Dès ses premiers mois, le nourrisson imagine, anticipe, catégorise, calcule, connaît les lois de la physique et fait preuve d’un sens social. Cette découverte, qui doit beaucoup aux nouvelles techniques d’expérimentation, bouleverse notre compréhension de la cognition humaine.
Pour comprendre les bébés, on s’est longtemps contenté d’observer leurs actions. Jean Piaget (1896-1980) parlait d’ailleurs du stade « sensori-moteur » pour désigner les 0-2 ans. L’étude des concepts, des principes cognitifs, était quant à elle réservée aux enfants plus âgés. Or, les actions des bébés étant encore assez souvent maladroites, on admet aujourd’hui qu’on ne pouvait, par cette seule observation, mesurer leur réelle intelligence. Pour évaluer l’intelligence des bébés, les chercheurs ont compris qu’il fallait aussi s’intéresser à leur regard, c’est-à-dire à leurs réactions visuelles face à des stimulations que leur présente le psychologue.
Grâce à des moyens techniques, comme la vidéo et l’ordinateur, on peut enregistrer et mesurer très précisément ces réactions visuelles. C’est ainsi qu’on a découvert l’existence de la permanence de l’objet dès 4-5 mois – la capacité du bébé de concevoir qu’un objet continue d’exister lorsqu’il disparaît de sa vue – alors que la recherche par l’action d’un objet disparu, observée par Piaget, est plus tardive : 8 mois.
Au même âge (4-5 mois), le bébé montre aussi des capacités numériques qu’on ne lui soupçonnait pas jusque-là. Il est capable de faire des calculs tel 1 + 1 = 2 ou 2 - 1 = 1.
Les chercheurs ont aussi démontré, avec ces techniques, la capacité qu’ont les bébés dès 15 mois d’inférer des états mentaux chez autrui, c’est-à-dire leurs croyances vraies ou fausses. C’est ce qu’on appelle déjà une théorie de l’esprit et un sens social. Ces compétences apparaissent donc très précocement, bien avant l’émergence du langage articulé à 2 ans.
Des bébés physiciens
Les travaux les plus emblématiques de ce courant de recherche ont révélé l’existence d’un certain nombre de principes cognitifs fondamentaux à propos du monde des objets, principes considérés comme des « noyaux innés » du cerveau humain. En utilisant la méthode des réactions visuelles à des événements impossibles ou inattendus, il a été montré que, dès la première année de leur vie, les bébés sont surpris – ils regardent plus longtemps – quand l’unité d’un objet partiellement caché n’est pas respectée. Par exemple, un bâton dont le centre est caché par une boîte et qui, une fois ce cache ôté, apparaît en deux morceaux séparés par le vide du cache, plutôt qu’en un seul et unique objet.
Par ailleurs, nous savons aujourd’hui que les bébés maîtrisent très tôt un certain nombre de principes physiques :
le principe de contact : quand un cube de bois qui était immobile se déplace avant même d’avoir été touché par un autre cube qui se déplaçait dans sa direction ;
le principe de continuité : quand une balle roule derrière un écran et ressort d’un second écran sans avoir traversé l’espace qui sépare les deux écrans, c’est le principe de continuité ;
le principe de cohésion : quand une balle semble se déplacer selon deux itinéraires différents.
Les bébés savent aussi que certains de ces principes s’appliquent seulement aux objets inanimés. Ils ne sont pas surpris quand, par exemple, un être humain qui était immobile se déplace avant d’être entré en contact avec un autre qui se déplace dans sa direction. Ils savent que, dans ce cas, la causalité physique n’est pas requise. Les intentions mentales suffisent.
Programmés pour apprendre
L’ensemble de ces observations a conduit certains chercheurs à considérer que ces « connaissances noyaux » sont innées et qu’elles se manifestent dès la première année de la vie comme un cadre initial de compréhension du monde physique. D’autres psychologues pensent que c’est plutôt la faculté d’apprentissage par la perception, notamment par la perception visuelle, qui est innée : des bébés « programmés pour apprendre » ! Selon ce point de vue, les connaissances physiques du bébé ne seraient pas vraiment innées : elles se construiraient précocement par des mécanismes de catégorisation des situations perçues et de raisonnement sur les variables qui les caractérisent. La première position est innéiste et nativiste, la seconde est plus constructiviste.
Dans cette dernière perspective, les chercheurs ont tenté de comprendre comment se développent les connaissances des bébés en physique : quelles attentes acquièrent-ils, à quel âge et par quels processus d’apprentissage ? Ils ont ainsi montré que les bébés commencent à se forger un « concept initial » en observant des objets, leur support, leur occultation, leur collision et d’autres situations physiques. Puis progressivement, avec l’expérience, ils identifient une série de variables qui affinent ce concept initial, donnant lieu à des prédictions et des interprétations plus exactes.
En voici un exemple. On présente à des bébés de 3 à 12 mois des situations mettant en scène une boîte et un support. La boîte est placée dans plusieurs positions par rapport au support et le bébé estime (toujours par ses réactions visuelles) si elle doit rester stable. À 3 mois, le bébé a déjà un concept initial de support centré sur une simple distinction « contact/pas de contact » (distinction binaire) : quand la boîte est en contact avec le support, il s’attend à ce qu’elle reste stable, sinon à ce qu’elle tombe. Tout contact avec le support est jugé suffisant pour assurer la stabilité de la boîte. Dans les mois qui suivent, le bébé identifie progressivement une série de variables qui affinent ce concept initial. Autour de 5 mois, il commence à prendre en compte le type de contact entre la boîte et le support. Il s’attend maintenant à ce que la boîte reste stable quand elle est posée sur le support, mais pas quand elle touche le support latéralement. Après 6 mois, il commence à prendre en compte la quantité de contact entre la boîte et le support. Il s’attend dès lors à ce que la boîte ne reste stable que si plus de la moitié de la surface de son fond repose sur le support. D’autres affinements surviennent encore jusqu’à 12 mois.
Selon les chercheurs, c’est en étant confronté à des résultats inattendus que le bébé identifie des variables à des situations physiques et donc affine sa compréhension du monde. C’est ce qu’on appelle le démenti des prévisions. Pour reprendre l’exemple des boîtes, ce n’est que lorsque le bébé lui-même pose des objets sur des supports (après 6 mois) qu’il constate avec acuité que parfois les objets restent stables, parfois non. Ainsi, ce constat, s’il est perceptif, implique également l’action du bébé. Dans ce domaine, les psychologues ont avancé l’idée originale de faire avec les bébés de petites « expériences d’enseignement » pratiques ou d’amorçage (les induire à intégrer des informations clés), c’est-à-dire une pédagogie ou une didactique de la physique dès la première année de la vie.
En conclusion, même s’il existe chez le bébé une cognition physique précoce, voire innée, son affinement n’en exige pas moins un apprentissage par la perception et l’action. On sait en outre aujourd’hui que cet apprentissage est renforcé par d’étonnantes capacités d’inférence statistique qui permettent au bébé de comprendre et d’anticiper les événements qu’il perçoit. Un peu comme un scientifique !
https://www.scienceshumaines.com/dans-la-tete-des-nourrissons_fr_39541.html
Ce concept connait un succès grandissant : de plus en plus de professeurs à travers le monde modifient leur façon de “faire la classe” pour passer à un modèle plus pratique et plus humain. Ce modèle part d’une idée très simple : le précieux temps de classe serait mieux utilisé si on s’en servait pour interagir et travailler ensemble plutôt que de laisser une seule personne parler.
Le fonctionnement est le suivant : les élèves reçoivent des cours sous forme de ressources en ligne (en général des vidéos) qu’ils vont pouvoir regarder chez eux à la place des devoirs, et ce qui était auparavant fait à la maison est désormais fait en classe, d’où l’idée de classe “inversée”. En réalité, on va surtout profiter du temps libéré en classe pour organiser des activités, des projets de groupe et des échanges qui vont donner un vrai sens au contenu scolaire. Beaucoup de variantes sont possibles, mais la finalité est de passer d’un modèle centré sur le professeur à un modèle centré sur l’élève afin de répondre aux besoins individuels de chacun.
Professeur guidant un groupe de travail
Il s’agit donc davantage d’une philosophie que d’une méthode à proprement parler. C’est une façon d’aborder l’enseignement, de repenser ce qui est fait en classe pour améliorer l’expérience d’apprentissage. C’est un outil au service du professeur que celui-ci peut adapter selon ses élèves et ses objectifs. Voilà pourquoi il existe autant de façons d’inverser sa classe que l’on peut en imaginer.
Les cours mis à disposition des élèves peuvent provenir de sources diverses, y compris du professeur lui-même s’il souhaite créer son propre contenu (si c’est votre cas, vous trouverez des outils et des conseils dans les autres parties de ce site). On observe même des élèves proposer leurs propres vidéos. En clair, tout ce qui fonctionne bien peut être utilisé.
Les avantages de ce modèle sont multiples, mais le principal est la liberté qu’il procure. Il est libérateur pour les élèves car ils ne sont plus contraints à rester assis en silence durant des heures, ils peuvent désormais “vivre” en classe et avoir des échanges riches avec le professeur et les autres élèves. Ce modèle est aussi libérateur pour le professeur, qui n’est plus obligé de répéter encore et encore les mêmes leçons à des classes endormies ou agitées, et qui a enfin du temps pour discuter directement en tête-à-tête ou en petits groupes avec ses élèves. Il prend alors un rôle de tuteur, à leur coté et toujours disponible, ce qui lui permet de mieux les découvrir et de les comprendre. Il peut adapter son aide en fonction de chacun et son travail en devient plus efficace. C’est aussi plus gratifiant car les élèves le considèrent maintenant comme un pair toujours prêt à les aider plutôt que comme une figure autoritaire. Les relations sont donc plus détendues et les résultats scolaires s’en trouvent améliorés.
D’un point de vue pratique, ce fonctionnement est encore une fois plus logique : un élève qui bloque sur un problème n’est plus contraint à baisser les bras tout seul chez lui. Ce travail sera dorénavant effectué en classe, laquelle pourra prendre des allures d’atelier géant où l’entraide et la collaboration prennent le pas sur la compétition.
D’autre part, lorsqu’un élève regarde ses cours en vidéos, il peut mettre en pause à tout moment et revoir un passage autant de fois qu’il le souhaite pour être certain de l’avoir bien compris. Il peut aussi en profiter pour noter des questions qu’il posera ensuite au professeur en classe. A l’inverse, dans le modèle classique, peu d’élèves osent interrompre un cours et avouer qu’ils n’ont pas compris quelque chose, ils passent alors le reste de l’heure perdus car il leur manque un élément, et quand vient la fin du cours, le professeur n’a bien souvent plus de temps pour répondre aux questions
Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le concept de classe inversée mérite qu’on s’y intéresse. Notre ancien modèle était justifié quand nous n’avions pas d’autre moyen pour transmettre les connaissances, mais maintenant que les technologies nous le permettent, il n’a plus de raison d’être. Il est temps de prendre du recul et de repenser l’éducation. Les technologies sont devenues omniprésentes, alors soyons pragmatiques : plutôt que de chercher à les interdire en classe, utilisons leur potentiel et redonnons à nos élèves l’envie d’apprendre.
Dans la grande majorité des cas, c’est la mère qui est chargée de prendre soin de la santé de ses enfants, de préparer les repas et de les leur servir. Elle fait de son mieux pour leur assurer une nourriture qui remplisse les conditions d’une alimentation saine. Mais les enfants obtempéreront-ils ?
Souvent, l’enfant répond favorablement à tout ce qui assouvit ses ambitions et ses désirs. Cependant, le convaincre de consommer des aliments sains et équilibrés n’est pas une chose facile !
En fait, les enfants adorent les friandises, le chocolat et les glaces, ainsi que les aliments emballés de manière attirante et qui font habituellement l’objet d’une publicité adressée en particulier aux enfants.
Mais la mère intelligente, soucieuse de présenter à ses enfants des aliments utiles, est capable d’inventer des ruses et des méthodes subtiles en vue d’en convaincre ses enfants.
Elle doit demander l’aide d’Allah, exalté soit-Il, et garder sa patience et sa flexibilité, car elle se comporte avec de petits enfants incapables de saisir la dimension utilitaire et nutritive du processus de consommation de la nourriture.
Voici, chère mère, quelques procédés à effets positifs qui pourraient vous aider à mener à bien votre tâche :
1- Laissez-les prendre part au choix des aliments :
La meilleure méthode capable de susciter l’intérêt de vos enfants et de les pousser à consommer les aliments sains consiste à leur permettre de prendre part à la décision du choix des aliments présentés à la famille. Ils peuvent vous accompagner, vous et leur père, lorsque vous faites les courses, et choisir eux-mêmes les aliments, ensuite, ils peuvent vous aider à ranger les légumes, les fruits et les autres denrées, chacun à sa place. En le faisant, vous pouvez leur indiquer la valeur nutritive de chaque article d’une manière à la fois gaie et enthousiaste.
2- L’enfant est un parfait imitateur :
Il s’agit là d’une réalité pédagogique qu’assimilent tous ceux qui ont été chargés d’éduquer les enfants. Laissez vos enfants vous imiter dans votre comportement nutritif sain. Permettez-leur de vous voir fréquemment manger et déguster des fruits frais, préparer et consommer la salade pendant chaque déjeuner. Le plaisir que vous manifestez en les consommant les attire puissamment et les amène à vous imiter dans la consommation de ces fruits, pour en tirer le même plaisir.
3- Réduisez la quantité de friandises qu’ils consomment :
A chaque fois que vous apportez à votre enfant un sachet de friandises, videz-le à moitié, en vue de réduire le préjudice que ces aliments peuvent comporter pour sa santé et de l’habituer à ne pas faire grand cas de ces friandises.
4- Exprimez votre mécontentement :
A chaque fois que vous donnez à votre enfant les friandises ou les aliments synthétiques qu’il demande, exprimez votre mécontentement, en vue d’ancrer dans son esprit le fait que ces aliments sont mauvais et inutiles.
5- Saisissez l’occasion de leur faim :
Le meilleur moment pour leur présenter des aliments sains est celui de leur retour de l’école. Là, ils seront tout à fait prêts à manger ce que vous leur servirez. Ce serait parfait si vous arriviez à leur servir un plateau de légumes ou de fruits coupés en morceaux jusqu’à ce que vous ayez fini de préparer le déjeuner.
6- Servez les aliments sains d’une manière gaie :
Essayez de faire de la consommation de la nourriture saine un processus intéressant et gai : vous pouvez découper les fruits et les ranger d’une manière attirante sur un plateau, et il serait souhaitable que ce plateau porte des images de fruits. Vous pouvez faire parler ces fruits, qui les appelleront à les manger rapidement, ou faire un concours et donner une récompense à celui qui termine le premier son plat, etc.
7- Pas de desserts juste après le repas !
Ne servez jamais le dessert juste après le repas, pour que vos enfants ne prennent pas cette habitude malsaine.
8- Soyez ferme !
Si vos enfants refusent une nourriture naturelle, n’y substituez pas des aliments synthétiques comme les friandises ou la glace. Et ne vous inquiétez pas, quand ils mourront de faim, ils mangeront ce qu’ils trouveront devant eux.
9- Les aliments tendres et les gâteaux aux fruits :
Les aliments tendres et les purées représentent un moyen facile pour introduire les fruits dans la nourriture des enfants. Vous pouvez les préparer vous-même et les leur servir. Vous pouvez également mélanger les fraises et les bananes avec du lait et du yaourt froid pour les rendre riches en calcium et pour leur donner la consistance crémeuse que les enfants préfèrent.
10- Certains aliments sont plus nutritifs que vous ne l’imaginez :
Rappelez-vous que la nourriture saine ne se limite pas seulement aux légumes et aux fruits. Par exemple, un sandwich au beurre d’arachide avec un verre de lait équivaut à la moitié du besoin quotidien de l’enfant en céréales, en protéines et en produits laitiers.
11- Soyez un modèle à suivre :
Comme vous êtes soucieuse d’amener vos enfants à manger des aliments équilibrés, mettez-vous dans la tête que vous devez être pour eux un modèle à suivre et un bon exemple concernant la consommation d’une nourriture saine. Si vous consommez beaucoup d’aliments malsains ou que vous adoptez de mauvaises habitudes nutritives, ne reprochez pas à vos enfants de vous imiter en cela. Cependant, si vous êtes soucieuse de prendre l’initiative de consommer des aliments sains et utiles, ils s’en apercevront, suivront votre comportement de plein gré et vous imiteront non seulement dans la consommation de ces aliments, mais aussi dans toutes les bonnes habitudes que vous désirez leur inculquer.
http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=189652&fromPart=51
Les parents peuvent devenir de véritable coach pour leurs enfants. Bien entendu il n’est pas question ici qu’ils se transforment en coachs professionnels. Ne projetez pas vos peurs, vos représentations et vos jugement. Ne projetez pas vos propres désirs ou vos propres échecs.
;;;;;• Ce qu’il est préférable d’éviter et de protéger
Devant l’attitude parfois déconcertante, déroutante ou inattendue de votre adolescent Il est difficile de ne pas de s’empêcher d’agir à sa place. C’est aussi compliqué de le laisser faire car les parents sont rattrapés, quelquefois à notre insu, par leurs peurs ou leurs désirs. Beaucoup de choses peuvent inquiéter à juste titre : avec qui sort-il (elle), que fait-il (elle), etc. Comment être le moins maladroit possible et comment les protéger ?
;;;;;• N’achetez sa réussite
Lorsque votre adolescent vous annonce une mauvaise note ou oublie de le faire, vous vous sentez souvent floués, quelquefois découragé ou en colère. Il peut arriver aussi de ne plus savoir quelle attitude adopter. Il est normal de vouloir la réussite de vos enfants. Il est normal de vouloir les gratifier quand ils ont fait un effort particulier. Il faut éviter de tomber dans le marchandage qui vous conduirez à devoir acheter leurs bonnes notes.
N’humiliez pas votre adolescent. L’humiliation n’a jamais été une bonne méthode d’éducation car elle ne conduit qu’à perturber l’estime de soi. Elle risque donc de favoriser des comportements d’échecs. Votre agacement, votre déception, votre colère ne doivent pas vous conduire à rejeter votre adolescent. Montrez lui que c’est sa conduite ou ses résultats actuels que vous remettez en cause et non lui en tant que personne que vous aimez et respectez. « Tu n’arriveras jamais à rien » est une phrase à oublier ou encore comme disait la maman de Romain à sa voisine de palier « il travaille beaucoup mais il n’y arrive pas. Ce n’est pas de la mauvaise volonté soupire t-elle encore » !
;;;;;• Laissez-le être qui il est
Bien souvent, dès la naissance de l’enfant, les parents et l’entourage du bébé lui attribuent des ressemblances d’abord physiques avec d’autres membres de la famille : c’est tout le portrait de son oncle, de sa tante, etc.…Au fur et à mesure, on lui attribuera des traits de caractère qui peuvent être gênant. Evitez les étiquettes : il (elle) est bien comme son père…sa mère…sa grand-mère….son oncle….etc. Il est insupportable, tu es bête, etc. Les enfants et les adolescents se conforment souvent à ce que les parents disent d’eux, à leur jugement et à l’identité donnée par son entourage qu’il finit par confirmer plus ou moins.
Alice Miller montre très bien l’importance de ne pas donner d’étiquette à un enfant. « Un être humain peut ainsi passer toute son enfance et j’ajoute toute sa vie en se collant une étiquette …sans jamais pouvoir rectifier cette mauvaise image qu’il a de lui, car son entourage semble la confirmer. Les étiquettes sont distribuées par les parents et reflètent ce qu’ils ne supportent pas chez leur enfant. » (1) . C’est aussi souvent ce qu’ils ne supportent pas chez eux.
Les jugements ou les critiques des autres, et notamment de personnes importantes pour l’adolescent, comme ses parents ou ses professeurs, peuvent modifier, transformer ou changer, en bien ou en mal, l’impression et l’image que l’adolescent a de lui-même et ainsi l’idée ou l’appréciation de ses capacités et possibilités.
Les étiquettes peuvent aussi paralyser : « je n’ai pas confiance en moi », « je suis nulle ». Les étiquettes attribuées par la famille ou les copains peuvent aussi inciter les ados à y répondre par la provocation.
Il ne faut pas oublier qu’un être humain est composé d’une infinité de personnages qu’il découvre au fur et à mesure de l’évolution de sa vie. Il est heureux de pouvoir progresser et de s’améliorer !
Il est donc imprudent voire dangereux de mettre des étiquettes à un adolescent ou même de tenter de le cantonner à une image car c’est la période de la vie ou on est susceptible de changer le plus, le plus vite et le plus radicalement. Le coach grâce notamment à certains apports de l’analyse transactionnelle (exemple : les scénarios de vie) peut aider l’adolescent à remettre en question les étiquettes limitantes.
Ne projetez pas vos peurs, vos représentations et vos jugements sur votre adolescent. Vous pourriez disqualifier des filières de formation et d’enseignement qui pourraient être épanouissantes pour votre ado même si à vos yeux et dans votre milieu, elles ne sont pas perçues comme prestigieuses. L’intérêt n’est-il pas aussi que votre adolescent soit bien avec ses choix ?
N’étouffez pas ses idées, ses goûts dès qu’il les exprime s’ils ne correspondent pas à ce que vous aviez prévu, imaginé…pour lui !
Il faut pouvoir envisager de le soutenir s’il fait des choix qui vous semblent sérieux même s’ils ne font pas partis de traditions familiales. Parlez-en ouvertement avec lui. Nous savons que cette démarche est difficile, mais, l’équilibre des enfants passe parfois par le renoncement des rêves des parents.
Ne projetez pas vos propres désirs ou vos propres échecs sans être à l’écoute de ceux de votre adolescent. « J’ai toujours été nul en maths donc rien d’étonnant que tu le sois aussi » Beaucoup d’adultes choisissent de se réorienter à la quarantaine car ils s’aperçoivent qu’ils ne s’épanouissent pas dans le métier choisi à vingt ans.
;;;;;• Préserver son autonomie
Bien souvent, les parents ont peur de laisser leur adolescent faire et décider de faire des choses auxquelles ils ne croient pas. Les adolescents ressentent cela comme un manque de confiance voire comme du mépris. Trop cadrer leur emploi du temps et leurs sorties revient en fait à empêcher l’apprentissage de l’autonomie. Il parait aussi plus simple de décider à sa place de ce qui est bien pour lui, ce qu’il doit faire, ce qui est un bon ou un mauvais métier, qui sont les bons et mauvais copains etc. C’est aussi plus rassurant pour les parents.
Au lieu d’être dans les décisions totalement « à la place de » puis dans « le laisser faire total », il va falloir trouver un moyen terme qui va vous permettre de lui transmettre votre avis, vos valeurs et même vos rêves en ce qui le concerne tout en pouvant et sachant écouter ses désirs, ses observations, les fruits de ses expériences, qui peuvent être loin des vôtres et fluctuants. Il est relativement rare qu’un adolescent soit déterminé sur le choix d’un métier et qu’il s’y tienne jusqu’au bout. Il est beaucoup plus courant qu’il change d’avis après avoir discuté avec ses amis, rencontré des professionnels ou suivi des stages, après avoir rencontré des conseillers d’orientation et participé à des salons des étudiants.
Ces hésitations sont nécessaires et légitimes. Vous pouvez aussi vous attendre à des changements d’orientation même en cours d’études supérieures. Là aussi il conviendra de discuter avec beaucoup d’ouverture d’esprit. Outre une déception possible voire certaine de part et d’autre, vous serez peut-être même en colère si vous constatez que votre adolescent n’a pas travaillé. Bien entendu une discussion s’impose.
Pourquoi n’a t’il pas travaillé ? Manque de motivation, il n’a pas su gérer sa nouvelle liberté, une déception amoureuse ? Il est perdu dans l’organisation des études supérieures, il s’est laissé surprendre par la somme de travail demandée etc. Il est important d’insister pour l’aider à faire cette analyse. Elle l’aidera à faire un meilleur choix l’année suivante et vous aidera à mieux accepter ses changements d’orientation. C’est peut-être aussi le moment de vous faire aider par des professionnels, coach ou psy ou conseiller d’orientation. Vous aurez en outre des choix financiers à faire qu’il faudra faire admettre à votre adolescent.
Vous pourrez par exemple lui demander de participer partiellement au financement de ses études par des emplois d’été. Au contraire d’une punition, cela peut être un vrai plus pour son futur CV…et lui procurer un peu d’argent de poche personnel avec lequel il pourra aussi se faire plaisir. La bonne attitude reste toutefois dans la nuance. Le pire serait de ne plus avoir aucun désir ou ambition pour eux, de renoncer sans les autoriser à changer de voie et sans les aider. Tout est question de degrés et de limites à ne pas dépasser.
http://apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/article.php?numtxt=1641
1. Par حسن le 2025-02-08
شكرًا على المقال، لقد استفدت كثيرًا.
2. Par wassim le 2024-02-26
tres bien
3. Par fistone le 2023-07-09
Bon courage
4. Par mouna el achgar le 2023-07-09
je suis une enseignante de la langue française et cette année je vais enseigner pour la première fois ...
5. Par Salwa le 2023-03-18
Merci
6. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
7. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
8. Par El otmani le 2022-11-01
Bonjour Merci pour votre exemple je le trouve vraiment intéressant Auriez-vous un exemple pour une ...