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Des écoles pas comme les autres

Les écoles pratiquant ces pédagogies alternatives utilisent des méthodes bien à elles, aux antipodes de ce que l’on peut généralement observer dans les classes de nos enfants. Parents et enseignants se tutoient, le plus souvent… Les premiers n’hésitant pas, sur invitation des seconds, à s’engager au sein de l’établissement voire même de la classe. Première pilier : les parents ne sont pas des adversaires mais des partenaires.

On notera aussi que ces pédagogies rejettent l’enseignement magistral, jugé à la fois trop frontal et trop dirigiste. L’enfant choisit librement son emploi du temps, généralement sur base d’un contrat, et s’investit dans une activité qu’il doit mener à bien. A lui d’observer, de chercher, de tester, de noter… L’enseignant reste en retrait, disposé à fournir à l’élève les informations nécessaires. A la fin, le jeune retiendra mieux les informations qu’il aura lui-même recherchées. Deuxième pilier : favoriser l’autonomie des enfants et donner du sens aux apprentissages.

Troisième fondement : l’absence de compétition dans un enseignement qui rejette les notes et les classements. Convaincus que les points « cassent » davantage d’élèves qu’ils n’en stimulent et sont, finalement, des freins au progrès, les enseignants Freinet et leurs collègues préfèrent évaluer les élèves dans la continuité – l’erreur n’est qu’une étape de l’apprentissage – en regardant leur engagement dans le travail et leurs acquis et non-acquis. L’enfant est lui-même invité à s’auto-évaluer et à poser un regard critique sur son travail et les perspectives de remédiation qui s’offrent à lui.

Ne pas mettre de notes pourrait sembler bizarre. Mais le système s’avère payant. Selon la Communauté française, dans ces écoles « alternatives », on réussit aussi bien et souvient mieux qu’ailleurs, enquêtes et épreuves externes à l’appui. Et l’on va même plus loin, la majorité de ces établissements ont banni le redoublement, au moins jusqu’en 3e ou 4e secondaire. Le mot d’ordre est clair : chaque enfant recèle sa part de potentiel. A l’enseignant de trouver, pour chaque élève, quels que soient son niveau scolaire et ses difficultés, un terrain de réussite. Bien rares sont les enfants incapables de tout. C’est pourquoi, à l’école fondamentale Decroly, par exemple, on propose aux enfants de s’initier à un grand nombre d’activités manuelles et artistiques (cuisine, théâtre, chant, dessin…). Si l’enfant peut s’épanouir en développant quelque talent dans l’une ou l’autre discipline, c’est son travail dans toutes les autres matières qui en sera affecté, étant entendu que la confiance en soi est le moteur de la réussite et que pour progresser, l’élève doit avant tout croire en ses capacités. C’est le quatrième pilier : chaque enfant est capable et les adultes (des révélateurs de potentialité) qui l’entourent doivent l’aider à en prendre conscience.

En outre, les élèves apprennent très tôt la démocratie directe et la responsabilité. Les « conseils d’enfants » hebdomadaires, où des délégués de 3 à 12 ans peuvent discuter librement et soumettre leurs idées en vue d’améliorer le bon fonctionnement de l’école, en sont un parfait exemple. Respecter l’autre, son opinion… savoir écouter, respecter ses engagements… les élèves sont vus avant tout comme des individus et non comme des sujets à qui il convient simplement de donner un apprentissage.

On notera évidemment que les enfants ayant fréquenté ces établissements durant leurs études primaires (il existe peu d’écoles secondaires offrant ce type de pédagogie) s’en sortent généralement bien en secondaire… et après. Leur capacité d’analyse et leur autonomie se révélant des atouts précieux. La revue américain Science a publié des conclusions montrant des « avantages très significatifs » chez ces écoliers :

A 6 ans, ils sont nettement meilleurs en lecture et dans les exercices mathématiques; ceux de 12 ans affichent une plus grande créativité littéraire se servant davantage de phrases plus complexes et produisant des textes plus longs.

Un accès peu démocratique

Enfin, cerise sur le gâteau, ces méthodes marchent également dans un milieu populaire. En 2001, en France, un établissement de la banlieue lilloise avait dû fermer ses portes en raison de ses mauvais résultats et de la violence qui y régnait. Une équipe d’enseignants, convertis à la pédagogie Freinet, réussirent cependant à redresser le navire et, six ans plus tard, aux évaluations standardisées de l’Education, l’école dépassait la moyenne du canton et même, pour certaines matières, la moyenne nationale. Les pédagogies alternatives seraient donc positives même face à un public issu de quartiers défavorisés.

Mais tous les parents peuvent-ils inscrire leurs enfants dans une école dite « active »? En théorie, oui bien sûr. Mais dans la pratique, on observe que ces établissements abritent surtout des familles de classes moyennes et supérieures à fort capital culturel. Ces parents ne sont pas tous aisés financièrement mais ont en commun de partager les mêmes valeurs par rapport à l’enseignement. Et si le coût des études n’est officiellement pas un obstacle, il s’avère tout de même dissuasif. Dans les écoles Montessori, situées dans des faubourgs assez chics, le minerval annuel par enfant varie de 4.000 à 10.000 euros. Ce sera moins cher dans une des quatre école Decroly en Communauté française où les parents seront invités à débourser quelque 800 euros par an. Sans surprise, les écoles les plus onéreuses appartiennent au réseau libre. Mais d’autres établissements relèvent soit de la Communauté française, soit des communes. Leur accès est donc plus démocratique. Mais quoiqu’il en soit, on y croise peu d’enfants issus de familles défavorisées.

Un modèle pour l’école de demain?

Si les théories défendues par Célestin Freinet ou Ovide Decroly ont prouvé leur efficacité depuis maintenant plus de 60 ans, elles restent pourtant fort peu appliquées dans les écoles, en dehors des quelques établissements-prototypes dont nous venons de parler. Certains y voient cependant un modèle pour l’école de demain : résultats en hausse, enfants plus heureux, incivilités moins fréquentes, violence quasi-absente…

Mais si les enseignants font souvent de la pédagogique différenciée sans même le savoir, ils ont du mal à appliquer des méthodes différentes de celles qu’ils ont eux-mêmes suivies, en général avec succès. Et puis, ces pédagogies sont moins rassurantes, le prof travaille sans filet, sans rien pouvoir anticiper. Il doit bien avoir en tête tous les concepts qui doivent être abordés et s’assurer que chaque élève participe au questionnement. Cela exige une attention peu commune.

Par ailleurs, on ne propose pas assez de formations aux méthodes alternatives. Les horaires rigides, les programmes chargés et une organisation individualiste de la profession sont autant d’obstacles à la diffusion de ces nouvelles pratiques. Et il faut aussi épingler la pression des parents qui tiennent aux repères qu’offre la pédagogie traditionnelle. Un journal de classe bien rempli, un bulletin tous les deux ou trois mois avec des chiffres clairs et définitifs, des examens, des contrôles réguliers, des devoirs à domicile… Tout cela est rassurant pour ceux qui pensent encore qu’apprendre ne peut se faire que sagement assis à son banc.

 

http://www.enseignons.be/actualites/2010/07/26/pedagogies-actives-pourquoi-marche/

comment la couche d’ozone nous protège t-elle ?

L’ozone est un gaz constitué de 3 atomes d’oxygène. C’est un gaz très minoritaire dans l’atmosphère : 6 à 8 molécules d’ozone au maximum sur 1 million de molécules d’air. Dans la stratosphère, ce gaz forme une couche autour de 20 km d’altitude, que l’on appelle la couche d’ozone. Attention !! Il ne faut pas confondre l’ozone présent dans la stratosphère, qui forme la couche d’ozone, et l’ozone au niveau du sol, pollution nocive pour l’homme induite par les activités humaines.

coupe de l'atmosphère avec visualisation de la couche d'ozone

Coupe de l'atmosphère


La couche d’ozone a un rôle primordial, car elle absorbe les rayons ultraviolets, essentiellement les rayons UV-B nocifs à toute forme de vie animale et végétale. En empêchant les rayons UV d’atteindre le sol, l’ozone protège ainsi tous les êtres vivants présents à la surface de la Terre.


La couche d’ozone nous protège des UV (UltraViolet)

La couche d’ozone filtre les rayons UV-B solaires (rayonnement solaire compris entre 280 et 320 nm), qui sont les plus dangereux. Les UV-A (320-400 nm) sont peu absorbés par la couche d’ozone.

Les UV-B ont un effet néfaste sur tous les organismes vivants, terrestres et aquatiques, car ils altèrent l’ADN des cellules. Des taux élevés de rayonnement UV-B réduisent la photosynthèse et la croissance de la végétation et des cultures. Chez l’homme, un accroissement du rayonnement UV-B augmente les risques de cancer de la peau, l’occurrence des cataractes et affaiblit le système immunitaire.

L’indice UV, crée par l’OMS, est une échelle de mesure de l’intensité du rayonnement UV. L’indice UV varie de 0 (la nuit) à 11… mais il peut atteindre la valeur de 18 au sommet de l’Himalaya en juin ! Lorsque le trou d’ozone est présent en Antarctique, l’indice UV peut dépasser le niveau 11, et les doses d’UV reçues dépassent alors celles reçues en Californie ou en Afrique du Nord en été.

 

http://www.ipsl.fr/Pour-tous/Les-dossiers-thematiques/La-couche-d-ozone-et-le-trou-d-ozone/La-couche-d-ozone-et-son-role

 

Vos rêves bientôt en vidéo ?

Reve

Des chercheurs japonais ont réussi à décoder le contenu partiel de rêves. Une expérience qui pourra être utile pour comprendre des maladies psychologiques ou commander des machines par la pensée.
Une équipe de chercheurs japonais a annoncé avoir réussi à lire une partie d'un rêve d'un humain, une expérience qu'ils pensent utile pour analyser l'état psychique d'individus, comprendre des maladies psychologiques ou encore commander des machines par la pensée.

"Depuis longtemps, les hommes s'intéressent au rêve et à son sens, mais jusqu'à présent, seul le rêveur en connaît le contenu", rappelle Yukiyasu Kamitani, un des chercheurs d'un laboratoire de l'Institut international de recherche en télécommunications avancées de Kyoto. Pour aller plus loin dans la compréhension scientifique des rêves, ces scientifiques ont imaginé un dispositif de décodage des images vues par un individu durant la phase onirique.

Enregistrer l'activité cérébrale
Pour cette expérience, les scientifiques ont à maintes reprises enregistré l'activité cérébrale de trois personnes durant leur phase de sommeil. Ils les ont réveillées volontairement quand apparaissait sur l'écran d'analyse un signal correspondant à une phase de rêve pour leur demander quelles images ils venaient de voir. Puis ils les ont laissé se rendormir pour recommencer l'opération, environ 200 fois par sujet.

Cela a permis de constituer un tableau de correspondances entre l'activité cérébrale précise à ce moment et des objets ou sujets de diverses catégories - nourriture, livre, personnalités, meubles, véhicules, etc. - aperçus dans les rêves. Il s'agit d'une sorte de lexique qui associe un signal en provenance du cerveau à une image.

Des prédictions avérée dans 60 à 70% des cas
Une fois cette base de données constituée et enrichie d'autres informations, la lecture de l'activité cérébrale par imagerie à résonance magnétique (IRM) pendant la phase de sommeil et de rêve a permis au système de "deviner" ce que voyait en rêve le sujet, grâce à l'apparition des mêmes signaux caractéristiques.

Dans 60 à 70% des cas, la prédiction s'est avérée exacte. "Nos résultats démontrent que l'expérience visuelle spécifique au cours du sommeil est représentée par des schémas d'activité cérébrale, ce qui fournit un moyen de découvrir le contenu de rêve en utilisant une mesure neurologique", a expliqué l'équipe du professeur Kamitani.

 

Une application directe
Le développement de cette technologie pourrait avoir de nombreuses applications. Et l'une d'entre elles constitue une réelle avancée scientifique.
En effet, cela permettrait de comprendre et de voir ce qu'il se passe dans le cerveau des personnes plongées dans le coma ou atteintes de maladies neurodégénératives, donnant la possibilité d'établir un nouveau dialogue avec ces patients.
Pour Jack Gallant, le co-auteur de l'étude, cette avancée "est un grand pas vers la reconstruction de l'image interne (...). Nous sommes en train d'ouvrir une fenêtre sur les films dans notre esprit".

 

http://www.rts.ch/info/sciences-tech/4796128-des-chercheurs-ont-reussi-a-decoder-le-contenu-partiel-de-reves.html

 

Manger intelligent

« Finis ton poisson, ça rend intelligent ! ». Peut-on vraiment booster notre cerveau en mangeant intelligent? Teste-toi !

Le quizz des méninges…

- Un cerveau pèse en moyenne 2,1 kg, 1,4 kg ou moins d’un kilo ?
- Le poisson rend intelligent, vrai ou faux ?
- Notre cerveau aime le sucre ou les graisses ?
- Une carence en vitamines altère le fonctionnement du cerveau, vrai ou faux ?
- Le café, allié ou ennemi lorsque l’on veut plancher ?

Toutes les réponses dans cet article !

En quoi l’alimentation joue-t-elle un rôle sur notre cerveau ?

Un cerveau ne pèse pas lourd, en moyenne 1400 grammes soit 1,4 kg, mais consommerait à lui seul 20% de nos apports caloriques quotidiens… Pour autant, mieux manger peut-il nous « rendre intelligent » ? Malheureusement non, le poisson pas plus qu’un autre aliment ! Par contre, ce que l’on met dans notre assiette peut contribuer à stimuler et préserver nos capacités intellectuelles et notamment notre mémoire. Et ce, sans oublier de boire, notre cerveau est constitué à 80% d’eau. La déshydratation diminue nos performances intellectuelles et est d’ailleurs notamment à l’origine de maux de tête…

Les aliments préférés de nos méninges

Comme l’ensemble de notre corps, le cerveau a besoin de carburant pour pouvoir fonctionner correctement et notamment de glucides ou sucres, de lipides ou graisses. Les sucres lents ou glucides complexes sont particulièrement intéressants car ils nous fournissent de l’énergie progressivement. On en trouve dans les féculents, le pain (surtout complet ou aux céréales), les pâtes, le riz, les pommes de terres, mais aussi dans les légumes secs (lentilles par exemple) et la plupart des fruits. A l’inverse, les sucres rapides nous donnent un coup de fouet provisoire et illusoire. Une à deux heures après, le taux de sucre dans le sang chute or les variations de ce taux entraînent une baisse de nos performances intellectuelles. Le grignotage est à éviter aussi pour bachoter. En cas de coup de fatigue ou de fringale, mieux vaut opter pour un yaourt blanc ou un fruit qu’une sucrerie ou autre barre chocolatée.

Autre grand allié de notre cerveau, les omégas 3, ces fameuses bonnes graisses qui protègent notre cœur et notre cerveau. Les omégas 3 jouent un rôle dans l’entretien des cellules du cerveau et dans l’activité de nos neurones et amélioreraient nos capacités d’apprentissage. On trouve dans les poissons dits gras et dans les huiles de noix et de colza notamment. Si le poisson est bon pour notre cerveau c’est moins grâce au phosphore, comme on l’imagine, que grâce aux omégas 3. Enfin, les indispensables vitamines. Une carence en vitamines peut altérer le fonctionnement du cerveau. Parmi elles, les vitamines B9 des légumes verts et des fruits et B12 de la viande, le poisson et les oeufs sont particulièrement intéressantes. Mais les minéraux comme le magnésium ou le fer et bien d’autres sont également cruciaux. Plus d’une quarantaine de nutriments sont indispensables à notre cerveau, il n’y a pas d’aliment miracle !

Faire les bons choix

Du côté des boissons, lorsque l’on veut travailler de manière intense, on pense souvent au thé et au café. Ils sont certes des excitants bien connus mais, si l’on en abuse, on risque plutôt l’agitation que la concentration. Vraiment pas idéal quand on veut mémoriser ses cours… Prendre un petit déjeuner équilibré contribue à améliorer nos performances intellectuelles du matin et à éviter le coup de fatigue de 11h. Au déjeuner, éviter de manger trop gras, privilégier les protéines (poissons, viande, oeufs) et les légumes accompagnés d’un peu de glucides lents selon sa faim permet de limiter l’envie de faire une sieste… Le soir, ne sautez pas le diner et allez vous couchez ! La fatigue est le pire ennemi de notre cerveau qui continue à travailler même pendant que vous dormez. Enfin, pour lutter contre le stress, pensez au sport : les endorphines libérées pendant l’effort sont excellentes pour votre moral, pour votre sommeil et pour vous libérer des tensions. Cela fonctionne aussi bien voire mieux que le chocolat et surtout, vous n’avez pas à vous modérer !

De nombreux ouvrages sur l’alimentation à adopter pour booster nos performances intellectuelles ont été publiés. Le risque de toute liste d’aliments « bons pour » ceci ou cela est de pousser le consommateur à déséquilibrer son alimentation pour surconsommer de cet aliment au détriment des autres. Au point de créer des échanges très salés entre spécialistes… Ce qu’il faut vraiment retenir tient en quelques mots : les règles qui s’appliquent au cerveau sont celles qui valent pour tout notre organisme, une alimentation équilibrée et variée est la seule à même de nous apporter tout ce dont notre organisme a besoin, cerveau compris!

Moralité : il faut plutôt éduquer notre cerveau à reconnaître les aliments qui sont bons pour nous que de consommer des aliments dits bons pour le cerveau ! Les dernières études tendent d’ailleurs à montrer que notre cerveau sait ce qui est gras ou pas et ainsi bon ou pas pour nous…

 

http://www.bloob.fr/non-classe/manger-intelligent-suite-1883.html

Décrochage scolaire ;Quels profils des élèves décrocheurs

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;;;; Décrochage : une plus grande ténacité des filles?

Du point de vue du genre et de la surreprésentation des garçons décrocheurs, Catherine Blaya (1) croit déceler une plus grande ténacité chez les filles. Elles ont un rapport plus pragmatique à l'école et semblent moins affectées par la relation à l'enseignant. « Elles sont aussi plus conformes à la norme scolaire, ce qui est sans doute le résultat d'une socialisation et d'un mode d'éducation où d'emblée on leur apprend à être attentives et à respecter des règles. » Les filles savent demander des conseils, s'entraider. Elles parlent plus volontiers de travail scolaire. Pour les garçons, demander de l'aide, parler des cours, est considéré comme un signe de faiblesse, un manque de virilité.

Dans le faisceau des facteurs qui conduisent à la déscolarisation, le constat posé par Catherine Blaya est sans appel.

La responsabilité de l'école est indéniable, même s'il faut nuancer un peu le propos : « Le milieu familial, le groupe de pairs, les caractéristiques individuelles peuvent aussi faciliter le décrochage scolaire. Le climat scolaire, le climat de la classe jouent également un rôle prépondérant.

;;;; Les orientations subies et les orientations vers des classes spécialisées influencent le décrochage

Les élèves qui se sentent mal à l'école, en insécurité, voire victimisés, qui ont du mal à se concentrer sur leur travail auront tendance à s'absenter pour ne plus avoir à faire face à leur(s) agresseur(s). Nos travaux comme ceux de Laurier Fortin (14) au Québec montrent que les élèves à risque de décrochage ont une opinion négative du climat de la classe : peu de soutien de la part des enseignants, fort climat de compétition entre les élèves, faible respect des règles, etc. »

Les orientations subies et les orientations vers des classes spécialisées influencent aussi le décrochage, comme l'a montré un chercheur canadien, Michel Janosz (15). Elles ont tendance à regrouper les élèves en difficulté. L'émulation y est nettement moindre que dans les groupes et les classes où il y a une hétérogénéité de niveaux. Ces élèves, conscients de leur échec et d'être cantonnés dans ces classes parce que l'on n'a rien d'autre à leur proposer, parce que leurs perspectives d'avenir professionnel sont limitées, ont une estime de soi très faible, ce qui contribue au décrochage.

;;;;; Bien souvent, un élève en difficulté scolaire est un jeune qui manque de confiance en lui

« L'école, c'est très important, mais il faut éviter à tout prix qu'elle devienne une source de conflit. Il est nécessaire d'accompagner, bien sûr, mais dans une perspective d'autonomisation. Dans le cas des fratries, lorsque le jeune en difficulté est constamment mis en compétition et comparé aux autres qui réussissent mieux, cela ne contribue qu'à augmenter le sentiment d'incompétence et à diminuer l'estime de soi. Bien souvent, un élève en difficulté scolaire est un jeune qui manque de confiance en lui.

Il est capital d'essayer de le valoriser et de souligner aussi ce qui va bien dans son comportement, dans son attitude et dans sa vie en général et non pas de se focaliser sur l'école et ce qui dysfonctionne » explique Catherine Blaya. Ces jeunes ont le plus souvent des difficultés de concentration ou d'organisation du travail scolaire. C'est là que la famille peut aider en favorisant des activités (de courte durée dans un premier temps) qui sollicitent et stimulent l'attention, encouragent l'adolescent à planifier et organiser son travail en privilégiant la méthodologie, sans pour autant faire le travail à sa place ou lui fournir la bonne réponse lorsque l'on s'impatiente parce qu'il est trop lent.

Ne pas oublier non plus de souligner les progrès réalisés, même les plus modestes, et le faire devant toute la famille.

;;;;; Éviter dans tous les cas les dénigrements publics

Éviter dans tous les cas les dénigrements publics. Montrer qu'en tant que parent, vous avez confiance dans les capacités de votre enfant. Abandonner sans remords les relations fondées sur la compétition, les enjeux de pouvoir, les humiliations. Proposer des activités communes autres que celles ayant trait à la scolarité. La relation parent-enfant ne doit pas se limiter à l'école quand les résultats scolaires sont source de conflits, que le risque est là d'une escalade qui va mener à la non-communication et finalement au décrochage. Si l'enfant a des problèmes de comportement, s'il est agressif en classe, il est important d'essayer de développer ses capacités d'empathie, d'envisager des modalités alternatives d'expression de ses tensions, de sa colère, de ses frustrations.

 

Les jeunes qui ont des comportements « antisociaux » cachés se font peu remarquer à l'école mais ne sont pas motivés pour autant. Généralement, leurs enseignants ont plutôt une bonne opinion d'eux. Ils manquent d'empathie et sont centrés sur eux-mêmes. Le groupe de pairs a sur eux une forte influence. Leurs conduites turbulentes sont de l'ordre du mensonge, de l'absentéisme, du vol, du vandalisme, de la consommation et de la vente de drogue. Le milieu familial se caractérise par un manque de supervision des activités et de la scolarité du jeune, des rôles parentaux confus (parents copains), une absence de règles et de soutien affectif. Les résultats scolaires, dans un premier temps, sont juste en dessous de la moyenne mais ils se dégradent rapidement.

;;;;; Les signaux d'alerte

Pour ce qui concerne les processus de décrochage et les signaux d'alerte, la sociologue insiste sur leur diversité. « Un élève en retrait, qui a du mal à se faire des copains et coopère peu en classe doit attirer l'attention. Comme ce jeune homme qui ne posait pas de problème particulier et qui tout à coup devient agressif, pique des colères, se rend fréquemment à l'infirmerie. Les baisses de résultats soudaines sont à prendre au sérieux. Un jeune qui est peu motivé, ne participe pas, n'est jamais volontaire ou trouve toujours une critique négative pour ce qui lui est proposé en classe peut aussi être bientôt candidat au décrochage. Les retards récurrents, les absences répétées, de plus en plus longues, l'effondrement général des résultats scolaires, la dissipation et la perturbation de la classe sont bien entendu des indices à considérer mais ceux-là sont facilement indentifiables. »

 

(1) Catherine Blaya, Décrochages scolaires. L’école en difficulté. De Boeck, 2010

(14) Cf. Chapitre 4

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