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Relation prof-élèves

La relation prof-éléves est détérminante pour l'action pédagogique, il faut lui accorder tout l'intérêt nécéssaire. Seulement ça devient dur, dur...

De quoi sont constitués nos ongles ?

Ongles

Les ongles sont constitués d'une protéine appelée kératine. Cette protéine est fabriquée en continu par certaines cellules spécialisées de ta peau. Ces cellules stockent la kératine tant qu’elles en produisent. Quand elles en sont pleines à craquer, elles meurent et se durcissent. C'est ainsi que chaque cellule morte devient un petit bout d’ongle... Il est poussé vers l’extérieur par de nouvelles cellules productrices de kératine.

C’est pour cette raison que l'ongle pousse chaque jour un petit peu. Tu as sans doute remarqué que les ongles de tes mains poussaient plus vite que les ongles de tes pieds. En moyenne, un ongle de main grandit de 2 à 3 mm par mois. Pendant ce temps là, un ongle d’orteil pousse seulement de 1 à 1,5 mm. Les onlges de la main dominante (la droite pour les droitiers) pousseraient aussi légèrement plus vite. Cela s'explique par le fait que les doigts qui bougent le plus ont une circulation sanguine améliorée, ce qui amène plus de nutriments aux ongles qui en ont besoin pour pousser. Comme les orteils bougent très peu, cela expliquerait leur lenteur à grandir.

 

http://www.quebecscience.qc.ca/Investigatron/Corps-humain/De-quoi-sont-constitues-nos-ongles-

Une méthode pour faire obéir ses enfants sans crier

Education des adolescents

Même si tu n’aimais pas les maths à l’école, voici une équation qui te sera très utile dans la vie de tous les jours:

plus + moins = zéro

C’est à dire que le corps humain ne peut pas ressentir deux émotions contraires en même temps. On ne peut pas être très énervé et joyeux en même temps. Bien sûr, on peut avoir des sentiments partagés, mais on ne peut pas ressentir une émotion et son contraire en même temps. C’est physiologiquement impossible.

Ok, me diras-tu, mais comment passer d’un très grand énervement à une très grande joie?…

Et bien voila à la bonne nouvelle du jour, c’est beaucoup plus simple qu’on pourrait le croire.

Comment faire disparaître sa colère?

colère mamanAu moment où tu te sens particulièrement énervée par ton enfant, tu viens de lui répéter 153 fois la même phrase sans aucun espèce d’effet, ou en tout cas absolument pas l’effet escompté, ton (infinie) patience a atteint son point de non retour, tu es sur le point d’exploser (et de le regretter ensuite – cf: ma vieille copine, la culpabilité), mais aucune autre alternative ne s’offre à toi, tu ouvres la bouche pour crier, décharger ta colère parce que tu n’y tiens plus… STOP!….

C’est le bon moment pour employer la méthode magique!

Au lieu de crier, ouvre bien grand la bouche comme tu étais prête à le faire, mais…. au lieu de crier, chante!..
– Mais enfin, je n’ai pas du tout envie de chanter, moi! Je suis super méga-énervée!!!
– Je comprends bien!.. Et c’est justement là que ça devient intéressant, drôle (et mathématique) tu ne pourras pas chanter en étant énervée. Le simple fait te mettre à chanter, va faire complètement disparaître la colère, et dans le même temps (et c’est là que c’est magique) faire obéir ton enfant.

La méthode en action

19h. Fin de journée. Fatigue. Ma fille de 6 ans refuse de se mettre en pyjama. Je lui demande une fois, deux fois, trois fois… Elle continue à jouer comme si de rien n’était. Bref, pas la peine de te faire un dessin, tu vois le tableau…. La colère commence à monter. Pourquoi elle ne m’écoute pas?!… (cf: Connaissez-vous vos enfants?) Pourquoi elle ne fait pas ce que je lui demande?!… Je ne vais pas me laisser faire, j’ai le repas à préparer, et puis… etc….etc…
Stop!… Juste un petit effort pour se lancer et …

…sur l’air de Vive le vent d’hier:
« Met ton pyj,
Met ton le pyj,
met ton pyjamaaaa….
ma chérie,
habille-toi,
allez, habille-toi! »

Regard surpris de ma fille, qui se met à chanter aussi et à mettre son pyjama en rigolant.
 Quand je te disais que c’était magique!

Si tu préfères mettre de la musique et danser, ça marche aussi très bien. On ne peut pas danser et être en colère. Essaie, tu verras, c’est juste impossible.

J’aime bien le chant, parce que ça peut se faire partout et sans préparatif, ça met de la bonne humeur dans la maison et c’est gratuit!… A utiliser sans modération!

Et chez toi, comment tu la gères, la colère?

 

http://www.droledemaman.com/les-3-types-de-phrase-qui-nous-eloignent-definitivement-de-nos-enfants/

http://www.droledemaman.com/une-methode-simple-pour-arreter-de-crier-sur-ses-enfants/

Travailler et apprendre en dormant , c'est désormais possible?!

 

Pedagogie
On savait que le cerveau ne se déconnecte pas complètement de son environnement pendant le sommeil. Il reste même capable d’un certain traitement sémantique : on se réveille ainsi plus facilement en entendant son nom, les cris de son bébé ou une alarme à incendie que des sons quelconques d'intensité comparable. Mais les réponses cérébrales mises en évidence jusqu’à présent étaient stéréotypées, par exemple la reconnaissance automatique d’un stimulus. Sid Kouider, du Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques (CNRS/ENS/EHESS), à Paris, et ses collègues sont allés plus loin : ils ont montré que pendant le sommeil, le cerveau peut traiter l’information de façon flexible et préparer une réponse motrice appropriée.

Les chercheurs ont entraîné des sujets à catégoriser des mots. Une liste de mots leur était présentée et ils devaient choisir, dans une première expérience, si le mot désignait un animal ou un objet, et, dans une seconde, s’il s’agissait d’un vrai mot ou d’un pseudo-mot (un mot qui n’existe pas, comme par exemple « bimeur » ou « fasu »). Ils indiquaient leur choix en pressant un bouton avec la main déterminée à l'avance, par exemple la droite pour un animal et la gauche pour un objet. Parallèlement, les chercheurs mesuraient l’activité cérébrale des sujets à l’aide d’électrodes posées sur le crâne.

S. Kouider et ses collègues ont ainsi pu identifier un marqueur cérébral de la prise de décision et de la préparation à l’action nommé potentiel de préparation latéralisé (LRP, pour Lateral Readiness Potential) : quand le sujet choisit s’il doit utiliser sa main droite ou sa main gauche, un pic caractéristique se produit dans le tracé électroencéphalographique au niveau du cortex moteur.

Pour tester si les sujets pouvaient effectuer cette catégorisation pendant leur sommeil, les chercheurs les ont placés dans une configuration propice au sommeil (siège incliné, pièce obscure, etc.) en continuant à leur faire écouter des mots. Après avoir vérifié qu’ils étaient bien endormis en testant leur absence de réponse et en mesurant l'activité cérébrale caractéristique du sommeil, ils ont traqué le marqueur précédemment identifié. Les mots diffusés n’avaient pas été présentés pendant l’éveil, de sorte que le cerveau devait analyser leur sens et non se contenter de reproduire une réponse déjà enregistrée.

Et ce marqueur cérébral de la décision et de la préparation à l’action a bien été détecté dans le tracé électroencéphalographique. Cela indique que, même plongé dans un sommeil profond, le cerveau continue à catégoriser les mots et à s’apprêter à déclencher la réponse motrice appropriée – ici appuyer sur le bouton avec la main droite ou gauche. Au réveil, les participants ne se souvenaient pas avoir entendu les mots, ce qui confirme leur état inconscient au moment du test.

La clef réside dans l’automatisation du processus provoquée par l’entraînement. C’est un peu comme l’apprentissage de la conduite : au début, on doit contrôler chaque geste, mais avec l’expérience, on finit par exécuter un certain nombre d’actions sans y prêter attention. Pour la tâche simple effectuée dans cette expérience, les participants parvenaient à ce stade automatique en quelques dizaines d’essais. Poussée à l’extrême, l’automatisation permet d’exécuter certaines tâches cognitives en se passant du cortex préfrontal (une aire cérébrale nécessaire à l’attention et au contrôle volontaire), qui est largement inactif pendant le sommeil.

Selon S. Kouider, toute tâche automatisable est susceptible d’être effectuée en dormant : on pourrait par exemple présenter des calculs à un homme assoupi et lui faire vérifier leur exactitude, après l’avoir entraîné à cette tâche lorsqu’il était éveillé. Qu’en est-il dès lors du vieux fantasme d’apprendre une langue étrangère pendant son sommeil ? Ce pourrait bien être réalisable, selon S. Kouider. Il suffirait de trouver une tâche automatisable associée, par exemple présenter successivement à un sujet éveillé un mot en français et sa traduction, tout en lui demandant de dire « oui » si les deux mots sont dans la même langue et « non » dans le cas contraire ; puis continuer de lui présenter des mots et leur traduction pendant son sommeil pour établir des liens cérébraux entre les deux. De façon générale, l’équipe de S. Kouider travaille sur les pistes pour exploiter le sommeil pour divers apprentissages.

« Le gain sera probablement faible, avertit cependant le neurobiologiste. En outre, les recherches sur la possibilité de mettre à profit le temps de sommeil doivent considérer le coût associé, et si le jeu en vaut la chandelle ». L’apprentissage restera quoi qu’il en soit bien plus efficace pendant l’éveil. De plus, si le sommeil existe chez toutes les espèces animales, c’est qu’il a une utilité, qui risque d’être perturbée si l'on s'en sert pour apprendre. Il permet par exemple de consolider les souvenirs de la journée. Ou plus simplement, comme le dit Arthur Schopenhauer dans ses Aphorismes sur la sagesse dans la vie : « Le sommeil est pour l'ensemble de l'homme ce que le remontage est à la pendule » !

 

http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/actu-peut-on-travailler-et-apprendre-en-dormant-33318.php

 

Coronavirus: détails sur les cours à distance

Coronavirus: détails sur les cours à distance

Comme prévu, le dispositif de cours à distance a été lancé lundi 16 mars à 10h. Il vise à "assurer la continuité de l'enseignement" pendant la période d'arrêt des cours pour éviter la propagation du coronavirus.

Coronavirus : Détails sur les cours à distance

 

Afin d'éviter la propagation de l'épidémie, crèches, écoles et universités marocaines sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Un dispositif de cours à distance a été mis en place par le ministère de l'Education nationale.

Le dispositif est destiné à tous les élèves, de la première année du primaire au baccalauréat. Il compte deux composantes: le portail électronique TelmidTice et la chaîne TV Athaqafia.

Le portail TelmidTice comporte des capsules classées par niveaux (primaire, collégial et secondaire) et par matières (mathématiques, arabe...).

Concrètement, les écoliers, collégiens et lycéens choisissent, selon leur niveau d'études, un cours dans différentes matières, selon le programme scolaire actuellement interrompu.

Alimenté dans un premier temps de cours numériques actuellement disponibles, le portail sera régulièrement actualisé selon une programmation horaire prenant en compte la progression pédagogique adoptée dans les cours au sein des établissements scolaires, avait expliqué le ministère de tutelle.

La continuité pédagogique devra, également, être assurée pour les familles ne disposant pas d'ordinateur et n'ayant pas accès à internet, à travers la chaîne TV Arrabia (Athaqafia).

Sur la chaîne, accessible sur la TNT, le satellite Nilesat ou à travers l’application SNRT Live, les séances ont démarré avec un cours d'éducation islamique destiné aux élèves de troisième année du collège. Un verset du coran a été suivi d'explications dispensées par deux professeurs. L'après-midi, un cour de physique a été destiné aux élèves du baccalauréat.

La priorité a été attribuée aux élèves des niveaux de première et de 2e année baccalauréat, de 3e année collège et de 3e année primaire. La programmation sur la chaîne TV se fait comme suit:

Quelle efficience?

La suspension des cours à partir du lundi 16 mars ne signifie pas l’instauration de vacances scolaires exceptionnelles mais juste l’arrêt des cours présentiels et leur remplacement par des cours à distance, avait insisté le ministère de l'Education nationale.

Les élèves, les étudiants et les stagiaires sont ainsi appelés à rester chez eux, à ne pas voyager et à ne pas pratiquer d’activités ludiques, sportives ou toutes autres activités et à suivre les cours à distance.

Lancé pour assurer la continuité des enseignements, le dispositif de cours à distance laisse, toutefois, perplexe. Les usagers en pointent déjà les failles.

En effet, l'accès au portail en ligne nécessite une connexion internet. Pour suivre assidûment, l'enfant devra être accompagné par un parent. Les enseignants n’ayant pas les moyens d’obliger leurs élèves à faire les exercices ni à assister aux cours virtuels, notamment en l'absence d'échange.

A partir du lundi 16 mars à 14h, le ministère a annoncé la mise en place d'un "service d'écoute électronique" via le numéro vert 0800001122 et une adresse électronique, destinés à recevoir toutes les interrogations et suggestions relatives à l'avancement du processus d'enseignement à distance. Le service devra être disponible tous les jours de 8h30 à 18h30.

Interrogée sur le déroulement des contrôles déjà entamés avant la suspension des cours, une source autorisée du ministère affirme que les épreuves seront reprogrammées après la reprise. Des cours de soutien seront également fournis aux élèves.

"Tout le monde n'est pas connecté, mais tout le monde a accès à la télé" 

Les cours sont tournés et élaborés au Centre des technologies éducatives, à Rabat. Nous y avons rencontré Ilham Laaziz, directrice du programme Genie (Généralisation des technologies d’information et de communication dans L’enseignement au Maroc), qui pilote la partie relative à la plateforme TelmideTice. Dans cet entretien à bâtons rompus, Mme Laaziz a répondu à nos questions:

- Médias24: Quel est le contenu de la plateforme? Les cours dispensés couvrent-ils toute l'année scolaire ou seront-ils alimentés au fur et à mesure?

- Ilham Laaziz:  La plateforme Telmidetice offre des cours aux élèves des trois cycles et tous les niveaux. Toutes les matières actuelles ne sont pas couvertes mais sont en voie de l’être. Nous avons par exemple enregistré une quinzaine de cours pour le 16 mars. Il y a une trentaine de personnes qui sont mobilisées dans cette production à la fois pour Telmidetice et la télévision scolaire qui passe à Athaqafia TV.

- Les élèves et étudiants ont l'habitude de poser des questions et de demander des explications. Comment pourront-ils faire à distance?

- Il est vrai que l’interactivité avec l’enseignant est la meilleure façon de s’approprier un apprentissage. Mais nous sommes dans une situation exceptionnelle. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Nous avons des enseignants qui ont l’habitude des classes virtuelles, d’être en contact avec leurs élèves à travers les réseaux sociaux. Ceux là ont déjà initié cette approche. Mais nous sommes en train de travailler sur cette troisième possibilité qui consistera à mettre en contact les élèves avec les enseignants. Cela demande plus d’appropriation des technologies de la part des enseignants mais aussi une offre technologique différente.

- Il y a la partie cours, mais aussi celle des contrôles et examens...

- Aujourd’hui, ce qui nous importe, c’est de donner du contenu aux élèves. Je ne suis pas habilitée à vous dire ce qu’on va faire en matière d’examens et de contrôles. Nous avons une direction des examens et vu la situation actuelle, je n’ai pas de réponses à vous donner.

Notre souci, notre priorité c’est que nos enfants ne soient pas confinés chez eux à ne rien faire. Ce ne sont pas des vacances, ce sont des mesures de distanciation qui ont été mises en place par le Royaume du Maroc pour accompagner les mesures sanitaires.

Dans une étape future, il y aura surement les réponses nécessaires pour les évaluations et les examens.

- Tous les élèves n'ont pas forcément accès à internet ou à la télé, notamment dans le milieu rural. Seront-ils pénalisés?

- La plupart des enfants ont accès à la télévision. Je ne pense pas qu’on ait des foyers qui ne disposent pas d’une télévision. Le contraire reste exceptionnel. Vous me direz que tout le monde n'a pas accès à un ordinateur, c'est vrai. Tout le monde n'a pas accès à un ordinateur ou internet, c'est vrai. Même si les chiffres de l'ANRT montrent que les connectivités sont de plus en plus importantes.

Interview live avec Ilham Laaziz, Directrice du Programme GENIE

https://www.medias24.com/coronavirus-details-sur-les-cours-a-distance-8399.html

Comment favoriser les progrès des élèves ?


Quelles sont les caractéristiques d’une bonne classe ? Quelles sont les pratiques et les attitudes qui font le mieux réussir les élèves ? En étudiant l’effet-classe et l’effet-maître, les chercheurs apportent quelques jalons sur une question toujours débattue.

La bonne classe, le bon maître, le bon professeur… À entendre les propos des élèves et des parents, qui pourrait nier qu’il existe des différences entre les enseignants, propres à plus ou moins bien faire réussir les élèves ? Il est bien normal alors que les spécialistes se soient penchés sur cette question. Un grand nombre de travaux ont porté sur l’efficacité de l’enseignement, révélant des variations importantes d’acquisitions selon la classe fréquentée. Ces travaux distinguent d’ailleurs des « effets-classe » et des « effets-maître » : tout ce qui se passe dans une classe, en effet, ne relève pas de l’enseignant. Pourtant, ils montrent aussi que l’action du maître est essentielle.

Classes efficaces, classes équitables

Chacun connaît le lien qui existe entre l’origine sociale des élèves et la réussite scolaire. L’origine sociale, mesurée par la profession des parents et leur niveau de diplôme, explique environ 15 % de la variabilité des acquis des élèves à l’école élémentaire et au collège.
Le poids de l’effet-classe est d’une ampleur à peu près similaire (1). C’est dire que, sur une année scolaire, la classe fréquentée par l’élève compte autant que la profession et le niveau de diplôme des parents. À l’évidence, il ne s’agit pas d’un poids mineur. Deux différences doivent cependant être notées. D’une part, la classe n’a qu’une durée d’une année scolaire. Tel effet-classe bénéfique une année peut être atténué, voire contrecarré, l’année suivante par la fréquentation d’une classe moins efficace. Rien de tel avec l’origine sociale, dont l’effet peut être supposé stable et cumulatif sur une durée longue. D’autre part, l’effet de l’origine sociale est un peu plus marqué pour l’apprentissage de la langue maternelle tandis que, à l’inverse, l’effet-classe est un peu plus fort pour l’apprentissage des sciences (mathématiques, physique, etc.). La raison en est que la langue maternelle se pratique dans le milieu familial tandis que les sciences sont davantage des disciplines dont l’apprentissage relève de l’école.
Mais en quoi consiste exactement l’effet-classe ? Si l’on définit l’efficacité comme la capacité à élever le niveau moyen des élèves alors, à l’évidence, les classes sont diversement efficaces. Mais les classes se révèlent aussi diversement équitables, c’est-à-dire plus ou moins égalisatrices : les écarts initiaux entre les élèves forts et les élèves faibles peuvent s’y s’accroître ou s’y réduire.
Ce caractère plus ou moins égalisateur est en partie lié aux conceptions que se font les enseignants de leur rôle et de leur métier. Certains sont portés vers un désir d’égalité, de promotion des plus faibles, tandis que d’autres sont tournés vers la sélection d’une élite. Ces différentes conceptions marquent des clivages plus marqués au fur et à mesure que l’on s’élève dans la scolarité et sont bien présentes au niveau du lycée (2).
Si les dimensions de l’efficacité et de l’équité ne se confondent pas, elles sont cependant statistiquement liées : on constate que, en moyenne, les classes efficaces sont plus fréquemment équitables. Car ce sont les élèves faibles qui sont le plus sensibles, dans leurs progrès, à la qualité de l’enseignement. Les variations des résultats des élèves forts, si elles existent bien réellement selon les classes, sont cependant moins sensibles.
Il serait cependant erroné d’attribuer l’entière responsabilité de l’efficacité et de l’équité des classes à l’enseignant. Le maître est en effet confronté à des facteurs sur lesquels il n’a pas de prise comme le niveau de départ des élèves, leur hétérogénéité, leur origine sociale, ou aussi les effectifs de la classe, le nombre d’heures allouées pour son cours, etc. Mais ces données sont loin d’épuiser l’ampleur de l’effet-classe, ce qui laisse penser que l’effet-maître en est une composante majeure. Les recherches montrent que d’une année à l’autre, il existe une corrélation entre les performances des classes enseignées par un même maître (alors que les élèves ont changé). Dans l’enseignement secondaire, où les enseignants ont plusieurs classes en charge, on relève là encore que les classes d’un même enseignant ont des performances proches. De plus, les études expérimentales qui ont introduit des modifications dans les pratiques des enseignants montrent que cela a des répercussions sur les acquisitions des élèves.
Mais comment cerner ce qui fait qu’un enseignant est plus ou moins efficace ?
Tout d’abord, il faut sortir de l’idée que cette caractéristique est attachée à la personne, que ce serait, en quelque sorte, un trait de sa personnalité. Mais il serait tout aussi vain de chercher dans une méthode spécifique la clé universelle à de meilleurs apprentissages !

Des démarches qui font la différence…

C’est dans l’interaction avec les élèves que l’expérience, le savoir-faire trouveront ou non leur potentiel ; et que certains comportements vont orienter les apprentissages des élèves et vont se révéler, in fine, plus ou moins efficaces.
L’explication des différences d’efficacité entre les enseignants est d’abord à rechercher dans les différences entre les pratiques. Prenons par exemple la manière dont est géré, selon les enseignants, le temps de la classe. Dans certaines classes élémentaires, on fait trois fois plus de mathématiques que dans d’autres classes. En français, le rapport peut être encore plus grand (3).
De même, le temps effectivement disponible pour le travail varie de manière très sensible. Dans certaines classes, le temps est optimisé : installation et mise en route rapides, peu de pertes de temps dans les changements d’activité, périodes de non-travail minimisées, etc. Ces manières bien différentes de gérer le temps scolaire ne sont pas sans lien avec les acquisitions des élèves.
Un autre exemple porte sur la démarche d’enseignement utilisée par chacun. De nombreux travaux ont montré que les élèves bénéficient d’une démarche très structurée, fortement guidée par l’enseignant, où la notion à enseigner est clairement explicitée, où l’on procède par petites étapes selon un rythme de leçon soutenu, en s’assurant à chaque nouvelle étape que les étapes précédentes sont maîtrisées, où l’on procède à des révisions régulières… Ce type de démarche n’est pas à proprement parler une « méthode ». Elle est souvent désignée sous l’appellation d’« enseignement direct » (encadré p. 40), ou « enseignement explicite ». Nombreux sont les travaux qui ont montré son efficacité dans l’enseignement des disciplines comme la lecture, les mathématiques ou les sciences, notamment pour les élèves en difficulté (4).

Une exigence forte amène un niveau plus élevé

Il a été aussi montré que les enseignants qui ont des attentes élevées vis-à-vis des acquisitions de leurs élèves obtiennent effectivement de meilleurs résultats que les autres : c’est le fameux effet Pygmalion, isolé dans les années 1960 par deux chercheurs américains (5). Mais comment cet effet d’attente se produit-il ?
D’une part, les enseignants qui ont des attentes élevées offrent un contenu plus riche, plus ambitieux aux élèves, ils s’évertuent davantage à leur faire acquérir les notions. D’autre part, les enseignants communiquent, de manière explicite ou implicite, leur degré d’attente et « persuadent » ainsi les élèves qu’ils sont capables de réussir. La psychologie sociale a bien montré le rôle bénéfique de la confiance en soi pour les élèves, qui améliore le sentiment de compétence et de contrôle sur sa propre réussite. Ces éléments sont favorables à un meilleur engagement dans les tâches scolaires, donc à de meilleurs apprentissages.
Or, tous les enseignants ne portent pas le même regard sur les élèves. Les jugements rigides ou stéréotypés sont sans doute les moins aptes à favoriser les progrès des élèves. Ces enseignants dogmatiques amplifient les différences, entre forts et faibles par exemple. Ils développent de ce fait de faibles attentes vis-à-vis de ceux qu’ils jugent faibles. Une vision rigide fait qu’ils perçoivent davantage les informations conformes à leur jugement initial, ou bien transforment les informations pour les rendre compatibles avec ce jugement. Ils s’enferrent ainsi dans une vision fixiste des élèves malgré d’éventuels signes de changements de leur part. À la longue, si les élèves ne résistent pas, ils vont finir par se voir tels qu’on les voit, se conformer à ce qui est attendu d’eux, confirmant ainsi le jugement initial (6).
À l’inverse, les enseignants efficaces font preuve d’une attitude non dogmatique, une confiance dans la capacité des élèves à progresser et aussi la croyance que les résultats ne sont pas seulement (voire pas du tout) le produit de capacités fixes, stables et générales. Cela suppose aussi une vigilance constante aux progrès réalisés par les élèves, de manière à réviser les jugements et, ainsi, ne pas enfermer les élèves dans la catégorie des bons ou des moins bons.

 

http://www.scienceshumaines.com/comment-favoriser-les-progres-des-eleves_fr_22079.html

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