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Candide:l'incipit

 Etude de texte :


« Il y avait en Westphalie……..le plus grand philosophe de la province et par conséquent de toute la terre» (chapitre1, p.10, 11, 12)

 Questions :

  1. Donnez un bref aperçu sur l’écrivain.
  2. situez le passage.
  3. Indiquez le temps et l’espace de ce récit.
  4. Dans quel genre littéraire s’inscrit ce texte ?
  5. Qui  sont les personnages de ce texte et le personnage principal ?
  6.  Quel procédé utilise le narrateur pour présenter les personnages ?

 
 Réponses :
Voltaire est un écrivain et philosophe français, de son vrai nom   François –Marie Arouet .C’est l’un des grands philosophes du 18ème siècle, le siècle des lumières, qui ont préparé à la révolution française en revendiquant de grandes idées comme : le rejet de l’absolutisme royal, la séparation des pouvoirs, la liberté, l’égalité, le progrès et la raison. C’est le premier  qui a donné une dimension philosophique  au conte   en y introduisant la satire de la société française de l’époque.

      Ce passage vient au début du récit, c’est l’incipit   du conte philosophique « Candide ».
C’est  un conte puisqu’il commence par la formule traditionnelle du conte populaire « il y avait en… »  et qui place le récit dans un espace  intemporel.

 . 
Candide est le premier personnage décrit .Mais sa description revient aussi après celle des autres personnages qui sont présentés dans leur ordre hiérarchique.
D’abord le baron,   le seigneur tout puissant, puis  vient  sa femme, sa fille et son fils et finalement Pangloss, le précepteur, philosophe  et « oracle »  de la maison.
.
Les personnages font l’objet d’un traitement identique. Une galerie de portraits stéréotypés.   Seuls Candide et Cunégonde ont un prénom, et on ignore si Pangloss est un nom ou un prénom. Mais si le narrateur offre au lecteur des précisions succinctes sur  ces trois- là, il réserve un autre sort au baron, à sa femme et à son fils, anonymes et expédiés en deux traits d’esquisse caricaturale
Le baron est prétentieux et un peu ridicule même pour ses serviteurs qui, même en l’affublant du titre pompeux de « mon seigneur », « riaient »de ses contes .Le narrateur oppose la   prétention de richesse (-grande salle-,-meute-,- piqueurs-,-grand aumônier-) et  la basse la réalité (simples ornements de –tapisserie-,-chiens de basse-cour-,-palefreniers-,-vicaire-)
L’épouse du baron, femme  placide ne se distinguant que par son poids « trois cent cinquante livres » et une bonne éducation limitée à une politesse formelle « faisait les honneurs de la maison avec…....dignité ».L’embonpoint de la baronne est une « qualité » qu’elle partage avec sa fille Cunégonde « grasse et appétissante ». La lourdeur de la noblesse est bien soulignée.
Pour présenter au lecteur le fils du baron  , le narrateur se contente de noter qu’il « paraissait en tout digne de son père », ce qui sera confirmé dans la suite du conte où il se montrera imbu de  ses titres jusqu’à en être borné.
Le narrateur, en présentant les personnages de ce conte  souligne la médiocrité de cet idéal et l’aveuglement de ses héros. Il fait ainsi la satire de la noblesse et surtout la noblesse allemande dont il est question.
Quant à  Pangloss,  qui signifie  « toute langue »est le philosophe «  aliéné » par excellence. Voltaire se sert de ce personnage pour critiquer la philosophie de l’Optimisme inventée par Leibniz avançant que tout est bien dans le meilleur du monde possible. Pangloss puise du jargon scientifique et  les connecteurs logiques sont fréquemment utilisés « il est démontré », «  car », « aussi », « par conséquent »  dans un raisonnement défectueux sur les causes finales. L’accumulation des exemples (Les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi…./.Les jambes sont visiblement institués pour être chaussés, et …../Les pierres  ont été formées pour être taillées…aussi monseigneur…) avec des phrases construites sur un schéma identique crée un effet comique, qui culmine lorsqu’il parle du château du baron. Ce château dont on a vu la médiocrité (il ne se distingue des chaumières environnantes que par des portes et des fenêtres) est  utilisé pour le discours philosophique.

La description de  Candide, encadrant ces personnages, situe d’emblée le jeune garçon comme le héros, mais insiste sur sa marginalité sociale de bâtard. : Il est ensuite réintégré à sa place normale qui est la dernière. On devine aux rumeurs des serviteurs qu’il était né d’un père « bon et honnête » que les préjugés de la société noble  avaient refusé comme mari à la sœur du baron car il «  n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers » (le nombre de ses ancêtres).Candide est comme l’indique son prénom, naïf, il avait « l’esprit le plus simple » mais « le jugement assez droit » ce qui le prédispose à une évolution vers l’esprit critique. On sent déjà qu’il pourra exprimer les idées de l’auteur, et jouer le rôle de héros de roman d’apprentissage.

      Conclusion :
      Dans  ce passage, en quelques lignes, et dans quelques petits détails dans la description de ses personnages se niche l’audace  de l’auteur dans sa  critique déjà cinglante de la société de l’Ancien  Régime.

 

Par Mme B. Fatima Zohra

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