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L'ABC du Web 2.0

Le Web 2.0, expression lancée par Tim O'Reilly en 2004, fait maintenant partie du langage des technologies de l'information et de la communication. Le Web 2.0 se caractérise, entre autres, par la participation du public au développement et au partage de contenu.  L'encyclopédie Wikipédia en est une belle illustration. Selon Wikipédia, on qualifie de Web 2.0 les interfaces permettant aux internautes d'interagir à la fois avec le contenu des pages mais aussi entre eux, faisant du Web 2.0 le web communautaire et interactif.

Pour en savoir plus:

  • Le Web 2.0
    Dossier de Martin Beaudin-Lecours, du site Vitrine-technologique, qui démystifie l'expression et en illustre le potentiel pédagogique.
  • Génération C
    Le site du colloque du CEFRIO, Génération C, qui s'est déroulé en octobre 2009 à Québec. Pour mieux connaitre la génération qui est née à l'ère des technologies de l'information et des communications.

Les applications du Web 2.0

Les applications qui permettent le partage de contenu entre les utilisateurs sont nombreuses. Voici des liens et des extraits provenant du site Les clefs du Web 2.0 qui permettront d'y voir plus clair :

***Partage de médias
Exemple: Youtube, Dailymotion, Flicker...
Vous pouvez trouver de nombreux sites vous permettant de visionner des vidéos ou des photos, d'écouter de la musique, et même télécharger ces ressources partagées par les utilisateurs.

Les réseaux sociaux
Exemple: MySpaceFacebook... 
Les réseaux sociaux facilitent les échanges et le contact entre amis ou associés.

Bureautique en ligne
Exemple: agenda, calendrier, traitement de texte...
Il existe des solutions gratuites qui permettent de créer des documents en ligne. Voir aussi les cartes heuristiques.

***Les wikis
Exemple: Wikipédia, WikimédiaWikimini...
Le wiki est un système de gestion de contenu où les pages peuvent être modifiées par tous les utiisateurs.

Les blogues
Exemple: Blogger, Wordpress, Dotclear, Twitter, ... 
Un blogue est un site Web à caractère personnel qui se compare un journal de bord. 

  • Blogs, in plain English:
    Vidéo de vulgarisation sous-titrée en français pour comprendre ce que sont les blogues. De Lee Feveler (Durée: 2m55s, commoncraft.com)
  • ***Bloguer pour enseigner et apprendre
    Dossier de Charles-Antoine Bachand, conseiller pédagogique au Cégep de l'Outaouais et auteur de matériel didactique, sur l'utilisation du blogue en éducation.

Les droits d'auteur: une licence pour mieux partager

Êtes-vous l'auteur de texte, vidéos, photos, dessin ou musique ?  Qu'advient-il de vos droits d'auteur lorsque vous partagez vos créations sur Internet?  La réponse est simple: vous possédez automatiquement une licence «tous droits réservés».

En effet, la loi sur les droits d'auteur protège votre création d'une utilisation non autorisée. Réseau Éducation-média propose ce résumé de la loi fédérale sur le droit d'auteur du Canada et les dispositions relatives à Internet.  Pour en savoir plus, le Centre de recherche en droit public, sous la direction de Pierre Trudel, a élaboré un document très détaillé sur la question du droit d'auteur. Le réseau de l'Université du Québec offre des conseils judicieux concernant le respect du droit d'auteur dans la préparation de ses cours et la réalisation des projets réalisés par les élèves.  Ce guide répond à presque toutes vos questions.  La direction générale de la politique sur le droit d'auteur et Copibec sont également des références sur le sujet.

Carrefour éducation a consacré pas moins de quatre (4) dossiers à la question des droits d'auteur.

Internet et la loi
Légal à l'école mais ... à la maison ?
L'utilisation de la musique sur Internet: légale ou pas?
Des images gratuites ? Pas aussi sûr que cela !

De plus en plus, les espaces qui nous donnent l'occasion de partager photos, musiques, vidéos et créations sont grandissants.  Comment signifier la nature des droits d'utilisation que vous accordez à l'ensemble des internautes? Voici une solution: la licence Creative Commons. C'est une licence de droit d'auteur gratuite qui permet de spécifier les droits que vous donnez aux utilisateurs de votre document.  Vous pouvez définir votre licence en choisissant une des six options Creative Commons.  Un formulaire en ligne vous permet de créer votre contrat en quelques étapes faciles.

Pour en savoir plus sur la licence Creative Common :

Un dossier sur le plagiat électronique

La baladodiffusion

La baladodiffusion est un moyen de diffusion de fichiers (audio, vidéo ou autres) aussi appelés podcasts ou balados.

Par l'entremise d'un abonnement aux flux RSS, la baladodiffusion permet aux utilisateurs l'écoute ou le téléchargement automatique d'émissions audio ou vidéo en vue d'une écoute immédiate ou ultérieure.

Lorsque vous visitez un site web qui a un balado intéressant, vous pouvez vous abonner pour recevoir les émissions automatiquement.  Vous avez simplement besoin d'un outil, semblable à ITunes, qui vous permet d'enregistrer le fichier. Vous pouvez télécharger un balado sur un ordinateur,  sur un lecteur de mp3 ou tout autre appareil portable.
Source: Wikipédia et CommonCraft

Pour en savoir plus: 

  • Podcasting in Plain English
    Vidéo humoristique de vulgarisation avec commentaires en français.  N'oubliez pas de choisir la langue française en bas de la zone de lecture vidéo. (3m00, Commoncraft.com)

Les flux RSS

L'acronyme RSS est l'abréviation de l'expression anglaise «Really Simple Syndication». C'est un format de fichier qui répertorie et actualise toutes les nouveautés d'un site. Les abonnés d'un flux RSS accèdent directement au fil de nouveautés sans se rendre sur la page Web du site. Les principaux navigateurs gèrent les flux RSS C'est donc un moyen de surveiller l'activité de nos sites préférés en un seul coup d'oeil.

Pour en savoir plus 
:

  • RSS :
    Vidéo humoristique de vulgarisation avec sous-titres français de Lee Lefever (durée: 3:40s, Commoncraft.com)

http://carrefour-education.qc.ca/pedagogues_branches

Théories générales sur la motivation

Qu'est-ce qui peut conduire un apprenant à rattraper un retard académique considérable et briller dans ses études, un hémiplégique à remarcher, une cycliste à gagner des titres nationaux à près de 50 ans, un homme ordinaire à devenir l'un des principaux chefs d'entreprises ? La motivation !

Si de nombreuses questions restent en suspens, les recherches sur la motivation ont tout de même permis non seulement de combattre certains préjugés, mais aussi de dégager quelques généralités. Sans oublier que les recettes universelles sont rares, la motivation demeure avant tout liée à la personnalité, à l'éthique et à l'interprétation de chacun.

Cependant, peut-on motiver autrui ? Telle est la question de fond à laquelle se propose de répondre le présent cours, en trois parties.

1. Définition

• Motivation : comportement affecté par un motif, une énergie et une direction
Le nom motivation vient du latin movere qui signifie bouger. La motivation constitue donc un motif pour bouger. Ce motif répond à un besoin ou à un désir. Le motif pour bouger est alimenté par une énergie et nécessite une direction. Le motif, l'énergie et la direction visent à affecter un comportement, soit à produire une action.

On ne peut donc observer que l'action qui résulte de la motivation, pas la motivation elle-même, ce qui rend les théories sur la motivation très imprécises.
• Motivation extrinsèque et motivation intrinsèque

Traditionnellement, on constate deux formes de motivation : la motivation extrinsèque et la motivation intrinsèque.

La motivation extrinsèque est la forme la plus simple de motivation puisqu'elle s'appuie sur des relations causales (causes-conséquences). Si l'énergie est interne, le motif (la récompense ou la punition) et la direction sont essentiellement externes, c'est-à-dire qu'elles viennent de l'extérieur. Par conséquent, la motivation extrinsèque est la forme de motivation la moins performante, la plus aléatoire mais la plus facile à actionner.

En revanche, la motivation intrinsèque dont le motif et la direction sont essentiellement internes offre les plus grandes performances parce que l'énergie déployée, invariablement interne, est plus importante et plus constante. Mais plus délicate à obtenir, elle dépend uniquement des besoins et désirs des apprenants.

Cependant, cette distinction traditionnelle entre motivation intrinsèque et extrinsèque est de plus en plus combattue par les recherches les plus récentes. En tout cas, elles ne sont assurément pas cloisonnées ; plutôt interdépendantes.
• Les stimuli positifs et négatifs

Arthur Shopenhauer a été l'un des premiers savants à s'intéresser à la motivation. Ce philosophe allemand du XVIIIè siècle a en effet observé qu'on n'était pas simplement motivé, mais qu'on réagissait à des stimuli perçus comme positifs ou négatifs. Les premiers vont nous inciter à adopter un comportement en vue de s'en rapprocher, et les seconds en vue de s'en éloigner. On cherche à obtenir ou conserver ce qui est positif, à se débarrasser ou à ne pas acquérir ce qui est négatif.

2. Le mécanisme moléculaire de la récompense

La neuropédagogie a ceci de particulier qu'elle essaie de rendre plus performants les apprentissages en s'appuyant sur les neurosciences dont les progrès sont constants. Petit à petit, grâce au travail inlassable des chercheurs, le cerveau dévoile ses mystères.

Il n'est donc pas étonnant que la neuropédagogie fasse entrer dans son champ d'étude la motivation. Or la motivation est liée à la récompense qui sollicite des aires du cerveau et un mécanisme biochimique relativement bien identifiés.

Le système de la récompense (le « brain reward system ») sollicite ainsi des aires corticales et sous-corticales. Le cortex préfrontal (qui abrite les fonctions cognitives supérieures) interagit donc avec les aires limbiques (surtout l'amygdale et l'hippocampe) qui sont engagées dans les émotions et la mémoire.

Au cœur de ce processus, on retrouve le NAc ou noyau accumbens ; il y en a un par hémisphère. Le noyau accumbens est le centre de récompense du cerveau ; il est engagé dans le plaisir mais aussi l'addiction.

Sur le plan biochimique, on retrouve essentiellement des neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine, reconnus pour être des neurotransmetteurs du plaisir, mais aussi la noradrénaline et l'acétylcholine.

Au vu des aires engagées comme du mécanisme biochimique, la motivation est donc à la fois un processus conscient et inconscient, cognitif et émotif. Mais surtout une recherche du plaisir, une fuite du déplaisir.

3. Motivation consciente ou inconsciente

Lorsqu'on s'engage dans une action, les raisons qui justifient notre comportement ne sont pas toujours celles que l'on veut bien admettre, aussi peut-on affirmer que la motivation est dans certains cas un processus conscient, dans d'autres un processus inconscient.

Elle est un processus conscient en cas de mobiles explicites de réussite. Ces mobiles ont alors leurs racines dans les structures corticales.

En revanche, la motivation est un processus inconscient lorsque les mobiles de réussite sont implicites. Ces mobiles ont alors leurs racines dans les structures du cerveau médian.

Ces deux types de mobiles sont essentiellement indépendants.

4. Qu'est-ce qu'une récompense ?

On ne peut parler de motivation sans aborder la récompense. La récompense est un stimulus positif qui nous motive à le conserver ou à l'acquérir. Il comporte une charge émotionnelle importante. Ce stimulus positif revêt plusieurs formes.

D'abord, on peut observer un stimulus inconditionné (SI) qui provoque une réponse inconditionnée (RI), c'est-à-dire sans apprentissage ; soit un réflexe. Par exemple, la nourriture (SI) entraîne la salivation (RI).

Ensuite, on peut observer un stimulus conditionné (SC) à partir d'un stimulus neutre (SN) et qui entraîne une réponse conditionnée (RC). Par exemple, on présente plusieurs fois de la nourriture (SI) en faisant retentir une clochette (SN). L'animal en viendra à associer le son de la clochette avec le repas ; il salivera alors. Le son de la clochette qui était un stimulus neutre (SN) est donc devenu un stimulus conditionné (SC) dont la réponse – la salivation - est conditionnée (RC). Ce conditionnement pavlovien est la base de l'apprentissage associatif.

Le stimulus conditionné peut influencer la motivation extrinsèque, orientée vers le but, parce qu'un stimulus conditionné (SC) peut avoir autant de valeur qu'un stimulus inconditionné (SI). Par exemple, grâce au conditionnement, un animal peut être autant motivé à entendre le son de la clochette qu'à lui présenter la nourriture. Le son de la clochette activera les zones du plaisir et pour obtenir cette récompense – écouter le son-, on peut le conduire à presser un bouton. Cette motivation conditionnée est abondamment employée dans les techniques de marketing (pour créer un comportement compulsif d'achat par exemple), mais aussi dans les apprentissages.

On croit à tort que le fait de savoir ce qui va se passer nous motive à agir ou à ne pas agir. En réalité, la connaissance ne détermine pas l'action. C'est la valeur que l'on accorde à accomplir ou ne pas accomplir une tâche qui prime. Par exemple, je suis en plein désert avec un ami, or s'il me reste un peu d'eau, mon compagnon d'infortune a consommé toute sa part. Je sais que si je conserve l'eau pour moi seul, je prolongerai assurément ma vie de quelques jours. Je prendrai ma décision non pas en fonction de ce savoir, mais en fonction de la valeur que j'accorde à la décision : partager ou ne pas partager la précieuse eau. Cela illustre parfaitement bien l'aphorisme de Blaise Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point, on le sait en mille choses ».

Récompenser quelqu'un pour son action, c'est créer une association entre la représentation sensorielle (on perçoit) et cognitive (on analyse) de cet événement et une réponse émotionnelle (on répond avec le cœur). Récompenser une action, c'est conditionner à accorder de la valeur à l'action ; c'est renforcer le processus émotionnel.

Le système de récompense est au cœur des processus de motivation. L'incapacité à être satisfait et trouver du plaisir (stimuli de récompense) comme le désir excessif pour certaines récompenses sont des symptômes de désordres mentaux comme la dépression ou l'addiction.

5. La motivation, un processus largement émotif

La motivation est un phénomène cognitif, mais aussi émotif. C'est par le biais de l'émotion que le cerveau va évaluer s'il faut agir ou non. L'émotion se situe en amont de la motivation en ce qu'on va agir pour rencontrer une situation plaisante ou fuir une situation déplaisante. Mais l'émotion est également présente en aval de l'action en ce qu'on éprouvera une émotion positive en cas de succès ; une émotion négative en cas d'échec.

En fonction du sort (succès ou échec) de l'action, l'émotion ressentie en aval provient essentiellement de l'éducation (le conditionnement) parentale, surtout lorsque les parents donnent une récompense ou une punition selon que l'on ait fait preuve de compétence ou d'incompétence.
• Weiner et la théorie de l'attribution causale

Bernard Weiner est un psychologue cognitiviste, professeur à la célèbre UCLA, spécialiste de la motivation. Il est le fondateur de la théorie de l'attribution causale qui tente d'expliquer pourquoi les gens font ce qu'ils font.

Les facteurs qui affectent le plus l'attribution causale sont les efforts, la difficulté de la tâche, les capacités de l'apprenant et aussi la chance.

L'attribution causale repose sur un processus en trois étapes :

- Le comportement est observable;

- Le comportement est intentionnel ;

- Le comportement est attribué à des causes internes ou externes.
Selon Weiner, on attribue la réussite ou l'échec de nos actions à des causes en fonction de trois dimensions binaires :

- on attribue le succès ou l'échec de l'action à soi-même (cause interne) ou à une cause extérieure (cause externe) ?

- Les causes sont-elles persistantes (stabilité) ou changeantes (instabilité) ? Autrement dit, A va-t-il toujours donner x, ou peut-il donner y ou z ?

- Les causes sont-elles contrôlables comme le talent ou les compétences ou incontrôlables comme la chance ou les actions d'autrui ?

Weiner pense également que certaines dimensions vont provoquer des émotions spécifiques, et leur donne donc une valeur prédictive. Par exemple, un étudiant connaîtra une émotion positive s'il attribue le succès à son intelligence conjuguée à ses efforts (cause interne, stable et contrôlable). Il sera donc motivé à se frotter à des tâches similaires mais plus difficiles.

En revanche, si la tâche était trop facile (cause externe, instable et incontrôlable), alors il ne se frottera pas à des tâches similaires mais plus difficiles. En effet, il ne retirera aucune fierté (émotion positive) d'une part, quand d'autre part ses capacités (causes internes et stables) n'auront pas été éprouvées. Aussi cet étudiant craindra-t-il l'échec. Non seulement on n'est pas motivé par ce qui semble trop facile ou qui n'a pas beaucoup de valeur, mais aussi on peut tout simplement être complètement démotivé.

Si un étudiant attribue l'échec à un manque d'intelligence (cause interne, incontrôlable et stable), il ne sera pas prêt à recommencer cette tâche parce qu'il éprouvera un sentiment négatif, la honte.

En revanche, si un étudiant attribue l'échec à un manque de travail (cause interne, instable et incontrôlable), il pourra recommencer avec une motivation accrue, malgré un sentiment de culpabilité.

Si la théorie de l'attribution causale de Weiner se vérifie empiriquement, elle ne revêt pas de règle générale parce que le problème majeur se situe dans l'interprétation personnelle que l'on donne aux causes.

Par exemple, certaines personnes pensent que l'intelligence est un don ; ils lui attribuent donc une cause interne, stable et incontrôlable. En revanche, d'autres personnes pensent que l'intelligence est une compétence que l'on peut acquérir ; ils lui attribuent donc une cause interne, instable et contrôlable.

Seul un profilage précis permet de savoir comment fonctionne la motivation de chaque individu.

Malgré tout, on peut retenir de cette théorie quelques règles générales absolues :

- Pour conserver une motivation suffisante, la difficulté d'une tâche doit être proportionnelle aux capacités de l'individu ;

- On évite de récompenser la réussite et de sanctionner l'échec. La réussite est la récompense et l'échec la sanction. Toute autre action provoque un conditionnement qui a pour effet de briser la motivation intrinsèque – la plus performante – au profit de la motivation extrinsèque.
• Les théories de John Atkinson et Reinhard Pekrun

John Atkinson, un précurseur sur les théories de la motivation, attribue un impact important à l'anticipation de la fierté ou de la honte. Pour lui, cette anticipation est le moteur de l'action.

Selon ces théories, l'apprentissage peut être divisée en 3 composantes :

- un espoir : les étudiants croient en leurs capacités, en leur efficacité;

- une valeur : buts, raisons, intérêts ; maîtrise, performance ;

- un sentiment : c'est le côté affectif

Reinhard Pekrun affirme que l'émotion joue comme un médiateur cognitif et motivationnel dans le contexte de l'apprentissage. Sa théorie explique comment 3 catégories d'émotions peuvent affecter la motivation et l'apprentissage :

- les émotions relatives à un processus. Elles se produisent pendant un acte d'apprentissage : l'étudiant éprouve du plaisir ou de l'ennui ;

- les émotions prospectives : elles se produisent avec l'anticipation d'un résultat : espoir ou anxiété ;

- les émotions rétrospectives qui se produisent après la fin d'une tâche : fierté ou honte.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE (extrait)

1. Ouvrages de base

Collectif : Concise Learning and Memory, chap.23 et 24

Collectif : Encyclopedia Of Educational Psychology

Collectif : Handbook of Psychology, vol. 07

2. Revues :

Journal of Educational Psychology

Journal of Research in Science Teaching

American Psychologist

British Journal of Educational Psychology

Research on motivation in education

http://neuropedagogie.com/methodologie-generale/la-motivation/theories-generales-sur-la-motivation.html

Cinq conseils pour une lecture efficace

"Bonheur de Proust : d'une lecture à l'autre, on ne saute jamais les mêmes passages", écrivait Roland Barthes dans Le plaisir du texte. Lire, ce n'est pas tout lire, même en littérature. Un lecteur actif opère une sélection selon l'objectif et la stratégie qu'il s'est fixés. Il "scanne" le document ou au contraire cherche un mot-clé, comme sur un ordinateur. Voici cinq conseils essentiels pour une lecture plus rapide et plus efficace. 

1
  Connaître son niveau
Avant de vous lancer dans une méthode de lecture, faites le point. Combien de livres, de rapports, de journaux ou autres documents lisez-vous chaque semaine ? Quel temps y consacrez-vous ? Estimez-vous avoir un bon niveau de lecture ? Essayez de distinguer la lecture intégrale - vous lisez tous les mots sans en sauter volontairement - de la lecture d'écrémage - vous ne cherchez à voir que les mots porteurs d'informations. 

Pour mesurer précisément votre niveau, vous pouvez vous tester en ligne (testez-vous). Un cadre, sans formation spécifique à la lecture rapide, lit en moyenne 250 à 350 mots par minute en lecture intégrale. En suivant une méthode telle que celle de François Richaudeau ou en participant à une formation de trois jours, vous pouvez doubler, voire tripler votre vitesse en lecture intégrale.
 
2
  Se fixer un objectif
Pour devenir un lecteur actif, vous devez vous fixer un objectif avant de débuter la lecture d'un texte. "Il faut se poser la question de vos besoins", conseille Marie Luce Dubois, formatrice à la Cegos. Souhaitez-vous mémoriser une information ? Trouver une donnée précise ? Comprendre une problématique ? Restituer une information ? "Ensuite, vous pouvez faire une hypothèse sur ce que le support va apporter, poursuit-elle. Elle restera à vérifier mais elle vous donne des prérequis et vous rend plus actif." Vous pouvez aussi vous fixer un objectif de temps, par exemple trente minutes pour lire le journal.
 
3
  Adopter une stratégie
En fonction de votre objectif, vous allez choisir une stratégie. "Un lecteur responsable est actif. Il choisit de lire certains textes rapidement, d'autres lentement", affirme François Richaudeau, auteur de Méthode lecture rapide, spécialiste de la lisibilité et de la typographie. "D'une manière générale, mieux vaut deux lectures accélérées qu'une lente approfondie", note Elisabeth Lesbats, formatrice indépendante. Si vous voulez mémoriser certaines informations, mieux vaut vous munir d'un stylo et, par exemple, résumer chaque paragraphe en un mot. 

S'il s'agit d'un livre professionnel, commencez par lire la quatrième de couverture, le sommaire et la bibliographie. Ensuite, vous pouvez aller directement au chapitre qui vous intéresse. Votre stratégie peut aussi vous conduire à lire toutes les introductions et toutes les conclusions. Si vous cherchez une information ciblée, vous pourrez regarder rapidement les tableaux ou les graphes ou vous focaliser sur quelques mots-clés. Mais si votre objectif est de rédiger une fiche de lecture, vous lirez l'ouvrage en entier. 

Sachez que nous lisons pour l'instant nettement moins vite à l'écran que sur papier. Sur Internet, vous pouvez adopter une stratégie en conséquence : "feuilleter" grâce aux liens hypertexte, se concentrer sur l'habillage (titre, chapeau, intertitres) pour savoir ce que contient la page, puis survoler le texte ou l'imprimer si vous voulez en faire une lecture approfondie ou l'archiver.
 
4
  Faire des choix contrôlés

Face à une masse considérable d'informations, vous ne pouvez tout lire. Il vous faut donc aller à l'essentiel, sans pour autant passer à côté d'une information essentielle. Cela suppose d'avoir confiance en soi. "Il faut faire des choix contrôlés, prendre le risque de survoler certains passages", note Marie Luce Dubois. Si une information importante vous a échappé, vous avez toutes les chances de vous en rendre compte au fil de la lecture et donc de revenir en arrière. Il ne faut pas hésiter à s'approprier le document et à le déstructurer : commencer par la fin, lire les intertitres, les mots en gras... "Le lecteur réécrit le texte", résume François Richaudeau.

 
5
  Lâcher prise

Pour une lecture efficace, il faut savoir lâcher prise, c'est-à-dire arrêter de lire mentalement syllabe après syllabe. "En lisant dans sa tête, on ne peut dépasser 500 mots", remarque Elisabeth Lesbats. "C'est un cap à passer, un saut dans le vide, car on a toujours peur de passer à côté d'une information. Mais même lorsqu'il manque un mot, le cerveau recompose de lui-même la phrase." Sans tout lire, on peut parvenir à reconstituer le sens. Cela revient à "scanner" le document, et non à le déchiffrer. 

Pour y parvenir, rien de tel que la pratique. Les formes de construction de phrases deviennent de plus en plus familières et on se sent plus à l'aise. "En accélérant, la lecture en résonance, ou syllabe par syllabe, finit par disparaître", constate Marie Luce Dubois. Pour cela, vous pouvez faire des galops d'essai et revenir ensuite sur le texte pour voir quelles informations vous avez manquées.

 
Testez-vous

http://www.journaldunet.com/management/dossiers/0511112lecture-rapide/conseils.shtml

Internet: votre ado est-il protégé?

Selon un sondage réalisé en juin 2007 pour le compte de Symantec, une entreprise spécialisée dans les logiciels d'infrastructures, 62 % des parents des 12 à 17 ans affirment avoir surveillé le contenu des sites fréquentés par ceux-ci en utilisant, pour la plupart, la fonction «historique» de leur navigateur Internet. Cependant, seulement un tiers des parents utilisent des logiciels de filtrage afin d'assurer la sécurité de leurs enfants en ligne, et près de 40 % d'entre eux ne surveillent pas les activités de leurs enfants sur Internet. 

Les parents en territoire inconnu

Malgré le fait qu'ils tiennent une vigie régulière des sites visités par leurs enfants, un quart (26 %) des répondants ont affirmé qu'ils ne connaissaient pas YouTube, le très fréquenté site d'échange de fichiers vidéo. De plus, les parents ont affirmé ne pas connaître les sites interactifs de réseautage personnel, tels que Facebook et MySpace, malgré leur présence accrue dans les médias et leur popularité grandissante. À cet effet, le sondage a révélé que 41 % des parents ne connaissent pas le site Facebook et 32 % ne connaissent pas le site MySpace. La communication entre parents et adolescents au sujet d'Internet souffre donc d'importante lacune.

«Au moment où Internet devient omniprésent, les risques potentiels auxquels sont exposés les enfants qui y naviguent vont sans nul doute s'accroître», a déclaré Signy Arnason, directrice de Cyberaide.ca, service officiel pancanadien de signalement d'enfants exploités sexuellement sur Internet et important centre d'information publique et de prévention, par l'intermédiaire de ses stratégies de sécurité en ligne et ses campagnes nationales de sensibilisation.

« Les parents n'ont d'autre choix que de s'intéresser aux activités de leurs enfants sur Internet, notamment aux sites qu'ils fréquentent ainsi qu'aux personnes avec lesquelles ils communiquent. Qu'il s'agisse de cyberintimidation, de contenus violents ou haineux, de pourriels ou de prédateurs sexuels, les parents et les enfants devraient savoir où trouver de l'aide et comment signaler des situations dangereuses sur Internet », a ajouté Mme Arnason.

En photo ou en vidéo, les ados se montrent beaucoup sur le Web… et pas toujours sous leurs meilleurs jours ! Pour les protéger, mieux vaut très vite leur apprendre qu’ils s’exposent à certains risques et que le “droit à l’oubli” n’existe pas avec Internet. Nos conseils.

 

Fiction “trash” ou réalité ?

C'est une horreur : un psychopathe pénètre sur votre compte Facebook, consulte vos photos de famille, trouve votre adresse et se prépare à débarquer chez vous

Ce cauchemar très réaliste, à vivre sur la page Facebook de Take this Lollipop, pourrait nous inciter à interdire à nos adolescents toute publication de photo, vidéo ou information personnelle. Heureusement, les cas dramatiques de détournement d'images postées sur le Web par des ados restent rares !

Une éducation des adolescents à la diffusion de leurs images sur le Web, indispensable, doit donc cibler avant tout les risques les plus fréquents que sont les moqueries entre adolescents et l'humiliation publique.

Pourquoi les ados publient-ils leurs photos et leurs vidéos sur le Web ?

Selon un sondage*, un adolescent sur quatre pense qu'il aura honte de ce qu'il publie aujourd'hui sur le Web. Alors pourquoi y publient-ils leurs photos et leurs vidéos ?
* Etude E-réputation : sondage de la communauté en ligne Habbo, avec l'éditeur Norton sur 61 000 adolescents de 13 à 18 ans.

La psychologue Beatrice Copper-Royer l'explique ainsi : “Les adolescents, très enclins au narcissisme, prennent plaisir à être regardés. Beaucoup mettent en scène leur image sur Internet pour se donner l'impression qu'ils sont à l'aise.

Ce besoin d'être regardé peut devenir exhibition sans que les adolescents s'en rendent compte. Or, l'exhibition de soi n'est pas anodine : c'est une mise à disposition de l'autre qui dégrade l'image de soi.”

Pour le psychiatre Serge Tisseron, “Internet permet aux adolescents de tester plusieurs identités, ce qui est un processus de maturation normal et formateur.”

Il rappelle aux adolescents ces règles de prudence : “Leur image leur appartient. Personne n'a le droit de l'utiliser sans leur autorisation. Tout ce qu'ils publient sur le Web peut tomber dans le domaine public et y rester éternellement.”

Comment aider vos ados à gérer leur “image numérique” ?

Le “droit à l'oubli numérique” n'existe pas : montrez-leur comme il est facile de récupérer la photo de quelqu'un sur Facebook et de la diffuser. Consultez aussi la page, claire et accessible, “Créez un environnement sécurisé pour vos ados” sur Facebook.
Une rubrique est spécialement réservée aux adolescents !

• Posez-leur cette question : “La photo que tu mets sur le Web, tu la montrerais à tout le monde dans la rue ou dans le bus ?” Et faites-leur remarquer que la poster sur le Web, ça revient au même !
• S'ils ont un compte Facebook, montrez-leur comment protéger leur vie privée.
• Jouez ensemble au jeu Fred & le chat démoniaque et apprenez-leur à contrôler leurs images numériques.
• Téléchargez le guide netcode d'Action innocence.

  http://www.servicevie.com/relations-familiales/internet-votre-ado-est-il-protege/a/468

http://www.vosquestionsdeparents.fr/dossier/1065/apprenez-aux-ados-a-proteger-leur-image-sur-le-web

La technologie solaire au service de l'enseignement

Une institutrice indique l'image d'un coeur sur un écran. (Photo offerte par CyberSmart Africa)

Dans quatre collèges de la région de Fatick, au Sénégal, une surface de projection en nylon reliée à des embouts en plastique qui s'emboîtent les uns dans les autres révolutionne ni plus ni moins la pédagogie et l'acquisition des savoirs.

Le matériel peut paraître simple, mais c'est justement son intérêt. Associés à une pile solaire qui alimente un ordinateur portable relié à un petit projecteur et à une caméra infrarouge, ces objets permettent aux enseignants et à leurs élèves d'utiliser une technologie toute simple pour faciliter l'apprentissage au XXIe siècle.

Grâce à la participation de la petite entreprise américaine CyberSmart, les enseignants sénégalais disposent de « tableaux blancs interactifs » (TBI) dont ils se servent pour développer la créativité chez leurs élèves et stimuler la discussion entre eux.

Cette installation on ne peut plus simple montre bien qu'une méthode moderne d'enseignement n'est pas nécessairement grosse consommatrice d'énergie. Pas besoin de construire une infrastructure électrique complexe ou de se demander où trouver les fonds pour s'y raccorder : les institutions hors-réseau des pays en développement ont une solution bon marché et peu gourmande en énergie à leur portée.

CyberSmart a eu l'idée de confectionner ces tableaux blancs interactifs après avoir observé des enseignants en classe et les moyens techniques à leur disposition en vue de déterminer si l'acquisition des savoirs était facilitée par le recours à la technologie. Dans la plupart des cas, ce n'était pas le cas.

Jim Teicher, le directeur des services pédagogiques de CyberSmart, a constaté que les écoles n'avaient pas les moyens nécessaires pour tirer parti de la technologie classique en raison de la vétusté des locaux et de l'importance des effectifs. « Comment faire pour atteindre un plus grand nombre d'élèves ? », s'était-il interrogé.

Quelques écoles, situées dans des collectivités rurales particulièrement pauvres, disposaient bien de quelques ordinateurs, portables ou non, mais tous les élèves ne pouvaient pas y avoir régulièrement accès parce qu'ils étaient trop nombreux. Il n'y avait que quelques machines pour plusieurs centaines d'élèves, voire un millier. Dans bien des cas, les enseignants n'avaient pas été formés à l'utilisation de l'ordinateur comme outil d'apprentissage.

Tous les élèves ont les yeux fixés sur le tableau blanc en nylon, qui peut être facilement déplacé d'une classe à l'autre pendant la journée. Le modèle portable fonctionne sans électricité et s'adapte à tous les environnements, y compris aux établissements délabrés. Les batteries des TBI sont rechargées par des panneaux solaires.


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