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Les stratégies d’apprentissage

Evaluation competences

C’est un peu dommage de ne se focaliser que sur cet aspect car il existe d’autres méthodes pour les aider dans leurs apprentissages. Leur permettre d’acquérir des stratégies d’apprentissage en fait partie.

Mais quelles sont les différentes stratégies utilisées pour être efficace au collège ou au lycée ?

;;;;;• Pour réussir, j’apprends à mieux me connaître

Etre capable de mettre en place des stratégies pour réussir, c’est avant tout apprendre à se connaître. Quelles sont mes points forts et mes points faibles ? C’est la phase de bilan. Ce bilan peut être fait à tout moment mais l’année qui s’achève est idéale pour tirer des enseignements et pour identifier ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné. Si vous interrogez un jeune collégien qui rencontre des difficultés, la première chose qu’il vous dira c’est : « Je suis nul en anglais ! » ou encore « Les maths ? C’est vraiment pas mon truc ! J’ai jamais rien compris ». Et en général le bilan s’arrête à ce constat.

La réalité est tout autre. Si vous prenez le temps de discuter avec lui, vous vous rendrez compte qu’il excelle en pâtisserie, qu’il gère à merveille son stress avant un match de foot avec son club ou encore qu’il regorge de motivation pour parvenir à être le premier à toutes ses compétitions de judo. Ainsi, il peut être intéressant de l’amener à parler de ses activités extrascolaires et comment au fil des années, il est devenu si bon en foot ou au saxo ! Car ce sont les mêmes qualités qu’il va pouvoir réutiliser au collège. C’est donc tout un travail d’identification et de reconnaissance de ses capacités qu’il faut mener. Et c’est ce travail qui va lui permettre également de regagner en confiance.

;;;;;• Pour réussir, je connais mes faiblesses

Certes, je les connais mais je sais les contourner. Je sais combien il m’est difficile d’apprendre les listes interminables de mots de vocabulaire en anglais. Je sais que je n’y parviens jamais car le découragement l’emporte. C’est un fait et il est peu probable que cela changera. Alors, il faut trouver des solutions et faire preuve d’imagination. Demandez-leur d’être créatifs !

Demandez-leur de trouver un moyen amusant de contourner la difficulté. Il existe tant de façons d’apprendre et contrairement à ce que l’on croit cela peut être très ludique !

Acceptez ses faiblesses, ce n’est pas baisser les bras. C’est juste commencer à réfléchir à d’autres stratégies pour réussir.

;;;;;• Pour réussir, je m’appuie sur ce que je maitrise

Chaque enfant est différent et l’amener à réfléchir à ce qu’il réussit provoque toujours une prise de conscience qui l’aidera à se positionner différemment. C’est aussi ainsi que l’image qu’il a de lui va progressivement changer.

Arrêtons de ne parler que de ce qu’il ne réussit pas. Et soyons plus objectifs. Sa vie ne se résume pas à ce qu’il vit au collège ou au lycée. On apprend beaucoup en les écoutant nous parler de ce qu’ils vivent à l’extérieur.

Comme cette jeune nageuse qui tous les matins avant d’aller au collège va s’entrainer à la piscine. Hiver comme été, elle est dans le bassin à 7h précises et pour rien au monde, elle ne manquerait un entrainement. Demandez-lui comment elle parvient à se motiver ? Comment elle fait pour ne pas être découragée par ce rythme soutenu ? Comment elle gère sa fatigue ? Et vous serez surpris de voir toutes les stratégies qu’elle déploie jour après jour. Elle sera tout aussi surprise d’en prendre conscience. Il suffit ensuite de l’amener à réutiliser ces stratégies au collège également, lieu où elle ne réussit pas aussi bien. Du moins pour l’instant …

;;;;;• Pour réussir, je m’observe

Il est surtout essentiel de les amener à porter un regard objectif et constructif sur la façon dont ils fonctionnent. Savoir tirer des enseignements de mes échecs mais aussi et surtout de mes réussites. Tiens, tu as plutôt bien réussi ton dernier contrôle d’histoire. Tu en es le premier étonné ! Prenons le temps de voir ensemble ce qui, cette fois-ci, a particulièrement bien marché ! L’amener à se poser des questions. Etait-ce la façon dont tu as appris ton cours ? As-tu changé ta façon de réviser ? Est-ce ta capacité à réfléchir à la question posée ? Est-ce le sujet qui t’a plus particulièrement inspiré ? Et si c’est le cas, pourquoi ce sujet là justement ? Il est très souvent plus constructif de s’appuyer sur ce qu’ils ont bien réussi. C’est aussi beaucoup plus gratifiant et pourtant personne ne prend le temps de le faire avec eux. On s’attarde sur leurs échecs mais rarement sur leurs réussites.

Texte et Dossier : Béatrice VICHERAT

 

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L'intelligence et le bien-être des enfants favorisés par la présence active du père

Parents

Un père qui participe activement à l'éducation de ses enfants peut aider à les rendre plus intelligents et mieux éduqués, selon une nouvelle recherche de l'Université Concordia.

Publiée dans le Canadian Journal of Behavioural Science, l'étude à long terme examinait comment les pères peuvent influer positivement sur le développement de leurs enfants grâce à un parentage responsable.

L'influence du père

" Qu'un père vive avec ses enfants ou non, c'est sa capacité à fixer les limites appropriées et à structurer le comportement de sa progéniture qui facilite la résolution des difficultés et atténue les problèmes émotionnels tels que la tristesse, le retrait social et l'anxiété ", poursuit Mme Pougnet.

Aux fins de l'étude, 138 enfants et leurs parents ont été observés au cours de trois séances distinctes. Les jeunes ont été évalués entre trois et cinq ans, puis entre neuf et treize ans. Ils ont passé des tests d'intelligence tandis que leur mère remplissait des questionnaires sur l'environnement familial et les conflits de couple. Tous les enfants ont été sélectionnés dans le cadre d'une vaste enquête longitudinale et intergénérationnelle sur les risques, lancée en 1976 (Concordia Longitudinal Risk Research Project).

Des instituteurs ont également été recrutés afin d'examiner le comportement des jeunes hors du foyer. " Ces enseignants représentaient en quelque sorte une source d'informations plus indépendante que la maman, le papa ou les enfants mêmes, explique Mme Pougnet, car l'absence du père peut entraîner des conflits à la maison ainsi qu'une détresse tant chez la mère que chez l'enfant. "

Un impact accru chez les filles

Selon l'étude, les petites filles sont les plus affectées par l'absence de leur père. Les chercheurs précisent toutefois que cette absence peut causer d'autres problèmes, comme un manque de soutien ou de discipline. " Les filles dont le père était absent durant le milieu de leur enfance présentent clairement davantage de difficultés émotionnelles à l'école que celles dont le père était présent ", souligne Mme Pougnet.

Les mamans et les gardiennes, tout aussi importantes

" Même si notre étude a examiné le rôle important des pères dans le développement de leurs enfants, ces derniers ne s'en sortent pas nécessairement mal sans père ", indique Lisa A. Serbin, coauteure de l'étude, professeure au Département de psychologie de l'Université Concordia et également membre du Centre de recherche en développement humain. " Les mères et autres gardiennes sont également importantes. Il ne fait aucun doute que le père joue un rôle majeur, mais il existe certainement de nombreuses autres manières d'élever un enfant en santé. Certains jeunes dont le père est absent ou distant s'en sortent bien intellectuellement et émotionnellement. "

Ces découvertes, cependant, devraient pousser les gouvernements à élaborer des politiques qui favorisent les contacts positifs entre l'enfant et le père. " Les initiatives pour les pères, telles que le congé parental et les cours sur le rôle parental, pourraient aider à maximiser le développement des jeunes, de la petite enfance à la préadolescence ", conclut Mme Serbin.

 

http://www.masantenaturelle.com/chroniques/nouvelle/nouvelle_intelligence-bien-etre_enfant_pere.php

Les signes de la dépression chez l’enfant et l’adolescent

La dépression est la maladie du siècle. Elle apparaît de plus en plus souvent. Il est de plus en plus rare de trouver une personne qui n’a pas connu un épisode dépressif au cours de sa vie.

La dépression est un trouble de l’humeur qui modifie notre manière d’être, nos comportements et nos émotions. La dépression peut toucher toute les populations et même toutes les tranches d’âge. Lorsque l’on parle de dépression nous pensons souvent à la dépression que les adultes rencontrent voir à la dépression saisonnière mais nous ne pensons pas qu’elle puisse toucher les adolescents et même les enfants. Pourtant elle ne se manifeste pas du tout comme celle de l’adulte et nous pouvons parfois passé à côté des différents signes de la dépression chez les plus jeunes. La dépression frappe 1 % des enfants et 5 % des adolescents. Cette maladie peut donc toucher les plus jeunes mais elle est souvent mal détectée car elle se manifeste de façon plus discrète. Les signes sont plus difficiles à percevoir par les parents. C’est pour cela qu’une consultation chez un spécialiste de l’enfance est indispensable. Faites appel à un psychologue certifié afin d’avoir un diagnostic précis. Il est important de diagnostiquer le plus tôt possible et de traiter la dépression du jeune car on sait qu’une des complications de la dépression chez les jeunes est la tentative de suicide.

Si les principaux signes de la dépression de l’adulte se manifestent chez les adolescents, il existe également des symptômes spécifiques de la dépression chez les jeunes. La dépression se caractérise classiquement par :

  • une tristesse permanente
  • une perte d’intérêt ou de plaisir pour toutes les activités appréciées auparavant
  • une dévalorisation de soi
  • des troubles du sommeil
  • un ralentissement psychomoteur
  • des troubles de l’appétit
  • une fatigue et des difficultés de concentration
  • difficultés scolaires
  • troubles du comportement (irritabilité, colère, agressivité, repli sur soi)
  • anxiété permanente
  • plaintes physiques sans raison médicale,…

Les symptômes surviennent le plus souvent de manière soudaine et persistent durablement. Cependant ces signes d’alertes surviennent souvent après un évènement particulier. La dépression chez l’enfant est souvent déclenchée par de grands changements ou chamboulements de vie comme une séparation, déménagement, deuil, … Il est vrai que l’équilibre de l’environnement de l’enfant lui permet de se sentir bien. Il influence donc beaucoup sa santé mentale et affective. Il est la baromètre de sa vie. La dépression se produit donc généralement lorsque l’enfant est soumis à différentes pressions et contraintes. Les causes de la dépression ont comme origine un ensemble de facteurs qui lient la santé, les antécédents familiaux, l’environnement,… En consultations privées, les causes principales sont :

  • Séparation ou divorce des parents ou de proches
  • La mort d’un être aimé (personne comme animal)
  • Stress
  • Education avec vision négative du monde
  • Difficultés de relations sociales
  • Antécédents psychiatriques dans la famille
  • Antécédents de dépression dans la famille
  • Déménagement
  • Echec scolaire, sportif, personnel…

Chez les adolescents en plus des symptômes détaillés plus tôt, nous pouvons rajouter d’autres signes très spécifiques à cette période de vie. La dépression peut également s’exprimer par des comportements à risques:

  • consommations de stupéfiants (drogue), alcool)
  • consommations excessive d’alcool (voir article sur le binge drinking)
  • fugues
  • délinquance
  • désinvestissement scolaire
  • automutilations
  • troubles alimentaires comme l’anorexie ou boulimie (voir notre article sur l’anorexie chez les adolescents)

Les filles se plaignent plutôt de troubles somatiques (maux de ventre, insomnie, maux de dos) alors que les garçons ont tendance à souffrir d’agressivité ou de comportements antisociaux. L’entourage adulte (parents, professeurs) ne pense pas forcément à une dépression, et peut mettre ces manifestations sur le compte d’une crise d’adolescence particulièrement intense.
Une réticence à parler, un absentéisme scolaire, des troubles du sommeil, des pleurs incontrôlés ou des idées noires récurrentes sont d’autres troubles qui doivent amener à consulter un médecin.

Les jeunes qui ont connu un ou plusieurs épisodes dépressifs seront plus exposés à ces troubles à l’âge adulte, surtout si la dépression n’a pas été correctement traitée à l’adolescence.

Quel traitement de la dépression chez le jeune ?


Lorsqu’une dépression est diagnostiquée chez un enfant ou un adolescent, le traitement consiste d’abord en la mise en place de mesures de soutien psychothérapeutique (familial ou individuel). Il peut également se révéler nécessaire de modifier l’environnement de l’enfant (par exemple le changer d’école) s’il est malheureux là où il est. Chez ces jeunes patients, un diagnostic de dépression justifie systématiquement une prise en charge psychothérapeutique. Dans certains cas particulièrement sévères, un recours aux médicaments antidépresseurs peut être justifié.

Voir l’article sur les traitements de la dépression chez les enfants et les adolescents

Article de Czuba Laurence, Psychologue Clinicienne

Conseils pour éviter le stress de la rentrée

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La rentrée scolaire est pour tous une période de stress que ce soit pour les enfants mais également pour les parents. Comment faire en sorte que cette période se passe sans accrocs? Quelques conseils simples pourront dès aujourd’hui préparer la rentrée et donc désamorcer le stress de cette période de grand changement teintée souvent d’anxiété pour les enfants et leurs parents. Pour éviter la catastrophe, il est indispensable d’anticiper et donc de s’y préparer dès la fin de l’été.

Pour faire en sorte que vos enfants ne soient pas trop perturbés et fatigués au moment venu, il est bien de leur redonner un rythme au niveau de leur sommeil ( heure de la sieste ou du coucher, heure des repas,…) au moins quelques jours avant la rentrée. Si vous savez le faire une grosse semaine avant, cela permettra à vos enfants d’être prêt pour ce changement de rythme et de préparer en douceur son corps et sa tête à la rentrée des classes. Retour à l’école ne sera pas alors vécu comme trop brutal.

Il est aussi essentiel d’en parler avec votre enfant afin de le préparer psychologiquement à cette rentrée. En parler de façon positive est d’ailleurs de rigueur afin de ne pas surajouter de l’anxiété au stress de l’enfant déjà présent naturellement lors d’une rentrée scolaire. Pour le préparer psychologiquement, il faut qu’elle soit présente de temps en temps au cours des deux dernières semaines des vacances en faisant plusieurs activités ( choix du matériel scolaire, choix des vêtements,…).

Si votre enfant change d’école, il est important de la familiariser avec sa nouvelle école en s’y rendant pour visiter les locaux et la cour de récréation. Cela lui permet de visualiser et de s’y projeter mentalement ce qui permet de diminuer son angoisse. cette nouvelle école ne devient plus l’inconnu ce qui est plus rassurant également pour lui. Rester toujours positif dans votre discours lors de cette visite.

Si malgré cela, votre enfant montre des signes d’anxiété, il est essentiel de rester à son écoute et de le rassurer. Évitez de lui faire part de votre stress à vous. Respectez ses besoin (besoin d’être accompagné jusque l’entrée, la cour ou la classe). Accentuez les points positifs de l’école que votre enfant a relevé.

Bonne rentrée.

 

http://www.psycho-bien-etre.be/psycho/adolescent/conseils-pour-eviter-le-stress-de-la-rentree

Les troubles de la motivation

Attention

Apathie ou aboulie ?
Ne pas confondre

L’apathie caractérise l’état d’une personne qui n’éprouve aucune motivation, aucun intérêt, aucune passion. Jadis employée pour qualifier l’attitude des soldats au retour de la Première Guerre mondiale, ces derniers ayant perdu l’intérêt pour la vie civile, l’apathie se manifeste en cas de dépression, de schizophrénie ou de problèmes neuronaux comme l’hypothyroïdie (insuffisance hormonale de la thyroïde).


Prendre des décisions, accomplir des actes pourtant planifiés devient difficile pour ceux qui sont
atteints d’aboulie. Une personnalité aboulique 
a la volonté d’accomplir des actions,
mais elle est dans l’incapacité physique de le faire. 
Ce trouble peut provenir de maladies comme la narcolepsie, la fatigue chronique ou encore le syndrome d’épuisement professionnel (burn-out).

 

La dopamine, hormone de la motivation ?

Les chercheurs ont identifié depuis longtemps le rôle de ce neurotransmetteur : la libération massive de la dopamine après un effort permettrait de comprendre la motivation à court terme. Mais comment expliquer les projets de longue haleine, récompensés plusieurs mois, voire plusieurs années après leur lancement (régime, projet professionnel ou familial) ? Une étude réalisée par des biologistes américains montre que la dopamine est présente dans le corps tout au long d’un effort, en moindre quantité cependant. On anticiperait la récompense à venir en libérant un peu de substance, ce qui permet d’entretenir la motivation. Du moins, c’est ce que révèle l’expérience de Mark W. Howe et de ses collègues, réalisée sur des rats.

La fatigue :
« bâille-bâille » la motivation


Une fatigue ponctuelle peut entraver la capacité à rester concentré et faire perdre toute motivation. Mais la fatigue peut être plus qu’un état temporaire. Les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique (SFC) éprouvent une sensation d’épuisement qui ne disparaît pas, malgré le repos. Elles doivent réduire leurs activités à cause de troubles de la mémoire, de malaises physiques ou encore de douleurs musculaires et articulaires. Confondue pendant longtemps avec la dépression, la fatigue chronique provoque un état d’abattement et une perte de motivation d’autant plus forte qu’elle est peu reconnue socialement. Pour la traiter, certains prônent la thérapie comportementale, tandis que d’autres, comme les associations, préconisent d’adapter son mode de vie à l’état de fatigue ressenti.

Et si c’était 
la dépression ?

La « fatigue d’être soi » : le sociologue Alain Ehrenberg qualifie ainsi la dépression. 
Elle se caractérise par un changement durable d’humeur (plus d’une quinzaine de jours) provoquant une perte de motivation, une grande lassitude, un manque d’envie généralisé. La dépression ne doit pas être confondue avec 
la déprime, passagère.
Les facteurs psychologiques, comme une perte de confiance en soi, côtoient les interprétations biologiques (perturbation des neurotransmetteurs) et les causes sociales, pour comprendre cette maladie qui touche tout de même près d’un Français sur cinq au cours de sa vie ! Selon A. Ehrenberg, la dépression résulte de la concurrence exacerbée entre les individus.
Notre société inciterait à être toujours plus performant au travail, à l’école, en famille, et même dans
les loisirs. Chacun d’entre nous devrait sans cesse affirmer sa personnalité à travers ses activités, de manière à montrer le meilleur de soi. La dépression résulterait 
de cet excès de responsabilité.

Hyperactifs : trop motivés !

L’hyperactivité est une « pathologie de la motivation », selon le neurologue Michel Habib. Découvert dans les années 1990, ce que l’on nomme dans le milieu médical « trouble de l’attention, avec ou sans hyperactivité » (TDAH) concerne environ 5 % de la population. Il se manifeste par une agitation motrice, des difficultés à rester concentré sur une tâche ou encore la perception de stimuli perturbateurs et le besoin d’y répondre, ce qui génère une dispersion quasi permanente. Le trouble concerne plus souvent les garçons (9 %) que les filles (3 %). Dans une classe de niveau primaire, on estime qu’au moins un enfant est atteint. L’avancée en âge ne suffit pas toujours à soigner : les enfants hyperactifs peuvent le rester à l’âge adulte. 


« Le TDAH ne devrait plus être considéré comme un défaut des systèmes d’inhibition, mais comme un débordement de ces derniers, par une activité excessive et anarchique, provenant des systèmes de récompense », explique M. Habib. L’enfant ou l’adulte TDAH s’emballe rapidement, stimulé par la libération de dopamine. Il produit une activité riche et effervescente, mais désordonnée, par excès de motivation. Si l’on sait diagnostiquer ce trouble grâce à des questionnaires administrés par des neuropsychologues, le traitement fait encore débat : faut-il prescrire des substances médicamenteuses ou privilégier la rééducation ? Un peu des deux certainement…

Bibliographie

• La Fatigue d’être soi. 

Dépression et société

Alain Ehrenberg, Odile Jacob, 1998.

• « Apathie, aboulie, athymhormie : vers une neurologie de la motivation humaine »

Michel Habib, Revue de neuropsychologie, vol. VIII, n° 4, 1998.

• « Le cerveau de l’hyperactif : entre cognition et comportement »

Michel Habib, Développements, n° 9, 2011/3.

• « Prolonged dopamine signalling 

in striatum signals proximity and value of distant rewards »

Mark W. Howe et al., Nature, vol. D, n° 7464, 29 août 2013.

• « La dépression. En savoir plus pour en sortir »Inpes, 2007.

www.tdah-adulte.org

www.asso-sfc.org

 

http://www.scienceshumaines.com/les-troubles-de-la-motivation_fr_33999.html

 

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