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Comment protéger ses yeux des écrans

Ameilorer votre vision naturellement 848x1024 1

Pour palier les effets d’une lecture prolongée des écrans, et parce que La science a prouvé que les exercices de relaxation avaient une influence positive sur notre état psychique ainsi que notre métabolisme, voici quelques exercices de relaxation simples qui préserveront vos capacités oculaires et vous changeront la vie au travail. En les pratiquant au quotidien vous pourrez éviter les désagréments causés par le travail sur écran. Toutefois, en cas de trouble oculaire, la consultation d’un médecin devra rester une priorité. En effet, des problèmes pouvant sembler bénins cachent parfois une pathologie : plus son diagnostique sera précoce, plus il sera facile de la soigner.
 
Protéger ses yeux des écrans : les exercices
1 – Cillez des yeux pour éviter la sécheresse oculaire.
Assis ou debout, fermez puis rouvrez les yeux lentement (=ciller des yeux) une trentaine de fois d’affilée chaque heure.
« Cette alternance de fermeture et d’ouverture des paupières créé un effet stroboscopique : le cerveau reçoit une série de perceptions lumineuses normales, entrecoupée par de courtes périodes d’obscurité. Cette sensation procure un état de détente lié à la diminution du contrôle que nous activons inconsciemment en état d’éveil. » Pascal Barbey, « De bons yeux pour la vie. Entretenez vos yeux au quotidien ». Albin Michel.
 
2 – Regardez au loin toutes les 20mn, pour « Voir plus loin que le bout de votre nez ».
Cet exercice vous permettra d’entretenir votre faculté à changer de plan, car regarder de près est une fonctionnalité semblable à celle du focus d’un appareil photo. Si vous restez la plupart du temps en mode focus, la myopie ou la vision floue auront plus de chance de s’installer ou d’empirer avec les années. De même, lorsque vous marchez dans la rue ou à la campagne, prenez l’habitude de regarder le plus loin possible.
 
3 – Mouvements obliques
 
Pour maintenir la tonicité de vos muscles oculaires, ou lorsque vous ressentez de la fatigue, enchaînez les exercices suivants, en gardant toujours votre tête droite, sans la bouger : regardez d’abord à droite au maximum puis à gauche le plus loin possible, dix fois d’affilée. PUIS faites des mouvements obliques avec vos yeux en commençant par regarder en bas tout à droite pour les diriger vers le haut tout à gauche dix fois. Faites ensuite le même mouvement en commençant de l’autre côté (en bas tout à gauche pour porter votre regard dans un mouvement oblique tout en haut à droite)
 
PUIS Regardez tout en haut puis tout en bas, dix fois. Fait chaque jour, ce mouvement permet à vos paupières de garder leur tonicité, leur évitant ainsi de tomber .
 
 
Et enfin : faites des cercles avec vos yeux dans le sens des aiguilles d’une montre en essayant de rapprocher vos yeux au plus près de vos orbites oculaires, puis faites le même exercice, cette fois en allant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
 
4 – Tapotez le contour de vos yeux pour réactiver la circulation énergétique.
A la mi-journée, ou lorsque vous sentez que la fatigue commence à s’installer dans vos yeux, essayez cet exercice particulièrement agréable : tapotez le pourtour de vos yeux pendant 2 minutes à l’aide de votre index et majeur de chaque main.
 
Commencez par le bord interne de vos sourcils et faites un demi-cercle pour rejoindre vos tempes. Continuez vers le bas en tapotant le pourtour de la partie inférieure de vos orbites oculaires pour rejoindre l’arête de votre nez. Ne tracez pas un cercle complet afin d’éviter de tapoter vos yeux puis recommencez le circuit à partir des arêtes internes de vos sourcils. Vous allez ainsi activer des points d’acupuncture et libérer l’énergie stagnante.
Pour la petite histoire, le point d’acupuncture qui se trouve à l’angle interne de vos sourcils s’appelle « Zanzhu » en chinois (ou « amas de bambou » car les sourcils ressemblent à des feuilles de bambou"car les sourcils ressemblent à des feuilles de bambou entremêlées) , il a pour effet de traiter les problèmes de vue, de soulager les céphalées, etc.
 
5 – Le palming : pour reposer ses yeux et lutter contre les migraines oculaires.
Frottez lentement vos mains paume contre paume jusqu’à sentir une chaleur au creux de celles-ci. Creusez-les ensuite en forme de coque afin de recouvrir vos yeux sans les toucher (le but de la manoeuvre étant que vous ne voyiez plus la lumière passée). Restez ainsi les yeux ouverts pendant 3 à 5 minutes en fixant votre attention sur la sensation de chaleur qui irradie de vos mains et nourrit vos yeux d’une douce énergie.
 
On peut faire cet exercice en journée ou bien tous les soirs avant le coucher. Dans ce cas, pour être plus à l’aise, on pourra le faire assis, les coudes posés sur des coussins à même la table ce qui permettra de reposer les épaules et ménager votre nuque.
Les personnes sujettes aux migraines oculaires trouvent cet exercice miraculeux.
 
Avantages de ces exercices
– Relâcher les tensions accumulées pendant la journée vous permettra de ne pas vous endormir avec elle. Vous pouvez ainsi faire les exercices 3, 4 et 5 le soir avant de vous coucher.
 
– Les hyper sensoriels développent plus facilement une fatigue oculaire à l’usage des écrans. Ils auront ainsi tout intérêt à pratiquer plus souvent ces exercices, notamment le palming.
 
– Pour ceux qui ont une bonne vue, la pratique quotidienne de certains de ces exercices vous permettra de faire régulièrement des pauses et de laisser aux écrans le rôle pour lequel ils ont été créés : des outils de travail formidable et non des maîtres. « C’est quand on n’a pas le temps de prendre une pause qu’il faut en prendre une… » Anonyme
 
– Si vous pratiquez ces exercices en faisant des respirations ventrales, vous transformerez ces moments en vraies séances de méditation de pleine conscience.
 
Comme la médecine occidentale considère que le stress est à l’origine de plus de 70 % des maladies actuelles, l’état de relaxation induit par ces séances aura des effets bénéfiques sur d’autres aspects de votre vie et de votre santé. 
 
Source: thérapeutemagazine
 

La méthode du stylo vert

Enseignement

 


Le Grand Livre de la Nature d’Omraam« Avez-vous remarqué combien on peut se rendre malheureux à force de penser qu'on n'est pas heureux ?»

Dans notre monde si moderne et soi-disant si bien pensé, on n’accepte qu’une seule manière d’éduquer les enfants : avec un stylo rouge qui vient souligner les erreurs et avec des notes qui viennent expliquer tout le chemin qu’il reste à parcourir pour l’enfant avant qu’il sache TOUT FAIRE correctement. Mais une maman russe a voulu faire les choses différemment.

Est-ce normal de ne montrer à un petit enfant que ses erreurs, et de ne jamais lui montrer tout ce qu’il fait de bien ? Quand il reçoit son devoir, ses yeux sont attirés, par les marques de la maîtresse au stylo rouge, qui lui expliquent tout ce qu’il fait mal. En grandissant, cela peut nuire à sa confiance en lui… Voici son témoignage.

« Ma fille n’est jamais allée en maternelle. C’est moi qui me suis chargée de son éducation jusqu’à ses 6 ans. Lorsque je lui faisais des petits exercices pour lui apprendre à bien se servir d’un stylo, voilà à quoi ressemblait son cahier.

Vous voyez la différence ?

Non ? Elle est pourtant énorme. Au lieu d’entourer au stylo rouge toutes ses erreurs, j’ai entouré au stylo vert ses formes et ses lettres les plus ressemblantes.

Ma petite fille adorait cette méthode et à la fin de chaque ligne, elle me demandait toujours : « Maman, c’est laquelle la mieux ? » Elle était encore plus satisfaite quand, à côté de mon cercle vert, j’écrivais « Très bien ».

La différence de notation modifie totalement la confiance de l’enfant

Avec la première technique, on se concentre sur les erreurs. Du coup, qu’est-ce qui reste dans l’esprit des enfants ? Les lettres tordues, c’est-à-dire celles qui sont fausses. Avez-vous déjà vu des réponses correctes entourées en rouge ? Non. Pourtant, que vous le vouliez ou non, le subconscient se rappelle de ce qui est mis en valeur.

Dans le second cas, on se focalise sur ce qui a été bien fait. L’enfant expérimente des émotions différentes et une attitude bien plus positive. Son subconscient aura une tendance naturelle à se rappeler de ce qui aura été correct, puisque c’est ce qui aura été mis en évidence. La motivation de l’enfant sera donc meilleure, et sa confiance en lui aussi.

Pourquoi ? Parce qu’il ne cherchera pas à éviter les erreurs, mais à toujours réussir ce qui est bon. On pourrait croire que c’est la même chose, mais au niveau de la mentalité et de la confiance, c’est complètement différent.

Comment les erreurs affectent leur future vie d’adulte ?

La réponse est évidente. Depuis notre plus tendre enfance, on nous a habitués à nous concentrer sur nos défauts, nos erreurs, sur ce qui était faux. On nous a appris à penser l’école avec un stylo rouge. A cause de ça, même dans nos maisons, nos parents (qui ont été à la même école que nous) préfèrent nous engueuler et nous montrer ce que l’on fait de mal plutôt que de nous féliciter et nous encourager pour ce que l’on fait de bien.

Sur 20 tentatives, si on en réussit 19, personne ne nous montrera qu’on a réussi 19 fois sur 20. Avec un stylo rouge, on va concentrer notre attention sur la seule tentative qui était fausse.

Cette méthode du stylo rouge nous influence jusque dans notre vie d’adulte. Elle fait partie de notre manière de réfléchir et semble impossible à éradiquer. Selon moi, c’est la plus grande cause de notre sentiment d’insatisfaction… Pourquoi ne passerions-nous pas à la méthode du stylo vert ? »

 

Tatiana Ivanko

Source : real-parents.ru et http://www.pausecafein.fr/

Trouvé sur http://www.conscience-et-eveil-spirituel.com

Qu'est ce qui se passe dans notre corps pendant le sommeil?

Parents

Essentiel à la récupération de l’organisme et à la réalisation de certaines fonctions métaboliques (en particulier hormonales et détoxicantes), le sommeil est hélas souvent négligé dans sa qualité et dans sa quantité.

De 8 à 9h par nuit dans les années 1960, les gens qui ne dorment que 5 à 6h aujourd’hui ne sont pas rares dans nos sociétés modernes et notamment en ville. D’un autre côté dormir plus de 9h selon certaines études serait aussi mauvais pour la santé (cancers).

Le sommeil est le temps de la reconstruction des tissus (muscles) qui se fait sous influence du système parasympathique alors que la veille est le temps de la combustion et de l’activité catabolique sous influence du système sympathique.

Pendant un bon sommeil, les tensions psychiques se libèrent, les stocks énergétiques se reconstituent, la peau se régénère, les muscles se réparent, l’immunité est améliorée, etc…
Les hormones du sommeil sont la mélatonine, la testostérone, la GH (hormone de croissance), et la LH (hormone lutéinisante) et aussi la progestérone, la rénine…

Manque de sommeil et équilibre neuroendocrinien

Le mauvais sommeil et nos hormones

Un sommeil de mauvaise qualité perturbe largement notre système endocrine. Voici quelles peuvent en être les conséquences :

– augmentation du cortisol matinal (hormone du stress)
– diminution de l’hormone de croissance (GH) qui diminue déjà beaucoup avec l’âge
– augmentation des hormones thyroïdiennes T3, T4 et baisse de la TSH
– diminution de la tolérance au glucose pouvant entraîner du diabète et la prise de poids
– chute du taux de leptine (hormone de la satiété) entraînant donc une tendance à manger davantage et favorisant le surpoids.

Le mauvais sommeil et nos neuromédiateurs

Au niveau des neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs : substances permettant la transmission de l’influx nerveux), la plupart des systèmes sont perturbés :

– baisse de la Dopamine (hormone de l’action et de l’initiative)
– baisse de l’Acétylcholine (pour la concentration, )
– baisse du GABA (neuromédiateur aux effets calmants et relaxants)
– la production de Sérotonine est accélérée mais elle débouche sur une diminution de la mélatonine (hormone du sommeil).

Il en découle une mauvaise régulation de l’humeur (avec anxiété, dépression, tristesse, irritabilité), des troubles de mémoire, d’apprentissage et des fonctions cognitives (du comportement).

Sommeil et détoxication de l’organisme

Pendant votre sommeil, votre corps travaille à l’élimination de ses déchets. Le foie en particulier et les intestins travaillent sous l’influence du système parasympathique qui est plus actif pendant que l’on dort.

Sommeil et santé générale

De nombreuses maladies peuvent être influencées par le manque de sommeil : le diabète , l’HTA , l’obésité , les troubles de la mémoire, la dépression nerveuse, etc… La santé générale et l’immunité se détériorent lorsque l’on dort mal ou pas assez.

Pour améliorer le sommeil

Il est conseillé :

– d’avoir des rythmes de travail et de veille-sommeil réguliers
– une bonne literie
– un environnement propice : éviter le bruit, la lumière, les rayonnements électromagnétiques,
température modérée…
– d’éviter le stress dans la journée ou de savoir le gérer.

 

http://www.antiageintegral.com/forme/sommeil.asp

Peut-on extraire des données de votre cerveau ?

 

Pourrait-on vous amener à divulguer votre code bancaire simplement en vous faisant penser à lui ? L'activité électrique de votre cerveau peut-elle trahir vos secrets ? C'est la démonstration qu'ont accomplie des chercheurs lors de la récente conférence sur la sécurité informatique Usenix. Pour cela, ils ont utilisé un simple casque EEG (type Emotiv, disponible dans le commerce pour 500 $), qui mesure l'activité électrique du cerveau, une technologie qui n'avait jamais été étudiée sous l'angle de ses implications en matière de sécurité, rapportent Extreme Tech et Cnet.

un cobaye en situation de reconnaître des cartes de créditsL'étude (.pdf) des chercheurs (présentation en vidéo) menés par Ivan Martinovic du département des sciences informatiques de l'université d'Oxford, a consisté à créer un programme personnalisé conçu dans le but de vous faire penser à des données sensibles telles que l'emplacement de votre maison, le code secret de votre carte de crédit ou votre mois de naissance. Les chercheurs ont testé leur programme sur 28 participants coopératifs (même s'ils ne connaissaient pas le but de l'expérience) et les résultats ont montré que la fuite d'information provenant de l'utilisateur (la mesure de "l'entropie de l'information") apportait une réponse supérieure de 15 % à 40 % à une méthode aléatoire.

Les chercheurs se sont appuyés sur les ondes P300, un tracé d'ondes très spécifique qui se produit lorsque vous reconnaissez quelque chose qui a un sens (visage d'une personne connue) ou quelque chose qui convient à ce que vous êtes en train de faire (voir un marteau quand vous bricolez) et qui commence à être pris en compte dans les détecteurs de mensonges. L'exercice pour les cobayes consistait à observer des séries de photos défilant rapidement sur un ordinateur (des visages, des cartes géographiques, des photos de cartes bancaires, la liste des mois de l'année...) tout en leur posant des questions spécifiques et pour les chercheurs à observer celles qui déclenchaient une réponse du capteur.

Pour les chercheurs, des développeurs malveillants pourraient utiliser cette technologie, utilisée dans de plus en plus de jeux, pour créer un "logiciel espion de cerveau", une application incitant les joueurs à réfléchir à des informations sensibles qu'ils pourraient donc voler. Bien sûr, les résultats obtenus sont encore trop bruyants. "Les dispositifs utilisés ne sont pas faits pour détecter ce type de modèles", a souligné Martinovic. Cependant, l'expérience a montré que les résultats étaient meilleurs qu'une supposition purement aléatoire. En améliorant le camouflage de l'interrogatoire pour rendre l'utilisateur plus coopératif et la qualité des appareils de mesure, le taux de réussite pourrait certainement être amélioré.

Les chercheurs ont noté dans leurs conclusions qu'il était possible de diminuer le taux de réponse que votre cerveau donne malgré vous en se concentrant sur autre chose, par exemple en comptant les visages qui ne vous sont pas familiers... A l'inverse, ces techniques permettraient aussi de développer de nouvelles méthodes de sécurité, vous permettant par exemple d'accéder à vos données simplement en présentant sous vos yeux l'image d'un de vos amis.

Hubert Guillaud

 

http://internetactu.blog.lemonde.fr/2012/10/31/peut-on-extraire-des-donnees-de-votre-cerveau/

Profs au bord de la crise de nerfs

Les profs craquent, voilà ce que nous laisse à voir sans cesse l’actualité. Des enseignants agressés dans leur classe à coups de couteau, deux suicides depuis la rentrée 2008…, de tels incidents dramatiques hautement médiatisés sont en fait la pointe émergée – et extrême – d’un iceberg fait de souffrances plus ordinaires, le tout dessinant un réel malaise de la profession, et ceci dans de nombreux pays du monde. À chaque rentrée, dans des essais et des témoignages maniant l’ironie ou la colère, de jeunes profs désespérés annoncent qu’ils jettent l’éponge (1)… Nombre de sites, blogs et forums sont alimentés par les réflexions de ceux qui découvrent les difficultés d’un métier considéré aujourd’hui à haut risque, ou devenu pour certains « mission impossible ». Depuis le mois d’octobre, le forum le plus animé du site web de Sciences Humaines (2) est né d’une lettre d’une jeune prof de philosophie en lycée professionnel qui exprimait son ras-le-bol, sa lassitude et sa déception (cliquer ici pour accéder à ce forum)…

Manque de reconnaissance et culpabilité

. Une étude épidémiologique de la MGEN (Mutuelle générale de l’Éducation nationale) montrait, en 2001, que les enseignants souffraient significativement d’affections spécifiques : insomnies, migraines, zonas, affections des voies respiratoires… sans être toutefois davantage atteints par la dépression que les autres professions. 35 % jugent leur santé moyenne à mauvaise (44 % dans le second degré) précise l’étude sur la qualité de vie des enseignants (2004) de José Mario Horenstein, médecin psychiatre de la MGEN.

Et pour couronner l’ensemble, d’après un sondage du CSA (mars 2008), 93 % des enseignants – davantage dans le secondaire que dans le primaire – jugent leur profession dévalorisée et près de la moitié désirerait changer de métier (tout en restant au sein de la fonction publique).

En somme, le « malaise au travail » observé aujourd’hui dans de nombreuses professions, fait de déprises et de déprimes, de burnout*, d’épuisement physique et moral (3), n’épargne pas les enseignants et prend pour eux des caractéristiques bien spécifiques.

Le paradoxe est que la pénibilité du métier semble niée par la société qui considère souvent que les profs ont des conditions de travail privilégiées (vacances, horaires) alors qu’une méconnaissance de la réalité quotidienne des classes rend difficile la reconnaissance de la complexité de leurs tâches. C’est ce que constatent Laurence Janot-Bergugnat et Nicole Rascle en estimant que les enseignants sont pris dans une injonction contradictoire : « On dévalorise leur rôle en même temps qu’on leur en demande toujours plus (4). » Ce manque de reconnaissance est source de culpabilité chez les enseignants. Se sentant peu soutenus par la société, soupçonnés d’être responsables des problèmes de l’école, ils doivent en outre aujourd’hui affronter une pluralité d’exigences, venues des changements sociaux et des transformations de l’institution.

L'accumulation des missions

« Dans la classe, je suis comme le personnage de certains dessins animés de Tex Avery… Partout à la fois, je cours de l’un à l’autre, j’ai l’impression de me démultiplier par dix au moins… Alors, je me rétrécis, je me ratatine, je me sens vidée… Et pourtant il faudra bien que demain je motive, je rassure ces chers petits qui arriveront avec leurs problèmes sociaux, scolaires, psychologiques, affectifs (…).

Et puis, un matin, mon réveil a sonné et je n’ai pas pu me lever. Il m’était tout à fait impossible d’envisager l’idée de retourner dans la classe… C’est comme si mon corps refusait brusquement d’obéir à mon cerveau… Mes muscles étaient devenus si lourds que lever le bras me semblait impossible (5). »

La spirale de l’épuisement est aujourd’hui bien étudiée par les psychologues. Les paroles de nombreux profs évoquent « l’enfer », « la galère », « le bazar » pour décrire la dureté de leur expérience professionnelle (6). Certains évoquent une entrée dans « l’arène » ou dans « la fosse aux lions » pour décrire une salle de cours en zone sensible.

Comment en est-on arrivé là ? Depuis une trentaine d’années, les évolutions de la société ont contraint les enseignants à transformer leurs pratiques. Les élèves ont changé et ont acquis un droit d’expression parfois difficile à gérer : les profs doivent faire face à ces petites incivilités ou plus grandes violences qui sont entrées dans les murs de l’école, éduquer à la citoyenneté, à la démocratie, au respect d’autrui. Des élèves qui s’interpellent à haute voix, d’autres qui se cachent à peine pour jouer avec leur portable, d’autres encore qui viennent accaparer l’attention du prof pour protester sur une note estimée injuste… Comme l’explique le sociologue François Dubet, il est parfois plus long – sur une heure de cours – de créer les conditions de faire la classe que de réellement enseigner. D’autant qu’obtenir le calme et la concentration ressort d’une alchimie fragile qui peut basculer à tout instant…

Des exigences sans cesse accrues

Il faut prendre en compte aussi la variété des publics, la diversité des cultures, la connaissance des religions et des modes de socialisation familiale. Sans compter que, dans une société où l’échec scolaire est considéré comme une grave injustice, les profs se doivent d’obtenir de meilleurs résultats avec des élèves dont le niveau, les capacités, les goûts sont de plus en plus hétérogènes. Depuis la loi d’orientation de 1989, les réformes se sont superposées en fixant comme objectifs la réussite de tous et une pédagogie adaptée à chacun. À l’école comme au collège, les enseignants doivent effectuer des actions de soutien et de « remédiation » en étant attentifs aux difficultés individuelles. Et depuis la loi handicap de 2005, les enfants handicapés sont aujourd’hui présents dans les classes, ce qui peut nécessiter des remaniements importants dans la préparation et la conduite des cours.

À ces nouvelles missions sont venues s’ajouter des exigences professionnelles de la part d’une institution en pleine transformation. Comme l’a montré par exemple la sociologue Agnès Van Zanten (7), la décentralisation du système a mis les établissements scolaires en concurrence. Le nouveau management qui s’est introduit dans l’Éducation nationale – à l’instar de toutes les organisations – demande à chacun une démarche d’analyse et d’évaluations diverses et variées (niveaux CM2-6e, résultats au brevet et au bac…), ainsi que la réalisation de projets d’école et d’établissement. À la gestion de la classe au quotidien, aux corrections et à la préparation des cours, au suivi individualisé des élèves, viennent s’ajouter les livrets d’évaluation annuels imposés par le ministère, la tenue de nombreuses réunions avec les collègues et les autres personnels de l’éducation (santé, orientation, etc.). Il leur faut aussi répondre aux demandes de plus en plus exigeantes de familles elles aussi stressées et inquiètes du destin scolaire de leur progéniture et souvent suspicieuses vis-à-vis de l’école. Loin de l’attitude réservée qui était la règle lorsque l’école était considérée comme un sanctuaire quasiment impénétrable, les parents exigent aujourd’hui des comptes, demandent des explications sur les devoirs ou le suivi des programmes…

En résumé, les enseignants doivent faire face à de nouvelles exigences de polyvalence, de polycompétence, de participation aux équipes pédagogiques et au travail collectif, de satisfaction aussi de leurs usagers que sont les élèves en manifestant une réflexivité qui leur permettant de s’adapter à des demandes sans cesse nouvelles. « L’enseignant se trouve dans un plateau de jeux tous différents, des scènes mouvantes, des répertoires musicaux et théâtraux extrêmement variés… C’est la variété de ces rôles qui peut user le professeur ou une équipe d’enseignants parce qu’il faut en permanence ajuster les pratiques, se remettre en question, être flexible, inventer de nouvelles réponses aux défis de l’école… », en concluent Laurence Janot-Bergugnat et Nicole Rascle.

 

 

 

NOTES :

(1) Par exemple Mara Goyet, Collèges de France, Fayard, 2003.
(2) Sur le forum, « Plaidoyer pour la suppression de la philosophie dans les classes techniques ».
www.scienceshumaines.com/forums/viewtopic.php?f=7&t=6443
(3) Voir « Malaise au Travail », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, n° 12, septembre novembre 2008.
(4) Laurence Janot-Bergugnat et Nicole Rascle, Le Stress des enseignants, Armand Colin, 2008.Flora Yassine

(5) Laurence Janot-Bergugnat et Nicole Rascle, Le Stress des enseignants, Armand Colin, 2008.
(6) Françoise Lantheaume et Christophe Hélou, La Souffrance des enseignants. Une sociologie pragmatique du travail enseignant, Puf, 2008.
(7) Agnès Van Zanten, Les Politiques d’éducation, coll. « Que sais-je ? », Puf, 2004.Flora Yassine

 

http://www.scienceshumaines.com/le-stress-des-enseignants_fr_23288.html

 

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