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Vouloir être premier de classe

Ecole

Aujourd'hui, dans le fonctionnement concret de l'école, les classements n'ont plus la même importance dramaturgique qu'autrefois, la sélection s'accommode d'une mise en scène plus sobre. Mais la figure du premier de classe ne peut laisser aucun ancien élève indifférent. Comment un adulte qui fut mauvais élève pourrait-il ne pas projeter son amertume ou sa rage sur les premiers de classe d'aujourd'hui ? Comment un excellent élève se défendrait-il d'avoir quelque sympathie pour ces élèves qui lui ressemblent ? Pourtant, rien n'est simple... Certains, qui n'étaient pas de bons élèves, regrettent de n'avoir pas été premiers et espèrent que leurs enfants le deviendront. D'autres, qui ont été parmi les meilleurs, rejettent violemment l'obsession du classement qui les a emprisonnés et empoisonnés durant leur jeunesse.

On pourrait s'en tenir, sociologiquement, à l'analyse des représentations de l'excellence scolaire (cf. Perrenoud, 1984, 1986, 1987) et donc des premiers de classe. J'adopterai ici une autre démarche, qui consiste à dresser l'inventaire de ce qu'on perd et de ce qu'on gagne lorsqu'en fonce tête baissée dans le piège scolaire (Berthelot, 1983).

Il y a premiers de classe et premiers de classe.

On peut être premier par accident, sans le vouloir, parce qu'il faut bien que quelqu'un se dévoue. Certains élèves se " promènent " dans le cursus avec une facilité qui laisse les adultes songeurs, et peut-être envieux. Là où d'autres doivent peiner, souffrir, se battre pour être et rester les meilleurs, d'autres sont premiers sans efforts. Comment leur reprocher de montrer qu'après tant de discours sur la différenciation, l'école demeure foncièrement incapable d'offrir aux enfants qui s'écartent trop de la moyenne des situations d'apprentissage à leur mesure ? Le premier malgré lui s'ennuie et ne tire guère de vanité de sa facilité, parce qu'il se découvre assez vite qu'à vaincre sans périls... Il arrive même qu'un élève très " doué " s'applique à paraître " normal ", pour éviter l'hostilité des uns ou la flatterie des autres. Les premiers de classes malgré eux sont en quelque sorte des déviants, qui ont intérêt à faire oublier et pardonner leur facilité aussi longtemps qu'ils sont astreints à la condition commune.

Que dire des autres, de ceux qui ne peuvent être premiers qu'à force de volonté et de travail ? Tordons d'abord le cou à certains clichés : tout premier de classe n'est pas forcément " lèche bottes " ou hyperconformiste ; on peut être premier sans être sérieux à en devenir sinistre, sans mener une vie monastique, sans prendre les allures du fort en thème rivé à sa table de travail et infirme sur le plan relationnel. On peut imaginer des premiers de classe heureux, non dénués d'humour, ouverts, sportifs ou attirés par le sexe opposé. Ne nous laissons pas piéger par les stéréotypes : leur fonction n'est-elle pas de protéger le plus grand nombre contre l'excellence de quelques uns ?

Des élèves " presque comme les autres "

Certains sont premiers de classe parce qu'ils ont simplement de meilleures notes, parce qu'ils travaillent mieux, sont un peu plus intelligents ou tiennent de leur famille un " capital culturel scolairement rentable ". Sans doute tirent-ils quelques bénéfices de leur première place : les louanges de leurs famille, peut-être quelque argent de poche supplémentaire, le sentiment de plaire au maître, l'admiration de quelques camarades. Rien qui autorise à parler sans nuances d'aliénation, d'obsession de la compétition ou de volonté de paraître. On peut être premier en travaillant raisonnablement, sans " sacrifier sa jeunesse " sur l'autel de la réussite scolaire ; on peut être le meilleur et fier de l'être sans écraser les autres ni devenir complètement dépendant des compliments et des classements. Je ne sais si la volonté d'être premier est une " bonne préparation à la vie ". Du moins est-ce une faiblesse fort répandue chez les adultes. On peut comprendre que certains enfants ou adolescents ne dédaignent pas ces instants de gloire : le spectacle de notre société suggère qu'ils ne sont pas les seuls à aimer les hochets, les médailles et les prix d'excellence. Certains adultes se vantent de savoir fabriquer la plus longue saucisse du monde ou de connaître par coeur le nom de tous les vainqueurs du tour de France, d'autres brillent parce qu'ils peuvent citer le nom du chef opérateur de Metropolis ou le cours en bourse des cent sociétés les mieux cotées. Notre siècle médiatique nous a habitué à admirer des performances de tous genres sans trop s'interroger sur leur sens. La course aux bonnes notes n'est certainement pas la plus absurde des formes d'excellence et il n'y a nulle raison de jeter la pierre aux élèves qui cèdent à la tentation de briller. Il y a beau temps que le moi n'est plus haïssable.

Je ne vise pas ici à réhabiliter des pratiques détestables. L'école a presque partout renoncé aux prix, aux tableaux d'honneurs, et même aux classements formels plus discrets. Dans beaucoup de système, le premier, au sens strict, n'est identifié qu'informellement, parce qu'on sait autour de lui qu'il est presque toujours le meilleur. Tant mieux ! On a mesuré que pour donner des prix, il fallait en refuser, qu'il n'y avait pas de premiers sans derniers, qu'on ne pouvait féliciter les uns publiquement sans humilier les autres. Les hiérarchies se font moins visibles, sous l'influence de divers discours critiques. Beaucoup d'enseignants primaires se sentent aujourd'hui volontiers coupables, sinon de distinguer les bons élèves, du moins de dévaloriser les autres. Les parents des bons élèves n'ont pas tous les mêmes hésitations : certains ne cachent pas qu'il regrettent le bon temps où les mérites de leurs rejetons auraient été publiquement affirmés. D'autres pensent cependant, comme beaucoup de maîtres, qu'un enfant peut investir raisonnablement dans le travail scolaire sans carotte ni bâton. Les images du travail et de la réussite ont changé. S'il faut prévenir le retour à une compétition omniprésente, il n'apparaît pas indispensable de traquer toute tentation de se prendre au jeu de l'excellence.

Ce qui devrait inquiéter en revanche, c'est qu'un adulte - maître ou parent - puisse, aujourd'hui encore, accorder quelque importance au classement en tant que garantie d'un niveau intellectuel, qu'on ose croire plus significatif d'être le premier de sa classe que le plus instruit des passagers de l'autobus.

Le premier au village...

Si l'on jette aujourd'hui un voile pudique sur les classements, est-ce parce que a saisi leur absurdité ? Pas sûr. Beaucoup d'enseignants et la majorité des parents croient encore que les bons élèves sont réellement plus instruits que les autres et qu'ils maîtrisent mieux les savoirs essentiels. Or rien n'est plus faux !

La plupart des moyennes et des classements s'établissent à l'intérieur d'une seule classe. À cette échelle, un bon classement n'est aucunement le gage de niveau élevé de formation. " J'aime mieux comme César être le premier au village que le second dans Rome ", écrivait Musset. La formule indique à merveille que, si le seul enjeu est d'être classé premier, mieux vaut se comparer à une population limitée et de niveau médiocre. On pourrait ajouter : mieux vaut rester dans son village et oublier qu'une autre compétition se déroule à Rome, sans quoi on pourrait déchanter...

Certes, selon les systèmes scolaires, il arrive qu'un bon classement vaille hic et nunc mieux qu'une bonne formation. Si c'est le classement local qui donne accès aux filières enviables du secondaire, on peut être tenté d'ignorer qu'un élève premier dans une classe faible serait parmi les derniers dans une classe forte. Mais le raisonnement est à courte vue : ce n'est pas son rang que l'élève investira dans sa scolarité secondaire, mais ses ressources réelles, scolaires et extrascolaires. Un brillant classement, s'il masque un faible niveau réel, ne fera illusion que le temps d'une admission. À l'inverse, un élève médiocrement classé dans un groupe fort aura beaucoup d'atouts, quand bien même son rang et ses notes laissaient présager des difficultés.

Plusieurs études (notamment celles d'A. Grisay) montrent que les notes et les classements des maîtres ont une forte corrélation avec le niveau relatif des élèves à l'échelle d'une volée, mais une corrélation très faible avec leur niveau absolu de compétence. Au-delà des bénéfices symboliques qu'il assure dans l'immédiat, le classement n'est pas un bon placement. Tout dépend du niveau réel de la classe et de l'établissement.

On peut imaginer des classements plus fiables, tels ceux que permettent des épreuves standardisées ou des procédures de modération (correction de l'évaluation locale en fonction du niveau moyen de la classe ou du district). Le classement devient alors un meilleur indice du niveau réel d'excellence scolaire à l'échelle d'une génération. Compte tenu du fonctionnement de la sélection et des conditions de survie dans le secondaire, il y a alors d'indéniables avantages à être parmi les meilleurs, ceux qui ont le choix et peuvent prétendre aux orientations les plus enviées.

Est-il payant de tendre toute son énergie pour être le meilleur des meilleurs ? La question n'est pas d'ordre moral. Dans un système où 95 % des élèves passent au degré suivant, que gagne-t-on à être premier ? Même question, par exemple, lorsque 70 % des élèves sortant de 6ème primaire à Genève accèdent aux sections prégymnasiales du Cycle d'Orientation.

On s'en doute, pour franchir le cap suivant, mieux vaut être dans la moitié la plus favorable du classement. Mais est-il intéressant d'être dans les 5 % les mieux classés, même à l'échelle d'un canton, plutôt que dans le quart le mieux situé ?

Ce qu'il en coûte d'être premier

Pour qu'un bon élève devienne ou reste un excellent élève, il lui en coûte (sauf s'il a une facilité peu commune) :

du travail, donc du temps et de l'énergie soustraits à d'autres activités ;du stress, de l'angoisse ;des exigences nouvelles (" Peut mieux faire ! ") ;un contrat implicite (ne pas déchoir, ne pas décevoir maîtres et parents) ;des tensions possibles avec une partie de ses camarades de classe ;une allégeance inconditionnelle aux exigences de l'école ;une accoutumance à la première place, avec la peur de la perdre.

Parfois le coût est plus dramatique : conduites obsessionnelles, angoisses aiguës, tensions psychologiques destructives, enfermement dans le rôle de bon élève, risques de dépression. La volonté d'être le premier peut conduire à ce qu'on peut appeler le " syndrome japonais ", à une forme de pathologie ou d'aliénation mentale relevant de la psychologie clinique. Il est alors évident que le coût est disproportionné. Mais on ne peut généraliser : on peut être premier sans vendre son âme au diable ni ruiner sa santé. Ce qui ne signifie pas que le jeu en vaut la chandelle !

Dans un concours ou un examen très sélectif, on ne prend que les meilleurs. Mais très souvent, dans les écoles d'aujourd'hui, on admet au degré suivant ou dans des filières difficiles des élèves assez médiocres. À quoi bon être premier ?

À chacun d'apprécier si la gloire et les récompenses équilibrent le coût de l'opération. Souhaitons seulement qu'aucun élève ne soit dans cette affaire prisonnier des ambitions et des fantasmes de ses parents et qu'on lui laisse la liberté de peser le pour et le contre. Il y a certainement des enfants et des adolescents pour lesquels l'admiration des autres justifie d'importants sacrifices. Pourquoi, au nom de quelle norme, refuser à quiconque le droit de renoncer à des loisirs et des libertés pour se sentir le meilleur ? Selon sa propre philosophie de la réussite et de l'existence, chacun appréciera diversement le sens d'une course aux trophées. Pour le sage vivant dans le dépouillement, la réussite sociale est un miroir aux alouettes, qui détourne de l'essentiel. À l'inverse, le manager ou le sportif de haut niveau ne conçoivent pas qu'on puisse vivre sans compétition ou en limitant ses ambitions. Les enfants et les adolescents héritent dans un premier temps de ces valeurs. L'important est qu'ils puissent s'en détacher si elles ne leur conviennent pas,

Encore faut-il ne pas assimiler recherche des honneurs et efficacité pédagogique. Rien ne permet d'affirmer que les premiers de classe sont sensiblement plus intelligents ou plus instruits que les bons élèves. Certains le sont et deviennent premiers sans effort, " par dessus le marché ". Ceux qui veulent être premiers ne s'assurent pas en revanche qu'ils atteindront un niveau plus élevé de développement ou de connaissance. Pour deux raisons qui tiennent à la fabrication des notes et à la nature de l'excellence scolaire.

Pour quelques dixièmes de plus !

Dans l'école actuelle, on attribue des notes, massivement. Il suffit de construire un barème qui fasse correspondre des notes à un certains nombre de points ou d'erreurs, ou à une évaluation synthétique d'un niveau. Or la logique des notes est d'utiliser toute l'échelle, à l'exclusion peut-être du zéro ou du un, qui n'ont plus la cote. Un maître qui ne mettrait jamais de " mauvaises notes " passe pour laxiste, un maître qui m'attribue pas la note maximale pour exagérément sévère, voire sadique. La plupart des enseignants sont donc conduits, dans la plupart de leurs épreuves, à fabriquer une hiérarchie utilisant les 3/4 de l'échelle. Techniquement, ce c'est pas très difficile : il suffit que l'épreuve soit assez sélective pour que seule une minorité d'élèves aient quelque chance de la réussir complètement. Les résultats s'étalent donc en une pseudo " courbe de Gauss ", qu'il suffit de découper artistement pour obtenir deux ou trois notes excellentes, un peu plus de très bonnes notes, davantage de bonnes et de moyennes, etc. Le premier est celui qui obtient les deux points qui le séparent du peloton des " viennent ensuite ", rien de plus. C'est celui qui a évité un piège, répondu à une question subsidiaire ou résolu un problème plus trapu, précisément glissé dans l'épreuve " pour faire la différence ". L'écart peut-être infime, de l'ordre de celui qui sépare ceux qui font deux erreurs et ceux qui n'en font aucune à la dictée de Pivot. Comme aux Jeux Olympiques, l'un monte sur le podium et l'autre pas, pour un centième de seconde, alors même que les performances sont extraordinairement proches et témoignent d'un niveau de maîtrise pratiquement équivalent.

Un surcroît de conformisme

On dira sans doute : prendre régulièrement un centième à ses concurrents, n'est-ce pas justement manifester une surcroît d'intelligence ou de savoir ? Pour l'affirmer, il faudrait être sûr que ces écarts reflètent des acquis durables et transposables. Or tout suggère au contraire que la différence se creuse souvent grâce au perfectionnisme, à l'obsession de ne faire aucune faute, à l'imitation servile des tics du maître. Les épreuves scolaires ne testent pas que des savoirs et savoir-faire fondamentaux. Elles vérifient pour une part le conformisme, le sérieux, la discipline, l'application de l'élève. On sait aussi que, très souvent, on demande aux élèves de refaire, en situation d'évaluation, des exercices du type de ceux qui meublent les manuels et le travail scolaire quotidien. La réussite scolaire est alors fonction non pas tellement de compétences de haut niveau que d'une capacité de reconnaître des indices, des consignes, des problèmes comme " déjà vus " et de mobiliser des procédures de résolution qui ont fait leur preuve dans un contexte voisin. Être premier plutôt que septième de la classe, c'est donc souvent être plus attentif, plus sensible aux formes, plus soigneux, plus ordonné. Et pas nécessairement plus capable de résoudre un problème nouveau dans un contexte nouveau. Il y a donc des raisons de penser que l'obsession du classement est un mauvais calcul si on la considère essentiellement comme garante d'une meilleure formation.

La maîtrise plutôt que le classement

Dans l'école telle qu'elle est, comment s'étonner que les " consommateurs d'école " jouent le classement plutôt que la maîtrise ? C'est justement la logique diabolique du piège scolaire : qu'on adhère ou non à la compétition comme valeur humaine, on peut difficilement s'en détourner sans conséquences graves. On connaît ce fil de Sydney Pollack, " On achève bien les chevaux ! ", qui met en scène, dans les années de dépression, des pauvres engagés dans un concours de danse que gagnera le dernier encore vaillant 24 ou 48 heures plus tard ! Chacun est, en principe, libre d'arrêter quand il veut. Mais il perd tout Et son partenaire avec lui... L'école précipite chacun dans une situation analogue. L'existence de premiers de classe n'est que la partie visible de l'iceberg, le témoignage de notre obsession de hiérarchiser. Pour rompre avec cette logique, il ne faut pas demander aux élèves et aux familles davantage de vertu. Il faut reconstruire le système scolaire et ses procédures d'évaluation dans le sens de la pédagogie de maîtrise, d'une pédagogie de maîtrise élargie, adaptée, mais conservant ce qui en fait l'essentiel : viser des compétences, des seuils vérifiables d'acquisition pour chaque élève, sans se soucier de les classer Lorsqu'on aura enfin accepté de définir des objectifs et de favoriser une évaluation formative, les premiers de classes deviendront une image nostalgique de l'ancien temps, de ce temps où on mettait des notes, au XXe siècle...

Références

Berthelot, J.-M. (1983) Le piège scolaire, Paris, PUF.

Bourdieu, P. (1979) La distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Ed. de Minuit.

CRESAS (1981) L'échec scolaire n'est pas une fatalité, Paris, Ed. ESF.

Grisay, A. (1988) La pédagogie de maîtrise face aux rationalités inégalitaires des systèmes d'enseignement, in Huberman, M. (dir.), Maîtriser les processus d'apprentissage. Fondements et perspectives de la pédagogie de maîtrise, Paris, Delachaux & Niestlé, pp. 235-265.

Huberman, M. (dir.) (1988), Maîtriser les processus d'apprentissage. Fondements et perspectives de la pédagogie de maîtrise, Paris, Delachaux & Niestlé.

Perrenoud, Ph. (1984) La fabrication de l'excellence scolaire : du curriculum aux pratiques d'évaluation, Genève, Droz.

Perrenoud, Ph. (1986) De quoi la réussite scolaire est-elle faite ?, Education et recherche, n° 1, pp. 133-160.

Perrenoud, Ph. (1987) Anatomie de l'excellence scolaire, Autrement, pp. 95-100

Perrenoud, Ph. (1989) La triple fabrication de l'échec scolaire, in Psychologie française, n° 34-4, pp. 237-245.

Plaisance, E. (dir.) (1985) L'" échec scolaire " : Nouveaux débats, nouvelles approches sociologiques, Paris, Ed. du CNRS.

Repusseau, J. (1978) Bons et mauvais élèves, Paris, Casterman, 1978.

Vial, M., Plaisance, E. & Beauvais, J. (1970) Les mauvais élèves, Paris, PUF.

Début

Source originale :

http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_1990/1990_02.html

Comment apprendre aux ados à protéger leur image sur le Web ?

En photo ou en vidéo, les ados se montrent beaucoup sur le Web… et pas toujours sous leurs meilleurs jours ! Pour les protéger, mieux vaut très vite leur apprendre qu’ils s’exposent à certains risques et que le “droit à l’oubli” n’existe pas avec Internet. Nos conseils.

 

Fiction “trash” ou réalité ?

C'est une horreur : un psychopathe pénètre sur votre compte Facebook, consulte vos photos de famille, trouve votre adresse et se prépare àdébarquer chez vous… 

Ce cauchemar très réaliste, à vivre sur la page Facebook de Take this Lollipoppourrait nous inciter à interdire à nos adolescents toute publication de photo, vidéo ou information personnelle. Heureusement, les cas dramatiques de détournement d'images postées sur le Web par des ados restent rares !

Une éducation des adolescents à la diffusion de leurs images sur le Web, indispensable, doit donc cibler avant tout les risques les plus fréquents que sont les moqueries entre adolescents et l'humiliation publique.

Pourquoi les ados publient-ils leurs photos et leurs vidéos sur le Web ?

Selon un sondage*, un adolescent sur quatrepense qu'il aura honte de ce qu'il publie aujourd'hui sur le Web. Alors pourquoi y publient-ils leurs photos et leurs vidéos ?
Etude E-réputation : sondage de la communauté en ligne Habbo, avec l'éditeur Norton sur 61 000 adolescents de 13 à 18 ans.

La psychologue Beatrice Copper-Royerl'explique ainsi : “Les adolescents, très enclins aunarcissisme, prennent plaisir à être regardés. Beaucoup mettent en scène leur image sur Internet pour se donner l'impression qu'ils sont à l'aise.

Ce besoin d'être regardé peut devenir exhibitionsans que les adolescents s'en rendent compte. Or, l'exhibition de soi n'est pas anodine : c'est une mise à disposition de l'autre qui dégrade l'image de soi.”

Pour le psychiatre Serge Tisseron, “Internet permet aux adolescents de tester plusieurs identités, ce qui est un processus de maturation normal et formateur.” 

Il rappelle aux adolescents ces règles de prudence : “Leur image leur appartient. Personne n'a le droit de l'utiliser sans leur autorisation. Tout ce qu'ils publient sur le Web peut tomber dans ledomaine public et y rester éternellement.”

Comment aider vos ados à gérer leur “image numérique” ?

Le “droit à l'oubli numérique” n'existe pas : montrez-leur comme il est facile de récupérer la photo de quelqu'un sur Facebook et de la diffuser. Consultez aussi la page, claire et accessible, “Créez un environnement sécurisé pour vos ados” sur Facebook
Une rubrique est spécialement réservée aux adolescents !

• Posez-leur cette question : “La photo que tu mets sur le Web, tu la montrerais à tout le mondedans la rue ou dans le bus ?” Et faites-leur remarquer que la poster sur le Web, ça revient au même !
• S'ils ont un compte Facebook, montrez-leur comment protéger leur vie privée.
• Jouez ensemble au jeu Fred & le chat démoniaque et apprenez-leur à contrôler leurs images numériques.
• Téléchargez le guide netcode d'Action innocence.

 

la domotique:un métier de l'avenir

Domotique

Organiser les systèmes automatisés du cadre de vie :

 Les fonctions de la domotique sont nombreuses. Les spécialistes ont identifié :
itemLa gestion technique des installations, ( chauffage, climatisation, ventilation, production frigorifique, éclairage, etc.),
itemLa maîtrise du conforts thermique, acoustique et visuel,
itemLa sécurité des biens, (incendie, vol), et des personnes, (contrôle d'accès, appel de détresse, télésynthèse, etc.),
itemla communication (réseaux voix, données, images multimedia, etc.).

 L'installation de matériel domotique peut, actuellement, donner lieu à une situation caricaturale : pose des capteurs de sécurité par un installateur d'alarme ; pose des électrovannes, des robinets thermostatiques par un plombier ou un chauffagiste ; liaison compteur EDF/tableau de bord et installation de prises spécifiques par un électricien ; réalisation des connections bifilaires et/ou coaxiales par un téléphoniste ; programmation du système par un informaticien, installation du réseau vidéo par un installateur d'antenne...

 Dans un proche avenir, le domoticien réunira les compétences de tous ces professionnels, il suffira donc de s'adresser à lui seul. Il viendra d'abord des corps de métiers existants. Il semble qu'aujourd'hui, les professionnels les mieux placés soient les installateurs d'alarme, les téléphonistes et les électriciens. Mais d'autres aussi pourront accéder à ce métier, notamment les chauffagistes, spécialistes en climatisation, que leur expérience en gestion technique centralisée met en bonne position pour les équipements collectifs.

 Dans un second temps, de véritables techniciens vont voir le jour, capables :
itemD'identifier les besoins du client,
itemDe concevoir et proposer des solutions, car toutes les fonctions du logement peuvent être commandées de façon automatique, contrôlées, programmées, (sur place ou à distance) : chauffage, éclairage, installations sanitaires, équipements audiovisuels, systèmes de sécurité... et le champ d'application semble illimité,
itemDe mettre en place les systèmes ou les services télématiques répondant aux besoins.

Un métier qui évolue :

 Il est très difficile d'annoncer des données chiffrées sur ce que représente le marché de la domotique car les applications sont diverses.
 La révolution domotique dans la maison individuelle, prévue dans les années 1980, n'a pas eu lieu. En fait d'une révolution, c'est plutôt à une évolution pas à pas à laquelle nous assistons. Pour une raison toute simple : le consommateur n'a pas suivi le mouvement tendant à transformer sa demeure en cabine de pilotage d'Airbus.
 La tendance est à la simplification maximale. Efficacité, mais surtout convivialité sont devenus les mots d'ordre d'un secteur qui s'adapte à la demande du consommateur. Les professionnels proposent des produits basiques permettant de commander à distance deux ou trois opérations : le chauffage, par exemple, très précieux pour les arrivées hivernales dans la maison de campagne, le ballon d'eau chaude, les volets, ou encore, en été, l'arrosage du jardin. Mais, c'est surtout par l'alarme que l'on accède, maintenant à la domotique.
 Le domaine de la domotique évolue rapidement à travers l'arrivée d'Internet et du câble dans la maison. Les systèmes seront de plus en plus liés à l'informatique ce qui nécessitera des compétences en la matière. Les industriels travaillent sur des interfaces faciles à utiliser pour les consommateurs (TV, ordinateur). Les produits, eux aussi, se simplifient. Le domoticien du futur devra pouvoir prescrire et installer un système intégré.
 Dans les bâtiments tertiaires, le marché est plus significatif et fait appel à la GTB, gestion technique du bâtiment. Elle peut assurer le pilotage et la gestion de l'ensemble des équipements techniques du bâtiment. Cette gestion peut être centralisée au sein d'un immeuble ou d'un groupe d'immeubles. On parle alors de GTC. Bien menée, la GTB améliore le confort des usagers et, par exemple, permet le partage des charges de copropriété, en tenant compte de la consommation réelle d'énergie, d'eau... Elle peut déclencher automatiquement des interventions de maintenance dès qu'un problème est détecté.

 

 

 

 

Comment bien se préparer au baccalauréat

chec examen

La question qui se pose le plus fréquemment dans n’importe quel lycée est : Comment préparer mon baccalauréat ?

Bien sur que la réponse change d’une filière à l’autre mais la recette principale reste la même : Bosser.. Bosser. Mais de la bonne manière et je souligne bien » bonne manière « .

Pour être plus précise dans ma réponse je parlerai particulièrement du baccalauréat scientifique.

Et comment le préparer durant l’année.

Déjà le fait que tu as choisis un baccalauréat scientifique veut dire que tu maitrises ou au moins tu arrives a bien assimiler les cours des maths, physiques et sciences de vie et de terre – sinon tu es mal orienté- alors t’as déjà un bagage qui te permettra de bien suivre les cours et ne pas perdre le fil.

Alors si tu as des lacunes, tu dois réagir le plus vite possible et essayer de réviser les cours de l’année précédente .., le professeur n’a pas le temps pour t’expliquer le programme de cette année et de l’année précédente, le programme est chargé suffisamment.

Après, t’as déjà des prés requis et ton seul souci maintenant est de bien comprendre toutes les leçons, ceci n’est pas possible si tu te contentes des quelques heures que tu passes à l’école, et ce n’est pas possible même si tu fais des heures supplémentaires, tu dois travailler seul à ta maison, tu dois te concentrer pour comprendre tout et dans le même jour.

Le travail en groupe est certainement utile et te permette de savoir tes points forts et tes points faibles et de s’améliorer à l’aide de tes amis en partageant les connaissances, mais la concentration et l’auto évaluation est le travail individuel.

Utilises des schémas, des résumés de cours, et aies tes propres notes.. Tu comprendras mieux ce que tu as écris toi-même.

Fais le maximum des exercices que tu peux, mais choisi des exercices qui sont différents pour que chaque exercice t’aide à apprendre une nouvelle chose. « Don’t give up ! « Même si l’exercice est difficile essayes et réessayes de le résoudre, car c’est comme ça qu’on apprend et qu’on n’oublie jamais !

Si tu as un contrôle et tu au peu de temps devant toi pour réviser, essayes d’avoir une idée général sur tout le programme mais concentres toi sur les leçons que tu maitrises le plus car ce sont des notes garanties que tu ne dois pas les perdre !

Ne négligez pas les autre matières – philosophie et anglais – car ce sont des matières aussi et tu dois les travaillez aussi. Ils sont pas faciles du tout mais ils ne sont pas difficiles aussi, il ne faut que travailler ! Même chose pour les autres matières qui ne font pas partie d’examen national.

Travaillez les anciens examens et bénéficiez le maximum, car c’est la même méthodologie. Et ça vous permet de tester votre niveau.

Enfin le baccalauréat est ta première étape vers la réussite alors fais de ton mieux, et Je vous souhaite tous bonne chance !

 

http://www.9rayti.com/la-preparation-du-baccalaureat?utm_source=9rayti.com&utm_medium=newsletter_9rayti&utm_content=emailing&utm_campaign=newsletter_041114

Les facteurs de la réussite scolaire

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Quels sont les facteurs de la réussite scolaire? Quelles sont les éléments qui amènent un jeune à l’abandon scolaire ? Quel rôle peuvent jouer les parents ?

L’encadrement comme facteur de réussite

En offrant un meilleur encadrement aux élèves on diminue le nombre d’échecs et d’abandons. Dans les mémoires et témoignages, plusieurs types d’encadrement ont été suggérés. Directement ou indirectement, une modification des pratiques en cette matière peut avoir des conséquences sur la tâche des enseignants ou sur le type de pédagogie à utiliser. Parmi les suggestions, il y a celles qui privilégient le titulariat, à tout le moins pour les deux premières années du secondaire, le tutorat pour des élèves qui éprouvent des difficultés ou une forme de mentorat donné par des élèves de degré ou de niveau supérieur. D’autres ont également suggéré d’abaisser le ratio maître-élèves.


Pour réellement aider ces jeunes, il faut leur donner un meilleur soutien individuel leur permettant de découvrir ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Il faut leur donner les informations nécessaires pour qu’ils puissent aller chercher la formation dont ils ont besoin.
Plusieurs, et principalement les jeunes, veulent que l’école soit plus qu’un lieu où l’on donne un enseignement. On souhaite que l’école devienne un milieu de vie et un lieu de culture pour les jeunes. On suggère de donner aux conseils étudiants la place qui leur revient au sein de l’école et de développer les activités parascolaires.

S’il n’a pas d’amis à l’école ou si ses amis ont eux-mêmes quitté l’école, il se peut qu’il se sente seul et isolé. Pour un très grand nombre de jeunes, les amis sont l’élément le plus important de l’école. De même, si une ou un élève participait à des activités parascolaires et qu’il a cessé de le faire, discutez avec lui de ses raisons. Il se peut qu’il commence ainsi à s’éloigner de l’école.

Il faut également offrir aux élèves un environnement sécuritaire où ils pourront évoluer en toute confiance. Mais, ici encore, l’école a besoin du support de la communauté pour que puisse s’établir un tel climat. Elle ne peut y arriver seule.
Dans certains mémoires, les auteurs ont insisté sur la taille des écoles. Le sentiment d’appartenance se développant plus facilement dans des unités plus petites et plus stables, le regroupement des élèves du secondaire I et du secondaire II a été avancé tant par les représentants des jeunes que par les organismes du milieu scolaire.

Des appels à la collaboration sont également lancés aux entreprises qui devraient se préoccuper de la réussite scolaire. Leur soutien est demandé pour promouvoir et soutenir la formation professionnelle par des visites et des expositions industrielles, par des rencontres entre les étudiants et des professionnels, des travailleurs et des dirigeants d’entreprises. L’entreprise peut également appuyer le travail de l’école lorsqu’elle embauche des étudiants. Le modèle de Saint-Jérôme a été cité en exemple. Dans cette ville, la communauté d’affaires s’est concertée afin de limiter le travail à temps partiel des élèves à un maximum de quinze heures par semaine, pour freiner les impacts négatifs du travail sur les études.

Avoir un emploi à temps partiel n’est pas néfaste pour la plupart des jeunes. Cela leur permet d’acquérir des habiletés, de découvrir de nouveaux champs d’intérêt et de faire certains choix pour leur futur. Là où il y a problème, c’est lorsque le travail nuit aux études. Des recherches ont démontré que, au-delà de quinze heures de travail par semaine, il est difficile de concilier travail et études.

Dans un autre témoignage, l’école est invitée à impliquer ses diplômés, les étudiants du cégep et de l’université dans certaines activités au sein des écoles primaires et secondaires par des formules de tutorat et d’aide aux devoirs, des rencontres d’information.

Tout cela doit créer une école confortable suscitant un sentiment d’appartenance où l’élève se sent important et en confiance. Il semble que les adolescents se sentent de passage à l’école et qu’ils attendent que ça finisse. « Il faut arriver à ce que l’école ne soit pas qu’un milieu pour apprendre ce qu’est la vie, il faut que ce soit la vie. »

Facteurs reliés à l’abandon scolaire

Pour plusieurs familles vivant sous le seuil de la pauvreté, la préoccupation première demeure la satisfaction des besoins fondamentaux comme celui de manger à sa faim. Il faut rappeler également que cette pauvreté est le lot de plusieurs familles monoparentales. Les chefs de ces familles, majoritairement des femmes, ne vivent souvent que grâce aux revenus provenant de l’aide sociale et possèdent peu de ressources et de soutien pour élever un ou plusieurs enfants. Les études de toutes sortes ont démontré le lien entre la « défavorisation » et la réussite éducative. Comme l’a rappelé justement un mémoire « La pauvreté est plus qu’un handicap économique. Elle est aussi une véritable disqualification tant sur le plan social que sur celui du vécu quotidien ». Dans un tel contexte, les obstacles à la réussite sont nombreux.

Il y a également d’autres facteurs de risque qui peuvent influencer la réussite scolaire, notamment ceux reliés à des attitudes inadéquates tels que le repli sur soi, l’agressivité, la faible estime de soi, la perception négative de l’école, etc. Un participant a même estimé à plus de 80 % le taux d’abandon des élèves en difficulté de comportement. Statistiquement, ces facteurs de risque apparaissent plus fréquemment dans les milieux socio-économiques défavorisés.

….Il est établi que les parents qui coopèrent le moins sont le plus souvent ceux des élèves dits à risque ou en difficulté. Sans leur jeter la pierre, car qui peut nier la difficulté d’être parent, il existe un lien direct et indéniable entre l’attention que la famille accorde à l’école et la réussite scolaire de l’enfant. Il ne s’agit pas tellement d’un manque de temps des parents mais de l’absence de motivation et de confiance en soi qui se transmet à l’enfant.


Un grand nombre de jeunes qui ont quitté l’école ont déjà eu des échecs et des difficultés scolaires. Bon nombre ont redoublé une année. En fait, si un élève éprouve des difficultés depuis un certain temps, il risque de s’en fatiguer et de quitter l’école.

Plusieurs jeunes décrocheurs ont d’abord commencé par s’absenter fréquemment. Comme il est dit plus haut, l’abandon scolaire n’est pas une décision qui survient tout à coup. Avant de quitter l’école, le jeune s’absente de plus en plus fréquemment .

Qu’est-ce qu’un parent peut faire concrètement?

On peut aider un jeune à réussir à l’école par les actions que l’on accomplit. Les actions parlent d’elles-mêmes et elles peuvent avoir un effet important sur la vision qu’un jeune aura de l’importance de l’école. Les questions suivantes offrent aux parents l’occasion de poser un regard critique sur leurs actes.

·….. Allez-vous aux remises de bulletins, aux réunions de parents?
·….· Vous informez-vous auprès de votre enfant de ce qu’il fait ou apprend à l’école?
·….· L’encouragez-vous à faire ses devoirs (par exemple, en lui donnant congé de travaux ménagers la veille d’un examen pour lui laisser plus de temps pour étudier)?
·….· Favorisez-vous une ambiance de travail à la maison (par exemple, en baissant le volume de la télévision ou de la radio)?

On peut aider un jeune à réussir à l’école en évitant un discours défaitiste.

 

Dossier : Daniel Lambert

 

http://www.9rayti.com/conseil/conseils-participation-classe

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