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Le système énonciatif : le discours et le récit

Majuscule mot francais

 

                   1.      Énoncé : On appelle énoncé tout message oral ou écrit produit par un locuteur (ou énonciateur).

                   2.      L'énonciation est l'action qui a pour résultat la production de ce message.

                   3.      La situation d'énonciation se définit par :

Un locuteur (ou énonciateur, ou émetteur) = celui qui s'exprime.

Un récepteur (ou destinataire) = celui à qui le message s'adresse.

Un lieu et un moment = où et quand l'énoncé est produit.

Un objet = ce pour quoi l'énoncé est produit, son but, son intention.

                  4.      Définir la situation d'énonciation, c'est répondre aux questions : qui parle ?, à qui ?, quand ?, où ?, dans quel but ?

                  5.      Les marques d'énonciation :

A.     Les marqueurs grammaticaux : Les indices de l'énonciation sont toutes les marques (tous les mots) qui, dans un texte, se réfèrent :

a.      À l'énonciateur : pronoms et déterminants de la 1ère personne (je, me, nous, mon, mes, ...)

b.      Au destinataire : pronoms et déterminants de la 2ème personne (tu, te, vous, ton, tes, ...)

c.       Au moment de l'écriture ou de la parole : (maintenant, aujourd'hui, ...)

d.      Au lieu de l'écriture ou de la parole : (ici, à cet endroit...)

B.      Les marqueurs sémantiques : Ils sont constitués :

a.      De termes affectifs : ce sont les mots qui expriment les sentiments de l'énonciateur par rapport au thème de l'énoncé.

b.      D'évaluatifs : les évaluatifs expriment l'opinion du sujet parlant. Ils peuvent être des adjectifs qualificatifs, des termes valorisants et dévalorisants qui présentent une nuance péjorative ou méliorative.

c.       Des modalisateurs: ce sont les termes qui expriment le degré de certitude de l'énonciation par rapport à son énoncé. Les modalisateurs sont constitués de verbes (croire, affirmer, douter...), du mode conditionnel (il serait venu...), de négations (jamais, guère...), de certaines expressions (peut-être), d'adverbes (sans doute, vraisemblablement...), de certains adjectifs (sûr...), de certains mots (si, tout, plus, un peu...).

Selon la présence ou l'absence de ces marques (ou indices) d'énonciation, on distingue deux systèmes :

 

                I.            Le discours dans lequel le locuteur s’implique et implique son lecteur, on dira alors que l’énoncé est inscrit (ou ancré) dans la situation de communication dont le destinataire doit connaître les éléments pour bien comprendre l’énoncé.

a)      Les textes qui relèvent du discours se caractérisent d'abord par le système des temps verbaux : Le présent, le passé composé, le futur, situent l'énoncé par rapport au moment de l'énonciation (le moment où le locuteur dit, où le scripteur écrit). Ces temps signalent la présence du locuteur, dans une situation présente de communication avec le destinataire. On peut aussi rencontrer l'imparfait ou le plus-que-parfait, mais le passé simple non, il est exclu.

b)     Puisqu'il est fortement relié à la situation d'énonciation, le discours se caractérise aussi par les autres indices de l'énonciation :

·         Les pronoms personnels qui désignent le locuteur et le destinataire : je / nous ; tu / vous.

·         Des repères spatio-temporels qui renvoient au lieu et au moment de l'énonciation (ici, maintenant, hier. dans trois jours...)

·         Des marques de jugement, qui indiquent que le locuteur prend position par rapport à l'énoncé.

Le discours prédomine dans :

Les essais, qui énoncent une thèse, un point de vue.

Les pièces de théâtre, qui présentent des dialogues.

Les commentaires de presse, les poèmes lyriques, les manifestes, ...

 

              II.            Le récit ne laisse paraître aucune marque du locuteur. Dans ce système énonciatif, le texte est clos sur lui-même, il construit son propre système de référence, il est coupé de la situation de communication (ou non-ancré)

a)      Les textes qui relèvent du récit se caractérisent d'abord par le passé simple, qui isole l'action dans un passé sans rapport avec la situation du locuteur. Centré sur le passé simple, le récit autorise également l'imparfait et le plus-que-parfait, mais exclut le passé composé. Il peut recourir au présent, employé avec la valeur d'un présent de narration (sans lien avec le moment de l'énonciation).

b)     Puisqu'il consiste à effacer les marques de l'énonciation pour donner une sorte d'autonomie aux faits relatés, le récit se caractérise aussi par : l'emploi massif de la 3e personne.

c)      Le repérage des lieux et des événements par référence au contexte de l'histoire racontée (repérage relatif : non loin de là, la veille, trois jours après...) ou à la géographie, l'Histoire (repérage objectif : en Égypte, depuis 1789...).

d)     L'absence de marques de jugement : le locuteur s'abstient de donner son opinion, d'évaluer...

Le récit prédomine dans les textes d'historiens, les romans, les nouvelles, les contes, les épopées, les biographies, les fables...

Remarque :

Dans un récit littéraire, on trouve aussi du discours :

a.      celui des personnages : cf. Souvent la ponctuation : deux points et guillemets, tirets. On rencontre la forme de présentation du dialogue. 

b.      celui de l'auteur / narrateur : il commente le récit (Stendhal, dans Le Rouge et le Noir); il peut s'adresser au lecteur.

 

https://sites.google.com/site/francaislycee/langue/discoursrecit

 

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