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École buissonnière ou phobie scolaire ?

Il y a plus d’une bonne ou mauvaise raison de ne pas aller à l’école, mais depuis le milieu des années 2000, il en est une qui se développe: la « phobie scolaire ».

Au plus simple, c’est un comportement de refus angoissé de l’école chez l’adolescent. Selon une étude ancienne, les deux tiers des cas reconnus seraient précurseurs de troubles névrotiques, voire psychotiques chez l’adulte. Oui, mais voilà : psychiatres, médecins et pédagogues s’interrogent sur l’utilité d’une telle catégorie pathologique, car on ne sait pas trop à quelle cause l’attribuer.

Plusieurs thèses se partagent l’explication du phénomène. Une phobie suppose une causalité endogène. Dans le cas présent, ce serait une angoisse spécifique d’avoir à apprendre, ou d’être incapable de le faire. Selon d’autres psychiatres, ce serait la crainte d’être confronté à autrui, voire la conséquence d’un harcèlement. Les auteurs anglo-saxons parlent de « refus scolaire », qui a peu à voir avec l’école, mais serait une forme tardive de l’angoisse d’être séparé de ses proches. À l’opposé, la cause peut être cherchée dans l’inadaptation du système scolaire, soit qu’on le juge anxiogène par nature, soit qu’on incrimine un moment de crise dans la transmission de la culture. Dans ce cas, on parle de « décrochage scolaire » et non de phobie.

Comme le souligne Philippe Mazereau, chercheur à l’université de Caen, le choix des mots est donc un problème. Celui des remèdes en est un autre. Or, son enquête montre deux choses. D’abord, il existe une demande croissante de diagnostic « phobique » de la part des parents, plus que des médecins. Ensuite, s’il n’existe pas de description consensuelle de la phobie scolaire, le diagnostic est déductible du traitement que l’on applique : s’il y a prise en charge psychologique et scolarisation à la maison, alors c’est bien une phobie scolaire, et non un autre trouble, qu’il soit de séparation ou lié à la « crise adolescente ».

 


Philippe Mazereau et al. (coord.), 
« Phobie scolaire ou peur d’apprendre ? », 
La Nouvelle Revue de l’adaptation 
et de la scolarisation, n° 62, juillet 2013.

S'imposer en classe peut-il s'apprendre ?

L’autorité n’est ni naturelle ni uniquement statutaire. Elle peut s’acquérir en analysant les pratiques et les savoirs d’action que les enseignants mobilisent dans des situations critiques.

On estime souvent que certaines personnes possèdent une autorité naturelle et d’autres ne l’ont pas. À l’inverse, on considère aussi que l’autorité pourrait découler directement du statut et de la position de pouvoir occupé. Ce sont là deux mythes profondément ancrés dans les esprits. 


Dans le domaine de l’éducation, on retrouve ces deux positions symétriques. Pour les uns, l’autorité est affaire de statut et de savoir : c’est donc de sa place dans l’institution et du savoir qu’il détient que l’enseignant tire son autorité. Pour d’autres, l’autorité est une affaire de personnes : il y a ceux qui « savent s’y prendre » avec les élèves et d’autres qui se laissent déborder. Ces deux positions ne satisfont ni le chercheur ni l’enseignant aux prises avec les difficultés quotidiennes. 


Nous faisons l’hypothèse que l’autorité peut aussi s’apprendre, se développer, s’acquérir et se transmettre (1). Cet apprentissage doit s’appuyer notamment sur les « savoirs d’action » mis en œuvre par les enseignants eux-mêmes dans leur classe, savoirs d’action qu’ils acquièrent au fil du temps entre pairs et avec des formateurs lorsqu’ils analysent leurs pratiques dans des situations contextualisées. Pour mettre au jour ces savoirs effectivement mobilisés, nous avons mené une série entretiens avec des enseignants d’écoles maternelles et élémentaires, de collèges et de lycées (2). À partir d’un moment particulier de classe vécu où il a eu le sentiment d’avoir de l’autorité, chaque enseignant a fait le récit détaillé d’une situation précise où il s’est efforcé d’exercer son autorité dans une perspective éducative. Deux exemples, qui font partie du corpus recueilli au cours de notre enquête, vont nous permettre de mettre en lumière quelques caractéristiques de l’autorité éducative tel qu’on peut l’entendre et la pratiquer dans un cadre démocratique (3). 


Exercer une autorité éducative


Francine enseigne en classe de CM1-CM2. Au cours d’une séance d’entraînement pour une manifestation sportive, trois élèves perturbent la course de relais. Devant composer des équipes pour cette épreuve et cherchant une réponse appropriée à l’attitude des trois élèves, l’enseignante décide de différer l’annonce de sa décision… 


Le samedi qui précède la rencontre sportive, en fin de matinée, Francine évoque la composition des équipes du relais. Assise près de son bureau, elle s’adresse à la classe en commençant par indiquer la date de la rencontre. Elle prend ensuite le temps d’expliquer aux élèves qu’ils vont participer à trois épreuves. Francine parle également du relais, en insistant sur le fait qu’elle doit choisir huit élèves mais sans dire lesquels. Puis, elle explicite ses critères de choix : l’intérêt de l’équipe et la valorisation des efforts de certains élèves (des qualités morales), la vitesse de course (une qualité physique). Elle cible enfin à mots couverts les trois élèves. Ceux-ci réagissent : « Ah ben oui, c’est sûr que moi je serai pas pris. » Pour ne pas humilier d’autres élèves écartés, elle prend soin d’expliquer sa décision en justifiant son choix par les qualités physiques des élèves. À travers des paroles, des mouvements d’épaules et une grande écoute de la classe qui semblait attendre qu’elle réagisse, la professeure se dit qu’elle est soutenue. Quant aux trois élèves, Francine interprète leur absence de colère comme une acceptation de sa décision. Elle vise clairement à obtenir que sa décision soit reconnue comme légitime. Le lundi après-midi, la classe se rend à la rencontre sportive. Au moment du relais près de la ligne de départ, Francine sort une feuille et nomme les élèves qui vont y participer. La classe l’écoute. Elle ne perçoit aucune surprise. 


Analysons maintenant ce qui s’est passé dans cet épisode. Les réactions des élèves confirment l’expertise des observations de l’enseignante et la justesse de son interprétation de leurs intentions, véritables guides pour son action. L’efficacité du différé associé au déploiement d’une communication efficace est également à souligner. Si l’ordre a été perturbé dans sa classe, Francine a pris son temps pour réfléchir et réagir. Elle a sanctionné les élèves perturbateurs, mais la sanction n’a pas été immédiate. Pour être comprise, elle est passée par l’énoncé d’une règle valable pour tous. Enfin, Francine n’a pas pris à partie directement les élèves, mais ils ont pourtant bien compris le message : la règle n’a pas été respectée, une sanction s’applique. Ainsi, elle n’a pas fait du comportement des trois élèves perturbateurs un problème lié à sa personne, mais a situé l’enjeu de la situation au niveau des valeurs qu’elle cherchait à transmettre.


Ce faisant, elle a mis en œuvre quelques principes caractéristiques de l’autorité éducative. À savoir : énoncer une règle indiscutable et donc légitime ; sanctionner des actes et non des personnes ; ne pas humilier les élèves. 


L’appel à la raison et à 
la capacité de décision


Passons maintenant au second exemple. Alain est professeur de mathématiques et débute dans ce collège. Début septembre, cinq élèves de troisième technologique entrent en cours coiffés d’une casquette, passent devant lui en lui tournant le dos, s’assoient au fond de la classe, le regardent, se balancent sur leurs chaises…


Le professeur ressent cette entrée comme une provocation. Il va fermer la porte de la salle, sans savoir quoi faire. Il se dit d’abord qu’il peut débuter le cours de façon habituelle, permettre aux transgresseurs de se calmer et ne pas chercher l’affrontement. De retour au bureau, Alain demande à tous de sortir leurs affaires, tout en sachant qu’une majorité l’a déjà fait, mais pas les récalcitrants. La situation semble bloquée. Alain se lève et rappelle aux trois élèves l’interdiction des casquettes en classe, de se balancer sur la chaise et réitère sa demande de sortir leur matériel. Aucune réaction. Il s’interroge sur l’opportunité de l’exclusion, solution qui lui paraît mauvaise pour installer son autorité. De plus, il n’est pas certain de sortir vainqueur du rapport physique : « La seule solution est de les garder en cours. » Il se déplace alors lentement vers le fond de la classe. Puis il explique aux cinq élèves qu’il a bien perçu leurs comportements comme une provocation dirigée contre lui, mais qu’il veut leur donner la possibilité de changer d’attitude et de se comporter comme les autres. Ces propos provoquent des discussions entre les cinq élèves. Alain reprend la parole. L’un des cinq décide alors d’enlever sa casquette et la pose sur son sac. Un autre, Willy, demande : « Et si on l’enlève pas, vous faites quoi ? » Alain parle tranquillement. Il s’adresse aux élèves sur le mode de la fausse alternative : soit ils obéissent en enlevant leur casquette et en la lui donnant ; soit ils refusent d’obéir en risquant à terme l’exclusion du collège, mais Alain ne les exclura pas du cours. Ainsi, le professeur cherche à faire mesurer à chacun les graves conséquences pour lui de l’infraction mineure commise. Il se déplace ensuite vers son bureau, puis commence son cours. Quelques instants plus tard, il observe que trois élèves ont enlevé leur casquette et l’ont posée sur leur sac. Seul Willy résiste. Alain le questionne d’une façon agressive sur ce qu’il compte faire. Willy le regarde et lui adresse un refus net : « Moi je l’enlèverai pas. » Puis il se lève, bouscule sa chaise avec colère. Cependant, Alain remarque sa position rentrante des épaules, comme soumise. Il se rapproche alors progressivement, parvient à clore la discussion en haussant le ton, et en se tenant bien droit. Il s’adresse alors à Willy sur le mode de la fausse alternative : soit il décide seul de quitter la salle et par là même risque de se faire exclure du collège, soit il décide d’obéir. Un « moment de blanc » suit. Le regard de Willy décroche, sa tête se balance, il regarde ses camarades. Le professeur interprète ces informations comme une opportunité. Il avance, pousse physiquement l’élève vers la porte qu’il ouvre. Puis il se retourne et dit « maintenant, tu décides », en montrant l’une de ses mains ouverte vers la chaise, et l’autre tenant la poignée de la porte. Willy s’assoit et donne sa casquette au professeur, qui ferme la porte. De son bureau, Alain dit à Willy : « Je crois que tu as choisi la solution la plus intelligente, donc y’aura pas de sanction. »

Après analyse, quelques caractéristiques d’une relation d’autorité éducative apparaissent bien dans cet épisode critique. Alain a fait appel à plusieurs procédés. D’abord, remarquons qu’il a refusé la sanction immédiate (l’exclusion de classe) et l’affrontement physique. Il s’est donné pour buts de rester dans une relation d’autorité – donc de ne pas recourir à la violence physique – et de maintenir le lien avec les élèves. Ainsi, il a engagé un dialogue en leur proposant de faire un choix : revenir à un comportement d’élève et rester parmi les autres. Face à Willy, l’élève récalcitrant, il le pousse dans ses retranchements, mais en lui donnant la possibilité de décider lui-même de l’issue : l’obéissance aux règles commune ou l’autoexclusion. Ce choix peut apparaître comme une fausse alternative et relever de la manipulation, mais on peut aussi voir les choses sous un autre angle : Alain fait appel à la raison et à la capacité de décision de l’élève. Quand celui-ci décide finalement d’accepter la règle, Alain lui adresse une parole de reconnaissance (« tu as pris une décision intelligente »), qui le replace en position de sujet. Tout ne s’est pourtant pas passé courtoisement. Alain a su, à un moment donné, pousser l’élève vers la sortie en restant ferme quant au choix qui s’offrait à lui, adopter une posture surplombante, hausser ou baisser la voix sans perdre le contrôle… Cependant, il ne s’est pas acharné sur Willy dès lors qu’il avait atteint son but. Ce sont là autant de savoirs d’action qui participent de son autorité. 


De quoi parle-t-on ?


Essayons maintenant de tirer quelques enseignements généraux de ces exemples et d’approfondir la réflexion sur la notion d’autorité. 


Trop souvent encore, le sens commun confond l’autorité avec le pouvoir d’un recours possible à la force, alors que l’autorité véritable est justement une influence qui s’exerce sans la force (4). L’autorité n’est donc pas l’autoritarisme, relation où le détenteur d’une position statutaire exerce une domination sur l’autre afin d’obtenir de lui une obéissance inconditionnelle, sous la forme d’une soumission. 


L’autorité ne peut être réduite non plus à cette qualité personnelle mystérieuse que l’on appelle le charisme et qui ferait que l’enseignant ne devrait compter que sur sa personne. L’autorité « charismatique », qui use en fait de la séduction au lieu de la force, vise au final à soumettre l’autre, à le garder dépendant et non à l’aider à acquérir son autonomie.


Enfin, il existe actuellement dans la relation éducative une tendance à refuser l’idée d’autorité au motif qu’elle est illégitime et antiéducative. Ce déni d’autorité se manifeste par le refus d’intervenir de certains professeurs lors d’incidents entre élèves, l’évitement de la mise en situation d’apprentissage s’il y a conflit, l’exclusion de classe ou d’établissement au prétexte que l’autorité professorale n’est pas acquise d’emblée, que l’élève réel n’est pas l’élève attendu. D’une manière générale, cette conception n’est pas sans risques pour l’enfant ou l’adolescent considéré comme prématurément responsable de ses actes. 


L’enjeu de l’exercice d’une autorité éducative consiste justement à maintenir quoiqu’il arrive la relation d’éducation, sans céder à l’autoritarisme, à la séduction charismatique ni « évacuer » l’autorité en laissant le jeune se chercher seul ses propres limites. Il en va, en un sens, de l’avenir de la fonction d’éducation dans nos sociétés.

 

http://www.scienceshumaines.com/s-imposer-en-classe-peut-il-s-apprendre_fr_29784.html

Comment favoriser les progrès des élèves ?


Quelles sont les caractéristiques d’une bonne classe ? Quelles sont les pratiques et les attitudes qui font le mieux réussir les élèves ? En étudiant l’effet-classe et l’effet-maître, les chercheurs apportent quelques jalons sur une question toujours débattue.

La bonne classe, le bon maître, le bon professeur… À entendre les propos des élèves et des parents, qui pourrait nier qu’il existe des différences entre les enseignants, propres à plus ou moins bien faire réussir les élèves ? Il est bien normal alors que les spécialistes se soient penchés sur cette question. Un grand nombre de travaux ont porté sur l’efficacité de l’enseignement, révélant des variations importantes d’acquisitions selon la classe fréquentée. Ces travaux distinguent d’ailleurs des « effets-classe » et des « effets-maître » : tout ce qui se passe dans une classe, en effet, ne relève pas de l’enseignant. Pourtant, ils montrent aussi que l’action du maître est essentielle.

Classes efficaces, classes équitables

Chacun connaît le lien qui existe entre l’origine sociale des élèves et la réussite scolaire. L’origine sociale, mesurée par la profession des parents et leur niveau de diplôme, explique environ 15 % de la variabilité des acquis des élèves à l’école élémentaire et au collège.
Le poids de l’effet-classe est d’une ampleur à peu près similaire (1). C’est dire que, sur une année scolaire, la classe fréquentée par l’élève compte autant que la profession et le niveau de diplôme des parents. À l’évidence, il ne s’agit pas d’un poids mineur. Deux différences doivent cependant être notées. D’une part, la classe n’a qu’une durée d’une année scolaire. Tel effet-classe bénéfique une année peut être atténué, voire contrecarré, l’année suivante par la fréquentation d’une classe moins efficace. Rien de tel avec l’origine sociale, dont l’effet peut être supposé stable et cumulatif sur une durée longue. D’autre part, l’effet de l’origine sociale est un peu plus marqué pour l’apprentissage de la langue maternelle tandis que, à l’inverse, l’effet-classe est un peu plus fort pour l’apprentissage des sciences (mathématiques, physique, etc.). La raison en est que la langue maternelle se pratique dans le milieu familial tandis que les sciences sont davantage des disciplines dont l’apprentissage relève de l’école.
Mais en quoi consiste exactement l’effet-classe ? Si l’on définit l’efficacité comme la capacité à élever le niveau moyen des élèves alors, à l’évidence, les classes sont diversement efficaces. Mais les classes se révèlent aussi diversement équitables, c’est-à-dire plus ou moins égalisatrices : les écarts initiaux entre les élèves forts et les élèves faibles peuvent s’y s’accroître ou s’y réduire.
Ce caractère plus ou moins égalisateur est en partie lié aux conceptions que se font les enseignants de leur rôle et de leur métier. Certains sont portés vers un désir d’égalité, de promotion des plus faibles, tandis que d’autres sont tournés vers la sélection d’une élite. Ces différentes conceptions marquent des clivages plus marqués au fur et à mesure que l’on s’élève dans la scolarité et sont bien présentes au niveau du lycée (2).
Si les dimensions de l’efficacité et de l’équité ne se confondent pas, elles sont cependant statistiquement liées : on constate que, en moyenne, les classes efficaces sont plus fréquemment équitables. Car ce sont les élèves faibles qui sont le plus sensibles, dans leurs progrès, à la qualité de l’enseignement. Les variations des résultats des élèves forts, si elles existent bien réellement selon les classes, sont cependant moins sensibles.
Il serait cependant erroné d’attribuer l’entière responsabilité de l’efficacité et de l’équité des classes à l’enseignant. Le maître est en effet confronté à des facteurs sur lesquels il n’a pas de prise comme le niveau de départ des élèves, leur hétérogénéité, leur origine sociale, ou aussi les effectifs de la classe, le nombre d’heures allouées pour son cours, etc. Mais ces données sont loin d’épuiser l’ampleur de l’effet-classe, ce qui laisse penser que l’effet-maître en est une composante majeure. Les recherches montrent que d’une année à l’autre, il existe une corrélation entre les performances des classes enseignées par un même maître (alors que les élèves ont changé). Dans l’enseignement secondaire, où les enseignants ont plusieurs classes en charge, on relève là encore que les classes d’un même enseignant ont des performances proches. De plus, les études expérimentales qui ont introduit des modifications dans les pratiques des enseignants montrent que cela a des répercussions sur les acquisitions des élèves.
Mais comment cerner ce qui fait qu’un enseignant est plus ou moins efficace ?
Tout d’abord, il faut sortir de l’idée que cette caractéristique est attachée à la personne, que ce serait, en quelque sorte, un trait de sa personnalité. Mais il serait tout aussi vain de chercher dans une méthode spécifique la clé universelle à de meilleurs apprentissages !

Des démarches qui font la différence…

C’est dans l’interaction avec les élèves que l’expérience, le savoir-faire trouveront ou non leur potentiel ; et que certains comportements vont orienter les apprentissages des élèves et vont se révéler, in fine, plus ou moins efficaces.
L’explication des différences d’efficacité entre les enseignants est d’abord à rechercher dans les différences entre les pratiques. Prenons par exemple la manière dont est géré, selon les enseignants, le temps de la classe. Dans certaines classes élémentaires, on fait trois fois plus de mathématiques que dans d’autres classes. En français, le rapport peut être encore plus grand (3).
De même, le temps effectivement disponible pour le travail varie de manière très sensible. Dans certaines classes, le temps est optimisé : installation et mise en route rapides, peu de pertes de temps dans les changements d’activité, périodes de non-travail minimisées, etc. Ces manières bien différentes de gérer le temps scolaire ne sont pas sans lien avec les acquisitions des élèves.
Un autre exemple porte sur la démarche d’enseignement utilisée par chacun. De nombreux travaux ont montré que les élèves bénéficient d’une démarche très structurée, fortement guidée par l’enseignant, où la notion à enseigner est clairement explicitée, où l’on procède par petites étapes selon un rythme de leçon soutenu, en s’assurant à chaque nouvelle étape que les étapes précédentes sont maîtrisées, où l’on procède à des révisions régulières… Ce type de démarche n’est pas à proprement parler une « méthode ». Elle est souvent désignée sous l’appellation d’« enseignement direct » (encadré p. 40), ou « enseignement explicite ». Nombreux sont les travaux qui ont montré son efficacité dans l’enseignement des disciplines comme la lecture, les mathématiques ou les sciences, notamment pour les élèves en difficulté (4).

Une exigence forte amène un niveau plus élevé

Il a été aussi montré que les enseignants qui ont des attentes élevées vis-à-vis des acquisitions de leurs élèves obtiennent effectivement de meilleurs résultats que les autres : c’est le fameux effet Pygmalion, isolé dans les années 1960 par deux chercheurs américains (5). Mais comment cet effet d’attente se produit-il ?
D’une part, les enseignants qui ont des attentes élevées offrent un contenu plus riche, plus ambitieux aux élèves, ils s’évertuent davantage à leur faire acquérir les notions. D’autre part, les enseignants communiquent, de manière explicite ou implicite, leur degré d’attente et « persuadent » ainsi les élèves qu’ils sont capables de réussir. La psychologie sociale a bien montré le rôle bénéfique de la confiance en soi pour les élèves, qui améliore le sentiment de compétence et de contrôle sur sa propre réussite. Ces éléments sont favorables à un meilleur engagement dans les tâches scolaires, donc à de meilleurs apprentissages.
Or, tous les enseignants ne portent pas le même regard sur les élèves. Les jugements rigides ou stéréotypés sont sans doute les moins aptes à favoriser les progrès des élèves. Ces enseignants dogmatiques amplifient les différences, entre forts et faibles par exemple. Ils développent de ce fait de faibles attentes vis-à-vis de ceux qu’ils jugent faibles. Une vision rigide fait qu’ils perçoivent davantage les informations conformes à leur jugement initial, ou bien transforment les informations pour les rendre compatibles avec ce jugement. Ils s’enferrent ainsi dans une vision fixiste des élèves malgré d’éventuels signes de changements de leur part. À la longue, si les élèves ne résistent pas, ils vont finir par se voir tels qu’on les voit, se conformer à ce qui est attendu d’eux, confirmant ainsi le jugement initial (6).
À l’inverse, les enseignants efficaces font preuve d’une attitude non dogmatique, une confiance dans la capacité des élèves à progresser et aussi la croyance que les résultats ne sont pas seulement (voire pas du tout) le produit de capacités fixes, stables et générales. Cela suppose aussi une vigilance constante aux progrès réalisés par les élèves, de manière à réviser les jugements et, ainsi, ne pas enfermer les élèves dans la catégorie des bons ou des moins bons.

 

http://www.scienceshumaines.com/comment-favoriser-les-progres-des-eleves_fr_22079.html

Blogs : quelles applications pédagogiques ?

Les enseignants de langue sont de plus en plus nombreux à utiliser les blogs dans le cadre de leur enseignement et à reconnaître les intérêts pédagogiques que leurs usages, très variés, induisent.

Pour l'enseignant

Une première utilisation possible du blog est celle du blog enseignant, principalement géré par le professeur, qui peut être utilisé dans un cadre personnel ou en classe.

Blog personnel

Proposer des ressources pédagogiques

Le site personnel, rassemblant des textes, des liens et éventuellement des images, de la vidéo ou du son, est un des usages les plus répandus des blogs. L'objectif de ce type de blog est d'élaborer et de transmettre de l'information. De nombreux enseignants se sont déjà emparés de cette technologie pour créer un site pédagogique : ils y proposent des ressources en ligne, partagent des idées d'activités à réaliser en classe, décrivent comment ils utilisent telle ou telle technologie dans leur cours, etc. Le blog présente l'avantage de pouvoir être créé beaucoup plus facilement qu'un site web, dont la réalisation nécessite, contrairement au blog, de posséder des compétences en informatique.

José María Campo propose ainsi dans son blog Fle d'artifice des ressources, des expériences pédagogiques et des outils pour les enseignants espagnols qui souhaitent intégrer les TICE en classe de français langue étrangère. Lancé en juillet 2007 par un jeune professeur de FLE, Acide FLE propose également de nombreuses ressources : l'auteur revient notamment sur des questions fréquentes concernant l'exercice du métier de professeur de FLE : le master FLE est-il nécessaire pour être professeur de FLE ? Peut-on enseigner le FLE en France ? Comment devenir prof de FLE ? Le jeune bloggeur partage par ailleurs son expérience personnelle en proposant des idées d'activités (chanson, géographie, jeux…) et des conseils pratiques sur la gestion de la classe : comment disposer sa classe ? Comment assurer son autorité en classe ? L'auteur du blog évoque enfin des questions didactiques, comme l'utilisation du manuel pour l'enseignement du FLE ou encore les moyens de faire en sorte que les étudiants retiennent mieux ce que l'enseignant écrit au tableau.

Réfléchir sur sa pratique professionnelle

Le blog offre un environnement particulièrement approprié pour réfléchir et pour partager ses réflexions. Il peut ainsi servir de support pour revenir sur ses expériences professionnelles, commenter un article de didactique, décrire ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans sa classe, etc. L’intérêt du blog dans ce contexte est qu’il permet à son auteur de bénéficier de l’éclairage de collègues qui s’intéressent à des sujets semblables et qui pourront alimenter ses réflexions par des commentaires ou des écrits complémentaires. Le blog constitue également un moyen efficace pour créer un réseau de connaissances.

Le blog de Mario Asselin, directeur de l'Institut St Joseph à Québec, constitue une illustration parfaite de cet usage des blogs. Mario tout de go raconte en effet sous forme de réflexions, d'expériences et de découvertes l'itinéraire d'un enseignant qui veut faire partager les nouveaux horizons pédagogiques ouverts par les nouvelles technologies et notamment par les blogs. Signalons également le blog FLE et alphabétisation pour adultes de langue chinoise, dont l'objectif est de permettre une meilleure information et une plus grande communication entre les acteurs de la formation des publics sinophones : il rassemble des informations sur les écoles associatives chinoises, des profils de formateurs ou aspirants formateurs ainsi que des analyses d'outils susceptibles d'être utilisés avec ce public. Le blog FLE Attaque est destiné quant à lui à la promotion des métiers du FLE/FLS et à la défense des droits des différents acteurs : il regroupe des informations d'ordre général sur le FLE/FLS, une présentation des différents acteurs du domaine (associations, groupes de professionnels) en France ou à l'étranger ainsi que des informations générales sur les syndicats et les conventions collectives. L'association de didactique du français langue étrangère (ASDIFLE) a également lancé en 2008 un blog dont l'objectif est de susciter des débats sur des questions didactiques, en particulier sur les problématiques traitées lors les rencontres annuelles de l'association. Franc-parler, enfin, a mis en ligne fin 2007 un blog de chroniques professionnelles qui donnent la parole à des enseignants de français, mais aussi à des formateurs, des étudiants ou des acteurs du monde de l'éducation, de pays différents, qui rendent compte, sur plusieurs mois, de leur expérience professionnelle. La publication de ces témoignages constitue un moyen de valoriser leur travail, et de susciter, par la juxtaposition des expériences et des points de vue, la réflexion. Les lecteurs sont invités à réagir à leur tour aux articles publiés dans le blog en fonction de leurs propres expériences.

Le blog peut également servir de support pour un travail de recherche ou pour la gestion d'un projet. Grâce au classement chronologique des articles, le blog permet en effet de raconter les différentes étapes d'une recherche (beaucoup d'étudiants en thèse par exemple l'utilisent) ou d'un projet pédagogique. Le blog peut ainsi servir de carnet de bord permettant de suivre le déroulement d'un projet. Rapide et simple à réaliser, le blog est également de plus en plus utilisé comme support d'information et de communication dans l'organisation de rencontres professionnelles : l'ASDIFLE l'utilise par exemple pour l'organisation de ses rencontres annuelles.

Enfin, le blog peut être utilisé comme portfolio dans lequel l’enseignant peut analyser ses expériences professionnelles ou encore garder une trace des formations reçues.

Le blog d'un ancien correspondant de Franc-parler au Gabon : Edgard Bokoko, enseignant de lettres au lycée national Léon-Mba, à Libreville, a choisi cet outil pour sa facilité d'utilisation. On y trouve des articles d'actualité (sur l'éducation et la politique), des textes culturels (articles, poèmes, pièces de théâtre, livre du mois...) et des textes pédagogiques.

Blog du tuteur dans le cadre de la classe

Dans le cadre de la classe, l’enseignant peut développer via le blog un espace de consultation et d’accompagnement pour ses étudiants. Dans ce type de blog, les étudiants peuvent répondre aux billets postés par l’enseignant mais ne sont pas auteurs principaux. Voici quelques utilisations possibles d’un blog administré par l’enseignant :

Fournir des informations pratiques sur le cours

Le blog peut servir de support pour fournir des informations pratiques sur les cours telles que le rappel des devoirs, les sujets à venir, le planning des cours, etc. Ainsi, Dolores Alvarez utilise le blog comme guide de toutes les compétences que ses étudiants de FLE devront acquérir au cours de l’année.

Prolonger le travail réalisé en classe

Le blog peut également constituer un outil complémentaire au travail réalisé en classe sur lequel les apprenants peuvent se rendre depuis leur ordinateur personnel ou depuis les postes informatiques de l’établissement. Le professeur peut ainsi utiliser le blog comme support de cours dans lequel il publie des résumés de son cours ou propose une trace écrite du contenu le plus important à retenir. L’enseignant peut aussi proposer sur un blog des ressources en ligne commentées, des activités pédagogiques ou des conseils de lecture qui complèteront les sujets abordés en classe, ou encore insister sur une compétence particulière (la lecture, l’écriture…).

Pour aider les Russes qui apprennent le français en dehors des pays francophones et donc qui manquent de pratique orale, Nadia Ivanova a ainsi décidé d'écrire chaque jour dans son blog La Brocante un petit article autour d'une expression idiomatique, avec des exemples de son emploi à l'oral et leur traduction en russe. Cette entrée vient s'insérer automatiquement dans le "fil des amis" des abonnés à la communauté qui se constituent ainsi un vocabulaire d'expressions idiomatiques. Rodolphe Meidinger, enseignant de FLE à l'université nationale de Chungbuk en Corée, a pour sa part créé un blog pour que les étudiants qui participent à ses cours puissent s'exprimer en français. Les étudiants présentent dans ce blog intitulé L'atelier de français les traditions (gastronomie, architecture, sports, etc.) et les artistes de leur pays. Dans son blog Apprentissage du français, Jean-Nicolas Lefilleul, propose pour sa part aux étudiants de FLE de nombreuses ressources en ligne pour perfectionner leur apprentissage du français (cours de FLE, exercices en ligne, leçons de grammaire, etc.). Les formateurs sont également de plus en plus nombreux à utiliser les blogs pour accompagner les formations qu'ils proposent, à l'image du blog Réseau pensant, réalisé par un formateur TICE : le blog permet en effet de garder une trace des supports de cours, d'exposer les travaux des stagiaires et de garder contact, une fois la formation terminée.

Proposer des activités pédagogiques

Le blog peut également être utilisé comme espace d'enseignement sur lequel les étudiants réalisent des tâches ou des scénarios pédagogiques proposés et accompagnés par l'enseignant (un parcours sur Internet, l'étude d'un genre journalistique, des activités de vocabulaire, des jeux pour travailler la grammaire, etc.). Cette application pédagogique des blogs a été expérimentée par plusieurs enseignants de français langue étrangère : le blog Carnet FLE 2006 propose par exemple à des étudiants en FLE de l'université de Léon (en Espagne) différentes tâches et activités pédagogiques réalisées dans la salle d'ordinateurs à partir de ressources numériques (questions de compréhension d'une vidéo ou d'une chanson, rallyes, etc.), tout comme le Blog français du tourisme, projet interactif qui vise à optimiser le rendement des ressources d'apprentissage sur Internet. Le blog de Sadurni Girona, enseignant de FLE en Espagne, propose également des activités pédagogiques que les étudiants peuvent réaliser directement en ligne.

L'enseignant peut aussi proposer sur un blog des activités destinées à être réalisées en autonomie par les apprenants. Le blog GabFLE s'adresse ainsi aux apprenants de FLE voulant progresser en étudiant de manière autonome. Il propose des interviews audio (mais aussi écrites) accompagnées d'exercices sous formes de quiz, ainsi que des remarques sur la langue.

Le blog peut également être un support motivant pour développer plus particulièrement la compétence d'expression écrite. L'enseignant peut ainsi inviter ses apprenants à publier des commentaires ou des billets sur différentes questions : commentaire d'une citation, réaction à la lecture d'un texte en ligne proposé par le professeur, dictionnaire de classe (le professeur propose chaque semaine une expression idiomatique, les étudiants doivent écrire/inventer la définition, trouver des exemples contextualisés ou encore proposer un équivalent en langue maternelle). Dans L'atelier FLE, une enseignante propose ainsi un atelier d'écriture dont le principe est le suivant : commenter une photographie à la manière d'un écrivain ou d'un artiste célèbre (Rimbaud, Rabelais ou Chris Marker). Utilisé par plusieurs enseignants de FLE pour travailler l'expression écrite de leurs apprenants (niveau avancé), le blog d'écriture collective Les Impromptus Littéraires consiste quant à lui à proposer des "variations autour d'un même thème" ("l'art de perdre son temps", "un petit déjeuner en déconfiture", "comment dire je t'aime sans se compromettre", etc.). Le thème est mis en ligne dans la nuit du dimanche au lundi, les textes doivent être soumis une semaine après. Chaque texte publié peut ensuite être commenté par les visiteurs ou contributeurs.

Pour la classe

Le blog classe est le résultat d’un travail collaboratif de la classe. Plusieurs utilisations sont possibles :

Raconter la vie de la classe

Le blog peut servir de cahier de classe dans lequel peuvent être affichés les activités réalisées en classe (production d’activités communes, exemples de travaux d’élèves) éventuellement accompagnées de photos commentées, l’histoire de la classe, le calendrier, les sujets des devoirs à rendre, etc.

C'est dans cette perspective qu'a été créé le blog de la classe V7SO du collège d'Apples en Suisse : on y trouve les productions des élèves, des comptes rendus des expériences de la classe, une présentation des élèves... De même, sur le blog de la Classe Carrière de l'Institut St Joseph à Québec, lancé par Mario Asselin, sont affichés les messages d'intérêts publics, les travaux des élèves, etc. François Arnal incite également ses élèves du lycée François Mauriac-Forez, dans la Loire, à publier dans un blog leurs travaux et leurs réflexions (concours photos, voyage scolaire, manifestations étudiantes, etc.).

Le blog peut être utilisé de façon plus précise pour mettre en valeur un projet de classe. C'est cet objectif qui a prévalu à la création du blog de la classe d'accueil du collège Pierre-Sémard de Bobigny Projet d'écriture créative sur Internet. Durant l'année scolaire 2004-2005, les élèves sont partis à la découverte les uns des autres en déclinant le thème de la gourmandise dans toutes les langues et dans toutes les cultures. Le blog se présente comme une archéologie de l'écriture de la classe dans ces divers temps forts. Les expériences de la classe sont ainsi visibles par tous (y compris par les familles restées au pays) et offrent la possibilité d'un prolongement multilingue (traduction, commentaires dans d'autres langues).

Réaliser un projet pédagogique

Par leurs fonctionnalités, les blogs favorisent le partage des connaissances et la construction coopérative de projets pédagogiques entre étudiants ou entre les membres d'une communauté éducative. En effet, chaque participant peut créer des messages et répondre aux autres, contribuer à l'enrichissement et à la mise à jour des informations dans un même contexte de travail. Le blog permet également à chacun de disposer à tout moment d'une vue globale de l'ensemble des informations.

Le blog peut constituer un outil intéressant pour des projets tels que la création d'une newsletter de la classe regroupant les articles écrits par les étudiants et leurs photos, une radio (en utilisant la technologie du Podcast), un journal de classe, un roman photo, le journal d'un voyage scolaire (exemples : Voyage en Savoie, Voyage en Sicile des élèves de quatrième du collège Jean Bullant d'Ecouen).

Le blog se prête particulièrement bien à des projets d'écriture. Gabriela Vernetto a par exemple utilisé cette technologie pour créer Jeux de langue, langues en jeu dont l'objectif est de favoriser le dialogue interculturel en sensibilisant les jeunes à la pluralité et à la diversité des langues, des cultures et des traditions d'autres pays. Ce blog, lancé à l'occasion des Netdays 2004 et ouvert à toutes les écoles, tous les collèges et lycées et toutes les universités du monde, s'articule en trois sections : le "Petit dico des expressions imagées" qui recueille les locutions figurées et leur équivalent dans d'autres langues, "Fais-moi signe !", destinée à apprendre les gestes de la communication quotidienne pour éviter les malentendus et les incompréhensions et "Langues en folie" qui recueille des jeux de langue. Pour en savoir plus sur ce projet, consultez l'article qu'elle a rédigé pour Franc-parler.

Citons également le blog développé par Thierry Baruch pour développer l’expression écrite et artistique des élèves de sa classe de CM1.

"Globalement, au départ, il s’agit de favoriser l’expression "libre", sans consigne prédéfinie. Après un premier texte d'un élève, les autres rédigent des commentaires que je note sur un cahier. Puis ces commentaires donnent lieu à des discussions pour savoir si les règles d’écriture ont été respectées ou pas par l’auteur. Enfin, dernière étape, l’auteur corrige son texte sur son cahier d’écrivant et la nouvelle version est ensuite dactylographiée par l’élève qui la met en ligne lui-même. J’ai également mis en place un référentiel sur le modèle des ceintures de judo avec des compétences à acquérir, par exemple : écrire un texte d’un certain nombre de lignes, utiliser les pronoms pour éviter les répétitions, savoir délimiter une phrase avec une majuscule et un point, etc."

Communiquer

Les fonctionnalités offertes par les blogs (notamment la fonction "commentaire") favorisent l’interaction et la communication.

Communication professeurs/élèves

Le blog peut servir d’espace de communication entre professeur et élèves, par exemple pour mettre en évidence des problèmes spécifiques apparus en classe et en discuter avec les élèves, réfléchir sur le déroulement des cours ou encore poursuivre les discussions entamées en classe. L’enseignant peut également proposer des permanences virtuelles pendant lesquelles les élèves peuvent lui poser des questions. Le blog Formation TICE a ainsi été conçu comme un lieu de rencontre et de partage entre le formateur et les stagiaires du module TICE d’un cours de formation pour les enseignants du Val d'Aoste. Le blog peut également être un lieu d’échange entre l’enseignant et chaque élève en particulier. Mario Asselin, directeur de l’Institut St Joseph à Québec a ainsi créé pour chaque élève un blog qui permet à l’élève de communiquer avec son enseignant, formuler des commentaires, solliciter une aide particulière, échanger des fichiers, etc. Il trouve au même endroit toutes les communications que l'enseignant pourrait souhaiter lui adresser individuellement. Cet espace est personnel et privé, et est réservé à l'accompagnement pédagogique propre à la relation maître-élève. Il est protégé par un mot de passe que seul l'élève, son enseignant et ses parents peuvent connaître.

Communication élèves/élèves

Le blog peut également être utilisé comme un espace de rencontre où les apprenants de la classe peuvent interagir les uns avec les autres. On peut par exemple imaginer la création de discussions filées, avec des responsabilités (poster sur la liste de discussion, publier des ressources, etc.). L’intérêt est qu’il permet de développer l’esprit de groupe et de libérer la parole des élèves les plus timides.

Communication élèves/extérieur

Le blog offre de nouvelles possibilités pour la correspondance de classe dans la mesure où il peut constituer un espace virtuel d'échange entre classes. Le projet d'échange entre étudiants français en Europe Europaul illustre ce nouveau type d'échanges rendus possibles par le blog. Au cours de ce projet, les étudiants de l'université Léon, en première année de philologie, se sont présentés dans de courts textes où ils se racontaient en accompagnant leur texte d'images de leur ville, de leur région, etc. Sur le blog Eurosphère, les élèves du lycée Camille Schneider de Molsheim (en Alsace) s'expriment et réagissent sur les sujets de leurs choix. Rejoint par des classes de Roumanie, Slovénie et d'Espagne, le blog est devenu l'occasion d'échanger sur la France, les Français et les stéréotypes... Citons également ce projet de correspondance de classe (en anglais) entre une classe de collège française et des élèves japonais au cours duquel les élèves français ont présenté la France, leur région, discuté des modes de vie des Français, de leurs goûts et de leurs passions.

Le blog peut également être utilisé pour la création d’un colloque virtuel avec invités, débats, actes et archives ou encore service d’outil d’interaction avec un invité mystère (professeur, restaurateur, écrivain, artiste…) dont les apprenants doivent deviner l’identité en posant des questions.

Pour l'apprenant

L’enseignant peut encourager chaque apprenant à créer son blog de façon libre ou encadrée. Plusieurs utilisations sont encore une fois envisageables :

Évaluer son travail tout au long de l'année

Les apprenants peuvent utiliser le blog comme portfolio personnel dans lequel ils pourront publier leurs travaux, enregistrer leur expérience en classe ou leurs réactions face à leur processus d’apprentissage. Le blog constitue dans ce cas un outil d’analyse réflexive et d’auto-évaluation. Comme le souligne André Roux, en effet,

"les élèves qui tiennent un blog ont, grâce à la fonction d’archivage de leurs articles, la possibilité de voir l’évolution de leurs textes (clarté des idées, importance accordée à la structure, au style et à la syntaxe, rigueur orthographique). Un élève peut donc, accompagné de son enseignant et de ses pairs, faire un retour "en arrière" et comparer ses productions pour devenir un scripteur plus efficace".

Cette fonction de portfolio a été éprouvée par les apprenants de français d’une classe de lycée au Brésil (exemples 1 et 2) et par la classe Carrière de l’Institut St Joseph à Québec : chaque élève de la classe dispose d’un portfolio numérique comprenant ses productions (textes, images et fichiers de diverses natures), des textes et des analyses réflexives. Dans la section "commentaires", se retrouve une possibilité de dire "ce que je pense de ce que j’ai publié". Dans les rubriques, il y a une façon d’archiver par catégorie toute trace d’un produit fini ou d’une pièce "en voie de constituer un travail".

Faire ses devoirs

L’enseignant pourra également inviter les apprenants à se servir de leur blog comme cahier virtuel dans lequel ils peuvent intégrer par exemple des comptes rendus de lecture, donner leur avis sur des thèmes traités en classe en utilisant le vocabulaire et des expressions apprises en cours ou encore documenter une recherche sur Internet (les élèves peuvent y ajouter des liens et des photos, classifier, organiser leur matériel).

Créer un blog en français sur un sujet de son choix

L’enseignant peut également encourager l’apprenant à créer son blog personnel dans lequel il pourra s’exprimer dans la langue cible sur des thèmes qui l’intéressent. L’élève pourra par exemple rédiger un compte rendu hebdomadaire sur les activités réalisées dans le cadre de la classe, publier des commentaires sur le contact personnel qu’il a eu avec la langue cible hors du contexte classe (les chansons, la télévision, le cinéma, les voyages), décrire des moments de sa vie de tous les jours, parler de sa région, de son pays, de ses loisirs, commenter l’actualité, des articles/livres, un voyage, recommander des films, des chansons ou des jeux ou encore inviter d’autres personnes à réagir sur des thèmes qui l’intéressent. Régulièrement depuis décembre 2006, une jeune apprenante de FLE à Calcutta, en Inde, rédige ainsi des articles en lien avec la langue française – réflexions sur l'étymologie d'un mot, une citation, l'origine d'une expression, biographies d'auteurs français, ou encore explication d'un point de grammaire – : "Ce blog est un moyen pour moi de pratiquer le français mais aussi les autres langues que j'apprends" explique-t-elle en effet.

Blogs et évaluation

Le blog offre plusieurs possibilités d’évaluation :

  • l’auto-évaluation (portfolio)
  • la correction par ses pairs
  • la correction par l’enseignant (en amont de la publication ou rétrospectivement via la fonction commentaire)
  • la correction par d’autres blogueurs

Les limites des blogs

En se lançant dans l’aventure des blogs, l’enseignant devra tenir compte d’un certain nombre de difficultés ou de contraintes :

La connexion : l’utilisation des blogs nécessite une connexion à Internet.

Le logiciel : le choix de l’outil en fonction de besoins pédagogiques définis préalablement est très important. Les outils de publication de blogs sont en effet souvent moins souples que les outils de création de pages web traditionnelles. Voir à ce sujet notre comparatif des outils de blogs.

La motivation des élèves : beaucoup d’enseignants qui commencent à utiliser en classe les blogs pensent que le facteur de nouveauté suffit à susciter chez les apprenants l’envie de les utiliser. Or les blogs fonctionnent lorsque les apprenants prennent l’habitude de s’en servir. Si les élèves ne sont pas encouragés à mettre à jour régulièrement leur blog, ils risquent de s’en désintéresser. Pour maintenir l’intérêt des apprenants, l'enseignant pourra se tenir à quelques règles, par exemple répondre rapidement aux messages postés par un bref commentaire, poser des questions sur ce que l’apprenant écrit pour créer le désir d’écrire, encourager les apprenants à lire et à répondre à leurs camarades, exiger que les élèves participent à l’alimentation du blog et faire de cette activité un devoir de classe, encourager les apprenants à poster sur le blog leurs devoirs au lieu de les remettre uniquement à l’enseignant, etc.

Les droits : l’enseignant doit veiller à sensibiliser ses apprenants aux problématiques du droit d’auteur et du droit à l’image mais aussi au contenu des textes qu’il met en ligne sur son blog. Il arrive en effet parfois que des étudiants tiennent sur leur blog des propos diffamatoires (à l’encontre de leurs professeurs par exemple !), comme on l’a vu récemment en France. Pour en savoir plus sur les droits de l’Internet, consultez le site Educnet.

La qualité des textes : la mise en ligne des textes des apprenants pose la question de la qualité des publications souvent accessibles à n’importe quel internaute. Pour assurer la qualité des publications de ses élèves sur leurs blogs, l’Institut St Joseph s’est doté d’un credo qui incite les jeunes à s’entraider et à interagir sur les carnets. Ainsi, chacun effectue une veille de qualité.

Témoignages d'enseignants
Mario Tomé il est professeur de FLE à l'Université de León (Espagne) et administrateur de Flenet. Formateur spécialisé en TICE, il est l’auteur du dossier Blogs et enseignement. CREUZE Alix. Entretien avec Mario Tomé. Institut français de Madrid, 2004.
Barbara Dieu brésilienne, elle enseigne l'anglais au lycée Pasteur de Sao Paulo (Brésil). Elle utilise avec ses élèves le blog. JARRAUD François. Enseigner et communiquer avec le Blogue – Entretien avec Barbara Dieu. Café pédagogique n° 54, 30 septembre 2004.
Mario Asselin il est l'initiateur d'une des expériences d'intégration des blogs à l'enseignement les plus connus en France et ailleurs, celle de l'Institut St-Joseph de Québec. ASSELIN Mario. La pratique des blogues en classe : une expérience positive qui sert bien les apprentissages. Café pédagogique n° 63, 09 juin 2005. LE MEUR Loïc. Un petit déjeuner avec Mario Asselin podcasté. Loïc Le Meur Blog, 17 mai 2005.
Thierry Baruch jeune enseignant à l’école Turgot à Paris, Thierry Baruch a utilisé un blog pour développer l’expression écrite et artistique de ses élèves de CM1. D’ORVES Philippe. Questions à... Thierry Baruch : Un blog en classe pour apprendre à écrire ? VousNousIls.fr, 16 septembre 2005.
Gabriella Vernetto formatrice en TICE et en didactique des langues, elle est à l’initiative du projet Jeux de langue, langues en jeu. VERNETTO Gabrielle. Écrire à plusieurs grâce aux blogs. Franc-parler.org, octobre 2005.
François Arnal agrégé de géographie, il enseigne dans un lycée périurbain de Saint-Etienne. Il est à l'initiative de plusieurs blogs pédagogiques (blog éducatif, blog prof et blog élèves). Café pédagogique n° 68, 14 décembre 2005.

Webographie : blogs et enseignement

Dossiers

CREUZE Alix. Le blog, un nouvel outil pour apprendre et enseigner ? Institut français de Madrid, 2004.

DEMANGE-DUCROT Christelle. Les blogs à l'école : Intérêts et enjeux pour le professeur-documentaliste. Mémoire professionnel en CAPES de documentation, 2006.

DIEU Barbara. Je blogue et vous, vous bloguez ? Les blogues dans l'enseignement et l'apprentissage des langues. Intervention présentée à l'occasion du colloque Cyberlangues le 25 août 2004.

Educnet. Les blogs sous le feu de l'actualité (mise à jour régulière).

On y va ! (Université autonome de Madrid) Blogs.

ROUX André. Les blogues. Service national du RÉCIT – Domaine des langues, janvier 2005. (document PDF)

SAVOIRSCDI. Blogs : quelles utilisations en établissement ?, 2006.

SCEREN – Pôle de compétences des logiciels libres. Le blog à l'école, février 2006.

TOME Mario. Dossier Blogs et enseignement (mise à jour régulière).

VANTAL Brigitte. Blogues et éducation : tour d'horizon. Clic, Bulletin collégial des technologies de l'information et des communications n° 61, avril 2006.

VERA Carmen. Les blogs. Ressources didactiques sur Internet, septembre 2005.

Articles

BARTLETT-BRAGG Anne. Blogging to Learn. University of Technology, Sydney, Australia, 2003. (document PDF)

BROUDOUX Évelyne. Je blogue, tu blogues, nous bloguons. Du carnet individuel à l’écriture collective. Les Dossiers de l’ingénierie éducative, n° 45, décembre 2003. (document PDF)

CAMPBELL Aaron Patric. Weblogs for Use with ESL Classes. The Internet TESL Journal, vol. IX, n° 2, février 2003.

GAUVIN Roberto. 30 raisons d’intégrer les cybercarnets en salle de classe. Zéro seconde.

GRAHAM Stanley. Blogging for ELT. British Council, Barcelone, 7 mars 2005.

GUITE François. Rôles d'un enseignant blogueur. 28 mai 2005.

IVANOVA Nadia. Communauté d’apprentissage du FLE en ligne. Les Dossiers de l’ingénierie éducative, n° 45, décembre 2003. (document PDF)

MILLER Audrey. Des carnets pour l’éducation. Ingobourg.com, 5 avril 2004.

SCOTT Leslie. Some Uses of Blogs in Education. 2003.

Revue spécialisée dans les blogs

Opossum.

De l’importance de la bonne humeur

Tous, nous ressentons des émotions, et comme vous devez le savoir, toutes n’ont pas les mêmes valeurs ni les mêmes effets.

Quand vous vous levez de bonne humeur le matin, en débordant d’optimisme, de joie et d’énergie, vous sentez bien que ces émotions sont positives, elles vous rendent heureux et productif. En revanche, quand dés le matin vous vous sentez fatigué, las, démoralisé, irritable, vos chances de passer une bonne journée sont bien minces. Ainsi, certaines émotions sont plutôt positives, d’autres sont plutôt négatives.

Nous avons chacun notre caractère, qui nous fait globalement pencher d’un côté ou de l’autre de la balance. Quand certains sont généralement optimistes et joyeux, d’autres sont acariâtres et aigris. D’autres, encore, oscillent en équilibre. Nous connaissons également des variations minimes d’un jour à l’autre, et même les plus joyeux se sont un jour ou l’autre senti démoralisés, irrités ou énervés.

Or, il se trouve que les émotions sont communicatives. Avez-vous remarqué comme certaines personnes parviennent à faire partager leur optimisme et leur gaité à leur entourage ? Face à quelqu’un de particulièrement ouvert, gentil, généreux et souriant, n’aurez vous pas le réflexe de sourire à votre tour ? En revanche, les personnes malpolies et sarcastiques sont pénibles, elles nous irritent et nous énervent. Les sentiments positifs appellent d’autres sentiments positifs. Les sentiments négatifs appellent d’autres sentiments négatifs.

N’êtes vous jamais sorti de chez un commerçant particulièrement sympathique un peu plus heureux que lorsque vous y êtes rentré ? Et n’êtes vous jamais sorti de chez un autre marchand aigri et méchant d’un peu moins bonne humeur que vous n’y avez pénétré ?

;;;;; Les émotions sont communicatives

Tout ceci implique une conséquence trés grave. Cela signifie que les émotions que vous exprimez ont une influence directe sur votre environnement. Le monde peut être vu comme une immense balance contenant sur ses plateaux de gigantesques réserves de forces positives et négatives s’équilibrant à peu près. Et vous avez la possibilité, à tout moment, d’appuyer du doigt sur l’un ou l’autre des plateaux.

Ainsi, lorsque vous exprimez un sentiment positif, par exemple en complimentant quelqu’un, en montrant de la gentillesse, de la générosité ou de la gratitude, vous instillez un peu de positif dans votre environnement. A l’inverse, si vous faites preuve de méchanceté, d’égoïsme ou de mesquinerie, ou que sais-je encore, vous continuerez à rendre votre monde pire qu’il n’est.

Ceci est vrai à différentes échelles. Par exemple, le repas du soir en famille pourra être un agréable moment si vous vous montrez enjoué et distrayant, mais vous pourriez aussi bien vous montrer froid et cassant et ainsi pourrir l’ambiance. Plus globalement, chaque supporter peut contribuer à changer un match de foot en catch. Bien évidemment, plus l’échelle considérée est grande, et moins l’individu isolé détient de pouvoir.

 

;;;;; Les émotions et votre environnement

Avez-vous déjà entendu l’expression « Recevoir la monnaie de sa pièce » ? C’est exactement ce qui se passe, tous les jours, partout dans le monde. Nous récoltons les fruits que nous semons, car si nous agissons sur notre environnement, notre environnement peut rétroactivement agir sur nous.

C’est un simple constat personnel : généralement, il arrive beaucoup plus de bonnes choses aux gens positifs qu’aux personnes pénibles. Inversement, ces derniers subissent beaucoup plus de « tuiles » que les premiers.
Ok, ok, je vous vois rouler des yeux derrière votre écran. Qu’est ce qu’il raconte, celui-là ? Encore un gourou qui va nous vendre sa secte ? Et puis quoi encore ? Personne ne me fera croire à ces sornettes !

Avant d’allumer le bûcher, laissez-moi préciser mon propos. Je ne crois pas en une justice du monde, pas plus qu’en l’existence d’une quelconque entité surpuissante qui surveille nos actions nuit et jour, et qui récompense les gentils et châtie les méchants. Il y a des gens parfaitement honnêtes et intègres qui subissent les pépins comme s’il en pleuvait, quand certains tyrans passent leur vie au soleil sans problèmes. Il ne s’agit pas de métaphysique, mais d’une simple histoire de statistiques.

;;;;; Une histoire de statistiques

Prenons un exemple plus parlant. Imaginons que suite à un dégât des eaux, mon assurance paie une entreprise de rénovation pour changer le papier peint. Le jour du rendez-vous, l’ouvrier se pointe pour les travaux.

Dans un cas, je peux me comporter en homme civilisé, l’accueillir poliment en lui serrant la main, lui proposer un café, et me tenir à sa disposition en cas de besoin. D’un autre côté, je peux également me contenter de lui ouvrir la porte, et retourner me rasseoir devant mon pc finir mon article, sans lui accorder plus d’importance qu’à un pet de lapin.
Maintenant, supposons qu’en finissant de poser le nouveau papier en fin d’après-midi, cet ouvrier remarque une fissure dans le mur, qui laisse passer l’humidité et risque de ruiner la tapisserie.

C’est la fin de la journée, il est fatigué, et n’a qu’une envie, c’est de rentrer chez lui goûter un repos bien mérité. Il a alors deux possibilités : il peut m’avertir du problème, mais alors il devra suspendre ses travaux, et revenir plus tard en attendant que j’ai pris les mesures qui s’imposent, ce qui va lui faire perdre du temps et lui coûter des efforts. Ou il peut se contenter de finir rapidement le travail pour lequel il est payé, et me laisser me débrouiller quand les premiers signes de moisissures apparaîtront dans quelques semaines.

A votre avis, dans quel cas ai-je le plus de chances qu’il perde un peu de son temps pour m’avertir du problème et m’éviter de nombreux ennuis plus tard ? Si je me suis montré sympathique, ou complètement odieux ?

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