L’encadrement comme facteur de réussite
En offrant un meilleur encadrement aux élèves on diminue le nombre d’échecs et d’abandons. Dans les mémoires et témoignages, plusieurs types d’encadrement ont été suggérés. Directement ou indirectement, une modification des pratiques en cette matière peut avoir des conséquences sur la tâche des enseignants ou sur le type de pédagogie à utiliser. Parmi les suggestions, il y a celles qui privilégient le titulariat, à tout le moins pour les deux premières années du secondaire, le tutorat pour des élèves qui éprouvent des difficultés ou une forme de mentorat donné par des élèves de degré ou de niveau supérieur. D’autres ont également suggéré d’abaisser le ratio maître-élèves.
Pour réellement aider ces jeunes, il faut leur donner un meilleur soutien individuel leur permettant de découvrir ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Il faut leur donner les informations nécessaires pour qu’ils puissent aller chercher la formation dont ils ont besoin.
Plusieurs, et principalement les jeunes, veulent que l’école soit plus qu’un lieu où l’on donne un enseignement. On souhaite que l’école devienne un milieu de vie et un lieu de culture pour les jeunes. On suggère de donner aux conseils étudiants la place qui leur revient au sein de l’école et de développer les activités parascolaires.
S’il n’a pas d’amis à l’école ou si ses amis ont eux-mêmes quitté l’école, il se peut qu’il se sente seul et isolé. Pour un très grand nombre de jeunes, les amis sont l’élément le plus important de l’école. De même, si une ou un élève participait à des activités parascolaires et qu’il a cessé de le faire, discutez avec lui de ses raisons. Il se peut qu’il commence ainsi à s’éloigner de l’école.
Il faut également offrir aux élèves un environnement sécuritaire où ils pourront évoluer en toute confiance. Mais, ici encore, l’école a besoin du support de la communauté pour que puisse s’établir un tel climat. Elle ne peut y arriver seule.
Dans certains mémoires, les auteurs ont insisté sur la taille des écoles. Le sentiment d’appartenance se développant plus facilement dans des unités plus petites et plus stables, le regroupement des élèves du secondaire I et du secondaire II a été avancé tant par les représentants des jeunes que par les organismes du milieu scolaire.
Des appels à la collaboration sont également lancés aux entreprises qui devraient se préoccuper de la réussite scolaire. Leur soutien est demandé pour promouvoir et soutenir la formation professionnelle par des visites et des expositions industrielles, par des rencontres entre les étudiants et des professionnels, des travailleurs et des dirigeants d’entreprises. L’entreprise peut également appuyer le travail de l’école lorsqu’elle embauche des étudiants. Le modèle de Saint-Jérôme a été cité en exemple. Dans cette ville, la communauté d’affaires s’est concertée afin de limiter le travail à temps partiel des élèves à un maximum de quinze heures par semaine, pour freiner les impacts négatifs du travail sur les études.
Avoir un emploi à temps partiel n’est pas néfaste pour la plupart des jeunes. Cela leur permet d’acquérir des habiletés, de découvrir de nouveaux champs d’intérêt et de faire certains choix pour leur futur. Là où il y a problème, c’est lorsque le travail nuit aux études. Des recherches ont démontré que, au-delà de quinze heures de travail par semaine, il est difficile de concilier travail et études.
Dans un autre témoignage, l’école est invitée à impliquer ses diplômés, les étudiants du cégep et de l’université dans certaines activités au sein des écoles primaires et secondaires par des formules de tutorat et d’aide aux devoirs, des rencontres d’information.
Tout cela doit créer une école confortable suscitant un sentiment d’appartenance où l’élève se sent important et en confiance. Il semble que les adolescents se sentent de passage à l’école et qu’ils attendent que ça finisse. « Il faut arriver à ce que l’école ne soit pas qu’un milieu pour apprendre ce qu’est la vie, il faut que ce soit la vie. »
Facteurs reliés à l’abandon scolaire
Pour plusieurs familles vivant sous le seuil de la pauvreté, la préoccupation première demeure la satisfaction des besoins fondamentaux comme celui de manger à sa faim. Il faut rappeler également que cette pauvreté est le lot de plusieurs familles monoparentales. Les chefs de ces familles, majoritairement des femmes, ne vivent souvent que grâce aux revenus provenant de l’aide sociale et possèdent peu de ressources et de soutien pour élever un ou plusieurs enfants. Les études de toutes sortes ont démontré le lien entre la « défavorisation » et la réussite éducative. Comme l’a rappelé justement un mémoire « La pauvreté est plus qu’un handicap économique. Elle est aussi une véritable disqualification tant sur le plan social que sur celui du vécu quotidien ». Dans un tel contexte, les obstacles à la réussite sont nombreux.
Il y a également d’autres facteurs de risque qui peuvent influencer la réussite scolaire, notamment ceux reliés à des attitudes inadéquates tels que le repli sur soi, l’agressivité, la faible estime de soi, la perception négative de l’école, etc. Un participant a même estimé à plus de 80 % le taux d’abandon des élèves en difficulté de comportement. Statistiquement, ces facteurs de risque apparaissent plus fréquemment dans les milieux socio-économiques défavorisés.
….Il est établi que les parents qui coopèrent le moins sont le plus souvent ceux des élèves dits à risque ou en difficulté. Sans leur jeter la pierre, car qui peut nier la difficulté d’être parent, il existe un lien direct et indéniable entre l’attention que la famille accorde à l’école et la réussite scolaire de l’enfant. Il ne s’agit pas tellement d’un manque de temps des parents mais de l’absence de motivation et de confiance en soi qui se transmet à l’enfant.
… Un grand nombre de jeunes qui ont quitté l’école ont déjà eu des échecs et des difficultés scolaires. Bon nombre ont redoublé une année. En fait, si un élève éprouve des difficultés depuis un certain temps, il risque de s’en fatiguer et de quitter l’école.
Plusieurs jeunes décrocheurs ont d’abord commencé par s’absenter fréquemment. Comme il est dit plus haut, l’abandon scolaire n’est pas une décision qui survient tout à coup. Avant de quitter l’école, le jeune s’absente de plus en plus fréquemment .
Qu’est-ce qu’un parent peut faire concrètement?
On peut aider un jeune à réussir à l’école par les actions que l’on accomplit. Les actions parlent d’elles-mêmes et elles peuvent avoir un effet important sur la vision qu’un jeune aura de l’importance de l’école. Les questions suivantes offrent aux parents l’occasion de poser un regard critique sur leurs actes.
·….. Allez-vous aux remises de bulletins, aux réunions de parents?
·….· Vous informez-vous auprès de votre enfant de ce qu’il fait ou apprend à l’école?
·….· L’encouragez-vous à faire ses devoirs (par exemple, en lui donnant congé de travaux ménagers la veille d’un examen pour lui laisser plus de temps pour étudier)?
·….· Favorisez-vous une ambiance de travail à la maison (par exemple, en baissant le volume de la télévision ou de la radio)?
On peut aider un jeune à réussir à l’école en évitant un discours défaitiste.
Dossier : Daniel Lambert
http://www.9rayti.com/conseil/conseils-participation-classe
L'adolescence: une période de questionnement et de bouleversement physiologique.
Vos enfants doivent passer la période d’adolescence ce qui peut être à l’origine de ce relâchement dans le travail scolaire : l’adolescence est une période de croissance où le cerveau est agité par l’afflue d’hormones. C’est une période de transformation qui provoque questionnement, remise en cause et provoque un bouleversement psychique. D’où des comportements peu compatibles avec la réalité de la vie (dont nous sommes bien conscient, nous adultes) ainsi qu’une hyper sensibilité à des évènements extérieurs. Certes vos 2 enfants sont bien dans leur peau, mais veillez à ce que ce ne soit pas qu’une apparence.
Malheureusement, vous ne pouvez pas contrôler leur fréquentation à l’école, les effets de mode, leurs sautes d’humeur, leur relâchement dans le travail scolaire. Il faut avoir un certain « lâcher prise » à ce sujet (ce qui ne veut pas dire laisser faire n’importe quoi) : acceptez ces comportements passagers (même s’ils ne vous plaisent pas toujours) du moment qu’il n’y pas réel danger.
Lorsqu’on est parent, que faire pour inciter ses enfants (en période d’adolescence) à redresser leurs résultats scolaires ? Est-ce que la punition et autres restrictions de loisirs sont efficaces?
La confiance en soi.
Plus que les résultats scolaires, l’important est que vos enfants développent la confiance en eux. C’est ce qui fera la différence plus tard dans leur vie professionnelle et sociale. Comment faire ? Laissez vos enfants faire des erreurs et apprendre de leurs erreurs.
Evitez de donner des conseils lorsqu’ils ne sont pas demandés, car ils ne sont pas écoutés. Par contre soyez présent : il faut que vos enfants (surtout en période d’adolescence) sentent qu’ils peuvent se reposer sur vous en cas de déception, de questionnement et puisse véritablement apprendre de leurs erreurs. Adoptez l’attitude d’un sage, plus que celui d’un manageur : soyez près d’eux pour les écouter (sans forcement apporter toujours des réponses) tout en restant ferme sur les efforts scolaires et les résultats.
Savoir doser la punition.
C’est vrai que les mp3 et autres réseaux sociaux comme facebook apportent distraction et déconcentration. Volontairement les limiter est une très bonne chose, afin d’éviter que vos enfants ne développe une forme d’addiction. Pourtant les interdire totalement est une erreur. La punition est efficace lorsqu’il y a faute claire et si la punition est expliquée. Dans le cas de vos enfants il s’agit plus d’un manque de motivation. Il est plus opportun d’utiliser le système de récompense
Conditionnez l’utilisation des mp3, et la navigation sur internet par rapport à un objectif claire de résultats scolaires. Attention : ne leur demandez pas l’impossible non plus : exigez des progrès mesurables de leurs résultats. Par exemple avec 7 de moyennes en maths demandez-leur un 10.
Certes ils ne seront que motivés par la récompense, mais rare sont les adolescents qui savent ce qu’ils veulent, qui trouvent un intérêt. Ce n’est pas une excuse mais une réalité dont vous devez avoir aussi conscience.
Une bonne hygiène de vie.
Veillez à ce que vos enfants aient une bonne hygiène de vie à savoir:
- Faire du sport régulièrement, ce que font déjà vos enfants ce qui est une très bonne chose. Le sport à une vraie influence sur les performances intellectuelles. On estime que les enfants qui pratiquent régulièrement un sport améliorent leur capacité de mémorisation d’environ 30%
- Avoir un sommeil suffisamment réparateur : contrairement à une idée reçue, les adolescents ont davantage besoin de sommeil (environ 9 à 10heures) que les adultes. Le sommeil est plus réparateur avant minuit.
1. Par wassim le 2024-02-26
tres bien
2. Par fistone le 2023-07-09
Bon courage
3. Par mouna el achgar le 2023-07-09
je suis une enseignante de la langue française et cette année je vais enseigner pour la première fois ...
4. Par Salwa le 2023-03-18
Merci
5. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
6. Par Rbandez le 2022-11-19
Trés Bon resumé
7. Par El otmani le 2022-11-01
Bonjour Merci pour votre exemple je le trouve vraiment intéressant Auriez-vous un exemple pour une ...
8. Par Ben le 2022-10-26
C'est un des articles les plus complets qu'il m'a été donné de lire sur les blogs et l'enseignement ! ...