant de fac ne doit pas céder à la tentation de l’absentéisme. D’après une étude de l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), 11 % des étudiants de premier cycle de droit, et 8% de ceux de sciences économiques, lettres et sciences humaines manquent volontairement des cours. Avec le risque de perdre pied. Les taux d’échec et d’abandon atteignent des proportions vertigineuses à l’université, surtout dans certaines disciplines comme AES (administration économique et sociale), lettres, langues ou sciences humaines, où plus d’un inscrit sur trois sort du système universitaire à l’issue de sa première année d’études.
 
De nombreux bacheliers pensent contourner l’écueil de la sélection en allant à la fac. Mais ils se trouvent confrontés à cette sélection tout au long de leur cursus, et plus encore au moment de l’entrée en deuxième année de master ou lors des concours de l’enseignement.
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IUT : s’il doit être encadré

Reçu dans deux classes préparatoires scientifiques et en IUT (institut universitaire de technologie) réseaux et télécommunications, Robin a choisi l’IUT. "La prépa aurait été trop généraliste et ne m’aurait pas permis, pendant 2 ans, de toucher aux secteurs que j’aime vraiment. En IUT, je me consacre tous les jours à ma passion, et j’ai aussi de bonnes chances d’intégrer une école d’ingénieurs !"
 
À tort ou à raison, les traditionnelles "formations courtes" (le DUT [diplôme universitaire de technologie] et le BTS [brevet de technicien supérieur]) apparaissent comme les formations les plus sécurisantes. Condition indispensable pour réussir en BTS et DUT : avoir envie de "terrain" et de concret.
 
L’IUT, c’est la fac, mais pas trop. On y trouve un encadrement serré, des promotions plutôt restreintes, et une évaluation par contrôle continu. Plus de 75 % des élèves obtiennent leur diplôme, et 70 % d’entre eux poursuivent ensuite leurs études en fac ou dans une grande école.
 
L’étudiant de STS (section de techniciens supérieurs), lui, reste en terrain connu, le lycée, parfois même au sein de l’établissement où il a préparé le bac. Le taux moyen de réussite aux examens est de 68% (session 2008) mais avec de forts écarts entr lycées publics (78%) et lycées privés hors contrats (58,7%). Par ailleurs, 30 à 40 % poursuivent leurs études. Le BTS est particulièrement adapté aux bacheliers technologiques, qui abordent la théorie en passant d’abord par la pratique.
 
En IUT, le contenu des cours est un bon compromis entre l’enseignement généraliste de la fac et le pragmatisme d’une filière professionnelle.

Prépa : pour s’investir sur le long terme

Annie, 17 ans, très bonne élève de terminale S option SI (sciences de l'ingénieur), a un peu hésité à postuler à l’entrée des écoles d’ingénieurs en 5 ans, juste après le bac. Mais c’est finalement pour la maths sup MP-SI qu’elle a opté. "Pendant ces 2 ans, je compte m’investir de manière intensive dans mes études… et me calmer après !"
 
En prépa, l’encadrement des professeurs – et parfois la pression – n’est pas un vain mot. Mais beaucoup de jeunes hésitent aujourd’hui à s’engager dans cette filière sélective et exigeante, qui ne procure officiellement aucune garantie de succès aux concours des grandes écoles. Pourtant, la quasi-totalité des élèves des prépas commerciales ou scientifiques obtiennent une place dans l’un de ces établissements, école d’ingénieurs ou ESC (École supérieure de commerce). La prépa vaut donc le coup.
 
Le vrai risque se situerait plutôt dans le hasard des affectations via les concours sur prépa. À l’issue de 2 années très théoriques et axées sur les maths, Julie, 22 ans, étudiante en première année d’une école d’ingénieurs spécialisée dans l’agroalimentaire, ne décolère pas : "Je n’aime pas les matières enseignées dans mon école. Elles se rattachent toutes plus ou moins à l’agriculture, domaine qui ne m’intéresse absolument pas." À méditer avant de tenter sa chance.
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Écoles spécialisées : s’il connaît déjà sa vocation

Écoles spécialisées : s’il connaît déjà sa vocation

Marie sait très précisément dans quel domaine elle souhaite travailler plus tard : le social. Titulaire du BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur), elle s’est déjà occupée d’enfants dans un centre aéré. Elle a ensuite effectué son stage de troisième aux côtés d’une assistante sociale. Elle se destine aux concours des écoles du service social, et fait partie de ces lycéens à la vocation bien affirmée.
 
De qualité inégale. Pragmatiques, grands consommateurs de stages et d’apprentissage, c’est sur le terrain qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Art, architecture, vente, journalisme, paramédical, social, mais aussi certaines écoles d’ingénieurs et écoles de commerce, les écoles spécialisées après bac permettent d’entrer tout de suite dans le vif du sujet. Extrêmement variées, elles sont aussi de qualité inégale : en 3, 4 ou 5 ans après le bac, publiques ou privées, très sélectives ou pas du tout !
 
Avant de signer pour une école, mieux vaut se renseigner : reconnaissance par l’État ou par la branche professionnelle, diplôme visé, reconnue par la CTI (Commission des titres d’ingénieur) ou conférant le grade de master, etc.
 
D’autant que ces établissements sont parfois coûteux, et que, selon la spécialité, l’insertion professionnelle est loin d’être identique.
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Géraldine Dauvergne

 

 

 

 

 

 

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