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Sciences et téchnologies

FATIGUE INTELLECTUELLE : QUAND LE CERVEAU DIT STOP!

 

Dynamiser votre cerveau

Votre acuité mentale n’est pas à son meilleur? Vous avez des oublis fréquents? C’est peut-être que vous souffrez de fatigue intellectuelle. Rassurez-vous, vous n’êtes vraiment pas seul à vivre ces épisodes de perte de vitalité de l’esprit. Certains parleront même de mal du siècle! Dans une société qui exige que l’on aille toujours plus vite et avec plus d’efficacité, peu de gens sont en effet épargnés. Mais si vous faites un travail intellectuel ou si vous êtes étudiant , sachez que vous êtes plus susceptible de souffrir un jour ou l’autre de ce type de fatigue. Pas de soucis! Voici des trucs pour l’éviter.

UN SIMPLE RAPPEL À L’ORDRE

Comme c’est le cas pour les muscles de notre corps, notre cerveau n’a pas la capacité de fournir un effort ininterrompu. Il a ses limites. Et quand elles sont dé passées, notre capac ité à nous concentrer et à mémoriser fait des siennes. Ce qui n’est pas sans nous faire imaginer le pire, alors que c’est simplement le cerveau qui dit « s top! Besoin de repos. » Il lui arrive même de se payer une bonne sieste, en mettant au vert la région cervicale fatiguée. Voilà pourquoi vous cherchez vos mots, commettez des lapsus, oubliez le nom du voisin qui, pourtant, a toujours habité à côté. Des recherches ont en effet démontré que certains groupes de neurones trop sollicités peuvent se mettre momentanément en mode pause, pendant que les autres fonctions cérébrales demeurent, elles, tout à fait actives. Une façon pour le cerveau de récupérer et de parer à l’intoxication des cellules quand il y a surexploitation.

QUAND LE CERVEAU VA, TOUT VA... ET VICE VERSA!

Le meilleur remède contre la fatigue intellectuelle? Accorder suffisamment de place et d’importance aux éléments régénérateurs d’énergie que sont le sommeil, la détente, l’oxygénation, l’alimentation, etc. Pour un bon rendement intellectuel , il faut donc apprendre à penser à soi, à prendre soin de son corps et de son esprit. Car à l’instar de l'épuisement physique, l'épuisement intellectuel peut conduire à la déprime et au surmenage s'il n'est pas pris en main à temps.

Pour la santé de votre cerveau et pour remédier à la fatigue intellectuelle, voici de saines habitudes à intégrer à votre mode de vie.

VOTRE MENU ANTIFATIGUE INTELLECTUELLE

Le petit déjeuner : Il est incontournable. Il vous met en bonne forme intellectuelle et en de bonnes dispositions pour apprendre, vous remémorer et bien assimiler des informations complexes. Ce premier repas de la journée ne doit cependant pas être riche en mauvais gras (beurre, pâtisserie du genre croissant ou brioche, par exemple), ni en sucre raffiné (céréales du commerce, tartinades sucrées, etc.). Il devrait plutôt vous offrir des fibres (pain et céréales entières), des protéines (produits laitiers), des lipides (noix ou beurre d’arachide) et des glucides (fruits).

Le repas léger : Après un repas lourd, le système digestif accapare beaucoup d’énergie, restreignant celle disponible pour les facultés intellectuelles. Si vous devez travailler après le repas, évitez de trop manger, en privilégiant la sensation de satiété à celle du trop- plein.

Les vitamines B : Les vitamines du complexe B libèrent l’énergie des glucides, assurant ainsi le bon fonctionnement des cellules cérébrales. Les produits laitiers, les légumineuses, les légumes verts et les céréales entières comptent parmi les meilleures sources de vitamines B.

Le glucose : Il est le principal carburant du cerveau. Le glucose est donc indispensable et doit se retrouver en quantité suffisante dans le sang. Comment? En intégrant à votre menuquotidien une bonne part d’aliments riches en glucides, comme les fruits, les légumineuses, le riz, les pâtes et le pain. Pour prévenir les chutes du taux de glucose sanguin, assurez-vous de prendre chaque jour vos trois repas, mais aussi de deux à trois collations. L’idée, c’est de ne pas passer plus de 2 ½ heures sans manger.

Les oméga-3 : Ils jouent un rôle de premier plan dans la santé du cerveau. De fait, ils protègent les neurones, veillent à leur bon fonctionnement et préviennent le vieillissement du cerveau. On retrouve les oméga-3 notamment dans les poissons gras tels que le saumon, la truite et les sardines. À consommer au moins deux  fois par semaine.

Le fer : Une carence prolongée en fer peut nuire à votre concentration et altérer votre mémoire. On trouve le fer dans les viandes et substituts, dans certains légumes (épinard, fenouil), dans le persil frais ainsi que dans les produits laitiers enrichis de fer.

Le café : On y va avec modération. Bien qu’on compte souvent sur lui pour se donner un coup de fouet, trop de café crée des dommages cardiaque s. Les femmes devraient limiter leur consommation quotidienne à 300 mg et les hommes, à 400 mg.

D’AUTRES TRUCS POUR DES CAPACITÉS MENTALES MAXIMALES

  • Accordez toute l’importance au sommeil. C’est par lui que le corps récupère et se régénère. Ne le sacrifiez pas pour des heures de travail ou d’études supplémentaires. N’hésitez pas non plus à vous accorder une sieste. Ce n’est pas du temps gaspillé. Être reposé, c’est être plus performant.
  • Pratiquez la relaxation, qui aide à retrouver un bien-être mental, ou adonnez-vous au yoga, à la gymnastique douce, au tai-chi ou au massage. En plus de vous détendre, ces disciplines aiguisent votre capacité à vous concentrer.
  • Respirez, respirez et respirez. L’oxygène, c’est la principale nourriture de vos cellules. Quand la fatigue mentale se fait sentir, quand la concentration vous fait faux bond, n’hésitez pas à vous lever de votre chaise pour prendre de bonnes respirations devant une fenêtre ouverte ou à mettre quelques minutes le nez dehors pour prendre un bon bol d’air.
  • Bougez tous les jours ; pour apporter à vos cellules la nourriture dont elles ont besoin et éliminer vos toxines. Choisissez une activité qui vous plaît et, si possible, qui se pratique en plein air.
  • Accordez-vous des pauses de 5 à 10  minutes toutes les 90  minutes. Les pauses réduisent la fatigue et décuplent l’efficacité mentale.
  • Dans les périodes de fatigue intellectuelle, profitez des jours de congé (dont la fin de semaine) pour vous laisser aller au farniente. En libérant votre tête, en savourant ce temps d’arrêt, sans culpabiliser. Cela vous procurera un repos physique et mental.
  • Si vous devez étudier ou travailler le soir ou la fin de semaine, obligez-vous à une brève séance d’exercices physiques avant ou après votre période de travail. Vous chasserez ainsi la fatigue intellectuelle accumulée.
  • Évitez le thé, la caféine ou tout autre stimulant du genre quand vous devez travailler le soir. Ils nuisent fortement à votre sommeil qui, lui, est indispensable à la performance intellectuelle. Si vous êtes trop fatigué pour travailler sans ces stimulants, c’est peut-être qu’il vous faut dormir.
  • Posez un regard réaliste sur votre vie et demandez-vous si vous n’en faites pas trop. Soyez à l’écoute des besoins de votre corps (et de votre cerveau) et voyez à avoir suffisamment de sources de satisfaction et de détente.
  • Si vos symptômes de fatigue intellectuelle sont fréquents et persistants, n’hésitez pas à consulter. Toute fatigue chronique doit être prise au sérieux.

Au travail comme aux études, n’oubliez pas que c’est en parvenant à un état de santé optimal que votre niveau de performance mentale connaîtra son zénith. Avoir un mode de vie sain, c’est aussi faire un pied de nez à la fatigue intellectuelle!

 

http://www.teluq.ca/siteweb/sante/truc.php?vs_id=40
 
 
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Que faire sans le bac ?

 

Avant que les résultats du bac ne tombent, il n’est pas abusif de réfléchir, avec ceux qui n’auront pas décroché ce sésame tant convoité, en essayant de leur apporter les solutions qui peuvent s’offrir à eux.

Y a-t-il une vie sans le bac ?
Bien sûr et heureusement. Pour ceux qui sont collés au bac, tout n’est pas perdu pour autant. Et spontanément, le premier conseil serait de dire que la solution la plus « sage » est de le repasser, même si ce n’est pas la seule solution possible. Car, si aujourd’hui il a perdu de sa valeur, le bac reste un symbole très fort et demeure le sésame précieux pour l’accès aux études supérieures. Cependant, chaque situation est bien évidemment individuelle et il convient donc de réfléchir en fonction de son projet, de sa motivation, d’analyser les choses et à partir de là, trouver la réponse la plus adaptée.

Quelques conseils avisés pour ceux qui veulent repasser le bac
La première chose est de reprendre contact avec l’établissement ou des professeurs assez rapidement. Car l’inscription n’est pas automatique. Elle est fonction des places disponibles. Si l’inscription est refusée, ou si l’élève désire tout simplement changer d’établissement pour repartir du bon pied, il faut alors qu’il s’adresse à l’Inspection Académique de son secteur d’habitation. Pour les élèves qui échouent pour la seconde fois au bac et qui souhaitent tout de même le repasser, ils peuvent s’inscrire en candidat libre. Attention, il ne faut pas oublier de s’inscrire au bac en octobre/novembre auprès du Rectorat.
Avantage : on ne repasse que les matières que l’on a ratées. Dans tous les cas, il est bon de faire le point.
Et même si c’est particulièrement difficile, il est parfois inutile de vouloir redoubler à tout prix dans une section où l’on est en grande difficulté, il est plus judicieux de « se réorienter » vers une formation professionnelle plus adaptée à ses compétences et ses envies.

Quelles sont les possibilités offertes
par les formations professionnelles ?
Recalés ou non au bac général ou technologique, les jeunes peuvent s’orienter vers une formation professionnelle.
Plusieurs formules existent : les formations diplômantes d’un côté et les formations qualifiantes. Dans tout le Maroc, certains établissements accueillent des lycéens d’enseignement général et technologique et des étudiants de première année, en vue de préparer un diplôme professionnel (CAP, BEP, Bac Pro ou BTS).
Les élèves peuvent se renseigner directement auprès de l’établissement qui dispense la formation souhaitée, en expliquant leur projet.
Aujourd’hui, les centres OFPPT (Centre de formation professionnelle) font preuve d’une grande ouverture et mettent en place des parcours individualisés de formation.

L’alternance : allier études et vie professionnelle ?
Oui, cela commence à se pratiquer.
Les jeunes peuvent tenter de préparer un BTS en contrat de professionnalisation. En général, il faut démarcher auprès des entreprises, qui, ensuite, les inscriront dans un centre de formation.
Cependant, ils peuvent s’adresser au préalable à l’OFPPT. Certains centres placent eux-mêmes leurs étudiants en entreprise.
Il est à noter que le niveau bac peut être demandé (il correspond à une moyenne d’au moins 8/20).
Le CFES (Certificat de fin d’études secondaires) est à demander au Rectorat. Certains lycées et écoles privés accueillent des élèves de terminale sans le bac, ils peuvent en conséquence tenter leur chance. Cependant, il est important de prendre quelques renseignements sur l’établissement sous peine d’avoir quelques surprises à la sortie !

 

http://www.lagazettedumaroc.com/

Voici quelques liens

 

la domotique:un métier de l'avenir

Domotique

Organiser les systèmes automatisés du cadre de vie :

 Les fonctions de la domotique sont nombreuses. Les spécialistes ont identifié :
itemLa gestion technique des installations, ( chauffage, climatisation, ventilation, production frigorifique, éclairage, etc.),
itemLa maîtrise du conforts thermique, acoustique et visuel,
itemLa sécurité des biens, (incendie, vol), et des personnes, (contrôle d'accès, appel de détresse, télésynthèse, etc.),
itemla communication (réseaux voix, données, images multimedia, etc.).

 L'installation de matériel domotique peut, actuellement, donner lieu à une situation caricaturale : pose des capteurs de sécurité par un installateur d'alarme ; pose des électrovannes, des robinets thermostatiques par un plombier ou un chauffagiste ; liaison compteur EDF/tableau de bord et installation de prises spécifiques par un électricien ; réalisation des connections bifilaires et/ou coaxiales par un téléphoniste ; programmation du système par un informaticien, installation du réseau vidéo par un installateur d'antenne...

 Dans un proche avenir, le domoticien réunira les compétences de tous ces professionnels, il suffira donc de s'adresser à lui seul. Il viendra d'abord des corps de métiers existants. Il semble qu'aujourd'hui, les professionnels les mieux placés soient les installateurs d'alarme, les téléphonistes et les électriciens. Mais d'autres aussi pourront accéder à ce métier, notamment les chauffagistes, spécialistes en climatisation, que leur expérience en gestion technique centralisée met en bonne position pour les équipements collectifs.

 Dans un second temps, de véritables techniciens vont voir le jour, capables :
itemD'identifier les besoins du client,
itemDe concevoir et proposer des solutions, car toutes les fonctions du logement peuvent être commandées de façon automatique, contrôlées, programmées, (sur place ou à distance) : chauffage, éclairage, installations sanitaires, équipements audiovisuels, systèmes de sécurité... et le champ d'application semble illimité,
itemDe mettre en place les systèmes ou les services télématiques répondant aux besoins.

Un métier qui évolue :

 Il est très difficile d'annoncer des données chiffrées sur ce que représente le marché de la domotique car les applications sont diverses.
 La révolution domotique dans la maison individuelle, prévue dans les années 1980, n'a pas eu lieu. En fait d'une révolution, c'est plutôt à une évolution pas à pas à laquelle nous assistons. Pour une raison toute simple : le consommateur n'a pas suivi le mouvement tendant à transformer sa demeure en cabine de pilotage d'Airbus.
 La tendance est à la simplification maximale. Efficacité, mais surtout convivialité sont devenus les mots d'ordre d'un secteur qui s'adapte à la demande du consommateur. Les professionnels proposent des produits basiques permettant de commander à distance deux ou trois opérations : le chauffage, par exemple, très précieux pour les arrivées hivernales dans la maison de campagne, le ballon d'eau chaude, les volets, ou encore, en été, l'arrosage du jardin. Mais, c'est surtout par l'alarme que l'on accède, maintenant à la domotique.
 Le domaine de la domotique évolue rapidement à travers l'arrivée d'Internet et du câble dans la maison. Les systèmes seront de plus en plus liés à l'informatique ce qui nécessitera des compétences en la matière. Les industriels travaillent sur des interfaces faciles à utiliser pour les consommateurs (TV, ordinateur). Les produits, eux aussi, se simplifient. Le domoticien du futur devra pouvoir prescrire et installer un système intégré.
 Dans les bâtiments tertiaires, le marché est plus significatif et fait appel à la GTB, gestion technique du bâtiment. Elle peut assurer le pilotage et la gestion de l'ensemble des équipements techniques du bâtiment. Cette gestion peut être centralisée au sein d'un immeuble ou d'un groupe d'immeubles. On parle alors de GTC. Bien menée, la GTB améliore le confort des usagers et, par exemple, permet le partage des charges de copropriété, en tenant compte de la consommation réelle d'énergie, d'eau... Elle peut déclencher automatiquement des interventions de maintenance dès qu'un problème est détecté.

 

 

 

 

Technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement des langues étrangères (TICE)

 

 L’enseignement multiforme et l’école virtuelle

L’enseignement multiforme et l’école virtuelle sont la nouvelle forme de l’enseignement, qui exploitent la technologie de l’information et de la communication comme un moyen de transmission du savoir. Ils s’appuient sur le concept de tissu social virtuel, un réseau de communication global liant des millions d’ordinateurs, d’instances et des individus dans la même structure de communication.

Il s’agit d’une métaphore du réseau, du tissu du savoir. Cette métaphore est plus profonde que les liens entre des ordinateurs, elle s’appuie sur le concept d’un environnement de réseaux d’apprentissage et sur le concept du savoir délocalisé dans chaque nœud de réseau. Il y a la notion de connaissance qui est homologue de la notion de savoir dans la théorie constructiviste de l’apprentissage. Ce réseau de savoir est une forme de tissu flexible, sans début ni fin, où chaque apprenant peut commencer son propre réseau en avançant progressivement dans son chemin.

Pourtant, la richesse de ce réseau du savoir n’est pas seulement dans ses nœuds innombrables de l’information et du savoir, mais surtout dans le contenu que les utilisateurs du réseau peuvent offrir les uns aux autres. Un individu étant souvent l’utilisateur de plusieurs réseaux sociaux, il peut enrichir le tissu social virtuel et rajouter des valeurs importantes dans cet ensemble. Cela valorise l’importance des activités scolaires de correspondances des utilisateurs du réseau avec le monde extérieur. Un des bons exemples, mise en pratique, est Simulab, qui est présenté dans la partie 7.4.

Cette métaphore est en opposition avec celle du savoir comme arbre, avec un tronc épais et long, et des branches qui ont plusieurs ramifications. Le fait d’acquérir la connaissance est perçue de la même façon que le fait de grimper cet arbre. Le début est le même pour tous. Ensuite la spécialisation est comme une branche se développant à sa direction. Cette métaphore de savoir comme arbre correspond à l’enseignent traditionnel.

La critique contre le système éducatif, peut-être depuis toujours, a été liée au fait qu’il ne correspond pas à la réalité de la société. D’où l’émergence de l’enseignement multiforme et de l’école virtuelle. Par le biais de tissu virtuel social, un réseau culturel et global, le système scolaire peut commencer à mieux répondre à cette critique.

Dans ce mémoire, en parlant de l’enseignement multiforme, la notion d’école virtuelle est incluse dans le concept. En fait l’école virtuelle est une forme plus évolué et plus abstraite de l’enseignement multiforme. Selon Tella, l’école virtuelle peut être considérée comme une forme d’évolution au-delà des établissements scolaires traditionnels. L’école virtuelle s’appuie sur le concept d’un environnement de réseaux d’apprentissage et sur les nombreuses possibilités des TIC. C’est un système éducatif basé sur les TIC. La différence la plus notable entre les méthodes traditionnelles de travail et ces nouvelles méthodes est l’usage fondamental de la technologie de l’information et de la communication en communication humaine.

Selon Tella, l’école virtuelle est une évolution logique de l’usage des ordinateurs dans l’enseignement. Elle permet une indépendance du temps, du lieu physique et une neutralité historique. Mais elle n’exige pas forcément une distance géographique ou temporelle. L’école virtuelle est centrée sur l’apprenant, mettant poids à son initiative dans le processus d’apprentissage.

Le phénomène de l’école virtuelle expliqué ci-dessous montre les côtés intéressants dans le développement rapide que l’enseignement dans les établissements scolaires et dans les campus des universités traditionnels est en train de prendre. Cela est également visible dans les changements qui bouleversent le domaine de l’enseignement à distance, qui s’approchent et évoluent dans la direction de l’école virtuelle prenant les formes de la technologie comme contexte. Dans ces domaines les technologies de l’information et de la communication et le tissu virtuel social créé par l’usage d’Internet peuvent être appliquées comme :

 

    • un instrument de travail pour les enseignants et les apprenants
    • un outil de l’enseignement et de l’apprentissage
    • un média de communication personnelle, multiforme et internationale

 

 

2.3 La nouvelle approche de l’apprentissage

 

La théorie constructiviste considère l'apprenant comme un individu qui construit ses propres connaissances à partir des expériences précédentes. Donc, tout ce que l'apprenant possède préalablement comme connaissance détermine comment il va désormais apprendre. C’est aussi la base pour appréhender comment il comprendra ce qu'il est en train d'apprendre et comment il l’intégrera dans ses connaissances à une nouvelle façon sensée.

" Constructivist theory (…) beliefs that learning is enhanced by ability to use content and context experiences to link and structure prior knowledge and new information in meaningful ways [NEWMAN, 1989]. Effective learning, therefore, needs to occur in social and active settings that have some authenticity as setting of learning and as gauged by later potential applications [SALOMON, 1995]. "

Le milieu dans lequel l’apprenant se situe a un effet très  important dans le processus de l’apprentissage, parce que l’apprentissage se produit en interaction avec le milieu, et aussi avec les pairs. Avec l’arrivée du constructivisme, le concept d’apprentissage horizontal, qui est constitué par les interactions et relations entre les apprenants, a été pris en compte de façon systématique comme une composante culturelle et relationnelle de l’apprentissage.

Utilisant les technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement et l’apprentissage, il ne s’agit jamais uniquement des instruments. L’environnement physique et la présence des pairs influencent énormément le développement du processus d’apprentissage. J. Bruner, fondateur de la psychologie culturelle qui a beaucoup influencé les modèles de la médiation, fonde sa théorie d’apprentissage sur les dimensions sociales et émotives de l’apprentissage. A la suite des ses travaux le concept a évolué : l’essentiel de l’apprentissage réside dans les interactions qui se nouent au sein de la classe. La fonction de l’environnement est de placer l’apprenant en situation de confronter ses conceptions à celles des autres et de les transformer. L’avantage est que l’apprenant adopte un nouveau rôle, et ne prend plus celui de conventionnel.

L.S Vigotsky, un des fondateurs du constructivisme, a élaboré la théorie du niveau proximal de développement qui souligne la position d’un expert, d’un guide, dans les situations d’apprentissage. Selon cette théorie une tâche dans une situation d’apprentissage doit être ajustée légèrement au-dessous du niveau de l’apprenant pour qu’il puisse cibler ses objectifs, mais en même temps, constater ses possibilités de réussite. Si le devoir est trop facile ou trop difficile à poursuivre, il n’est plus motivant pour l’apprenant.

 

" La zone proximale de développement est donnée par l’écart entre d’une part le niveau de développement atteint par un individu donné agissant seul dans la réalisation d’une tâche et, d’autre part, le niveau de développement qu’il atteint lorsqu’il est guidé par un autre individu expert dans la réalisation de cette tâche. La collaboration est le guidage réalisé par l’expert. " [PORTINE, 1998]

 

Le rôle du guide est être un tuteur plus expérimenté. Grâce aux technologies d’aujourd’hui, ce rôle peut aussi être joué par un ordinateur, un tuteur intelligent, utilisant les applications de l’intelligent artificielle, qui adaptent au niveau de l’apprenant lui guidant à accomplir sa tâche pédagogique. Mais, bien entendu, que cette interaction avec une machine ne peut pas remplacer l’interaction humaine entre deux individus, même si dans certaines cas la collaboration avec une machine peut être plus favorisant pour l’apprenant.

Selon la théorie constructiviste, le rôle de l'enseignant se transforme. Il n'est plus considéré comme l’unique source de connaissance et comme l'autorité absolue du savoir dans la classe. Son rôle est plutôt un rôle d’accompagnateur qui observe, aide et soutient l'apprenant qui cherche de l’information que même l’enseignant ne connaît pas.

 

" La vision constructiviste de l’apprentissage, selon laquelle l’apprenant construit ses connaissances en interagissant avec un milieu (au sens didactique du terme), ou un environnement, donne à l’apprenant et à son apprentissage le premier rôle, aux dépens de la vision "transfert de connaissances" de l’enseignant à l’enseigné. Cette appellation permet ainsi d’évoquer un "environnement d’apprentissage" …" [BARON, 1994

 

Cet " environnement d’apprentissage " considère le processus de l'apprentissage comme plus important que l'acte d'enseignement lui-même. L’enseignant tend à être un guide de la construction du savoir de l’apprenant ; celui qui soutient la progression de l’auto-orientation et l’auto-apprentissage. L’auto-apprentissage - qui définit à la fois le sens et le désir de l’exploration et de la découverte par soi-même - est déterminant dans la procédure d’autonomisation de l’apprenant.

La réflexion sur soi-même ainsi que l’observation de son propre apprentissage sont importantes, car elles sont le fondement d’une auto-évaluation. Dans cette nouvelle approche, l’évaluation individualisée est faite en fonction des objectifs définis pour chaque tâche d’apprentissage. C’est à l’enseignant et à l’apprenant d’évaluer ensemble les progrès du processus dans le cadre des objectifs fixés. La différence entre cette optique et l’approche habituelle est énorme. Au lieu d’une évaluation effectuée sur la base d’objectifs communs pour tous les apprenants de la classe, l’apprentissage est évalué selon des critères individualisés.

La pierre angulaire du constructivisme est la définition d’objectifs clairs, c’est-à-dire bien définir la tâche d’apprentissage. L’apprenant doit d’abord savoir ce qu’il a besoin ou envie d’apprendre et ensuite seulement, il se donne les moyens d’atteindre cet objectif, et finalement de le réaliser. Cela semble une lapalissade, mais trop souvent, ce fait est négligé par les enseignants.

Si l’enseignement dans la classe est établi suivant un programme général applicable pour tous les élèves, la progression s’effectue en fonction du niveau moyen des élèves, ce qui induit une assimilation moyenne de connaissance pour chacun. Dans cette situation ce sont les élèves moyens qui en tirent le meilleur profit. Les médiocres et les talentueux ne sont pas pris en compte selon leurs besoins spécifiques. Par manque de temps, l’enseignant ne peut partager son attention entre tous les élèves. L’inconvénient qui en résulte est la négligence du niveau individuel des élèves et de leurs besoins personnels.

Selon l’approche nouvelle de l’apprentissage, les objectifs de l’enseignement et des cours enseignés doivent être élaborés personnellement pour chaque élève. Définir les objectifs individualisés de l’apprentissage est une tâche importante qui doit être faite conjointement par l’enseignant et l’apprenant. A l’aide de son enseignant, l’apprenant saura comment définir, développer et faire évoluer ses objectifs et les modalités appliquées à ses besoins. La difficulté de l’enseignement consiste aussi à harmoniser l’individualisation de l’apprenant au sein des activités de groupe et des activités individuelles.

L’enseignement déterminé en fonction des objectifs, des dispositions et du niveau individuel de l’apprenant, dont il recevait l’information, rend possible la personnalisation des leçons, et l’adaptation individualisée des modalités d’application du programme général de l’enseignement. Les élèves ne sont plus obligés de suivre la même leçon en même temps et en même lieu. Des possibilités techniques d’aujourd’hui mises à la disposition des enseignants, comme l’usage des ordinateurs, des réseaux locaux et d’Internet, aident l’organisation didactique aux manières différantes. L’enseignant doit formuler les cours et poser les problèmes de façon innovante et individualisé pour chacun des apprenants.

Selon le constructivisme, un apprentissage approfondi ne peut pas se produire sans une bonne motivation de la part de l’apprenant. Dans cette optique, apprendre quelque chose par cœur n’est pas l’objectif principal, même si cela demeure parfois indispensable, comme dans l’apprentissage des langues étrangères. L’usage d’Internet peut conduire à augmenter la motivation, extrêmement importante dans l’acquisition des langues étrangères, car la lisibilité des sites explorés est fonction de la compréhension de la langue. Plus le sujet et le contenu sont priori intéressants, moins la langue demeure une barrière insurmontable.

La motivation implicite évoque par la résolution des problèmes, ainsi que la curiosité naturelle doivent être utilisées à des fins éducatives. L’usage fréquent de cycle de l’apprentissage, qui contient la découverte du sujet, l’introduction du concept, et l’application du concept à quelque chose de nouveau, peut aider développer l’enseignement.

2.3.1 Apprendre à apprendre

Selon la nouvelle approche de l’apprentissage, le concept le plus important est celui de compétence d’apprendre à apprendre. C’est la compétence de mise en œuvre adéquate de savoir-faire à haut niveau d’efficacité dans une situation donnée. Il s’agit des activités métacognitives réflexives, qui sont cruciales pour auto-piloter, c’est-à-dire pour adapter les savoir-faire de base de façon optimale aux circonstances complexes.

Dans le processus d'assimilation des connaissances, il est essentiel que l'apprenant soit conscient de cet aspect essentiel dans ce qu’on attend de lui. Ce n’est qu’une fois cette capacité établie, qu’il est possible de parler de transfert du processus d'apprentissage. L'apprenant est alors capable d'utiliser la connaissance issue de son apprentissage dans des situations nouvelles ; il se trouve du même coup légitimé pour se lancer de nouveaux défis sachant qu'il peut les atteindre concrètement.

La recherche de l’information, sa manipulation et sa reconstruction sont à la base d’une façon d’apprendre et de travailler qui s’est considérablement transformée avec l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, notamment les hyperliens. La compétence d'apprendre à apprendre est exigée dans la vie quotidienne. Il est important de maîtriser des stratégies d’apprentissage, qui sont plus en plus demandées dans le domaine des nouvelles technologies.

Par l’utilisation active du Web à des fins pédagogiques, un utilisateur est en mesure de faire un auto-apprentissage qui lui ouvre toutes les possibilités de l’usage d’Internet. Le point essentiels est que pour chercher de l'information sur Internet, il est indispensable de savoir comment faire, quoi chercher et où chercher. Chaque apprenant peut constituer et reconstituer son information en fonction de ses besoins, afin de la mémoriser de la façon plus efficace possible. En travaillant de façon constructive, l’apprenant

    • classifie
    • analyse
    • prévoit
    • crée du savoir personellemt sensé

Ces quatre fonctions de construction du savoir ainsi développent les capacités métacognitives de l’apprenant. Se lancer à l’aventure, en disposant seulement de faibles capacités pour la maîtrise des procédures informatiques devient vite frustrant pour l’utilisateur. Le monde informatique est trop vaste, et le flou général devient vite un défaut qui freine l’apprentissage. Dans ces conditions se démotiver peut rapidement devenir un obstacle insurmontable pour l’apprenant.

Dans l’acquisition des connaissances, la nouvelle approche s’appuie sur la résolution de problèmes. L’innovation dans le processus de l’apprentissage est un point essentiel, souvent exploité dans les programmes de l’enseignement utilisant les technologies nouvelles. Le processus de l’apprentissage innovant commence par évoquer la motivation de l’apprenant en donnant les objectifs de l’apprentissage, c’est-à-dire en formulant le problème de l’apprenant de telle sorte qu’il suscite en lui son envie naturelle de le résoudre, et qu’il le motive.

Pour résoudre les problèmes posés, les apprenants ont besoin de méthodes et de moyens qui doivent leurs être enseignés de façon à apprendre à apprendre les méthodes

" Pour les systèmes d’éducation et de formation, l’enjeu est de développer la capacité des individus à résoudre des problèmes, ce qui est une capacité très différente de celle que l'on manifeste en appliquant des algorithmes ou toute autre forme de pensée préconstruite. La capacité à résoudre des problèmes est aujourd'hui la capacité déterminante d’un individu pour s'adapter au monde mouvant actuel, de même qu’elle est essentielle pour favoriser son développement au sein des entreprises. Elle favorise son apprentissage de l’organisation, l'enrichit de nouvelles compétences et permet la constitution d'une base spécifique de connaissances qui devient un facteur décisif de compétitivité et de renouvellement. " [ACCOMPLIR L'EUROPE...]

2.3.2 Bilan

L’objectif du constructivisme est de promouvoir le besoin d’expérimentation et de développer une autre organisation des classes, un autre type de cours que les cours standardisés. Les nouvelles technologies aident l’enseignant considérablement dans l’organisation d’une nouvelle forme du programme de travail. Le travail d’un élève sur une tâche pédagogiquement bien défini, sur un sujet choisi par lui-même à niveau parfaitement adapté à ses dispositions devient intéressant, et même fascinant. Cette organisation du travail lui permet d’avancer à son propre rythme.

Les notions importantes sont :

    • apprendre à apprendre
    • la tâche d’apprentissage
    • la résolution de problèmes
    • les composants culturels et relationnelles dans l’apprentissage
    • le rôle d’enseignant qui change

    • 2.4 Les types d’apprenants

Dans une situation d’apprentissage chaque apprenant a des besoins et des fonctions spécialisées et individualisées ; il participe au groupe en tant qu’individualité ayant des caractéristiques personnelles et son propre projet d’apprentissage. La difficulté dans une situation d’enseignement est de créer les conditions pour que chaque apprenant puisse tirer le maximum de ses modes cognitifs.

L’organisation d’une leçon peut être simplifiée par la prise en compte des différents types d’apprenants. La classification peut être faite en fonction des capacités dominantes de l’apprenant. En gros il y a le type auditif et le type visuel. Ce qui convient au type auditif ne conviendra pas forcément aux apprenants de type visuel. Dans une situation d’apprentissage où les exercices utilisant les TICE sont basés sur le texte, les apprenants visuels en profitent, et il faudra penser à multiplier les messages auditifs pour satisfaire les auditifs. Egalement l’exercice basé sur le texte peut être utile pour les apprenants qui ne sont pas très spontanés et prêts à communiquer face-à-face au professeur ou aux autres apprenants. Pourtant pour les auditifs cela peut poser les problèmes, car pour eux une situation favorable stimule plutôt le sens auditif. Pour ces apprenants par exemple les vidéoconférences et les situations d’interaction avec les dessins, les images et le son conviennent mieux. La construction d’une représentation basée sur les tâches pour une grande diversité d’apprenants devra contenir une grande diversité de matériaux pour les différents types.

Il y également une façon plus fine de classer les apprenants. Pour T. Toma, il y a quatre grandes catégories :

    • les conceptuels
    • les kinésiques
    • les analytiques/systématique
    • les synthétiques

" Le conceptuel intériorisera et modélisera beaucoup plus que le kinésique qui aura besoin de faire pour "réaliser", le systématique procédera méthodiquement étape par étape, alors que le synthétique, après un parcours analytique très rapide, ira directement à l’essentiel, et s’en contentera. La difficulté consiste alors à mettre en œuvre des activités méta-cognitives correspondant à ces différents types, tout en sachant que chaque apprenant appartient dans des proportions variables à chacun des quatre types. C’est à ce point qu’il faut, en plus des modes cognitifs, prendre en compte les attitudes cognitives des apprenants, qui sont, elles, liées à leur personnalité. Certains ont peur "d’imaginer ou de déduire par eux-mêmes". Le didacticiel devra donc les rassurer en leur montrant souvent qu’ils ne se sont pas trompés. Certains au contraire sont du type "sûr de soi". Il ne faudra pas hésiter à parsemer leur parcours didactique d’interrogations au cas où ils ne se poseraient pas eux-mêmes les questions nécessaires sur leur degré de compréhension. D’autres sont plutôt du type "passif", et ont l’habitude de tout recevoir du "maître" sans faire d’effort pour trouver par eux-mêmes. Les activités de déduction des processus heuristiques seront alors susceptibles de les "réactiver". " [TOMA, 1996, p.164-166]

2.5 Acteurs en situation d’apprentissage

La compréhension des situations de l’apprentissage et de l’enseignement a été élargie et approfondie grâce à la recherche récente. Les résultats fournissent des apports importants au développement de l’enseignement multiforme utilisant la technologie de l’information et de la communication. Il y a quatre notions importantes dans la situation d’apprentissage qui ont été classifié. Ces notions sont :

 

    • la distance transactionnelle
    • l’interaction
    • le contrôle de l’apprenant
    • le contexte social.

1. La distance transactionnelle existe dans toutes les situations de l’enseignement ; c’est la quantité de dialogue et la structure du cursus entre l’enseignant et l’apprenant. C’est-à-dire qu’il y a plus de distance transactionnelle quand le cursus est fermement structuré et que le dialogue entre l’enseignant et l’apprenant est réduit. C’est particulièrement le cas dans l’enseignement traditionnel. Saba et Shearer [1994] ont constaté que la distance transactionnelle diminue quand le dialogue augmente. Donc, ce n’est pas l’emplacement physique qui détermine l’effet de l’enseignement, mais c’est la quantité de distance transactionnelle entre l’enseignant et l’apprenant. Il est constaté que l’usage des médias multiformes peut permettre une variété plus vaste de transaction pour améliorer le dialogue et diminuer la distance transactionnelle.

2. L’interaction dans les situations de l’enseignement existe en trois formes ; entre enseignant - apprenant, entre apprenant - contenu et entre les apprenants. L’interaction enseignant - apprenant a pour composant le modèle d’information qui existe en retour entre les deux. L’interaction apprenant – contenu correspond à la méthode d’obtention des informations intellectuelles concernant les matériaux éducatifs. Le dernier type, l’interaction entre les apprenants, concerne l’échange d’information entre les apprenants, le dialogue qui se produit soit sous forme structurée soit sous forme non structurée. C’est-à-dire l’apprentissage horizontal parmi les apprenants.

Ces concepts sont importants pour l’efficacité dans tous les types d’enseignement, mais spécialement pour l’enseignement utilisant les technologies de l’information et de la communication, il existe un quatrième type, qui est l’interaction apprenant – interface [HILLMAN 1994]. Ce constat détermine une composante critique qui se dégage l’interaction entre l’apprenant et la technologie qui transmet l’information. Le concept inclus la compréhension de l’utilisation de l’informatique et de l’usage d’une interface. L’apprenant qui ne dispose pas de la compétence nécessaire en informatique dépense énormément de temps et d’effort à apprendre à manipuler l’interface, et cela aux dépens de l’apprentissage du contenu. C’est un point essentiel qui doit être pris en compte dans la conception des matériaux pédagogiques pour l’enseignement à distance qui utilise les technologies de l’information et de la communication.

3. Le contrôle de l’apprenant est liée à l’indépendance de l’apprenant. Le lieu du contrôle du processus de l’apprentissage peut être fortement interne ou externe. Le concept du contrôle du processus de l’apprentissage est défini par l’indépendance (possibilité de choix) et par la compétence (des habilités et des capacités) de l’apprenant ainsi que par le soutien (humain et matériel) obtenu. Utilisant les technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement, et surtout dans la formation à distance, les apprenants du contrôle externe prennent le risque d’abandonner leurs études. Les apprenants avec un contrôle plutôt interne persistent d’avantage dans leurs études. Pour une conception réussie des matériaux pédagogiques utilisant des TIC, ces deux aspects opposés doivent être sérieusement pris en compte.

4. Le contexte social de l’apprentissage quand les technologies de l’information et de la communication sont utilisées, est un domaine assez nouveau pour la recherche. Ce contexte social est important en notion de tissu social virtuel. Des étudies sont menées sur quelle façon le contexte social et la présence des nouvelles technologies influencent la motivation et le comportement de l’apprenant dans le processus de l’apprentissage et de l’enseignement. Il s’agit d’apports capitaux, puisque l’ambiance en utilisant les TICE est très différente des situations traditionnelles de l’enseignement, qui s’appuient surtout sur une présence physique de l’apprenant dans un cours.

Ce nouveau contexte créé par la technologie présente des effets sur l’ambiance sociale entre les apprenants. On est tenté de constater que l’éducation intégrant les ordinateurs dans l’enseignement diminue le mode de comportement discriminant par rapport à l’égalité sociale parmi les apprenants. Ceci par le biais de l’anonymat du sexe, de la race et de l’apparence physique. Pourtant les apprenants qui rencontrent des difficultés pour s’exprimer par l’écriture ne sont pas favorisés par ce média, qui est encore trop souvent basé sur le format texte.

La notion de la présence sociale contient l’évaluation du degré de l’apprenant quant à son sentiment d’être socialement présent dans une situation d’apprentissage via les technologies de l’information et de la communication. La présence sociale est inhérente au média de communication ; par le biais de tissu social virtuel l’apprenant rencontre une quantité variable de présence sociale. Cela peut s’appeler également la téléprésence. Les facteurs sociaux dans une situation d’enseignement utilisant le réseau sont l’information et l’encouragement en retour, le caractère immédiat des réactions et l’intimité

2.6 Bilan

Des changements profonds qui transforment la société et le système éducatif d’aujourd’hui ont provoqué l’émergence de l’école virtuelle en sa dimension organisationnelle et la théorie constructiviste à son savoir humaine sur l’apprenant. Elles sont les réponses aux échecs confrontés par le vieux système. La théorie constructiviste, le développement de l’école virtuelle, les études sur les types d’apprenants et sur la situation d’apprentissage sont des domaines importants de la recherche éducative. Pour éteindre les plusieurs défis de la société à venir, ces pistes de recherche ont beaucoup consacré à la conception pédagogique et à la structure didactique des nouvelles manières d’enseigner et d’apprendre utilisant les technologies de l’information et de la communication.

Alors que le système éducatif est en pleines mutations il est nécessaire de prendre conscient des nouveaux courants d’enseignement et d’apprentissage. Les experts de la science de l’éducation et de la didactique ont une position stratégique dans la conception et la réalisation des systèmes, des modèles et des réseaux éducatifs et pédagogiques de demain. Leur savoir sur la nouvelle théorie d’apprentissage est prépondérante dans la mise en œuvre des nouvelles formes d’apprentissage et d’enseignement dans l’environnement numerique.

Le développement de l’usage des ordinateurs et de la technologie dans l’enseignement a progressé en parallèle avec les sciences humaines, spécialement avec celles de la théorie d’apprentissage. Dans les années 60 il y a eu la psychologie comportementale avec l’idée de l’efficacité basée sur rétroaction, qui a influencé la naissance de l’enseignement programmé et l’enseignement assisté par ordinateur (EAO). Ensuite la psychologie cognitive a beaucoup apporté à l’enseignement intelligent assisté par ordinateur (EIAO). Les connaissances accumulent sur la compréhension du processus d’apprentissage, et le développement de l’intelligence artificielle donne la possibilité de créer des agences pédagogiques virtuelles et des applications adaptables sur le niveau de l’apprenant.

Actuellement, la création d’un tissu social virtuel va déparie avec la notion du réseau de communication. C’est par le développement de Hyper Text Transfer Protocol (HTTP), qui a établi son domaine dès les années 80, et par le développement des browsers, des applets Java et de Java Script, que le World Wide Web, partie spécifique d’Internet, a pu prendre les dimensions actuelles.

L'usage des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) est en train d’établir définitivement le bien-fondé de la théorie constructiviste - introduite pour la première fois dans les années soixante. Le développement des nouvelles technologies pour l’enseignement s’est accompagné de l'entrée des ordinateurs dans les établissements scolaires et universitaires. Même si aujourd'hui nous ne pouvons pas affirmer qu’un ordinateur individuel est à la disposition de chaque élève, il est constaté qu'en général, chaque école dispose au minimum d’un ordinateur connecté à Internet.

Les perspectives de la pédagogie utilisant les TICE sont axées :

    • sur l’utilisation des ordinateurs et des connexions Internet
    • sur la compétence des professeurs
    • sur le contenu et la qualité des logiciels, des programmes et des sites Web

Les notions de l’école virtuelle et de l’enseignement multiforme sont pertinentes dans l’évolution du système éducatif. Elles mettent en valeur l’importance du tissu social virtuel, c’est-à-dire l’usage fondamental des technologies de l’information et de la communication. Ce tissu social virtuel se fonde sur la communication et sur la co llaboration entre les diverses organisations. Ces organisations sont les acteurs clés de la société ; ces sont les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds en matière d’éducation, le secteur privé et les propriétaires et les exploitants de réseaux de communication.

L’école virtuelle et l’enseignement multiforme se concentrent sur l’apprenant actif. Leur approche considère l’apprentissage une activité dynamique, complexe et intentionnelle avec des composants biologiques, psychologiques et sociaux, l’approche théorique se fonde sur les " nouveaux " courants (dont certaines datent déjà du début du siècle) de l’éducation et de la pédagogie. Ceci peut être regroupe au sein la théorie constructiviste.

Cette approche valorise le parcours individualisé de l’apprentissage, donc la connaissance de l’apprenant et de ses besoins personnels. La classification des types d’apprenant facilite l’enseignant dans cette tâche, même s’il faut se rendre compte que la classification des individus est toujours grossière, car chaque apprenant est différent. En gros, il est possible de parles des types auditifs et visuels, et les types conceptuels, kinésiques, analytiques et synthétiques. Chaque apprenant se comporte différemment dans les situations d’apprentissage telles que la distance transactionnelle, l’interaction, le contrôle de l’apprenant, le contexte et la présence sociale.

3. Le concept d’apprentissage des langues

Dans cette partie seront présentés le nouveau concept d’apprentissage des langues étrangères et la technologie de l’information et de la communication dans l’enseignement (TICE) des langues étrangères. Il y a un effort pour analyser et classifier les ressources pédagogiques sur Internet. Egalement une classification des types d’apprentissage est présentée.

Cette étude porte essentiellement sur les pays de l'Union Européenne, bien que quelques exemples viennent des Etats-Unis et du Canada. L'usage d'Internet étant un phénomène assez nouveau dans le milieu éducatif – à partir des années quatre-vingt-dix - les expériences s’accumulent dans les pays qui utilisent beaucoup Internet. Depuis quelques temps dans ces pays, l’usage d’Internet a été normalisé dans le cadre scolaire. Ce fait permet naturellement le développement de son usage dans l’apprentissage des langues étrangères.

L'anglais étant utilisé sur les sites Internet dans plus de 80% des cas, une bonne maîtrise de cette langue est un avantage pour explorer le réseau. C’est une des raisons pour laquelle l’apprentissage de l’anglais a été choisi comme exemple dans cette étude. L'autre langue choisie pour illustrer ce mémoire est le français, aussi bien pour des raisons culturelles que pour illustrer le dynamisme de la francophonie sur Internet.

Les langues constitutives de la zone Europe ont également joué un rôle déterminant sur le choix des langues de cette étude. Dans chaque pays d’Europe, l'apprentissage des langues constitue un élément crucial pour la construction d'une Europe unie et pour la promotion du sens d'appartenance à l'Union Européenne.

Dans le Livre Blanc de la Commission Européenne sur l'Education et la Formation [1995/1997], un des cinq objectifs généraux est que chaque citoyen maîtrise trois langues communautaires.

 

" Le plurilinguisme étant un élément fondateur de la société cognitive est devenu une condition indispensable pour pouvoir bénéficier de ses possibilités. "

 

L’apprentissage des langues est un capital primordial pour la mobilité des communautés, des étudiants et des travailleurs. Les compétences linguistiques facilitent l’accès aux pays en améliorant la connaissance des différentes cultures.

L'apprentissage des langues est un des objectifs principaux de l'éducation dans tous les pays concernés par cette étude, notamment dans les pays officiellement multilingues comme la Belgique, le Canada, la Finlande et la Suisse. L’enseignement des langues étrangères progresse dans les écoles primaires. Selon une enquête sur les jeunes européens, les trois langues les mieux parlées (en dehors de la langue maternelle) sont l’anglais (53,7%), le français (19,9%) et l’allemand (11%). 71,3% des sondés affirment être capables " de parler suffisamment bien pour participer à une conversation ".

Quant aux pays anglophones, comme l’Angleterre et les Etats-Unis, l'apprentissage des langues étrangères n’a pas exactement la même valeur que pour les pays non-anglophones. L’anglais étant la langue dominante dans le monde, les anglophones ont une position privilégiée dans la communication.

Cependant dans ces pays, la motivation vis à vis de l’apprentissage du français reste assez importante pour raisons culturelles. Selon une étude du Haut Conseil de la Francophonie, en dehors de la France, il y avait en 1994 plus de 50 millions de personnes qui apprenaient le français ou étudiaient en français.

Pourtant aujourd’hui, aux Etats-Unis, l'espagnol est devenu une langue importante en raison de l’importance de la culture hispano-américaine. Cela se passe surtout dans les états de haute densité de population d’origine immigrante, comme l’Arizona, la Californie, le Massachusetts, et l’état de New York. La question de l’enseignement bilingue (anglais-espagnole) est devenue politique et délicate, et elle divise les gens dans deux champs. Il y en a pour l’enseignement bilingue qui promouvaient l’enseignement dans la langue maternelle, et pour " English Only ", qui exige tout l’enseignement en anglais. Aux Etats Unis actuellement il y a 3.2 millions pupilles qui attendent l’école primaire possédant seulement les capacités limites en anglais.

La nature de l’apprentissage des langues étrangères a changé récemment. Il est important de comprendre que l’apprentissage dépend de la motivation à apprendre de nouvelles langues en général. Egalement aujourd’hui, apprendre une langue est devenue important du point de vue de son usage courant : la langue est avant tout un instrument, un média de communication. Auparavant, l’enseignement des langues était plutôt axé sur la construction grammaticale.

La compétence dans les langues étrangères se compose de deux aspects : les fonctions linguistiques et la compétence communicative. Actuellement l’aspect mis en valeur dans l’apprentissage et l’usage des langues étrangères est la valorisation de la communication : il est important de transmettre le message et d’être compris. Maîtriser la production et la transmission d’un message en langue étrangère est crucial.

L’acteur clé dans une situation de communication est l’interaction qui se fonde sur les fonctions linguistiques. Un message, soit verbal ou écrit, doit être :

    • produis
    • transmis
    • reçu par quelqu'un d’autre

Les autres acteurs dans une situation de communication se fonde sur la compétence communicative qui a trois composants :

    • sociolinguistique
    • linguistique
    • pragmatique

1. Le composant sociolinguistique est le lien entre la compétence communicative et les autres compétences d’apprendre à apprendre, il met en valeur les acteurs culturels qui sont essentiels en apprentissage des langues étrangères. Par l’intermédiaire d’une langue, les messages, les opinions, et même l’identité culturelle sont véhiculés. La langue permet d’amorcer un dialogue qui peut mener à la connaissance de cultures différentes. D’où émerge le fait qu’aujourd’hui l’apprentissage culturel est important dans l’enseignement des langues étrangères, car une culture s’expose dans sa langue, même si c’est souvent par le biais des médias.

2. Le composant linguistique contient les domaines comme la connaissance lexicale, phonologique et syntaxique. C’est la connaissance de vocabulaire et de terminologie spécifique liée aux secteurs différents, par exemple aux structures fixes utilisées dans une langue, comme aussi à la connaissance de prononciation et d’intonation.

3. Le composant pragmatique valorise l’usage de la langue dans son propre contexte, par exemple la différence entre la langue familiale et officielle. Il n’y a plus seulement une langue de norme enseignée dans les cours, mais il a y ses plusieurs applications selon le but d’usage. Les expressions quotidiennes, les proverbes et les idiomes deviennent importants, ils sont un genre d’échange culturel ; dans la plupart des cas, ils ne peuvent pas être compris mot à mot, sans faire appel à la connaissance culturelle à laquelle ils sont souvent intimement liés.

L’enseignement privilégiant la communication accepte les fautes dans la langue pratiquée, car elles forment une composante naturelle du processus de l’apprentissage. De ce point de vue, c’est l’usage de la langue qui est encouragé, parce que, parfois, il est important d’oser prendre des risques de commettre une faute pour "passer" un message.

Cette tendance dans l’enseignement correspond au CLIL (Content and Language Integrated Learning), l’apprentissage intégrant un cursus et une langue étrangère. Le CLIL est un objectif encouragé par l’Union Européenne. Il s’agit d’une formation intégrée, où des cours portant sur une ou plusieurs matières sont données dans une langue étrangère. Selon cette approche, l’apprentissage d’une langue étrangère n’est plus la fin en soi : elle sert pour d’autres finalités.

Une autre orientation nouvelle systématiquement recherchée est l’enseignement précoce des langues étrangères. L’enseignement commence de plus en plus tôt à l’école, ce qui permet de développer des approches méthodologiques nouvelles correspondant mieux aux besoins des enfants. Dans l’enseignement précoce, il est noté qu’il faut choisir de privilégier plutôt l’initiation à une langue, et qu’il faut optimiser les conditions et les facteurs qui déterminent la continuité de l’apprentissage et l’efficacité du résultat.

La recherche menée dans le domaine de l’enseignement bilingue a également des apports à l’enseignement des langues étrangères. Il y a deux méthodes principales de l’enseignement bilingue : la méthode de l’immersion totale et l’approche d’intervalle. La méthode de l’immersion dans une langue s’appelle sink or swim, se noyer ou nager, est une situation de deux options. Cette approche est très efficace, mais peut facilement devenir violante et traumatisante pour l’apprenant. Pour cela la création de l’environnement positif d’apprentissage et l’accompagnement de l’enseignant sont essentielles. L’autre approche commence plus doucement, par les intervalles ; l’enseignement en une autre langue commence d’abord partiellement seulement dans quelques disciplines

  Technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement des langues étrangères (TICE)

L'usage des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement (TICE) des langues étrangères et la théorie constructiviste de l'apprentissage ont beaucoup en commun. Il y a des idées, des concepts et des objectifs qui sont partagés et soutenus par les deux approches, comme par exemple la notion de la tâche. Pour qu’une tâche linguistique puisse être profitable pour l’apprenant :

    • elle doit partir dès objectifs pédagogiques bien définis
    • elle utilise des données riches et authentiques
    • elle propose des activités d’un bon niveau cognitif
    • elle doit prévoir des interactions variées pendant et après l’exécution de la tâche.

Lorsque la façon d’apprendre les langues étrangères change, il faut aussi changer la façon d’enseigner. Le vieux modèle ne fonctionne plus. Aujourd’hui il est essentiel d’apprendre à profiter des technologies de l’information et de la communication dans l’apprentissage et l’enseignement des langues étrangères, car cette compétence a des effets longues portées. Ce nouveau domaine d’apprentissage ne rejette pas forcément toutes les méthodes existantes, mais les met sous une considération critique. La différence caractéristique entre les méthodes traditionnelles des nouvelles est la transition du média de masse à l’usage fondamental et individualisé de la technologie de l’information et la communication dans l’enseignement.

Selon S. Tella, le développement de l’enseignement des langues étrangères et les TICE ont progressé en parallèle au cours des vingt dernières années. Par exemple, dans l’apprentissage des langues étrangères, la méthode de la rédaction, qui est un processus de la rédaction - révision - réécriture – édition, n’est devenue appropriée qu’avec l’usage des traitements de texte qui a des outils comme le correcteur de grammaire et d’orthographe. Cela présent la technologie comme instrument. Actuellement les avantages sont plus nombreux avec des logiciels développés à des fins pédagogiques, comme par exemple avec le traitement de texte et du discours, et avec des moteurs d’idées pour l’écriture (Cf. FIG. 4).

Le premier cycle du développement de la didactique des langues a abandonné progressivement le structuralisme et s’est tourné vers le fonctionnalisme, en favorisant une interaction qui s’appuie sur l’expérimentation. A cette époque, des années 70, l’enseignement assisté par ordinateur était déjà à la mode.

L’étape suivante dans le développement du TICE a constitué en une ouverture vers des réseaux favorisant l’apprentissage par équipe dont chaque membre est spécialisé dans un domaine. L’orientation générale est celle d’une compétence communicative, et dans le TICE une compétence en multimédia est de surcroît nécessaire. La didactique des langues tend à accepter les fautes de langue comme un facteur normal du processus de l’apprentissage. En même temps, la communication établie par les gens entre eux – ainsi qu’avec les machines - renforce le processus de dialogue aux dépends du monologue, dont les exemples classiques sont les émissions de télé ou de radio.

Actuellement le monde informatique ouvre ses standards et il devient de plus en plus convivial. Dans le même temps, la didactique des langues étrangères est sortie des systèmes fermés en évoluant vers une construction ouverte du savoir. Les relations internationales sont revalorisées dans le contexte de tissu social virtuel. La didactique s’appuie à la fois sur le contenu d’un cursus qui valorise l’innovation dans l’apprentissage des langues, ainsi que sur des situations significatives et pertinentes dans ce processus. Il est essentiel d’apprendre des façons et des moyens différents de communiquer dans des situations variées.

La communication basée sur une télécommunication interactive multiforme s’inscrit dans la communication via le réseau des ordinateurs grâce à la télécommunication vidéo et au courrier électronique. Cette communication est indépendante du temps et de l’emplacement des personnes, ce qui selon Balle [1991, 95] a créé une utopie des connaissances universelles dans laquelle la possibilité de communication avec le monde est présente. Les trois formes de communication (le monologue, le dialogue et la communication multiforme) devront être impérativement incluses dans une didactique des langues étrangères de la société d’aujourd’hui.

Les correspondances par le courrier électronique avec les établissements internationaux sont devenues populaires. La communication entre des établissements scolaires jumeaux, quelque soit leur éloignement réel, est utilisée à des fins éducatives. Cela constitue les meilleures manières d’apprendre les langues étrangères qui facilitent la communication quotidienne entre les gens et les cultures différentes. Cette interaction provoque la maîtrise des fonctions linguistiques, qui sont liées à la compétence communicative. Un exemple de cela est le dispositif de l’Université de Montpellier 3, qui est présenté dans la partie 7.1.

La variété des langues vivantes utilisées sur les sites Web, dans les chats et les forums de discussions constitue un bon exemple des compétences sociolinguistique, linguistique et pragmatique, et de leur usage éducatif. Sur les chats et forums de discussion l’apprenant peut trouver des variantes différentes dans chaque langue, par exemple de l’anglais américain, de l’australien, du britannique et aussi du " bad english ", souvent utilisé par des interlocuteurs de langue non maternelle. Simultanément, l’apprenant peut identifier les différences entre l’origine des participants via leur langue exploitée. Cet avantage de l’usage d’Internet est lié au fait de délocalisation. L’apprenant peut bénéficier de plusieurs langages différents par la téléprésence, auparavant ces bénéfices ont été accessibles seulement en format textuel dans les livres scolaires et dans le littérateur ou l’apprenant a du voyager aux ces endroits.

Les forums de discussions sont utiles pour l’apprentissage de la langue parlée et des expressions usuelles, l’apprenant est à même d’y trouver du vocabulaire qui convient ses centres d’intérêt. Souvent cette langue ne satisfait pas les standards d’une langue officielle, dans ce cas c’est à l’enseignant de signaler à l’apprenant la différence entre la langue officielle et la langue informelle dans un discours.

La barrière de participer à la discussion n’est pas si élevée qu’elle empêche l’usage de la langue étrangère. L’utilisateur peut plus facilement prendre des initiatives et s’exprimer dans une langue étrangère quand il discute d’un sujet à la fois intéressantes et pertinentes pour lui, ce qui lui donne envie de communiquer et comprendre le contenu des propos échangés. Ces forums de discussions constituent également un b

Et si Internet nous faisait du mal ?

Documents administratifs

Et si Internet nous faisait du mal ? À contre-courant des utopistes des utopistes, des chercheurs et écrivains attaquent Internet qui ferait de nous des individus surveillés, solitaires, idiots et délinquants. Pourquoi tant de haine ?

Le Net nous accapare. Nous passons nos journées à y échanger, surfer, commenter, chercher des informations, et nous divertir. Comme toujours, il y a d’un côté les partisans, de l’autre les ennemis. Les optimistes qui pensent que chaque nouvelle avancée technologique résulte d’un progrès humain, et les Cassandre qui prédisent, avec la chute de l’ancien monde, la décadence. Les « luddites », comme on les appelle, en référence à Ned Ludd, cet ouvrier du textile du XVIIIe siècle qui aurait refusé de se soumettre à la révolution industrielle alors en marche. De la télévision au téléphone portable, l’avènement d’un nouveau média a toujours clivé l’opinion. « L’abondance paradisiaque des uns est l’immense friche des autres (1) », remarque l’écrivain Nicholas Carr. Le cas du Web est-il différent des autres ? Les critiques d’Internet ne tirent-elles la sonnette d’alarme que par refus de l’innovation ? Cette fois, nous disent-elles, dans les champs du politique, du social, du cognitif et de la morale, quelque chose d’inédit est en train de se produire…


◊ Internet favorise la surveillance des masses


Internet est une arme. En permettant aux dissidents politiques de se rencontrer, d’échanger des informations et d’organiser la lutte, Internet a donné naissance aux révolutions arabes, aux manifestations en Iran, aux Indignés et au mouvement Occupy. Du moins le croyons-nous, montre Evgueni Morozov. Dans son livre, The Net Delusion (Public Affairs, 2011), le chercheur américain d’origine biélorusse critique sévèrement l’optimisme aveugle que nous avons placé dans le Web. Non, Twitter, Facebook et les blogs n’ont pas fait et ne feront pas advenir la démocratie dans le monde. Pire, ils pourraient même l’empêcher si nous n’y prenons garde. 


Pour E. Morozov, le rôle de Twitter et de Facebook dans les révolutions arabes relève, tout au plus, de l’anecdote. Toutes les révolutions ont utilisé les outils technologiques mis à leur disposition pour s’organiser. Comme la révolution bolchevique de 1917 utilisa le télégraphe, l’occupation en 2011 de la place Tahrir nécessita l’aide de Twitter (2). Mais ce que la dissidence a gagné en utilisant le Web, elle l’a perdu en fournissant à ses adversaires de précieuses informations. Les activistes ne sont en effet pas les seuls à avoir appris à se servir d’Internet, les régimes autoritaires s’y sont mis aussi. « Sans le vouloir, explique E. Morozov, les réseaux sociaux ont facilité la collecte de renseignements sur les groupes militants. La moindre erreur dans le réglage des paramètres de sécurité d’un seul profil Facebook peut compromettre la sécurité de beaucoup d’autres. » Et d’ajouter, « les médias sociaux ont créé un panoptique numérique qui contrecarrait la révolution : ses réseaux, qui relayaient la peur publique, ont été infiltrés et complètement écrasés par l’État (3) ». Les gouvernements ont, avec Internet à la fois « gagné et perdu du pouvoir ». Ils en ont perdu parce que des médias tels que Wikileaks leur imposent une transparence dans leurs actions, ou parce que les photos qui peuvent témoigner de la répression policière font le tour du monde en quelques secondes. Mais ils en ont gagné par la surveillance qu’ils peuvent exercer sur les citoyens.


◊ Internet nous rend seuls (et narcissiques) 


Outre la vie politique, les réseaux sociaux ont profondément modifié notre vie sociale. Pas un jour sans que nous soyons en contact virtuel avec quelqu’un. Nous communiquons plus, certes, mais communiquons-nous mieux ? Cette question revient comme une vieille lune hanter le débat sur les nouvelles technologies et diviser les générations. Qui n’a pas entendu une tante ou un grand-père se plaindre que les jeunes sont toujours vissés à leur portable ? Dans son livre Alone Together (Basic Books, 2011), la psychosociologue Sherry Turkle conteste le rôle socialisant des réseaux sociaux, Facebook et Twitter, mais aussi des blogs ou des SMS. La technologie, pour elle, permet d’être « seuls ensemble », c’est-à-dire d’être à la fois parmi les gens et de s’en extraire. 


L’exemple de Sal est éloquent. Quelques années après le décès de son épouse, Sal, 62 ans, se met en tête de refaire sa vie. Un soir, il décide d’inviter une femme à dîner. Quand au beau milieu d’une conversation, celle-ci sort son smartphone, Sal lui demande un peu vexé ce qu’elle est en train de faire. Elle lui répond, tout naturellement, qu’elle retranscrit sur son blog leur conversation. Tandis que Sal s’imaginait dans un échange privé « entouré d’un mur invisible », son invitée y a vu, quant à elle, une occasion de se mettre virtuellement en scène. Pour S. Turkle, la multiplication des échanges virtuels nous fait perdre le sens d’une conversation en face à face. Une relation est exigeante. Elle nécessite de l’empathie, de la présence, de l’attention. De l’engagement en somme. Les échanges virtuels, eux, requièrent surtout de la disponibilité. 


Parce qu’elles font de notre narcissisme leur fonds de commerce, les technologies augmentent notre solitude, estime S. Turkle. La solution ? Non pas renoncer aux médias sociaux – S. Turkle se défend d’être réfractaire au numérique –mais les mettre à distance et réfléchir à leurs usages. Pour Alexandra Samuel, directrice du Social Interactive Media Centre de l’université Emily Carr de Vancouver, les relations en face à face n’ont pas plus de valeur en soi que les échanges virtuels. Tout dépend de leur contenu. « Je suis inquiète à propos de ma mère, explique-t-elle. Comme tant d’autres personnes âgées, elle gaspille son temps social avec n’importe quelle personne qu’elle rencontre, au lieu de maintenir des conversations continues avec ses proches (4). » Autrement dit, si les relations en face à face ne se résument qu’à des échanges sporadiques de voisinage, elles sont moins significatives que pourraient l’être des conversations par lettre, par téléphone, ou via un média social.


L’auteur canadien Stephen Marche souligne : « Ce que Facebook a révélé sur la nature humaine – et ce n’est pas une révélation mineure –, c’est qu’une connexion n’est pas un lien et qu’il n’y a point de salut dans une connexion totale, point de ticket pour un monde meilleur et plus heureux ou une version plus libre de l’humanité (5). » S. Marche n’est ni optimiste ni sceptique. Le numérique ne dégrade pas le lien avec les autres, pas plus qu’il l’améliore, il ne fait que prolonger des liens déjà existants. Le vrai problème entre Sal et son invitée n’est pas qu’elle ait diffusé leur conversation sur son blog. Elle aurait pu tout aussi bien la raconter à ses copines, ou en faire un livre, Sal n’aurait sans doute rien trouvé à y redire. En faisant deux choses en même temps, elle a simplement manqué à une règle élémentaire de politesse…


◊ Internet rend idiot


Internet bouleverse nos liens sociaux, mais ce n’est rien comparé à ce qu’il fait à notre intelligence. Voilà la thèse développée par le critique N. Carr dans son livre Internet rend-il bête ? De la même manière que le traitement de texte a profondément modifié nos pratiques d’écritures – que serions-nous à présent sans la touche effacement ? –, le Web altère nos facultés cognitives. 


Quand nous lisons un livre, nous lisons de manière linéaire, ligne après ligne, page après page. Les liens hypertexte présents sur Internet nous font, quant à eux, sauter d’une page à l’autre, d’une idée à l’autre, d’une information à l’autre. Bien sûr, tout cela nous fait gagner un temps précieux. Au lieu de déplacer les lourds volumes des bibliothèques, l’information nous est accessible en quelques clics. De plus, le foisonnement du Web a fait émerger un joli concept : la sérendipité ou l’art de trouver ce que l’on ne cherchait pas. Tout irait bien si cette révolution technologique ne comportait pas d’importants effets pervers. Selon N. Carr, le flux d’informations, les publicités intempestives, et les sollicitations continuelles sur le Web empêchent la lecture approfondie et troublent la concentration. Au milieu de cette frénésie, nous finissons par agir, puis par penser comme on nous intime de le faire. Puis nous devenons frénétiques nous-mêmes. La plasticité de notre cerveau, qui modifie l’organisation de ses réseaux de neurones en fonction des expériences que nous vivons, finit par adapter notre propre intelligence à l’intelligence artificielle. N. Carr semble oublier toutefois que nous n’avons pas attendu Internet pour lire de manière dispersée et non linéaire. Il suffit d’ouvrir un journal pour en faire l’expérience. 


Pour Andrew Keen, si Internet nous rend stupide, ce n’est pas tant en raison de sa forme que de son contenu. Ancien cyberutopiste, et pionnier de la Silicon Valley, A. Keen fonde Audiocafe.com, l’un des premiers sites musicaux dans les années 1990. Depuis, il est revenu du Web, il en est devenu « l’Antéchrist » comme il se plaît à dire. Dans son livre Le Culte de l’amateur (Scali, 2008), il dénonce l’amateurisme des sites participatifs du Web 2.0, tels que Youtube, Wikipédia ou Myspace. 


Sur Internet, dit-il, on trouve tout et c’est bien là le problème. Trier le bon grain de l’ivraie fait perdre du temps. Les productions des experts et des professionnels sont véritablement noyées sous une abondance de contenu amateur. La démocratisation du Web a ruiné trois notions chères à A. Keen : la vérité, la paternité et la valeur. Sur Internet, dit-il, il n’y a pas de vérité mais des points de vue multiples. Impossible également d’attribuer avec certitude la paternité d’un texte ou d’un morceau de musique quand les reprises et les remix sont devenus monnaie courante. Quant à la valeur d’une production, elle est devenue toute relative puisque chaque personne qui publie du contenu, bon ou mauvais, a toutes les chances de rencontrer un public. 


« L’enfer regorge de musiciens amateurs », a dit l’écrivain George Bernard Shaw. L’enfer d’A. Keen a vu l’Encyclopædia Britannica remplacée par Wikipédia, et « la sagesse populaire et l’opinion publique » substituées au savoir approfondi. Avec Internet, tout le monde peut s’exprimer, mais comment se faire entendre ? Le problème, objectent certains, c’est qu’A. Keen prête aux experts toutes les qualités et aux amateurs tous les vices. Les premiers sont consciencieux et savants, quand les seconds sont ignorants, narcissiques et malfaisants. 


◊ Internet encourage la délinquance 


Les amateurs sont malfaisants, explique A. Keen parce qu’ils ne perçoivent pas la portée de leurs actes. Derrière un écran, les internautes entreprennent des choses qu’ils n’oseraient pas faire s’il fallait engager le corps. Le piratage en est un exemple dans une société devenue, selon lui, une « kleptocratie de masse »« Quand on fait du téléchargement illégal,dit-il, c’est comme si on jetait dans la corbeille de notre ordinateur cette règle éthique, fondamentale dans nos sociétés judéo-chrétiennes, qui nous dit de respecter la propriété d’autrui. Tu ne voleras point, nous intime l’un des dix commandements. » 

Les réponses à ce pamphlet ne se sont pas fait attendre. Le professeur Paul Duguid, dans le supplément du Times Literary souligne par exemple qu’A. Keen est lui aussi… un amateur. Plus que sur le manque de qualité du Web 2.0, A. Keen pleure sur la fin d’un monde, celui d’une industrie culturelle toute-puissante. Les journaux, les majors, les maisons de disques sont aujourd’hui menacés par une société du partage et de l’échange. Faut-il s’en alarmer ? Le débat est ouvert. 


Pour reprendre la métaphore d’Eric Raymond, célèbre hacker américain, Internet n’est pas une cathédrale, c’est un bazar. Essayer de réordonner le cyberespace est vain, mieux vaut apprendre à s’y repérer. Pour A. Keen, finalement – et ses adversaires le rejoindront sur ce point –, l’usage d’Internet est « une question d’idéologie bien plus que de technologie. Au bout du compte, c’est nous qui déciderons ».

NOTES
1. 

Nicholas Carr, Internet rend-il bête ?, Robert Laffont, 2011.

 
2. 

Evgueni Morozov, « Facebook et Twitter ne font pas les révolutions », Owni.fr, 8 mars 2011.

www.owni.fr/ 2011/03/08/morozov-facebook-et-twitter-ne-font-pas-les-revolutions/

 
3. 

Evgueni Morozov, « Le Web au service des dictatures », Books, n° 12, mars-avril 2010.

 
4. 

Alexandra Samuel, « Own it : Social media isn’t just something other people do », The Atlantic, 22 avril 2012.

www.theatlantic.com/technology/archive/2012/04/own-it-social-media-isnt-just-something-other-people-do/256212/

 
5. 

Stephen Marche, « Is Facebook making us lonely ? », The Atlantic Magazine, mai 2012.

www.theatlantic.com/magazine/archive/2012/05/is-facebook-making-us-lonely/8930/

http://www.scienceshumaines.com/les-nouveaux-ennemis-d-internet_fr_29505.html

 

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