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La classe inversée : une nouvelle manière d'enseigner

Ce concept connait un succès grandissant : de plus en plus de professeurs à travers le monde modifient leur façon de “faire la classe” pour passer à un modèle plus pratique et plus humain. Ce modèle part d’une idée très simple : le précieux temps de classe serait mieux utilisé si on s’en servait pour interagir et travailler ensemble plutôt que de laisser une seule personne parler.

La classe inversée : plus qu’une méthode, une philosophie

Le fonctionnement est le suivant : les élèves reçoivent des cours sous forme de ressources en ligne (en général des vidéos) qu’ils vont pouvoir regarder chez eux à la place des devoirs, et ce qui était auparavant fait à la maison est désormais fait en classe, d’où l’idée de classe “inversée”. En réalité, on va surtout profiter du temps libéré en classe pour organiser des activités, des projets de groupe et des échanges qui vont donner un vrai sens au contenu scolaire. Beaucoup de variantes sont possibles, mais la finalité est de passer d’un modèle centré sur le professeur à un modèle centré sur l’élève afin de répondre aux besoins individuels de chacun.

Professeur guidant un groupe de travail

Il s’agit donc davantage d’une philosophie que d’une méthode à proprement parler. C’est une façon d’aborder l’enseignement, de repenser ce qui est fait en classe pour améliorer l’expérience d’apprentissage. C’est un outil au service du professeur que celui-ci peut adapter selon ses élèves et ses objectifs. Voilà pourquoi il existe autant de façons d’inverser sa classe que l’on peut en imaginer.

Les cours mis à disposition des élèves peuvent provenir de sources diverses, y compris du professeur lui-même s’il souhaite créer son propre contenu (si c’est votre cas, vous trouverez des outils et des conseils dans les autres parties de ce site). On observe même des élèves proposer leurs propres vidéos. En clair, tout ce qui fonctionne bien peut être utilisé.

Un modèle plus humain

Le professeur a un rôle de tuteur et aide un élève sur un ordinateur lors d'une classe inversée

Les interactions deviennent plus conviviales

Les avantages de ce modèle sont multiples, mais le principal est la liberté qu’il procure. Il est libérateur pour les élèves car ils ne sont plus contraints à rester assis en silence durant des heures, ils peuvent désormais “vivre” en classe et avoir des échanges riches avec le professeur et les autres élèves. Ce modèle est aussi libérateur pour le professeur, qui n’est plus obligé de répéter encore et encore les mêmes leçons à des classes endormies ou agitées, et qui a enfin du temps pour discuter directement en tête-à-tête ou en petits groupes avec ses élèves. Il prend alors un rôle de tuteur, à leur coté et toujours disponible, ce qui lui permet de mieux les découvrir et de les comprendre. Il peut adapter son aide en fonction de chacun et son travail en devient plus efficace. C’est aussi plus gratifiant car les élèves le considèrent maintenant comme un pair toujours prêt à les aider plutôt que comme une figure autoritaire. Les relations sont donc plus détendues et les résultats scolaires s’en trouvent améliorés.

…et plein de bon sens

Elèves qui utilisent une tablette iPad en classe inversée

Atelier d’écriture collective

D’un point de vue pratique, ce fonctionnement est encore une fois plus logique : un élève qui bloque sur un problème n’est plus contraint à baisser les bras tout seul chez lui. Ce travail sera dorénavant effectué en classe, laquelle pourra prendre des allures d’atelier géant où l’entraide et la collaboration prennent le pas sur la compétition.
D’autre part, lorsqu’un élève regarde ses cours en vidéos, il peut mettre en pause à tout moment et revoir un passage autant de fois qu’il le souhaite pour être certain de l’avoir bien compris. Il peut aussi en profiter pour noter des questions qu’il posera ensuite au professeur en classe. A l’inverse, dans le modèle classique, peu d’élèves osent interrompre un cours et avouer qu’ils n’ont pas compris quelque chose, ils passent alors le reste de l’heure perdus car il leur manque un élément, et quand vient la fin du cours, le professeur n’a bien souvent plus de temps pour répondre aux questions

Embrassons la nouveauté

Elèves devant un ordinateur en classe inversée travaillant sur un projet de photographie

Des élèves fiers de leur projet

 

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le concept de classe inversée mérite qu’on s’y intéresse. Notre ancien modèle était justifié quand nous n’avions pas d’autre moyen pour transmettre les connaissances, mais maintenant que les technologies nous le permettent, il n’a plus de raison d’être. Il est temps de prendre du recul et de repenser l’éducation. Les technologies sont devenues omniprésentes, alors soyons pragmatiques : plutôt que de chercher à les interdire en classe, utilisons leur potentiel et redonnons à nos élèves l’envie d’apprendre.

http://www.classeinversee.com/presentation/
 
 

Comment convaincre les enfants de manger de la nourriture saine

Média : le multitâche lié à un déficit de matière grise

 
Regarder la télévision et jouer au solitaire sur sa tablette en même temps. Chercher la recette du pot-au-feu sauce ravigote tout en bavardant au téléphone avec un ami. Et vous, êtes-vous multitâche avec vos différents terminaux numériques, ordinateur, télévision, smartphone, tablette tactile ?

Etre multitâche décrit souvent de façon positive les personnes étant capables de réaliser plusieurs choses en même temps. Toutefois cela semble être nuisible pour le cerveau lorsqu’il s’agit d’utiliser plusieurs médias simultanément. Des études précédentes avaient déjà montré que s’adonner à des activités multitâches est associé à un déclin du contrôle cognitif, à des performances académiques diminuées et pourrait favoriser la dépression et l’anxiété. Des chercheurs ont voulu à présent déterminer s’il existe des preuves biologiques qui appuient ces données.

Les équipes de la Graduate Medical School de Singapour, de l’université de Sussex et de l’University College London ont observé la densité de matière grise dans le cerveau d’étudiants et professionnels universitaires ayant un usage multitâche des médias. 75 volontaires se sont prêtés à l’expérience et ont accepté de passer un examen IRM (imagerie par résonance magnétique) pour étudier l’anatomie de leur cerveau. Ils ont également répondu à deux questionnaires afin d’évaluer leur usage des médias et différents éléments de leur personnalité comme l’extraversion.

Les images obtenues grâce à l’IRM ont montré que les participants pratiquant le multitâche de façon répétée présentaient un volume de matière grise plus réduit au niveau du cortex cingulaire antérieur, en comparaison avec les personnes qui utilisent un seul terminal occasionnellement. Le cortex cingulaire antérieur est une zone cérébrale semblable à un collier, située à l’avant du cerveau et s’enroulant autour du corps calleux (ensemble de fibres nerveuses reliant les deux hémisphère cérébraux). Il est impliqué dans de nombreux processus aussi bien cognitifs (régulation de l’attention et de la motivation par exemple) qu’affectifs, notamment la régulation des réponses émotionnelles.

Les scientifiques ont donc trouvé une corrélation entre déficit de matière grise et activité multitâche mais ne sont encore pas capables d’établir le lien de causalité. Il se pourrait qu’être multitâche favorise le déclin de matière grise au sein du cortex cingulaire mais l’inverse pourrait aussi se vérifier, à savoir que les personnes présentant un déficit s’adonnent plus facilement à ce genre d’activité.
 
 
Source : Loh KK, Kanai R (2014) Higher Media Multi-Tasking Activity Is Associated with Smaller Gray-Matter Density in the Anterior Cingulate Cortex. PLoS ONE 9(9): e106698. doi:10.1371/journal.pone.0106698
 

Devenir un bon coach pour ses enfants

Education des adolescents

Les parents peuvent devenir de véritable coach pour leurs enfants. Bien entendu il n’est pas question ici qu’ils se transforment en coachs professionnels. Ne projetez pas vos peurs, vos représentations et vos jugement. Ne projetez pas vos propres désirs ou vos propres échecs.

;;;;;• Ce qu’il est préférable d’éviter et de protéger

Devant l’attitude parfois déconcertante, déroutante ou inattendue de votre adolescent Il est difficile de ne pas de s’empêcher d’agir à sa place. C’est aussi compliqué de le laisser faire car les parents sont rattrapés, quelquefois à notre insu, par leurs peurs ou leurs désirs. Beaucoup de choses peuvent inquiéter à juste titre : avec qui sort-il (elle), que fait-il (elle), etc. Comment être le moins maladroit possible et comment les protéger ?

;;;;;• N’achetez sa réussite

Lorsque votre adolescent vous annonce une mauvaise note ou oublie de le faire, vous vous sentez souvent floués, quelquefois découragé ou en colère. Il peut arriver aussi de ne plus savoir quelle attitude adopter. Il est normal de vouloir la réussite de vos enfants. Il est normal de vouloir les gratifier quand ils ont fait un effort particulier. Il faut éviter de tomber dans le marchandage qui vous conduirez à devoir acheter leurs bonnes notes.

N’humiliez pas votre adolescent. L’humiliation n’a jamais été une bonne méthode d’éducation car elle ne conduit qu’à perturber l’estime de soi. Elle risque donc de favoriser des comportements d’échecs. Votre agacement, votre déception, votre colère ne doivent pas vous conduire à rejeter votre adolescent. Montrez lui que c’est sa conduite ou ses résultats actuels que vous remettez en cause et non lui en tant que personne que vous aimez et respectez. « Tu n’arriveras jamais à rien » est une phrase à oublier ou encore comme disait la maman de Romain à sa voisine de palier « il travaille beaucoup mais il n’y arrive pas. Ce n’est pas de la mauvaise volonté soupire t-elle encore » !

;;;;;• Laissez-le être qui il est

Bien souvent, dès la naissance de l’enfant, les parents et l’entourage du bébé lui attribuent des ressemblances d’abord physiques avec d’autres membres de la famille : c’est tout le portrait de son oncle, de sa tante, etc.…Au fur et à mesure, on lui attribuera des traits de caractère qui peuvent être gênant. Evitez les étiquettes : il (elle) est bien comme son père…sa mère…sa grand-mère….son oncle….etc. Il est insupportable, tu es bête, etc. Les enfants et les adolescents se conforment souvent à ce que les parents disent d’eux, à leur jugement et à l’identité donnée par son entourage qu’il finit par confirmer plus ou moins.

Alice Miller montre très bien l’importance de ne pas donner d’étiquette à un enfant. « Un être humain peut ainsi passer toute son enfance et j’ajoute toute sa vie en se collant une étiquette …sans jamais pouvoir rectifier cette mauvaise image qu’il a de lui, car son entourage semble la confirmer. Les étiquettes sont distribuées par les parents et reflètent ce qu’ils ne supportent pas chez leur enfant. » (1) . C’est aussi souvent ce qu’ils ne supportent pas chez eux.

Les jugements ou les critiques des autres, et notamment de personnes importantes pour l’adolescent, comme ses parents ou ses professeurs, peuvent modifier, transformer ou changer, en bien ou en mal, l’impression et l’image que l’adolescent a de lui-même et ainsi l’idée ou l’appréciation de ses capacités et possibilités.

Les étiquettes peuvent aussi paralyser : « je n’ai pas confiance en moi », « je suis nulle ». Les étiquettes attribuées par la famille ou les copains peuvent aussi inciter les ados à y répondre par la provocation.

Il ne faut pas oublier qu’un être humain est composé d’une infinité de personnages qu’il découvre au fur et à mesure de l’évolution de sa vie. Il est heureux de pouvoir progresser et de s’améliorer !

Il est donc imprudent voire dangereux de mettre des étiquettes à un adolescent ou même de tenter de le cantonner à une image car c’est la période de la vie ou on est susceptible de changer le plus, le plus vite et le plus radicalement. Le coach grâce notamment à certains apports de l’analyse transactionnelle (exemple : les scénarios de vie) peut aider l’adolescent à remettre en question les étiquettes limitantes.

Ne projetez pas vos peurs, vos représentations et vos jugements sur votre adolescent. Vous pourriez disqualifier des filières de formation et d’enseignement qui pourraient être épanouissantes pour votre ado même si à vos yeux et dans votre milieu, elles ne sont pas perçues comme prestigieuses. L’intérêt n’est-il pas aussi que votre adolescent soit bien avec ses choix ?

N’étouffez pas ses idées, ses goûts dès qu’il les exprime s’ils ne correspondent pas à ce que vous aviez prévu, imaginé…pour lui !

Il faut pouvoir envisager de le soutenir s’il fait des choix qui vous semblent sérieux même s’ils ne font pas partis de traditions familiales. Parlez-en ouvertement avec lui. Nous savons que cette démarche est difficile, mais, l’équilibre des enfants passe parfois par le renoncement des rêves des parents.

Ne projetez pas vos propres désirs ou vos propres échecs sans être à l’écoute de ceux de votre adolescent. « J’ai toujours été nul en maths donc rien d’étonnant que tu le sois aussi » Beaucoup d’adultes choisissent de se réorienter à la quarantaine car ils s’aperçoivent qu’ils ne s’épanouissent pas dans le métier choisi à vingt ans.

;;;;;• Préserver son autonomie

Bien souvent, les parents ont peur de laisser leur adolescent faire et décider de faire des choses auxquelles ils ne croient pas. Les adolescents ressentent cela comme un manque de confiance voire comme du mépris. Trop cadrer leur emploi du temps et leurs sorties revient en fait à empêcher l’apprentissage de l’autonomie. Il parait aussi plus simple de décider à sa place de ce qui est bien pour lui, ce qu’il doit faire, ce qui est un bon ou un mauvais métier, qui sont les bons et mauvais copains etc. C’est aussi plus rassurant pour les parents.

Au lieu d’être dans les décisions totalement « à la place de » puis dans « le laisser faire total », il va falloir trouver un moyen terme qui va vous permettre de lui transmettre votre avis, vos valeurs et même vos rêves en ce qui le concerne tout en pouvant et sachant écouter ses désirs, ses observations, les fruits de ses expériences, qui peuvent être loin des vôtres et fluctuants. Il est relativement rare qu’un adolescent soit déterminé sur le choix d’un métier et qu’il s’y tienne jusqu’au bout. Il est beaucoup plus courant qu’il change d’avis après avoir discuté avec ses amis, rencontré des professionnels ou suivi des stages, après avoir rencontré des conseillers d’orientation et participé à des salons des étudiants.

Ces hésitations sont nécessaires et légitimes. Vous pouvez aussi vous attendre à des changements d’orientation même en cours d’études supérieures. Là aussi il conviendra de discuter avec beaucoup d’ouverture d’esprit. Outre une déception possible voire certaine de part et d’autre, vous serez peut-être même en colère si vous constatez que votre adolescent n’a pas travaillé. Bien entendu une discussion s’impose.

Pourquoi n’a t’il pas travaillé ? Manque de motivation, il n’a pas su gérer sa nouvelle liberté, une déception amoureuse ? Il est perdu dans l’organisation des études supérieures, il s’est laissé surprendre par la somme de travail demandée etc. Il est important d’insister pour l’aider à faire cette analyse. Elle l’aidera à faire un meilleur choix l’année suivante et vous aidera à mieux accepter ses changements d’orientation. C’est peut-être aussi le moment de vous faire aider par des professionnels, coach ou psy ou conseiller d’orientation. Vous aurez en outre des choix financiers à faire qu’il faudra faire admettre à votre adolescent.

Vous pourrez par exemple lui demander de participer partiellement au financement de ses études par des emplois d’été. Au contraire d’une punition, cela peut être un vrai plus pour son futur CV…et lui procurer un peu d’argent de poche personnel avec lequel il pourra aussi se faire plaisir. La bonne attitude reste toutefois dans la nuance. Le pire serait de ne plus avoir aucun désir ou ambition pour eux, de renoncer sans les autoriser à changer de voie et sans les aider. Tout est question de degrés et de limites à ne pas dépasser.

 

http://apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/article.php?numtxt=1641

 

Les bonnes recettes pour assaisonner mémoire et révisions aux examens

Le cerveau humain contient 200 milliards de neurones (cent pour le cerveau proprement dit et cent pour le cervelet). Et bien vous imaginez facilement que cet immense cerveau ne peut produire une seule et unique mémoire. Et puisqu’il existe de multiples mémoires et mécanismes, il n’y a pas UNE méthode (ou recette), mais plusieurs. En voici les principales (car il existe une mémoire des visages, une mémoire musicale, etc) pour bien réviser avant un examen.

 La mémoire biologique: la loi des neurones, c’est la répétition !

En dernière analyse, tout apprentissage ou souvenir correspond sur le plan du cerveau à des connexions entre neurones, un peu comme les connexions électriques dans votre maison. Or ces connexions ne s’établissent pas par magie, mais se construisent biologiquement par la poussée (comme des racines de plantes) de milliers de ramifications, les dendrites. La loi des Neurones, c’est donc la répétition.

Comme les neurones sont de vrais « usines », ils leur faut de l’énergie, des éléments de constructions et ils se fatiguent. Ainsi les recherches ont montré, qu’il était plus efficace d’apprendre dans la durée, avec des pauses pour ne pas épuiser les neurones, c’est l’apprentissage distribué. Il faut également privilégier le sommeil et donc supprimer les excitants ; Il faut aussi bien s’alimenter, protéines, viande, poisson, œuf, mais aussi de tous les nutriments essentiels, lipides, sucres (lents ; pâtes, frites, banane…), et de vitamines (nourriture variée ou compléments) et minéraux (chocolat, etc).

A l’inverse, il faut supprimer toutes ce qui est nocif au cerveau, l’alcool (qui détruit les neurones et une structure qui enregistre les souvenirs), le tabac (qui réduit la fluidité sanguine cérébrale), les drogues (y compris le cannabis) qui déséquilibrent les échanges chimiques entre les neurones.

En résumé, FINI le bachotage, il faut apprendre toute l’année et réviser et au contraire se détendre et bien se nourrir les jours avant les épreuves

 La mémoire à court terme : danger… surcharge !

C’est une découverte aussi révolutionnaire que celle des protons et électrons à l’intérieur de l’atome que d’avoir montré pour la mémoire qu’il existe deux principaux systèmes, la mémoire à court terme (ou de Travail) et la mémoire à long terme. Pour prendre l'analogie de l'ordinateur, la mémoire à long terme, c'est le disque dur avec toutes les logiciels et les informations (texte, images, calculs…) tandis que la mémoire à court terme, c'est la mémoire vive et l’écran.

Une méthode très efficace est donc d’apprendre par petits groupes d’informations. Par exemple (schéma ci contre) trois catégories de chacune quatre mots, 4 animaux, 4 musiciens, 4 fleurs. Ainsi, grâce aux connaissances de la mémoire à long terme (ici la mémoire sémantique), il suffit de retenir en mémoire à court terme « Animal » pour récupérer ensuite les quatre noms d’animaux.

Concrètement, face à une leçon (cours ou manuels), il faut tout d’abord simplifier pour éviter la surcharge ; un plan idéal est de 3 titres et 4 sous-titres. Il faut que l’élève ou l’étudiant se refasse un cours (ou un petit manuel) résumé ainsi ; c’est le système des fiches. Attention, il faut le faire soi-même, et ne pas réviser sur les fiches d’un copain ou d’une copine ; car c’est le travail de va et vient entre mémoire à long terme et mémoire à court terme, qui va permettre l’enregistrement structuré des connaissances. Prendre les fiches du copain, c’est comme si vous adaptiez le plan électrique de la maison de votre voisin sur la votre !
La deuxième caractéristique de la mémoire à court terme, c’est qu’elle dure 20 secondes. Elle est comme une ardoise magique qui s’efface pour s’occuper d’autres informations. Mais pas d’inquiétude, si les fiches ont été bien apprises, structurées et répétées, elles sont en mémoire à long terme et pourront revenir facilement en mémoire à court terme, pour rédiger lors de l’examen.

;;;;;• La mémoire lexicale : la bonne recette, c’est le bon vieil « apprentissage par cœur'

La mémoire à long terme correspond pour l’ordinateur au disque dur qui contient les logiciels et les connaissances spécialisés, texte, calculs, images. La grande différence avec l’ordinateur est que la mémoire contient deux « bibliothèques » spécialisées pour les mots (et les textes), la mémoire lexicale pour la carrosserie des mots et la mémoire sémantique pour leur sens. Pour ces deux mémoires, les méthodes sont bien différentes. La mémoire lexicale est la bibliothèque de la carrosserie des mots ; c’est l’usine de fabrication de la carrosserie mais pas du moteur.

Cette carrosserie est composée de l’orthographe (qui vient des mémoires visuelles), de la phonologie (qui vient de la mémoire auditive), de la prononciation (mémoire vocale) et de l’écriture (mémoire motrice graphique). La principale méthode est la REPETITION, le fameux apprentissage par cœur, qu’il faut réhabiliter. Il faut en général (tout dépend de la difficulté phonétique et orthographique) un nombre de répétitions moitié moindre que le nombre de mots à apprendre : dix répétitions pour vingt mots. Si les mots sont difficiles phonétiquement, il faut les subdiviser en syllabes pour mieux les apprendre, Xénophon, mycellium. C’est particulièrement le cas en chimie pour les molécules complexes, comme le fameux Acide desoxyribonucléique en acide-desoxy-ribo-nucléique (ribo étant la contraction d’un sucre, le ribose)…

 La mémoire sémantique : une nouvelle méthode, l’apprentissage « multi-épisodique ».

La mémoire sémantique tout au contraire enregistre des abstractions, des idées, des concepts. Sa structure est hiérarchique comme dans une arborescence ; par exemple, un aigle est classé dans la catégorie des oiseaux, elle-même classée dans la catégorie des « vertébrés », puis des animaux ; Il faut donc pour apprendre sémantiquement, faire des fiches bien structurées, des plans, des schémas, des arborescences.

Pour comprendre il faut également répéter mais la répétition sémantique est plus subtile et se fait par la multiplication des épisodes, méthode que j’ai appelée « apprentissage multi-épisodique. La lecture du cours, celle du manuel, les documentaires télévisés, la recherche sur internet sont autant d’épisodes pour enrichir la mémoire sémantique.

 La mémoire imagée : de belles images… virtuelles !

Si l'on se fie à l'idée populaire, nous aurions une 'mémoire photographique'. Tel élève pense 'voir' dans sa tête la page de sa leçon, etc. Cette croyance est fausse. Les mémoires sensorielles existent bien mais elles sont éphémères. La mémoire sensorielle visuelle (appelée « iconique ») ne dure qu’un ¼ de seconde, la mémoire auditive 2,5 seconde. L’impression de « voir » la page d’un livre vient d’une autre mémoire, la mémoire imagée.

Cette mémoire fabrique des images mentales durables mais reconstruites, virtuelles d’où les erreurs dans les témoignages oculaires. Donc fixer un schéma ou une carte de géographie pour les photographier est une illusion totale. La meilleure méthode est l’apprentissage multi-essais; par exemple, vous faites découper deux feuilles pour faire huit petites pages que vous numérotez de 1 à 8. Vous apprenez en répétant les mots de la carte pendant une minute, puis vous reproduisez sur la feuille de réponse n°1 sans regarder le modèle ; puis vous réapprenez pour un essai n°2 pendant une minute la carte, et ainsi de suite jusqu’à reproduction parfaite. On parle de surapprentissage lorsque le critère de reproduction est plus difficile, par exemple trois essais consécutifs sans erreur. Le surapprentissage est plus sûr pour réussir, évidemment.

 

http://apprendreaapprendre.com/

 


[Mémoire] Comment apprendre 10 fois plus vite... par taisabaki

 

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