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Questions pédagogiques

Aujourd’hui, tout le monde est conscient de la dégradation et du recul de système éducatif au Maroc. Quelles en sont les causes et comment peut on y remédier?

Des écoles pas comme les autres

Les écoles pratiquant ces pédagogies alternatives utilisent des méthodes bien à elles, aux antipodes de ce que l’on peut généralement observer dans les classes de nos enfants. Parents et enseignants se tutoient, le plus souvent… Les premiers n’hésitant pas, sur invitation des seconds, à s’engager au sein de l’établissement voire même de la classe. Première pilier : les parents ne sont pas des adversaires mais des partenaires.

On notera aussi que ces pédagogies rejettent l’enseignement magistral, jugé à la fois trop frontal et trop dirigiste. L’enfant choisit librement son emploi du temps, généralement sur base d’un contrat, et s’investit dans une activité qu’il doit mener à bien. A lui d’observer, de chercher, de tester, de noter… L’enseignant reste en retrait, disposé à fournir à l’élève les informations nécessaires. A la fin, le jeune retiendra mieux les informations qu’il aura lui-même recherchées. Deuxième pilier : favoriser l’autonomie des enfants et donner du sens aux apprentissages.

Troisième fondement : l’absence de compétition dans un enseignement qui rejette les notes et les classements. Convaincus que les points « cassent » davantage d’élèves qu’ils n’en stimulent et sont, finalement, des freins au progrès, les enseignants Freinet et leurs collègues préfèrent évaluer les élèves dans la continuité – l’erreur n’est qu’une étape de l’apprentissage – en regardant leur engagement dans le travail et leurs acquis et non-acquis. L’enfant est lui-même invité à s’auto-évaluer et à poser un regard critique sur son travail et les perspectives de remédiation qui s’offrent à lui.

Ne pas mettre de notes pourrait sembler bizarre. Mais le système s’avère payant. Selon la Communauté française, dans ces écoles « alternatives », on réussit aussi bien et souvient mieux qu’ailleurs, enquêtes et épreuves externes à l’appui. Et l’on va même plus loin, la majorité de ces établissements ont banni le redoublement, au moins jusqu’en 3e ou 4e secondaire. Le mot d’ordre est clair : chaque enfant recèle sa part de potentiel. A l’enseignant de trouver, pour chaque élève, quels que soient son niveau scolaire et ses difficultés, un terrain de réussite. Bien rares sont les enfants incapables de tout. C’est pourquoi, à l’école fondamentale Decroly, par exemple, on propose aux enfants de s’initier à un grand nombre d’activités manuelles et artistiques (cuisine, théâtre, chant, dessin…). Si l’enfant peut s’épanouir en développant quelque talent dans l’une ou l’autre discipline, c’est son travail dans toutes les autres matières qui en sera affecté, étant entendu que la confiance en soi est le moteur de la réussite et que pour progresser, l’élève doit avant tout croire en ses capacités. C’est le quatrième pilier : chaque enfant est capable et les adultes (des révélateurs de potentialité) qui l’entourent doivent l’aider à en prendre conscience.

En outre, les élèves apprennent très tôt la démocratie directe et la responsabilité. Les « conseils d’enfants » hebdomadaires, où des délégués de 3 à 12 ans peuvent discuter librement et soumettre leurs idées en vue d’améliorer le bon fonctionnement de l’école, en sont un parfait exemple. Respecter l’autre, son opinion… savoir écouter, respecter ses engagements… les élèves sont vus avant tout comme des individus et non comme des sujets à qui il convient simplement de donner un apprentissage.

On notera évidemment que les enfants ayant fréquenté ces établissements durant leurs études primaires (il existe peu d’écoles secondaires offrant ce type de pédagogie) s’en sortent généralement bien en secondaire… et après. Leur capacité d’analyse et leur autonomie se révélant des atouts précieux. La revue américain Science a publié des conclusions montrant des « avantages très significatifs » chez ces écoliers :

A 6 ans, ils sont nettement meilleurs en lecture et dans les exercices mathématiques; ceux de 12 ans affichent une plus grande créativité littéraire se servant davantage de phrases plus complexes et produisant des textes plus longs.

Un accès peu démocratique

Enfin, cerise sur le gâteau, ces méthodes marchent également dans un milieu populaire. En 2001, en France, un établissement de la banlieue lilloise avait dû fermer ses portes en raison de ses mauvais résultats et de la violence qui y régnait. Une équipe d’enseignants, convertis à la pédagogie Freinet, réussirent cependant à redresser le navire et, six ans plus tard, aux évaluations standardisées de l’Education, l’école dépassait la moyenne du canton et même, pour certaines matières, la moyenne nationale. Les pédagogies alternatives seraient donc positives même face à un public issu de quartiers défavorisés.

Mais tous les parents peuvent-ils inscrire leurs enfants dans une école dite « active »? En théorie, oui bien sûr. Mais dans la pratique, on observe que ces établissements abritent surtout des familles de classes moyennes et supérieures à fort capital culturel. Ces parents ne sont pas tous aisés financièrement mais ont en commun de partager les mêmes valeurs par rapport à l’enseignement. Et si le coût des études n’est officiellement pas un obstacle, il s’avère tout de même dissuasif. Dans les écoles Montessori, situées dans des faubourgs assez chics, le minerval annuel par enfant varie de 4.000 à 10.000 euros. Ce sera moins cher dans une des quatre école Decroly en Communauté française où les parents seront invités à débourser quelque 800 euros par an. Sans surprise, les écoles les plus onéreuses appartiennent au réseau libre. Mais d’autres établissements relèvent soit de la Communauté française, soit des communes. Leur accès est donc plus démocratique. Mais quoiqu’il en soit, on y croise peu d’enfants issus de familles défavorisées.

Un modèle pour l’école de demain?

Si les théories défendues par Célestin Freinet ou Ovide Decroly ont prouvé leur efficacité depuis maintenant plus de 60 ans, elles restent pourtant fort peu appliquées dans les écoles, en dehors des quelques établissements-prototypes dont nous venons de parler. Certains y voient cependant un modèle pour l’école de demain : résultats en hausse, enfants plus heureux, incivilités moins fréquentes, violence quasi-absente…

Mais si les enseignants font souvent de la pédagogique différenciée sans même le savoir, ils ont du mal à appliquer des méthodes différentes de celles qu’ils ont eux-mêmes suivies, en général avec succès. Et puis, ces pédagogies sont moins rassurantes, le prof travaille sans filet, sans rien pouvoir anticiper. Il doit bien avoir en tête tous les concepts qui doivent être abordés et s’assurer que chaque élève participe au questionnement. Cela exige une attention peu commune.

Par ailleurs, on ne propose pas assez de formations aux méthodes alternatives. Les horaires rigides, les programmes chargés et une organisation individualiste de la profession sont autant d’obstacles à la diffusion de ces nouvelles pratiques. Et il faut aussi épingler la pression des parents qui tiennent aux repères qu’offre la pédagogie traditionnelle. Un journal de classe bien rempli, un bulletin tous les deux ou trois mois avec des chiffres clairs et définitifs, des examens, des contrôles réguliers, des devoirs à domicile… Tout cela est rassurant pour ceux qui pensent encore qu’apprendre ne peut se faire que sagement assis à son banc.

 

http://www.enseignons.be/actualites/2010/07/26/pedagogies-actives-pourquoi-marche/

Cultiver sa mémoire, tout un art !

Cerveau

 

Il existe différents outils et techniques pour augmenter sa mémoire. La palme de l’efficacité revient aux orateurs romains, dans l’Antiquité tardive, qui avaient imaginé la précieuse méthode des « loci » (lieux) pour retenir leur discours.

Peut-on améliorer sa mémoire ? Mais surtout, de quelle mémoire parle-t-on ? Il en existe plusieurs sortes. On parle ainsi de mémoire procédurale (se souvenir de comment conduire un vélo, par exemple), de mémoire autobiographique, visuo-spatiale, verbale, etc. Beaucoup de catégories, donc, mais la division la plus importante est celle qui existe entre mémoire à court terme et mémoire à long terme. La première engrange les informations liées à l’instant présent, et qui peuvent être oubliées par la suite. La seconde est la mémoire telle qu’on la décrit habituellement. C’est là que sont stockés définitivement nos souvenirs.

La mémoire de travail est un autre concept important, très proche de la mémoire à court terme, mais un peu différente : c’est l’espace dans notre cerveau réservé aux informations que nous sommes en train de manipuler. Par exemple, si vous faites un calcul mental, vous maintenez à l’esprit les chiffres que vous additionnez dans la mémoire de travail.

Exercices physiques et numériques

Quelles techniques pour perfectionner sa mémoire ? Il existe bien sûr une gamme de produits chimiques qui prétendent augmenter celle-ci ; mais comme toujours dans le cas des « smart drugs », on différencie mal ce qui est de l’ordre du placebo et de l’effet réel. Sans parler du prix et de l’interrogation qui demeure sur les effets secondaires.

Voie plus sûre, l’exercice physique (qui montre bien que notre esprit est profondément lié au corps !). En effet, il existe un lien entre santé du corps et santé du cerveau. Une étude effectuée sur des sujets de 60 à 88 ans semble établir que la connectivité entre les zones du cerveau impliquées dans la mémoire est fortement « renforcée » après 30 minutes de marche effectuées 4 jours par semaine pendant 12 semaines (1). Une autre recherche, effectuée celle-là sur des personnes de 18 à 59 ans, a établi que des exercices augmentant fortement la sensation de proprioception (autrement dit, impliquant l’équilibre : grimper, marcher sur une poutre, etc.) accroîtraient de 50 % la capacité de la mémoire de travail en environ deux heures (2) !

Et les nouvelles techniques, inspirées du jeu vidéo ? Il en existe de multiples versions, des plus commerciales, comme le Dr Kawashima de Nintendo, aux plus médicales, comme le BrainHQ de Posit science. Parmi les activités proposées, de nombreuses portent sur la mémoire de travail. Difficile malheureusement d’évaluer l’efficacité de l’exercice, d’autant plus que les populations visées (enfants, adultes, personnes âgées…) pourraient réagir différemment selon leurs besoins. Parmi ces « jeux », l’un d’entre eux a suscité beaucoup d’intérêt (et de controverses) : le dual n-back. Un carré apparaît successivement sur différentes cases d’une grille pendant qu’un son est joué. Le but du jeu est de se souvenir de l’endroit où se trouvait le carré au coup précédent et/ou si le son entendu est le même. Voilà pour la première étape, mais ensuite il faut repérer le carré et le son, deux coups plus tard, puis on passe à trois, etc.

Pour ses partisans, cet exercice ferait bien plus qu’entraîner la mémoire de travail : il favoriserait « l’intelligence fluide », autrement dit la possibilité d’appliquer ses facultés cognitives à n’importe quelle tâche. En effet, la plupart des exercices mentaux ne permettent pas de transférer les compétences acquises vers un autre domaine : si vous progressez en calcul mental, cela ne vous permet pas de vous rappeler plus facilement une liste de mots, par exemple.

Palais de mémoire

Restent les techniques plus artisanales. Et parmi celles-ci, celle qui a le vent en poupe est également la plus ancienne. Ce qu’on a appelé l’art de la mémoire est né au cours de l’Antiquité tardive. Cicéron et Quintilien ont écrit les premiers traités sur le sujet. Cette technique repose sur la méthode des loci (lieux en latin). On commence par se remémorer un lieu qu’on connaît bien (ce qu’on nomme souvent le « palais de mémoire », mais ce peut être son appartement !). Puis, par exemple pour se rappeler les phases d’un discours (c’était l’usage qu’en faisaient les orateurs de l’Antiquité), on place en imagination des symboles représentant ce dont on souhaite se souvenir. Ainsi, si vous désirez parler d’art de la mémoire en un point de votre exposé, vous pouvez imaginer, dans une pièce de votre maison, un tableau (pour l’art) représentant une madeleine (celle de Proust, pour la mémoire).

Toute l’astuce est dans la création des symboles. Si ceux-ci sont aussi difficiles à se remémorer que le sujet qu’elles évoquent, c’est raté ! C’est pourquoi les images doivent être le plus frappantes possibles, susciter l’émotion, l’intrigue, l’excitation, voire la répulsion. La méthode des loci est donc autant une méthode mnémotechnique qu’un exercice de créativité.

Officiellement, selon l’historienne Frances Yates, qui la première déterra cette pratique, l’art de la mémoire tomba en désuétude juste après la Renaissance. La raison en serait partiellement technologique (l’imprimerie rendant cette méthode en grande partie obsolète) mais aussi philosophique et religieuse : son rejet serait dû en partie à une « guerre contre les images » menée tant par le protestantisme naissant que par la Contre-Réforme catholique. Mais en réalité, cette technique a perduré et aujourd’hui, elle se retrouve pratiquée par de nombreux « athlètes mémoriels » qui se réunissent régulièrement en championnats pour comparer leurs prouesses.

Un chercheur néerlandais, Martin Dresler a testé ces champions (3). Il les a placés sous IRM pour observer comment fonctionnait leur cerveau. Il n’a pas trouvé de différence physiologique avec les cerveaux de gens « moyens » – donc, rien de génétique. En revanche, l’activité cérébrale était différente. Notamment, la connectivité entre les aires cérébrales était améliorée lorsque les « champions » étaient au repos. Lorsqu’ils effectuaient une tâche mentale, en revanche, la région de l’hippocampe était particulièrement active. Cette zone est liée à la mémoire, mais elle est également impliquée dans la navigation spatiale. En connectant directement les souvenirs aux « lieux », les adeptes de l’Antiquité avaient donc manifestement découvert quelque chose sur notre structure cérébrale !

M. Dresler a ensuite initié une cinquantaine de sujets à la méthode des loci et découvert qu’au bout de six semaines ceux-ci se montraient capables de retenir bien plus de mots dans une liste que les membres des autres groupes témoins. Et, placés sous IRM, les nouveaux adeptes de l’art montraient eux aussi une activité cérébrale accrue.

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, dit-on. Intéressant de voir que les neurosciences modernes valident aujourd’hui une technique tombée depuis des siècles en désuétude !

La mémoire contre la dépression

La mémoire ne joue pas seulement un rôle dans les apprentissages, mais aussi dans l’ensemble de nos comportements. On a ainsi découvert un lien entre mémoire de travail et dépression. Ceux qui disposent d’une bonne mémoire de travail auraient plus de facilité à éliminer les pensées négatives, selon une étude parue dans la revue Applied Cognitive Psychology.

Source
• « Does working memory mediate the link between dispositional optimism and depressive symptoms ? »
Tracy Alloway et John Horton, Applied Cognitive Psychology, vol. XXX, n° 6, novembre 2016.

Rémi Sussan

Journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies, il est l’auteur, entre autres, de Optimiser son cerveau, Fyp, 2009.

 

Conseils de révisions avant le bac

 

Avant de se lancer tête baissée dans les révisions, pause ! Un préalable indispensable, selon le spécialiste de la didactique et auteur d'« Apprendre à apprendre »*, le professeur André Giordan : on apprend mieux quand on a d'abord pris un peu de recul pour bien s'organiser, en fonction de sa manière à soi de travailler. C'est un peu de temps à prendre maintenant, pour en gagner ensuite. Le premier truc, tout bête : ranger, arranger son espace de travail. Les vacances de Pâques sont le moment idéal pour faire place nette sur son bureau et ses étagères. Et le tri dans ses cours : mieux vaut se rendre compte maintenant que l'on n'a pas récupéré les notes du cours de philo manqué en décembre, que fin mai ou début juin, dans une bouffée de panique.

Le temps du bilan
Certes, il va falloir tout réviser, mais pas tout à égale intensité. Là aussi, un temps de pause s'impose, pour faire le point sur ses forces et faiblesses. Ici encore, la journée prise pour ce faire ne sera pas perdue. Et c'est un domaine où, en tant que parent, on peut être utile, plus qu'en houspillant sa progéniture pour qu'elle travaille.

A chacun son emploi du temps
Une fois l'espace bien rangé, on s'organise... dans sa tête. Recommandation universelle de professeurs : pour gagner en efficacité, plutôt que de décider fougueusement qu'on va engloutir six heures de travail par jour, et de ne pas s'y tenir,mieux vaut s'établir un emploi du temps de révisions. Un planning hebdomadaire par matières, en alternance, avec des plages maximales de deux heures. Au-delà, la mémoire sature.

Vive les fiches !
Elles aideront dans les derniers jours : celles que l'ont se fait pour soi sont bien plus utiles que toutes celles, même parfaites, des bouquins d'annales et de révisions. En rédigeant une fiche, on commence déjà à mémoriser.

Vive le sommeil et le sport
Ce sont les vacances, tout de même. Alors, même s'il faut veiller à ce que votre grand ado dorme assez pour tenir jusqu'à juin, ne l'obligez pas forcément à tomber du lit à 7heures du matin pour se pencher sur de grands thèmes de philo : chacun a ses meilleures heures pour apprendre. Si vous voulez le soutenir, pressez-lui gentiment une orange fraîche tous les matins, mais laissez-le aussi vivre : sortie cinéma, copains de temps en temps, etc. Souffler, c'est aussi essentiel, suivant les conseils du psychiatre Patrice Huerre, qui signait l'an dernier un manuel pour une préparation sans stress. Le conseil vaut aussi pour de futurs bacheliers.

 

 

Révisions : Se fixer un planning raisonnable. Déterminer ce que vous devez réviser chaque jour, cela permet de déstresser : « Si vous pouvez, alternez les matières qui vous posent des difficultés et celles où vous êtes plus à l’aise, ou alors celles qui demandent du raisonnement (matières scientifiques) et du par cœur (philo, histoire-géo) », conseille le site d’orientation Studyrama.

  Chronométrer ses séances : « On essaie de se concentrer une demi-heure. On éteint les portables, les ordinateurs et on augmente jusqu’à maximum trois heures. » Avec des pauses de dix minutes toutes les heures. Attention au bachotage, prévient Jean-François Michel, professeur d’économie et gérant du site Apprendre à apprendre : « Travailler huit heures par jour, ça ne marche pas car la mémoire est saturée. » L’idéal est de réviser le matin et de faire autre chose l’après-midi.

Identifier les priorités. Si on n’a pas trop travaillé durant l’année, il faut identifier les choses les plus importantes, comme les matières à fort coefficient. « Dans ce cas de figure, travailler un chapitre à fond est une erreur, selon Jean-François Michel. Il vaut mieux le synthétiser et passer à un autre. » En maths, apprenez par exemple les grandes formules d’algèbre et revenez dessus après pour les détails. Pour la philo, étudiez quatre-cinq auteurs incontournables, entraînez-vous à résumer leur pensée et retenez quelques-unes de leurs phrases clés. Aide possible : le site l’Etudiant présente les sujets qui peuvent tomber selon les filières. Il faut aller à l’efficacité.
 

 

Du bon usage des fiches et des annales. Les fiches permettent à certains de mémoriser les cours, mais cela prend du temps. Alors pourquoi ne pas déléguer ? De nombreux sites Internet proposent des fiches de révision gratuites toutes faites, il en existe également des payantes en librairie. Ces mêmes sites proposent également un accès gratuit à des annales qui permettent de se tester sur des vrais sujets et d’apprendre à gérer son temps. « Il ne faut pas hésiter à s’entraîner en temps réel, souligne Sophie de Tarlé, de l’Etudiant. C’est la clé du succès. »

Travailler en groupe. Aller les uns chez les autres, c’est stimulant. Le regard de l’autre vous oblige à vous y mettre. On peut se faire des quiz, demander de l’aide si on n’a pas compris quelque chose. Attention, le danger, c’est la distraction. La bibliothèque peut alors être la bonne solution. L’ambiance de travail, les règles à respecter favorisent la concentration. Autre possibilité : les stages intensifs dans le privé, mais il faut y mettre le prix (de 86 € pour sept heures sur un week-end, jusqu’à 948 € pour quarante-huit heures sur six jours, par exemple).

Attention à l’hygiène de vie. Pas question de réviser jusqu’à 3 heures du matin pour se lever à 11 heures ou midi. Les parents doivent être vigilants sur le rythme de vie de leur enfant et s’assurer qu’il mange des repas à heure fixe, qu’il ne se couche pas trop tard… Les repères sont importants, tout comme leur présence : « Les jeunes savent qu’ils ne peuvent pas faire n’importe quoi. Ça peut être rassurant. Si les parents travaillent, c’est bien d’appeler à midi pour voir où il en est, s’il a mangé… », estime Sophie de Tarlé. Faire du sport ou tout du moins s’oxygéner est indispensable. Sinon, gare à la saturation !

http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/revision-du-bac-conseils-de-revisions-avant-le-bac.html

Gestion d’une classe difficile

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Elaboration d’une charte de vie de la classe-suivi collectif

Stéphane GOUDET

Comment gérer une classe difficile ?

Lorsque une équipe pédagogique se trouve confrontée à des difficultés avec une classe agitée, peu studieuse ou perturbatrice, une réponse collective peut être mise en place . L’équipe pédagogique, en concertation avec le ou la C.P.E, se met d’accord sur un suivi collectif de la classe après un travail en heure vie de classe avec les élèves ETAPE 1

La charte de vie de classe

Objectif : Construire collectivement les règles de la classe

1) La discipline, c’est quoi ?

C’est ce que fait l’enseignant pour aider les élèves à se conduire de manière acceptable dans la classe, c’est-à-dire dans le respect de chacun et dans les conditions favorables aux apprentissages.

2) Des règles, dans quels buts ?

a) pour sécuriser

. L’élève doit être totalement rassuré sur le fait qu’on ne peut pas faire n’importe quoi dans la classe et que l’enseignant est le garant de ce qui se passe. • Dès le début de l’année, c’est à l’enseignant de poser un cadre, des limites et concrètement d’instaurer des règles de fonctionnement dans la classe, règles énoncées clairement et comprenant les droits et les devoirs de chacun (élèves comme enseignants) b) pour se structurer

. L’école est un lieu où le jeune va devoir acquérir la maîtrise intellectuelle et sociale d’un certain nombre de règles. Pour cela il a besoin de rencontrer des adultes • qui donnent des repères • qui savent se positionner vis-à-vis des conduites et des demandes des enfants et des adolescents • qui n’ont pas de difficultés à se situer par rapport aux interdits à prononcer. . C’est la qualité des exigences de l’acte éducatif qui permet aux jeunes de se structurer.« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant les élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au- dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie… » (Platon-400 ans av. J.C.)

  • c) pour se socialiser

. La classe est une micro-société qui suppose pour fonctionner la mise en place d’un processus de socialisation. « Le problème prioritaire parce que préalable à tout enseignement comme à toute étude, c’est de socialiser les élèves, c’est-à-dire leur apprendre à vivre en société… Il faut, pour fonctionner, commencer par créer les conditions qui rendent possible ce fonctionnement même. » (A. Prost) . Pour que les élèves fassent l’apprentissage de la vie collective en classe, pour qu’ils se sentent membres d’un groupe, il est nécessaire qu’ils acceptent des règles :-règles de civilité : · dire bonjour en arrivant, frapper à la porte avant d’entrer · s’excuser pour son retard · accepter tout camarade à côté de soi · ne pas se moquer des autres, éviter les bousculades… . L’école est un lieu d’apprentissage de la démocratie : ceci suppose la participation des élèves à l’élaboration des règles. Celles-ci doivent être le résultat d’échanges et de négociations à partir de valeurs partagées et de la loi sociale dont l’enseignant est le garant 3) Comment construire collectivement des règles ?

. exemple : élaboration d’une « charte de vie commune » en référence à des valeurs éthiques : respect, tolérance, solidarité, non-violence. . démarche : travail en groupe : « selon vous, quelles règles sont les règles à respecter pour avoir une bonne ambiance de travail ? Imaginez des exemples de non-respect des règles et envisagez les conséquences. »

  • réflexion collective autour des productions des élèves.
  • l’enseignant précise aussi ses règles.
  • élaboration par catégories : règles concernant le respect, le travail, l’entraide
  • distribution d’un exemplaire des règles à chaque élève (signatures élève-enseignant-parent)- amélioration possible de ces règles au cours de l’heure de vie de classe, du conseil, du débat réglé.

4) Des règles, pour quelles finalités ?

  • développer le sens des responsabilités
  • construire des valeurs

ETAPE 2

Suivi collectif de la classe grâce à une fiche de suivi. Le CPE peut assurer son traitement .Veuillez trouver ci-joint un exemple de charte, un exemple de fiche de suivi qui en découle ainsi qu’un exemple d’organisation des punitions. Remarque:Il est important de vieller à placer les élèves dans une perspective de de progression. Il faut prévoir une communication hebdomadaire avec les parents ainsi qu’une procédure de valorisation des progrès effectués.

Documents de travail élaborés par Cécile FAUVEL, C.P.E au collège de Puisaye (89)

 

http://cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article388

La carte mentale comme outil pédagogique

Haut de la page Ma définition de la carte mentale


Communication ecrite

 

La carte mentale (mind map) est un outil qui m'aide à cerner et à organiser tout ce que je sais déjà sur un sujet. Elle représente la manière dont je pense. Grâce à cette structure, je visualise et je contrôle mieux mon sujet.

Je peux placer beaucoup d'idées dans un très petit espace et avoir à la fois une vision détaillée et une vision d'ensemble de mon sujet.

Haut de la page Avantages de la carte mentale


La carte mentale permet :

  • de faire travailler les deux côtés du cerveau selon son inventeur Tony Buzan :
        le côté gauche associé à la logique | le côté droit associé à l'imagination;
  • de comprendre plus rapidement une situation;
  • d'établir des liens entre des idées;
  • de capter promptement des infos par l'ajout de couleurs, d'illustrations;
  • de mémoriser et de restituer l'info, plus particulièrement avant et pendant des examens;
  • de travailler en équipe, à l'aide d'une carte que tous comprennent;
  • de passer à l'action, par exemple pour un projet, etc.

Une carte mentale est en constante évolution. Le lendemain, sa structure pourrait être réaménagée et/ou enrichie de nouvelles idées qui viennent constamment à l'esprit.


 

Haut de la page Usages de la carte mentale


La carte mentale est un outil utile dans toutes sortes d'occasions, du primaire à l'université et toute la vie durant. Il est possible de trouver tout le temps de nouvelles raisons d'utiliser ce type de schéma.

Des profs s'en servent pour présenter une leçon, la clarifier, ou pour s'assurer que les élèves vont retenir l'essentiel (exemple : Maghreb).

Voir des exemples utiles durant les études dans la Galerie de cartes mentales.

Haut de la page Étapes de création


OPTIONNEL : Seul (ou en équipe), je commence par faire un remue-méninges (brainstorming) et je choisis ensuite les mots-clés les plus pertinents pour préciser mon sujet. Je fais une liste des idées principales et des idées secondaires...

...ou je peux immédiatement commencer à fabriquer une carte mentale.

Je place ma question de recherche ou mon idée centrale au milieu de la carte autour de laquelle j'inscris des idées principales. Celles-ci forment des branches dans lesquelles j'inscris des mots-clés ou de courtes phrases, comme elles me viennent à l'esprit. Les branches se dédoublent ou se multiplient en branches secondaires, tertiaires, etc.

IMAGES : Je dessine ou j'insère une image au centre de la carte afin de la reconnaître rapidement parmi les autres cartes. Au besoin et si j'ai le temps, j'ajoute des images dans les branches qui m'aideront à capter plus rapidement des idées.

Au fur et à mesure de l'avancement de ma carte, je développe de nouvelles idées, je fais des liens entre des idées, je mets de l'ordre dans ma structure.

Si les idées prennent du temps à venir, je donne un petit coup de pouce à mon cerveau en lui posant les questions suivantes : Quoi ? Qui ? (avec qui ? pour qui ?) Où ? Quand ? Pourquoi ? Comment ? Combien ? (exemple : Collecte de fonds).

Si je suis à court d'idées sur mon sujet, j'utilise un thésaurus pour enrichir ma réflexion.

Ma carte mentale sera plus ou moins élaborée si elle est :

  • réalisée au début de mon travail, pour mieux cerner le sujet;
  • modifiée ultérieurement, pour visualiser et réorganiser les idées suite à mes découvertes;
  • révisée pour la production finale, pour décrire les champs des concepts couverts.

ORDRE DE LECTURE : Si beaucoup de cartes mentales se lisent dans le sens des aiguilles d'une montre, d'autres sont découpées en deux parties, et se lisent d'abord à droite, ensuite à gauche.

Mon prof ou toute autre personne à qui je remets ma carte ne devrait pas avoir à la défricher : la structure est claire, les couleurs facilitent la compréhension, les images sont pertinentes, la carte n'est pas trop chargée et l'ensemble est facilement lisible, esthétique et attrayant.

Haut de la page Une carte réalisée à la main ou avec un logiciel ?


Je peux faire une carte mentale :

  • à la main, sur une feuille de papier placée à l'horizontale, avec des crayons de couleur;
  • avec des post-it sur une affiche;
  • à l'ordinateur avec un logiciel de dessin;
  • avec un logiciel dédié (mindmapping software) gratuit ou payant téléchargé d'Internet (liste de logiciels dans Wikipedia)

Avantages des cartes dessinées à la main :

  • prise de notes : durant un cours, une rencontre; au besoin, je refais une carte plus propre à partir de la première carte;
  • meilleure mémorisation : plus de temps pour réfléchir quand j'écris ou dessine;
  • créativité et originalité : à partir d'un même sujet, mes camarades vont réaliser des cartes très différentes;
  • symboles et codes : ceux que l'on dessine sont uniques alors que ceux fournis avec les logiciels se ressemblent;
  • souplesse : certaines belles cartes donnent une impression de souplesse alors que celles exécutées à l'ordi paraissent plus "rigides";
  • reflet de la personnalité et d'un talent certain pour le dessin dans certains cas.

Je choisis de faire une carte à la main si l'info ne nécessite pas d'être modifiée (exemple : Sang) ou si mon objectif consiste à fabriquer une carte artistique.

Si les cartes réalisées à la main sont parfois très créatives, elles ne sont pas pour autant faciles à comprendre par quelqu'un d'autre que l'auteur.

INCONVÉNIENT PRINCIPAL des cartes dessinées : on doit refaire la carte en tout ou en partie si on veut la modifier. Une bonne idée serait de faire d'abord une carte avec un logiciel afin de pouvoir la réorganiser, puis la dessiner ensuite pour le plaisir de la rendre plus attrayante et plus originale.

Les belles cartes exécutées à la main mettent l'accent sur le design des lignes, sur une écriture nette et à l'horizontale, sur la qualité des dessins en 3D.

Avantages des cartes réalisées à l'ordinateur avec un logiciel dédié :

 

http://www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/projet/cartes_m/mental_1.htm

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